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    20 objets cultes du cinéma
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Le 7e Art recèle quelques objets devenus iconiques, sinon cultes, au point d'être immédiatement ou presque associés à leurs longs métrages de références. En voici vingt.

    Les souliers rubis de Dorothy dans "Le Magicien d'Oz"

    Autant commencer fort pour ce début de diaporama. Voici sans doute un des objets les plus célèbres et iconiques du 7e Art : les souliers rubis de Judy Garland alias Dorothy, dans Le Magicien d'Oz. Dans le livre, ils sont argentés. Mais pour faire ressortir la flamboyance du Technicolor, il fut décidé qu'ils seraient rouges. Non seulement ces souliers protègent Dorothy contre la méchante sorcière, mais ils incarnent en outre le message du film puisqu'ils permettent à Dorothy de rentrer chez elle lorsqu'elle prend conscience de leurs pouvoirs : "There's no place like home" - "Rien ne vaut son chez soi". Là aussi, une des plus célèbres punchlines de l'Histoire du cinéma US.

    La tête du cheval Khartoum dans "Le Parrain"

    Lorsque le producteur de cinéma Jack Woltz (John Marley) refuse de rendre un service à Don Vito Corleone, ce dernier n'est pas près d'oublier l'affront... A son réveil, Woltz pousse un hurlement en découvrant dans son lit la tête de son cheval de course, Khartoum, qui lui a coûté 600.000 $. Une scène choc du Parrain, pour laquelle Coppola affirma avoir reçu de nombreuses plaintes. Il faut dire qu'il y a de quoi. Le cri d'effroi que pousse l'acteur est bien réel : il s'agit d'une véritable tête de cheval que la production était allé chercher dans un abattoir spécialisé dans la viande pour chiens...

    Le magnum 44 de l'inspecteur Harry

    De toutes les armes vues au cinéma, le magnum .44 de l'inspecteur Harry est incontestablement une des plus fameuses. C'est le bras armé d'un homme / macho aux méthodes radicales. Le flingue se paye même le luxe d'une scène d''anthologie dans L'inspecteur Harry, doublé de dialogues aux petits oignons, lorsque Eastwood s'en sert pour se débarasser des malfrats : "Je sais ce que tu penses : "C'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ?". Si tu veux savoir, dans tout ce bordel j'ai pas très bien compté non plus. Mais c'est un 44 Magnum, le plus puissant soufflant qu'il y ait au monde, un calibre à vous arracher toute la cervelle. Tu dois te poser qu'une question : "Est-ce que je tente ma chance ?" Vas-y, tu la tentes ou pas ?". Une arme qui inspire la crainte des amis comme des ennemis de Dirty Harry, et devenue tellement iconique que son nom remplace carrément celui de l'inspecteur dans le titre d'un film de la saga, en 1973 : Magnum Force.

    Le neuralyzser de "Men in Black"

    Dans la saga Men in Black, on peut aisément identifier au moins deux objets devenus rapidement cultes. D'abord le fameux Noisy Cricket ou Criquet infernal en français. Une arme badass dont la puissance de feu est inversement proportionnelle à sa taille. Et le neuralyser, employé pour la première fois par Tommy Lee Jones dans le premier volet, et qui permet de "flasher" la mémoire d'un individu afin qu'il ne se souvienne de rien. Les petits boutons permettant le réglage de la période de mémoire à effacer se trouvent face à l'utilisateur, qui peut en outre choisir la durée du temps d'effacement de la mémoire.

    Le chapeau Fedora et le fouet d'Indiana Jones

    Le fameux chapeau Fedora accompagné du non moins célèbre fouet de notre archéologue préféré... La puissance iconique de ces objets -en particulier le chapeau- est telle qu'ils suffisent à identifier instantanément le personnage qui va avec, entré au panthéon de la Pop Culture. Le chapeau d'Indy, un objet tellement important qu'on a même droit à son histoire dans Indiana Jones et la dernière croisade. Même lorsque Indiana perd son chapeau, celui-ci revient vers lui, porté par le vent.

    Le faucon maltais dans...le film éponyme

    Meurtre, trahisons, femme fatale et faux semblants autour du détective Sam Spade pour une statuette représentant un faucon et valant une véritable fortune, avant qu'elle ne se révèle finalement être sans valeur. Pour l'anecdote, le fameux faucon ayant servi pour le tournage fut vendu pour un peu plus de 4 millions de dollars lors d'une vente aux enchères organisée par la maison Bonhams à New York en novembre 2013.

