A l'occasion de la sortie en salles ce mercredi de Mektoub My Love : Canto Uno, nouveau long métrage d'Abdellatif Kechiche, coup de projecteur sur les muses (mais pas seulement) du cinéaste dans notre diaporama ci-dessus, de Sara Forestier à Adèle Exarchopoulos en passant par Hafsia Herzi.
Pathé Distribution
Shaïn Boumedine
A chacun de ses films, Abdellatif Kechiche parvient à trouver des pépites, des acteurs inspirants et inspirés sous sa direction. Ce n'est pas Mektoub My Love qui dérogera à cette "règle", puisque les quatre jeunes comédiens mis au premier plan du film, et dont ce sont les premiers pas au cinéma, font des étincelles. Outre les trois jeunes muses, Ophélie, Lou et Alexia, dont nous parlons ci-dessous, Shaïn Boumedine est une véritable révélation.
Comme l'indique le cinéaste dans un entretien, le personne d'Amin est "inséparable de Shaïn", qui lui "fait beaucoup penser à Montgomery Clift" : "il a la même innocence, il promène sur le monde le même regard étonné". "Il s’était présenté pour une figuration. Il a une telle présence, il met une telle intensité dans chaque geste, dans chaque regard… Il possède en lui quelque chose de profondément romantique. J’ai pensé au Frédéric Moreau de L’Éducation sentimentale, au Lucien des Illusions perdues…Voilà, j’ai déjà fait deux films avec lui, au moins. (...)
J’ai envie de garder les personnages, de leur donner de nouvelles chances, de les suivre, de leur offrir les histoires que peut-être ils n’ont pas eu le temps de vivre dans le roman ou dans les deux premiers films… J’éprouvais aussi le désir de sortir des sentiers battus de la narration, ce n’est pas nouveau, et j’avais déjà essayé de dévier, sans y réussir vraiment, mais je pense que ce désir s’est trouvé augmenté, revitalisé par ma propre morosité, par le souhait de m’évader d’un monde qui fait peser sur nous comme une chape de plomb. J’avais envie de retrouver une forme d’allégresse perdue, d’être d’emblée dans cette liberté-là, celle des corps, de la lumière, de la musique, des mouvements, ceux des personnages et ceux du cadre, sans forcément vouloir accrocher le spectateur à une narration."
Pathé Distribution
Ophélie Bau, Lou Luttiau et Alexia Chardard
"A chaque nouveau projet, j’ai peur de ne pas trouver, lance Abdellatif Kechiche dans un entretien, c’est un vrai cauchemar, je me dis qu’il n’y a qu’une Sara Forestier, une Hafsia Herzi, une Adèle Exarchopoulos. Et puis, Ophélie Bau apparaît, et c’est un nouveau miracle. Sur ce film j’ai été servi en miracles : Shaïn, Salim, Lou, Alexia… Ils ont tous été incroyables. J’ai tenté de capter en chacun sa grâce particulière, comme un cadeau que je reçois à chaque fois… Alors, oui, je peux encore croire aux miracles !"
L'ensemble du casting de Mektoub My Love est en effet miraculeux : Ophélie Bau, Lou Luttiau et Alexia Chardard brillent, chacune à leur manière, avec des rôles différents et complémentaires. Ophélie est charnelle et sensuelle; Lou est plus discrète et dégage quelque chose de plus enfantin avec ses yeux rieurs; en fin, Alexia, complice de Lou, est en apparence plus réservée, plus en retrait, mais elle est la première à succomber aux avances d'un des protagonistes du film.
Paname Distribution
Salim Kechiouche
Dans Mektoub My Love, il est Tony, le rouleur de mécaniques, séducteur en diable, et aussi un peu imitateur d'Aldo Maccione ! Comme Shaïn Boumedine, Salim Kechiouche colle parfaitement à son personnage, impressionnant de naturel. L'acteur retrouve Abdellatif Kechiche pour la seconde fois, après un petit rôle dans La Vie d'Adèle. On le voyait surtout à la fin du film lorsqu'Adèle Exarchopoulos se rendait dans la galerie où expose le personnage de Léa Seydoux. 2018 est une très belle année pour le comédien de 38 ans : en 3 mois, il a enchainé les rôles dans 3 films coup sur coup, Voyoucratie, Corps étranger, et donc Mektoub My Love.
Pathé Distribution
Yahima Torres
Inoubliable Yahima Torres dans Vénus noire, elle est l'actrice d'un unique film à ce jour. Repérée par Kechiche, sa prestation lui vaut d'être nommée en 2011 pour le César du meilleur espoir féminin. A l'époque de la sortie de Vénus noire, le cinéaste se souvenait avoir rencontré cette femme dans la rue, trois ans plus tôt, après d'infructueux castings à la recherche de l'interprète idéale de Saartji. "Yahima, je l’ai vue pour la première fois en 2005 (...). J’avais été saisi par sa présence et des traits qui m’ont fait immédiatement penser à Saartjie." Il prend alors la décision de la recontacter pour lui faire passer des essais et se montre convaincu par la légèreté avec laquelle Yahima prend la vie : "J'ai compris que je pourrai la pousser loin dans l’émotion sans qu’elle en soit meurtrie."
Sara Forestier
Avec L'Esquive, Abdellatif Kechiche offre à Sara Forestier, alors âgée de 17 ans, son premier véritable rôle au cinéma. Et c'est une révélation : devant la caméra du cinéaste, la jeune débutante est confondante de naturel dans le rôle de la malicieuse Lydia. Une performance lumineuse qui lui vaut le César du Meilleur espoir féminin et l'impose comme l'un des grands espoirs du cinéma hexagonal.
