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    10 affiches trash de films : attention les yeux !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    La dernière affiche de "Human Centipede 3" repousse un peu plus loin les limites de ces affiches trash de films. Notre petite galerie montre qu'elle n'est toutefois pas la seule à flirter avec ce côté Borderline parfaitement assumé.

    Affiche de "Maniac" (1980)

    Ayant acquis, depuis sa sortie, le statut de film culte au rayon horreur, Maniac de William Lustig vaut surtout pour son ambiance poisseuse et l’interprétation glaçante de Joe Spinell dans le rôle du tueur en série Frank Zito. La très mémorable affiche ne ment pas sur la marchandise : le film est très gore, le tueur utilisant plusieurs moyens tous plus radicaux les uns que les autres pour assouvir ses pulsions, comme par exemple l’étranglement ou le tranchage de gorge… Sans oublier son activité favorite, qui consiste à scalper méticuleusement ses victimes ! Cette affiche fut censurée dans de nombreux pays.

    Affiche de "Street Trash" (1987)

    Dans cette petite série B, des clochards vivant dans une casse de voitures absorbent une substance maléfique les liquéfiant littéralement : l'affiche représente l'un d'entre eux (ou du moins ce qu'il en reste). Street Trash, film d’horreur de piètre qualité où des giclées multicolores ont remplacé le sang pour des raisons de censure, est un peu l’anti Massacre à la tronçonneuse : il cherche moins à faire peur qu’à empiler les scènes trash à un rythme ahurissant, un peu comme Bad Taste. A noter que Bryan Singer a été assistant de production sur le film.

    Affiche de "Cannibal Holocaust (1980)

    Ancêtre du Projet Blair Witch puisqu’il se présente sous la forme d'un documentaire et qu'un appareil vidéo livre la vérité d'événements tragiques, Cannibal Holocaust est tout de même nettement plus suggestif (il s’agit du film le plus censuré de l’histoire du cinéma !). Cette femme empalée sur un pieu vertical, comme on le voit sur l’affiche, constitue l’une des nombreuses scènes insoutenables de ce film dont le réalisme est tel que beaucoup pensèrent que les acteurs avaient réellement été tués... Le réalisateur Ruggero Deodato a dû prouver le contraire devant les tribunaux, ce qu’il fit.

    Affiche d'Anthropophagous (1980)

    Anthropophagous a été réalisé par Joe D'Amato, grand spécialiste des genres horrifique et pornographique (et du mélange des deux). La scène d'auto-cannibalisme représentée sur l’affiche constitue sans nul doute l'un des passages les plus choquants de ce film très gore, contribuant à conférer à D'Amato une réputation de maitre de l’horreur ultra controversé. Tout aussi écœurant, le moment où le cannibale (George Eastman) arrache un fœtus du ventre de sa mère était tellement réaliste qu’une rumeur (propagée par le réalisateur) selon laquelle il s’agissait d’un véritable fœtus humain a rapidement circulé…Il s'agissait en fait d'un lapin écorché. Ca reste super gore quand même...

    Affiche du film "L'enfer des zombies" (1979)

    Un visage en décomposition bien avancé, encore mangé par des vers : c'est l'affiche trash et choc de L'enfer des zombies, signé par l'artisan Lucio Fulci, spécialiste du genre. Le maquillage des zombies fut assuré par le réputé Giannetto De Rossi, qui avait reçu comme consigne du réalisateur que les créatures aient l'aspect "d'un pot de fleur".

    Affiche de "Trash Humpers" (2009)

    Le trash, c'est aussi le mauvais goût tendance un peu scato. Comme cette affiche du film Trash Humpers, réalisé par Harmony Korine, trois ans avant Spring Breakers. Trash Humpers, une série de saynètes mettant en scène des dégénérés masqués qui évoquent un croisement entre des vieux et de l’herpès. Ils tournent autour de la caméra, maltraitent tout ce qui leur passe sous la main, hurlent et tuent sans raison apparente leurs voisins « normaux » après avoir récité des vers de poésie foireuse.

    Affiche de "Saw II" (2005)

    Difficile de faire son choix dans la collection d'affiche bien trash de la saga Saw...On optera donc pour celle du second volet, avec ses deux malheureux doigts amputés. Parce qu'il y a bien entendu une petite histoire derrière : la MPAA, l'organisme de classification des films aux Etats-Unis, jugea la vision de ces doigts amputés beaucoup trop violente et graphique. Toutefois, l'interdiction de cette affiche ne fut effective qu'après qu'elle fut rendue publique, car le distributeur avait déjà mis cette image dans un Teaser du film. Malin.

    Tom Six, le réalisateur complètement barré de sa trilogie Human Centipede, s'est donné pour but de repousser sans cesse les limites du mauvais goût, si l'on ose dire...Témoin cette affiche pleine de poésie de Human Centipede III, dont on ne sait ce qui est le plus répugnant : la perspective adoptée du rectum, ou sa catchline "Open Wide". On hésite encore...

    Affiche de "Hostel 2" (2007)

    Certains se souviennent peut être des affiches du premier volet Hostel, dont l'une d'elles montrait un homme tenant littéralement la tête d'une femme décapitée au couteau, et qui fut censurée. Celle que nous avons choisie pour illustrer Hostel 2 n'est pas mal non plus, avec ce gros plan bien trash sur ce qui est présenté comme un amas de chairs et viscères qu'on suppose humaines. Dans les (vrais) faits, il s'agit d'un gros plan sur des abats de mouton. Bon appétit !

    Affiche japonaise de "Braindead" (1992)

    Comédie ultra trash, gore et potache, garantie 0% mauvais goût absolu, Braindead de Peter Jackson est devenu culte au fil des ans. Pour son exploitation japonaise, le film s'est offert une affiche sur laquelle figure l'infirmière en mode Bondage, accompagnée de l'enfant zombie du film.

    Affiche de "La mariée sanglante" (1972)

    Une affiche bien trash et saignante de La mariée sanglante; un film érotico-horrifique espagnol réalisé par Vicente Aranda, décédé à l'âge de 88 ans le 26 mai dernier. L'amour, l'érotisme, la cruauté sont les thèmes récurrents de ses films, abordant des sujets sociaux et politiques. Il a également porté à l'écran plusieurs romans contemporains. Amants, son film mondialement reconnu, a remporté plusieurs prix dont un Goya.

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