    L'anneau unique de la saga du "Seigneur des Anneaux"

    "C'est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de peur et de doute pour une si petite chose, une si petite chose !" déclare le personnage de Boromir dans le premier volet de la saga fleuve de Peter Jackson. Voilà bien un objet qui n'a franchement pas besoin d'être présenté. C'est l'anneau unique, "mon précieux !". Vous avez forcément en tête cette fameuse citation du film : "Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver. Un Anneau pour les amener tous, et dans les ténèbres les lier".

    Le landau dans "Le Cuirrassé Potemkine"

    La séquence du landau dévalant le monumental escalier d'Odessa, tandis que la foule est massacrée par les troupes tsaristes, dans le Cuirrasé Potemkine, est une des plus célèbres de l'Histoire du cinéma. Une séquence qui sera reprise à plusieurs reprises sous formes d'hommages, comme dans les Incorruptibles, chez Woody Allen dans Guerre et amour ainsi que dans Bananas, par Ettore Scola dans Nous nous sommes tant aimés, de manière parodique par les Simpson...

    Le masque de Michael Myers dans "Halloween"

    "j'ai passé huit ans à essayer d'entrer en contact avec lui, et sept autres années à le maintenir enfermé, parce que j'ai réalisé que ce qui vivait derrière les yeux de ce garçon était purement et simplement le mal absolu", déclare dans le Dr Loomis, psychiatre de Michael Myers. Le masque du personnage dans le chef-d'oeuvre de John Carpenter est incontestablement un des objets les plus cultes et glaçants du cinéma. Reflet de l'âme de son porteur et surtout qui met en "valeur" le vide terrifiant de son regard inexpressif et littéralement sans vie de ce Boogeyman increvable entré dans la légende. L'histoire derrière sa création est aussi passionnante; nous vous la racontions ici.

    Les pilules bleu et rouge dans "Matrix"

    Serez-vous tenté de prendre la pilule bleue ? Si oui, "l’histoire s’arrête là, tu te réveilles dans ton lit, et tu crois ce que tu veux". La pilule rouge peut-être ? Si oui, alors "tu restes au Pays des Merveilles et je te montre jusqu’où va le terrier". Une séquence culte pour un objet culte qui faisait plonger Neo -et nous avec- dans la Matrice orchestrée par les Wachowski.

    Le masque de Hockey de Jason dans la saga "Vendredi 13"

    A l'instar d'un Leatherface ou d'un Michael Myers, Jason Voorhees est l'archétype même du Boogeyman. Bien que le personnage se contente de dissimuler son horrible visage sous un sac de toile troué dans Vendredi 13 - Chapitre 2, il n'entre véritablement dans la légende qu'en arborant un masque de hockey dans le 3e volet de la saga. Et si Richard Brooker est le premier comédien à porter le cultissime masque, son collègue Kane Hodder aura l'insigne honneur de le porter quatre fois consécutives - un record. Pour tout savoir sur le coup de génie derrière la création de ce masque de légende, c'est par ici !

    Le monolithe noir de "2001 l'odyssée de l'espace"

    Au-delà du caractère révolutionnaire et radical de ce classique absolu qu'est 2001, l'Odyssée de l'espace, une oeuvre dont on n'a pas fini d'épuiser toute les richesses d'interprétations, on retiendra bien entendu la puissance évocatrice du fameux Monolithe noir, présent depuis le tout début du film dans le segment "l'aube de l'humanité", jusqu'à la toute fin dans le segment "Jupiter et au-delà de l'infini". Il n'existe évidemment pas une seule explication concernant la symbolique de ce monolithe, et, du reste, comme le disait Arthur C. Clarke, auteur et co-scénariste du film, "Si vous dites que vous avez compris 2001, c'est que nous avons échoué, car nous voulions que le film pose plus de questions qu'il ne donne de réponses". Le Monolithe pourrait tout à la fois être le symbole d'une fable pessimiste sur l'avenir technicien de l'humanité, rappeler la solitude et la finitude de l'Homme face aux mystères insondables de l'Univers, une métaphore du trépas et du voyage dans l'au-delà, une preuve manifeste d'une vie extraterrestre...

    La DeLorean de "retour vers le futur"

    "Hé attendez un peu Doc, est-ce que j’ai bien entendu ? Vous dites que vous avez fabriqué une machine à voyager dans le temps… A partir d’une DeLorean ???" lance Marty McFly à Doc Emmett Brown. Réponse du tac au tac de notre savant fou préféré : "Faut voir grand dans la vie ! Quitte à voyager à travers le temps au volant d’une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule !" Peu de voitures de cinéma ont bénéficié d'un tel culte autour d'elles, et parmi celles-ci, la mythique DeLorean modèle DMC-12 se taille la part du lion. Sans elle, la saga Retour vers le futur ne serait très certainement pas devenue aussi célèbre. Avec ses portes papillon, son arrière trapu, sa ligne élégante et sa carrosserie en acier inoxydable, nombreux sont ceux qui ont rêvé, eux aussi, de voyager dans le temps à 88 Miles/ h à bord de cette fantastique voiture, grâce à son convecteur temporel. Si le sujet vous intéresse, on vous racontait ici l'histoire peu banale de la création de cette voiture et son culte.

