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    Monica Bellucci

    Le cinéma français ne cesse de lui faire les yeux doux. Monica Bellucci nous en dit plus sur "Le Pacte des loups" dans son "Parole de Star".

    Allociné : si vous n'aviez pas été actrice qu'auriez-vous fait ?

    Monica Bellucci : mon bac en poche, je voulais devenir avocate. J'ai commencé des études de droit. J'aurai également aimé être médecin. J'ai pris ensuite la voie du mannequinat qui m'a conduite au cinéma.

    Votre premier souvenir cinématographique

    Le premier film qui a marqué mon esprit ce fut Blade Runner de Ridley Scott (1982). Ce film n'a pas vieilli. Il reste magnifique.

    Votre actrice de référence

    (Hésitante). Les grandes actrices italiennes de façon générale : Claudia Cardinale, Sophia Loren, Virna Lisi, Gina Lollobrigida ou encore Silvana Mangano.

    Votre meilleur souvenir professionnel

    Mon premier film français, L'Appartement, de Gilles Mimouni (1996).

    Votre plus grand désir professionnel

    Incarner Lucrèce Borgia. C'est l'une des rares héroines italiennes. A travers ce personnage, c'est aussi l'Italie des XVe et XVIe siècles, très singulière, qui est racontée.

    Votre film de chevet

    Amarcord de Federico Fellini.

    Votre première réplique

    J'en ai un souvenir très précis. J'ai eu un mal fou à la dire. Je tournais dans un téléfilm réalisé par Dino Risi, Vita con i figli. J'étais très impressionnée, notamment par la présence de cet immense acteur italien qu'est Giancarlo Giannini (bientôt à l'affiche d'Hannibal). Impossible de sortir un mot sur le moment. Heureusement, cela ne m'est arrivé qu'une seule fois dans ma carrière.

    Votre premier casting

    C'est grâce à mes photos de mannequin que je suis entrée dans le monde du cinéma. J'ai rencontré Dino Risi, puis j'ai obtenu un petit rôle dans Dracula, de Francis Ford Coppola. Bizarrement, je n'ai pas eu à passer des castings à mes débuts. Ce que je fais régulièrement aujourd'hui, comme beaucoup d'actrices.

    Si vous deviez arrêter le cinéma aujourd'hui, que regretteriez-vous ?

    (Elle sourit). De ne pas avoir continué. J'ai déjà eu la chance de pouvoir tourner en France et aux Etats-Unis. Et j'ai bien l'intention de continuer. Ce serait dommage de s'arrêter là.

    Votre talent caché

    En bonne italienne, je sais bien cuisiner les pâtes.

    La rencontre la plus déterminante de votre carrière

    Ma rencontre avec le cinéma français. J'ai eu la chance de collaborer avec cette nouvelle génération de cinéastes et d'acteurs (ndrl : Christophe Gans, Jan Kounen, Vincent Cassel, Samuel le Bihan, Gilles Mimouni).

    En quelques mots “Le Pacte des loups” ?

    Aventure, peur, désir, sensualité, érotisme... (elle sourit).

    Comment s'est faite la rencontre avec Christophe Gans, le réalisateur ?

    Christophe avait pensé à moi dès le début pour le rôle de Silvia, la courtisane. Nous nous sommes rencontrés. J'ai lu le scénario. Plus encore que le film, c'est Christophe Gans, lui-même et son univers si atypique, qui me semblait intéressant. J'avais beaucoup aimé son précédent film Crying Freeman. En voyant le film aujourd'hui, je ne regrette vraiment pas mon choix.

    Tourner un tel film, à grand budget, en français, voilà aussi ce qui m'a impressionnée dans la démarche de Christophe Gans. Ce qui est remarquable également c'est qu'il n'a pas choisi de grosses stars. Il a plutôt fait confiance à une génération d'acteurs en devenir (ndlr : Emilie Dequenne, Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Jérémie Rénier).

    Votre personnage de Silvia, vous pouvez nous en dire plus ?

    C'est une prostituée. Un personnage trouble, à la fois noir et angélique. Pour ce rôle, je me suis inspirée des grandes actrices italiennes. Elles savaient si bien se servir de leur corps, de leur sensualité. Je pense que Christophe, qui apprécie beaucoup le cinéma italien, m'a choisie car je suis assez proche de ses actrices. Il aime ce cinéma et des réalisateurs singuliers tels que Mario Bava ou Dario Argento.

    Votre prochaine actualité

    Malèna, le film de Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso). Il est sorti aux Etats-Unis et en Italie (ndlr : le film connaît d'ailleurs un beau succès de l'autre côté des Alpes, sortie française en juin 2001). Je suis très heureuse qu'un film italien puisse faire une belle carrière internationale. Ce n'est pas souvent le cas. Je termine également le tournage d'Astérix et Obélix : mission Cléopâtre. Je suis vraiment très flattée d'être à l'affiche des deux plus grosses productions françaises de l'année.

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