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    Saura ne convainc pas l'Espagne

    Il paraissait pourtant prometteur. Mais le dernier film de Carlos Saura, hommage à Luis Bunuel, n'a pas convaincu le public et les critiques espagnols.

    Le public espagnol n'a pas réservé l'accueil escompté au dernier film de Carlos Saura, Bunuel y la mesa del Rey Salomon, hommage lyrique et surréaliste à cet artiste. Sorti le 9 novembre 2001 dans les salles ibériques, la dernière oeuvre du réalisateur de Tango était pourtant attendue comme l'un des événements cinématographiques de l'année. Cinq sociétés de production dont Rioja Films (Espagne) et Les Films Sans Frontières (France) avaient associés leurs forces pour faire de ce long métrage un succès. Cependant, après seulement quelques semaines d'exploitation, seule la salle le Liceo à Madrid continue de projeter ce film.

    Le projet paraissait pourtant alléchant, Saura ayant été l'une des rares personnes avec qui Luis Buñuel accepta d'être photographié de son vivant. Saura ne voulant pas se contenter d'un simple hommage à son ami, il décide d'écrire l'histoire que le cinéaste aurait souhaité voir. Dans son scénario, Luis Bunuel est un personnage contemporain qui se voit offrir la direction d'un film avec pour acteurs principaux Federico Garcia Lorca et Salvador Dali. Ces trois derniers se retrouvent pris dans des aventures à travers le temps en quête de la table du Roi Salomon qui a le pouvoir de faire connaître le passé, le présent et le futur.

    Une presse assassine

    Certains journalistes espagnols ont qualifié cette oeuvre de demi-échec pour Saura prenant plus le parti d'un Indiana Jones que du génial Bunuel. Il n'en reste pas moins que la performance des acteurs comme Gran Wyoming ou Pere Arquillué a tout de même été remarquée.

    Les spectateurs français attendront sa probable sortie dans l'Hexagone pour juger sur pièce. En attendant, ils peuvent toujours voir Goya, là encore une évocation de la vie d'un artiste espagnol qui est présentée avec tout l'art et l'originalité auxquels Carlos Saura nous a habitué.

    David Custodio

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