    La robe de Marilyn Monroe dans "7 ans de réflexion"

    Marilyn Monroe peut être considérée comme le Sex Symbol américain absolu. Une image qui fit beaucoup pour cette réputation est celle du film Sept ans de réflexion, dans lequel sa robe, réalisée par le costumier William Travilla, est soulevée par le courant d'air au dessus d'une bouche d'aération de métro, devant les yeux éberlués de Tom Ewell. Une tenue et une séquence tellement iconique qu'elle est depuis entrée par la grande porte de la Pop Culture. Une tenue annonciatrice aussi de la liberté sexuelle de plus en plus revendiquée -et affirmée- dans les années 60.

    Le Hoverboard de Marty McFly dans "Retour vers le futur II"

    Si le premier volet de la cultissime saga Retour vers le futur avait déjà sa DoLorean au rayon des objets cultes, le second chapitre des (més)aventures de Marty McFly recèle une sacrée pépite, objet de fantasmes absolus depuis la sortie du film en 1989 : le Hoverboard. Cela fait d'ailleurs des années que certains essayent, en vain, de recréer ce skateboard du futur, notamment à l'aide de surfaces aimantées. Nul dout qu'on y arrivera un jour.

    "Rosebud", la luge de Charles Foster Kane

    "Rosebud..." L'ultime mot prononcé par le magnat de la Presse Charles Foster Kane dans le fabuleux Citizen Kane. La luge reste tout au long du film un objet énigmatique, jusqu'à ce que l'on comprenne l'origine du mot dans un ultime plan ou celle-ci termine brûlée avec d'autres possessions de Kane. Si le mot -et l'objet- est passé à la postérité par la grâce d'Orson Welles, c'est en fait à son co-scénariste qu'on le doit, Herman J Mankiewicz. Alors tout jeune garçon, ce dernier se fit voler son vélo alors qu'il l'avait posé à l'extérieur d'une librairie. En guise de punition pour ne pas avoir pris soin de son vélo préféré, ses parents refusèrent de lui en acheter un autre. Herman J Mankiewicz passa le restant de sa vie à pleurer sur la perte de cet objet auquel il tenait plus que tout. Non seulement "Rosebud" est emblématique du film Citizen Kane, mais elle est aussi emblématique de la réussite d'Orson Welles en tant que réalisateur.

    Le sabre laser de Luke Skywalker dans "Star Wars"

    Là aussi, il s'agit d'une authentique icône de la Pop Culture. L'un des objets les plus Badass jamais inventés : le sabre laser. Une arme "élégante, maniable. L'arme noble d'une époque civilisée" dit Obi Wan kenobi. Si vous voulez connaître ses secrets de fabrication et notamment le son si caractéristique de cette arme surpuissante, on vous invite à lire cette article !

    La toupie totem de Dom Cobb dans "Inception"

    En 2010, Christopher Nolan livrait avec Inception un Thriller propre à littéralement vriller les neuronnes des spectateurs, y compris jusqu'à l'ultime plan du film, qui montrait la toupie totem de Cobb en train de tourner. C'est non seulement l'objet qui relie -fragilement- Cobb à la réalité, mais aussi le catalyseur de l'évènement tragique qui a fait basculer sa vie.

    La machine du test Voight- Kampff dans "Blade Runner"

    Un objet qui a fasciné et hypnotisé toute une génération de cinéphiles : la machine du test Voight Kampff, permettant aux Blade Runner de déterminer si l'interlocuteur est un Replicant ou pas, en analysant les variations dans le rythme cardiaque et la dilatation de la pupille face à des questions qui visent à provoquer volontairement des troubles émotionnels.

    La mallette de Marcelus Wallace dans "Pulp Fiction"

    La malette de Marsellus Wallace dans Pulp Fiction, c'est l'équivalent du MacGuffin d'Alfred Hitchcock. On la voit régulièrement, ca brille intensément lorsque les tueurs Jules et Vincent l'ouvre pour en vérifier le contenu, mais Tarantino prend toujours bien soin de ne jamais nous montrer ce fameux contenu. Du coup depuis plus de 20 ans, les spéculations vont bon train chez les fans. Que contient-elle ? Une bombe nucléaire comme dans En quatrième vitesse ? Des diamants ? Un Oscar ? Un costume de scène doré d'Elvis ? Ou carrément l'âme de Marsellus Wallace ?

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