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    Cannes 2018 - Quinzaine des Réalisateurs : Martin Scorsese, Nicolas Cage, Isabelle Adjani pour le 50e anniversaire

    La Quinzaine des Réalisateurs a dévoilé ce matin sa sélection pour sa 50e édition, et la dernière préparée par Edouard Waintrop. De nombreuses stars sont attendues, parmi lesquelles Martin Scorsese, Nicolas Cage, Isabelle Adjani...

    William Klein / Quinzaine des Réalisateurs

    Quelques jours après la Sélection officielle de Thierry Frémaux, et au lendemain de l'annonce de la Semaine de la critique, c'est au tour d'Edouard Waintrop, sélectionneur de la Quinzaine des réalisateurs, de dévoiler les longs et cours métrages qui seront présentés cette année, du 9 au 19 mai, à la Quinzaine. Une sélection un peu particulière puisqu'il s'agit de la dernière d'Edouard Waintrop, qui passera le relais après cette édition. Particulière également car il s'agit des 50 ans de la création de cette section parallèle. La Quinzaine créera d'ailleurs l'événement en accueillant Martin Scorsese, Carrosse d'or de cette année spéciale. 

    Côté paillettes et glamour, parmi les stars attendues, outre Martin Scorsese donc, on devrait pouvoir compter sur Isabelle Adjani, Nicolas Cage, Ben Foster, Gérard Depardieu, Gaspard Ulliel, Emmanuelle Devos, Pio Marmaï, Adèle Haenel, Tahar Rahim entre autres... Parmi les grandes signatures françaises, la Quinzaine accueillera notamment Gaspar Noé, Philippe Faucon, Romain Gavras, Pierre Salvadori ou encore Guillaume Nicloux. A noter cette année une plus large place accordée à l'animation. La comédie, genre que l'on croit souvent oublié de Cannes, sera également représentée par trois films. Enfin, comme l'a souligné Edouard Waintrop, on parlera beaucoup espagnol dans les films projetés, à commencer par le film d'ouverture d'origine bolivienne. 

    LES CHIFFRES-CLES

    • 1609 longs métrages visionnés
    • 1667 courts métrages visionnés
    • 20 longs métrages en sélection 
    • 8 courts métrages en sélection

    FILM D'OUVERTURE / CLOTURE

    Trois ans après le très acclamé L'Etreinte du serpent, récompensé à la Quinzaine des réalisateurs et nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, Ciro Guerra ouvre cette année la même sélection avec Les Oiseaux de passage. Co-réalisé par Cristina Gallego, ce thriller nous transporte dans la Colombie des années 70 où l'explosion du trafic de drogue transforme des fermiers en hommes d'affaire. Au milieu de ce bouleversement, une famille indigène se retrouve à jouer un grand rôle, sans en mesurer les conséquences.

    C'est Troppa Grazia qui clôturera la Quinzaine des Réalisateurs cette année. Vingt-trois ans après y avoir présenté son premier long métrage, Dans la mêlée, son réalisateur Gianni Zanasi est donc de retour sur la Croisette avec une "comédie complètement folle", si on en croit le délégué général de la Quinzaine, Edouard Waintrop

    LA SELECTION DE LONGS METRAGES

    • Amin de Philippe Faucon

    La question de l’immigration est très souvent au centre des préoccupations cinématographiques de Philippe Faucon. Né au Maroc en 1958, le cinéaste a par le passé abordé cette thématique à travers ses longs métrages Samia, Dans la vieLa Désintégration ou encore Fatima. Rappelons d’ailleurs que cette dernière oeuvre a non seulement été présentée à la Quinzaine des Réalisateurs en 2015 mais qu’elle a également remporté le César du Meilleur film l’année suivante. Son nouvel opus, Amin, s’inscrit donc dans cette lignée et revient sur le parcours d’un immigré mauritanien, interprété par Moustapha Mbengue, venu en France pour travailler sur des chantiers. Emmanuelle Devos, dont c’est ici la première collaboration avec Philippe Faucon, fait partie du casting.

    Pyramide Distribution

    Carmen y Lola est un premier film espagnol d'une cinéaste d'origine basque que le sélectionneur ‎Édouard Waintrop a décrit comme "l'un des paris sur de nouveaux talents". Le long métrage relate une histoire d'amour entre deux femmes dans le milieu gitan où l'homosexualité est un tabou. 

    Un film de Gaspar Noé est toujours un événement sur la Croisette. On se souvient notamment de la projection d'Irréversible en 2002 qui avait créé un scandale tonitruant. Le cinéaste est de retour à Cannes avec Climax, 3 ans après avoir présenté le sulfureux Love en Séance de minuit. L'histoire se déroule au milieu des années 90. Elle suit une vingtaine de jeunes danseurs de danses urbaines qui se réunissent pour un stage de 3 jours de répétitions dans un pensionnat désaffecté situé au cœur d’une forêt. Ils font leur dernière danse commune puis s’offrent une dernière soirée de célébration autour d’un grand bol de sangria. Rapidement, l’ambiance devient électrique et une étrange folie va s’emparer d’eux toute la nuit. S’il leur paraît évident qu’ils ont été drogués, ils ne savent ni par qui, ni pourquoi. Et il leur est bientôt impossible de résister à leurs névroses et psychoses, transis par les rythmes hypnotiques et de plus en plus électriques de la musique… Pendant que les uns se sentent au paradis, la plupart d’entre eux plongent en enfer.

