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    Cannes 2017 : "Rodin est un immense sensuel"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Présentation aujourd'hui en compétition à Cannes de "Rodin", nouveau film de Jacques Doillon, porté par Vincent Lindon, entouré d'Izïa Higelin et Séverine Caneele. Le film sort simultanément dans les salles de cinéma de France.

    Bestimage

    Rodin se dévoile ! Le nouveau film de Jacques Doillon, sur les écrans aujourd'hui, est présenté en compétition au Festival de Cannes ce jour. Il s'agit du 3ème film français de la compétition, après Le Redoutable de Michel Hazanavicius et 120 battements par minute de Robin Campillo.

    L'équipe du film Rodin, composée de Vincent Lindon, Izïa Higelin et Séverine Caneele, s'est prêtée au traditionnel photocall de Cannes, suivi de la conférence de presse. Un temps d'échange avec les journalistes pendant lequel Vincent Lindon s'est notamment confié sur la préparation intense qu'a nécessité le rôle.

    Outre "7-8 mois" pour se laisser pousser une vraie barbe, Vincent Lindon s'est investi pleinement pour s'approprier les gestes du sculpteur. "Pour le travail, j’ai été content et obligé d’apprendre à sculpter pendant 5-6 mois à raison de 3 à 4 heures par jour. Quand on fait un rôle quel qu’il soit, on essaye de le préparer à l’avance, explique Vincent Lindon. Quand c’est un film qui traite de l’époque, on a beaucoup moins d’exemples, il faut essayer de se renseigner de lire. Et quand il s’agit d’un artiste, on monte d’un cran, et encore plus quand c’est Auguste Rodin, car il y a eu des humiliations, des attentes, des tristesses, des sentiments de prendre le mauvais chemin. (…)

    Je pense que les grands artistes, les génies, pour les aider à aller où ils vont, ils ont une petite bestiole au fond de la tête pour leur dire « continue ». Et pour ça j’ai dû apprendre à sculpter (…) Apprendre aussi ce que c’est d’être penché, le mal de dos… Sinon ça ne vaut pas le coup pour moi d’être quelqu’un si je ne sais pas ce qu’il a dans la tête, ou fantasmer ce qu’il a dans la tête, et j’ai trop de respect."

    Un film sur "le processus de création"

    Jacques Doillon a expliqué s'être appliqué à montrer le travail de l'artiste. "C'est un film sur le processus de création J’ai vu trop de biopics où on avait tout sauf le travail. La plupart du temps, [ces artistes] ont des relations sentimentales, ils boivent des coups, (...) et c’est compliqué pour un peintre de prendre le pinceau et peindre comme lui. Là, avec un suculpteur, on pouvait apprendre. Le processus de création es très présent dans le film."

    Rodin montre également que l'artiste était sensuel, à l'image de ses oeuvres. "Rodin est un immense sensuel, indique Jacques Doillon. Si sa sculpture l’est, c’est qu’il doit l’être. Il a un culte pour le nu qu’il n’a cessé de proclamer. J’aurai été traitre à la patrie de Rodin si je ne l’avais pas montré intéressé par la sensualité." Et Vincent Lindon d'ajouter : "C’était un homme qui rendait hommage aux femmes".

    Cannes 2017 : Vincent Lindon acteur caméléon ? La preuve en 12 rôles

    Vincent Lindon acteur caméléon ? La preuve en 12 rôles

    L'équipe de Rodin pose devant les photographes à Cannes

    Vincent Lindon est Rodin

    Izïa Higelin est Camille Claudel

    Jacques Doillon, réalisateur de Rodin

    Séverine Caneele

    Vincent Lindon

    Izïa Higelin

    Vincent Lindon

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