Bien que le cinéma autrichien semble retrouver une certaine audience avec des longs métrages comme Hundstage de Ulrich Seidl et La Pianiste de Michael Haneke, la production cinématographique et audioviuelle du pays semble en difficulté.
En effet, l'Etat autrichien vient de revoir à la baisse le budget dédié au cinéma, budget qui devrait être réduit de 10% par rapport à celui de l'année dernière. De plus, l'ORF (Osterreichischer RundFunk, la société autrichienne de radiodiffusion), qui coproduisait beaucoup de longs métrages et de téléfilms, subit une restructuration l'obligeant à se désengager de ses projets les plus ambitieux. Parallèlement, les revenus publicitaires engrangés à la télévision ont diminué de 30%, situation commune à tous les pays européens, ce qui n'incite pas les chaînes à investir dans la fiction.
Et pour noircir un peu plus le tableau, les films qui remportent un franc succès dans les festivals internationaux ne suscitent pas le même enthousiasme auprès du public autrichien. Enfin, un débat, initié entre autres par le conseiller culturel SP (Sozialdemokratische Partei) de Vienne Andreas Mailath-Pokorny, divise l'ensemble du monde du cinéma autrichien et des hommes politiques. Il s'agit de dresser un bilan du cinéma autrichien, en ne prenant en compte que les recettes intérieures du petit pays.
Une réforme nécessaire
Un seul point fait l'unanimité dans la classe politique autrichienne : la nécessité d'une réforme des structures de l'industrie cinématographique. En ouvrant beaucoup plus les films aux capitaux privés et étrangers, le septième art autrichien serait moins dépendant de l'aide de l'Etat.
A.C. avec Der Standard
