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    Cannes 2014 : Gérard Depardieu présente "Welcome to New York"
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Trois ans après l'affaire DSK, "Welcome to New York" d'Abel Ferrara revient sur l’événement sans en nommer les protagonistes. Toute l'équipe du film, Gerard Depardieu en tête, est venue présenter le film en conférence de presse...

    June Project/LLC
    Il y a beaucoup de théâtralité dans le pouvoir

    Gérard Depardieu :  Le plaisir, c’était d’abord de faire ce film avec Abel, avec Jacqueline (…), de tourner avec toute cette équipe sur un sujet qui évidemment n’a échappé à personne puisque les médias se sont réjouis là-dessus. Et le plaisir aussi c’était de participer à une chose entre le pouvoir, le sexe, l’argent, un peu comme quelque chose de shakespearien. Il y a beaucoup de théâtralité dans le pouvoir et aussi dans ceux qui tirent les ficelles du pouvoir avec l’argent.

    Premières réactions cannoises sur "Welcome to New York"

    Je n’ai pas pensé à Dominique Strauss-Kahn, il était là sans arrêt.

    Gérard Depardieu :  Je n’ai pas pensé à Dominique Strauss-Kahn, il était là sans arrêt. Le scénario a été travaillé par Chris Zois qui est aussi psychiatre et psychanalyste, et il y avait aussi toutes les enquêtes qu’avait menées Abel Ferrara et son énergie, tel qu’on le voit dans le générique. C’est vrai que dans le FMI tel qu’il est vu là, il y a parfois des exagérations. Mais il faut laisser, c’est son œuvre. Je n'ai rien à dire. Je ne me suis pas identifié. Il y a effectivement un mystère dans ce couple et tout le monde pouvait imaginer ce mystère parce que comme on ne sait rien… C’est là l’intérêt : certainement pas de ressembler à ces personnages, c’est essayer d’être dans une situation. Un peu comme une improvisation.

    Il nous a dit : "Mettez de côté le scénario, montez là-haut et soyez ces gens"

    Jacqueline Bisset : Abel nous a donné énormément de liberté. Il nous a dit : "Mettez de côté le scénario, montez là-haut et soyez ces gens". Et on a eu de très longues scènes d’improvisations, qui allaient parfois jusqu’à 15 minutes. (...) Tout a commencé quand Gérard m’a appelée juste après que j’ai été choisie pour jouer dans le film. Il m’a dit : "Jacqueline, je suis content de travailler avec toi, etc…" Et après quelques phrases, je lui ai répondu : "Gérard, j’ai compris, je suis ta femme." C’était tout ce que j’avais besoin de savoir, vraiment. Le scénario nous retenait dans une sorte d’histoire, mais j’avais tellement de matière à  travailler en tant que femme. J’ai eu une longue vie et j’ai vécu avec beaucoup d’hommes difficiles. Honnêtement, parfois j’avais l’impression de revoir ma propre vie dans ces situations.

    Notre rencontre avec Abel Ferrara avant le tournage

    Gérard Depardieu :  J’en ai retiré que c’était extrêmement pénible d’être un couple et d’avoir des pulsions, parce que c’est un moment de solitude terrifiant. Il sait parfaitement qu’il est malade, pourquoi ne veut-il pas se soigner ? Je parle du personnage. Et puis tout d’un coup on se retrouve dans une situation où on se fout de tout, avec un regard terriblement humain, et puis terriblement terrifiant. Et donc je ne voulais pas trop me poser de questions sur le personnage. Quand j’ai vu le film, je me suis dit bordel, c’est très très violent ! Ca ne me ressemble pas, je n'aurais jamais pu imaginer que ça aurait pu sortir de moi. C’est un peu comme les pulsions, d’ailleurs. Quand on a des pulsions, elles montent de plus en plus et on devient de plus en plus fou.

    Je ne sais pas pourquoi le film n’a pas été sélectionné à Cannes, je pense qu’il y a des demandes qui n’ont pas été entendues.

    Gérard Depardieu :  Je ne sais pas pourquoi le film n’a pas été sélectionné à Cannes, je pense qu’il y a des demandes qui n’ont pas été entendues. Je pense qu’ils souhaitaient qu’il y ait quelques coupures dedans et Abel n’avait jamais vu un festival où on demande à un artiste de couper une scène. (…) On peut imaginer tout ce qu’on veut, moi-même avec ma sale tête, j’ai imaginé peut-être quelques pressions, mais je ne pense même plus à ça, parce que ça doit être difficile de réveiller ces sentiments. Comme dirait Mr Thierry Frémaux sur la famille de Monaco : "Je comprends la famille de Monaco." (grand rires). Voilà c’est tout !

    La bande-annonce (sulfureuse) du film

     

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Jacqueline Bisset

    Cannes, le 17 mai 2014

    Abel Ferrara

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Gérard Depardieu

    Cannes, le 17 mai 2014

    Conférence de presse de "Welcome to New York"

    Cannes, le 17 mai 2014

    Conférence de presse de "Welcome to New York"

    Cannes, le 17 mai 2014

    Conférence de presse de "Welcome to New York"

    Cannes, le 17 mai 2014

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