Hafsia Herzi
Après quelques rôles mineurs, La Graine et le mulet lance la carrière d'Hafsia Herzi de manière fulgurante avec notamment le César du Meilleur espoir féminin et un prix à Venise. Belle preuve de fidélité envers Abdellatif Kechiche, celle qui marqua notamment les esprits avec une scène de danse culte retrouve le cinéaste après une longue parenthèse de près d'une décennie, pour Mektoub My Love.
Adèle Exarchopoulos
Adèle Exarchopoulos a déjà quelques années de jeu derrière elle lorsqu'elle tourne La Vie d'Adèle, mais difficile de ne pas affirmer que sa carrière débute vraiment avec ce film où elle incarne le personnage titre, celui d'une ado s'éveillant à l'amour et à la sexualité. Sa prestation, indissociable de celle de Léa Seydoux, lui vaut une Palme d'Or ainsi que le César du Meilleur espoir féminin.
Sabrina Ouazani
A l'instar de Sara Forestier, Sabrina Ouazani débute sa carrière devant l'écran dans L'Esquive, où elle incarne sa copine comédienne en herbe Frida. Près de quatre ans plus tard, elle retrouve Abdellatif Kechiche pour La Graine et le mulet. Aujourd'hui comédienne confirmée, elle sait varier les genres. La preuve ? Elle sera à l'affiche de Taxi 5 le 11 avril prochain.
La bande-annonce de "Mektoub My Love : Canto Uno" :
Adèle Exarchopoulos - La Vie d'Adèle
Adèle Exarchopoulos a déjà quelques années de jeu derrière elle lorsqu'elle tourne La Vie d'Adèle, mais difficile de ne pas affirmer que sa carrière débute vraiment avec ce film où elle incarne le personnage titre, celui d'une ado s'éveillant à l'amour et à la sexualité. Sa prestation, indissociable de celle de Léa Seydoux, lui vaut une Palme d'Or ainsi que le César du Meilleur espoir féminin.
Sara Forestier - L'Esquive
Avec L'Esquive, Abdellatif Kechiche offre à Sara Forestier, alors âgée de 17 ans, son premier véritable rôle au cinéma. Et c'est une révélation : devant la caméra du cinéaste, la jeune débutante est confondante de naturel dans le rôle de la malicieuse Lydia. Une performance lumineuse qui lui vaut le César du Meilleur espoir féminin et l'impose comme l'un des grands espoirs du cinéma hexagonal.
Lou Luttiau et Ophélie Bau - Mektoub My Love
"A chaque nouveau projet, j’ai peur de ne pas trouver, lance Abdellatif Kechiche dans un entretien, c’est un vrai cauchemar, je me dis qu’il n’y a qu’une Sara Forestier, une Hafsia Herzi, une Adèle Exarchopoulos. Et puis, Ophélie Bau apparaît, et c’est un nouveau miracle. Sur ce film j’ai été servi en miracles… Ils ont tous été incroyables. J’ai tenté de capter en chacun sa grâce particulière…"
Hafsia Herzi - La Graine et le mulet Mektoub My Love
Après quelques rôles mineurs, La Graine et le mulet lance la carrière d'Hafsia Herzi de manière fulgurante avec notamment le César du Meilleur espoir féminin et un prix à Venise. Belle preuve de fidélité envers Abdellatif Kechiche, celle qui marqua notamment les esprits avec une scène de danse culte retrouve le cinéaste après une longue parenthèse de près d'une décennie, pour Mektoub My Love.
Shaïn Boumedine - Mektoub My Love
Le personne d'Amin est "inséparable de Shaïn", comme a indiqué Abdel Kechiche dans un entretien. Il lui "fait beaucoup penser à Montgomery Clift" : "il a la même innocence, il promène sur le monde le même regard étonné (...) Il a une telle présence, il met une telle intensité dans chaque geste, dans chaque regard… Il possède en lui quelque chose de profondément romantique."
Alexia Chardard - Mektoub My Love
Ophélie Bau, Lou Luttiau et Alexia Chardard brillent, chacune à leur manière, avec des rôles différents et complémentaires. Ophélie est charnelle et sensuelle; Lou est plus discrète et dégage quelque chose de plus enfantin avec ses yeux rieurs; en fin, Alexia, complice de Lou, est un peu plus réservée, même si elle est la première à succomber aux avances d'un des protagonistes du film.
Sabrina Ouazani - L'Esquive La Graine et le mulet
A l'instar de Sara Forestier, Sabrina Ouazani débute sa carrière devant l'écran dans L'Esquive, où elle incarne sa copine comédienne en herbe Frida. Près de quatre ans plus tard, elle retrouve Abdellatif Kechiche pour La Graine et le mulet. Aujourd'hui comédienne confirmée, elle sait varier les genres. La preuve ? Elle sera à l'affiche de Taxi 5 le 11 avril prochain.
Salim Kechiouche - Mektoub My Love La Vie d'Adèle
Dans Mektoub My Love, il est Tony, le rouleur de mécaniques, séducteur en diable, et aussi un peu imitateur d'Aldo Maccione ! Comme Shaïn Boumedine, il colle parfaitement à son personnage, impressionnant de naturel. L'acteur retrouve Abdellatif Kechiche pour la seconde fois, après un petit rôle dans La Vie d'Adèle. 2018 est une très belle année pour le comédien avec 3 films à l'affiche coup sur coup.
Yahima Torres - Vénus noire
Inoubliable Yahima Torres dans Vénus noire, elle est l'actrice d'un unique film à ce jour. A l'époque de la sortie de Vénus noire, le cinéaste se souvenait avoir rencontré cette femme dans la rue, trois ans plus tôt, après d'infructueux castings à la recherche de l'interprète idéale de Saartji. "J’avais été saisi par sa présence et des traits qui m’ont fait immédiatement penser à Saartjie."
