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    "Sanam" primé au Festival de Paris

    "Sanam", drame iranien de Rafi Pitts a remporté deux prix, mardi, au Festival de Paris : le Grand Prix du jury et le Prix d'interprétation masculine.

    Un petit air de Cannes soufflait mardi soir au Palais des Congrès. Le jury du 16e Festival de Paris venait annoncer son palmarès devant une salle comble où se côtoyaient Francis Huster, Claude Lelouch, Claudia Cardinale, Mathilde Seigner, Bud Spencer ou encore Anouk Aimée.

    La cérémonie a été l'occasion pour deux personnes de faire leur début dans une nouvelle fonction : Bertrand Delanoë, le nouveau maire de Paris, et David Kessler, le nouveau directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC).

    Bertrand Delanoë en a profité pour annoncer deux mesures importantes pour le cinéma : la volonté de favoriser les tournages dans la capitale et la nomination, dans les prochains jours, d'une personne en charge exclusivement du cinéma à la mairie.

    David Kessler, qui remplace Jean-Pierre Hoss à la tête du CNC, a, quant à lui, remis le Prix européen du Centre national de la cinématographie à Vergiss Amerika de l'Allemande Vanessa Jopp, qui n'avait pu être présente à la cérémonie. Le film traite de l'adolescence en Allemagne de l'Est.

    Mais avant la remise de cette récompense, Ennio Morricone, le compositeur de la musique d'Il était une fois dans l'Ouest mais aussi du Clan des Siciliens et de Vatel, recevait un prix pour l'ensemble de sa carrière.

    Guillaume Canet, président du jury du court métrage, a ensuite remis le Prix du court métrage à The Room d'Erik Lieshout et Rutger Hauer tandis que le Prix du public a été attribué à La Vie à deux de Daniel Casagrande.

    Le Prix de la presse, quant à lui, a été décerné au film Les Sept Chants de la toundra d'Anastasia Lapsui et Markku Lehmuskallio. Ce long métrage finlandais brosse le portrait de la communauté des Nenets, un peuple proche des Inuits vivant dans le Grand Nord sibérien.Mathilde Seigner à remis le Prix du public à Italian for Beginner de Lone Scherfig, une comédie de moeurs.

    Le Prix d'interprétation féminine est allé à Aylin Yay pour son rôle dans Thomas est amoureux du Belge Pierre-Paul Renders. L'actrice était absente, mais son mari, également scénariste du film, est venu chercher le trophée à sa place. "Ce prix va certainement changer sa vie et la mienne, par la même occasion."

    "Je suis ravi de cet honneur. C'est ce qui manquait à ce film : une reconnaissance pour les comédiens. Merci d'être cette grande caisse de résonance pour le talent d'Aylin", a déclaré le réalisateur. "Mon film est surprenant, atypique. Il parle des nouvelles technologies. On n'y voit jamais le héros principal." Elisabeth Quin, journaliste et maîtresse de cérémonie, a expliqué que ce film avait été réalisé à l'aide d'une caméra subjective. C'est-à-dire que l'oeil de la caméra est aussi celui du héros. Le long métrage, qui sortira le 20 juin, avait également remporté le Grand Prix du jury au Festival de Gérardmer, en janvier dernier.

    Aure Atica (La Vérité si je mens !, La Faute à Voltaire), présidente du jury jeune talent, a remis le Prix d'interprétation masculine. Il a été attribué, ex aequo, à Ismail Amini pour Sanam de Rafi Pitts et à Mathieu Demy pour Quand on sera grand de Renaud Cohen.

    Ismail Amini, âgé de 12 ans, étant resté dans son village en Iran, c'est donc le réalisateur qui a reçu son prix : "je tiens à remercier le Festival d'avoir sélectionné mon film. J'ai eu de la chance de renconter Ismail. Il m'a appris beaucoup de choses sur la vie.""Nous tenions à rendre hommage à un petit acteur étonnant : il a 12 ans et c'est un garçon très mûr. Il ne cherche pas à être sympathique, il donne une intensité incroyable pour un acteur de cet âge", a expliqué Ettore Scola, le président du jury composé d'Alessandra Martines, Chiara Caselli, Valentina Cervi, Dolores Chaplin, Amira Casar et Francesca Comencini.

    Mathieu Demy, lui, a tenu à partager la récompense avec le réalisateur et les comédiens de Quand on sera grand.

    Elsa Zylberstein (Les Fantômes de Louba) a remis le Prix spécial du jury doté d'une campagne d'affichage de 500 000 F. Il a été décerné à Together du Suédois Lukas Moodysson, qui raconte la vie d'une communauté hippie.

    La cérémonie s'est achevée par la remise du Grand Prix doté d'une campagne d'affichage de 700 000 F. Sanam a, de nouveau, été récompensé. Ce drame iranien sortira sur les écrans le 2 mai.

    La cérémonie s'est achevée par la projection de Yamakasi d'Ariel Zeitoun, produit par Luc Besson. Le producteur, le réalisateur et les comédiens étaient présents sur scène. Luc Besson, arborant un T-shirt du film, avait l'air satisfait : "cela m'a amusé de voir le mélange dans la salle entre les personnes en costards et les autres, plutôt look rasta." Le film a été applaudi et l'équipe de Yamakasi s'est prêtée volontiers à la séance de photos et d'autographes.

    M-C.H.

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