Baise-moi ne passera pas à la barre. Le procès de Marin Karmitz et Catherine Breillat a été ajourné, à la suite de problèmes de procédure. Marin Karmitz était poursuivi pour avoir continué à projeter le film Baise-moi de Virginie Despentes et Coralie Trin Thi dans les salles du réseau Mk2 après le retrait du visa par le Conseil d'Etat le 30 juin dernier. La réalisatrice Catherine Breillat était quant à elle convoquée pour s'expliquer sur la pétition de soutien au film qu'elle a lancée, qui accusait "le Conseil d'Etat d'avoir fait acte d'un excès de pouvoir".
Les avocats de la défense ont émis des doutes quant à la recevabilité de ces plaintes, émanant de l'association Promouvoir, et sur la validité des citations. Rappelons que cette association familiale proche de l'extrême-droite avait fait de la lutte contre Baise-moi son cheval de bataille. Elle était déjà à l'origine de la plainte qui avait conduit au retrait du visa d'exploitation du film, et avait posé une autre plainte en janvier dernier pour tenter de faire interdire son exploitation en vidéo.
En ce qui concerne le cas de Catherine Breillat, le substitut du procureur semblait de l'avis de la défense. Le tribunal estime avoir besoin de temps pour étudier sur le fond ces questions de procédures qui sont relativement complexes. La justice se prononcera le 6 avril prochain, et décidera si les deux prévenus seront ou non jugés.
F.M.L d'après l'AFP
