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    Elle : les adaptations de Philippe Djian au cinéma

    Elle, le dernier film de Paul Verhoeven sorti en salles le 25 mai, est adapté du roman "Oh..." de Philippe Djian. Et ce n'est pas la première fois que l'un de ses livres est porté à l'écran.

    DR / SBS Distribution

    Elle, le dernier film de Paul Verhoeven, est sorti en salles le 25 mai. Ce thriller à la violence ambigüe et perverse est adapté du roman "Oh..." de Philippe Djian. C'est le cinquième roman de l'écrivain français qui se retrouve porté à l'écran. 

    Fait intéressant, c'est l'adaptation au cinéma de son troisième roman, 37°2 le matin, qui fait décoller sa carrière de romancier au milieu des années 1980. 

    Retour sur les cinq histoires de Djian qui ont inspiré les réalisateurs, qui les ont tournées pour le cinoche. 

    Bleu comme l’enfer, d'Yves Boisset (1986)

    En 1985, Yves Boisset décide d’adapter le roman écrit par Philippe Djian en 1983. L’histoire d’un flic violent qui traque un voleur de voiture dont la femme a pris la fuite avec ledit truand. Pour interpréter ce triangle amoureux, le rélisateur a choisi Tchéky Karyo, Lambert Wilson et Myriem Roussel et réalise un polar très eighties, qui lorgne du côté du road movie, un peu oublié à ce jour. 

    37°2 le matin, de Jean-Jacques Beineix (1986)

    Film devenu culte sorti en 1986, 37°2 le matin est adapté du roman éponyme de Philippe Djian. L’histoire d’amour passionnée et destructrice de Betty et Zorg, à l'époque, rassemble plus de 3 millions et demis de spectateurs en salles. Dans le rôle des amants maudits, le duo formé par Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade livre une performance inoubliable. C'est par ailleurs le succès du film de Jean-Jacques Beineix qui fera décoller la carrière de Philippe Djian. 

    Impardonnables, d'André Téchiné (2011)

    Dans cette adaptation du roman homonyme de Philippe Djian publié en 2009, André Dossolier campe un écrivain de polars (le personnage de l'écrivain est cher à Djian) en mal d'inspiration qui s'installe dans la lagune de Venise avec Carole Bouquet, l'agent immobilier qui lui a fait visiter la maison. Un thriller sur fond de jalousie et d'infidélité, qui devait au départ s'appeler Le Terminus des anges. Finalement, André Téchiné a gardé le titre du livre.

    L’amour est un crime parfait, d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu (2014)

    C'est cette fois-ci un professeur de littérature ayant renoncé à l'écriture - merveilleusement incarné par Mathieu Amalric, toujours impeccable - qui se trouve au centre de l'intrigue de ce film des frères Larrieu adapté du roman Incidences de Philippe Djian paru 4 ans plus tôt. Amour, crimes et somnambulisme sont au programme de ce film enneigé inégal, passé à deux doigts de s'appeler Au diable les jeunes filles.

    Elle, de Paul Verhoeven (2016)

    Dix ans après Black Book, après plusieurs projets avortés et un moyen-métrage participatif assez confidentiel, Paul Verhoeven a choisi d’adapter le roman « Oh… » de Philippe Djian, pour faire son grand retour au cinéma. On retrouve dans l'histoire de Michèle, jouée par Isabelle Huppert, l'ambiguïté perverse si chère au cinéaste hollandais. Fait intéressant, si la comédienne n'était pas le premier choix du réalisateur, c'est bien en pensant à elle que le romancier Philippe Djian a écrit son personnage et son roman. 

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