    Le réalisateur mexicain Julio Hernández Cordón foulera pour la première fois les marches du Festival de Cannes avec Cómprame un revolver, un puissant drame qui nous plongera dans le monde violant de la prostitution, à travers l'histoire d'une jeune femme se battant pour sa liberté.

    Après Valley of Love et The End, le réalisateur Guillaume Nicloux retrouve Gérard Dépardieu, qu'il associe à Gaspard Ulliel et Guillaume Gouix dans Les Confins du monde, un drame historique centré sur le précurseur de la guérilla au Tonkin (Indochine) qui avait opposé l'armée française aux troupes vietnamiennes en 1945. Le scénario écrit par Jérôme Beaujour est librement inspiré du livre Commando Vandenberghe : Le Pirate du Delta d'Erwan Bergot (publié en 1973 par les éditions Balland).

    Cinq ans après avoir présenté son premier long métrage, Los Dueños, à la Semaine de la Critique, le cinéaste argentin Agustín Toscano est de retour à Cannes, mais cette fois à la Quinzaine des Réalisateurs. Avec El Motoarrebatador, il nous immerge dans le quotidien d'un voleur à moto qui, après avoir violenté une personne âgée pour lui subtiliser son portefeuille, décide de se racheter.

    On l’attendait en Compétition, grâce à Un peuple et son roi. Mais c’est à la Quinzaine des Réalisateurs qu’Adèle Haenel s’illustrera pendant le Festival de Cannes 2018, en dévoilant une facette plus légère de son talent. Ce sera grâce Pierre Salvadori, metteur en scène qui sait tirer le meilleur des ses acteurs et fera ses premiers pas sur la Croisette pour l’occasion. Également emmené par Pio MarmaïVincent Elbaz et Audrey Tautou, qui retrouve le cinéaste après Hors de prix et De vrais mensongesEn liberté ! est une autre histoire de quiproquos et faux-semblants, comme Salvadori les affectionne, dans laquelle une inspectrice de police découvre que son capitaine de mari n’est pas le héros qu’il prétend être, mais un vrai ripou. Si le sens du dialogue sont encore de la partie chez le réalisateur, la Quinzaine pourrait vivre un beau moment endiablé.

    Claire Nicol
    • Joueurs de Marie Monge (1er film français)

    Notamment remarquée il y a quelques années avec Marseille la nuit, nommé au César du meilleur court métrage en 2014, la réalisatrice et scénariste Marie Monge présentera sur la Croisette son premier long métrage intitulé Joueurs. Une histoire d’amour et d’addiction dans l’univers des cercles de jeux parisiens, avec notamment Tahar RahimStacy Martin (Nymphomaniac, Le Redoutable), Bruno WolkowitchKarim Leklou (Coup de chaud), et Marie Denarnaud (Les adoptés).

    Bac Films

    Habituée de Sundance, nommée aux Oscars en 2011 pour Winter's Bone, la réalisatrice Debra Granik fait son entrée à Cannes avec My Abandonment dans lequel un père (Ben Foster) et sa fille de 13 ans vivent une existence idyllique, dans une vaste réserve naturelle de l'Oregon jusqu'à ce qu'une petite erreur fasse dérailler leurs vies pour toujours... 

    Condor Distribution

    Deuxième long-métrage de la cinéaste brésilienne Beatriz SeignerLos Silencios s'intéresse à l'histoire de Nuria et Fabio qui arrivent avec leur mère sur une mystérieuse île à la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Pérou. Fuyant les conflits armés Colombiens, ils apprennent que leur père, soit disant décédé dans un glissement de terrain, se cache dans la maison sur pilotis dans laquelle ils emménagent. Tourné presque intégralement en espagnol, le film immerge le spectateur dans le contexte de la fin de la Guerre Civile mais, comme noté lors de la conférence de presse de la Quinzaine, se présente aussi comme "magique au sens strict du terme". En 2010, Beatriz Seigner, qui aime décidément repousser les frontières, avait déjà été remarquée avec Bollywood Dream, un premier film qui marquait aussi la première coproduction entre le Brésil et l'Inde.

    • Mandy de Panos Cosmatos 

    Nouveau film de genre à la Quinzaine, Mandy est le second long métrage de Panos Cosmatos après Beyond the Black RainbowNicolas Cage tient le premier rôle masculin face à Andrea Riseborough (Waco). Le film est notamment produit par Elijah Wood, avec qui Cage avait tourné dans Le Casse. Mandy a déjà fait sensation au Festival de Sundance et fut la dernière bande originale du compositeur islandais Jóhann Jóhannssons, décédé le 9 février dernier.

    D.R.

    En Chine, bien que sous étroite surveillance de la censure qui veille toujours, le contexte socio-politique n'est jamais tout à fait absent des oeuvres cinématographiques; parfois de manière subtile. Originaire du Sichuan et âgé d'une cinquantaine d'années, le réalisateur Ming Chang était encore jeune lorsqu'éclata la Révolution Culturelle lancée par Mao, qui exaltait notamment les vertues des travaux dans les champs, à la campagne. Avec The Pluto Moment, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, il signe son 9e long métrage à la résonnance éminemment politique, puisqu'il y évoque les rapports entre les villes et les campagnes, qui ont subi de profonds bouleversements depuis la Révolution culturelle de Mao.

    Les animés japonais sont aussi les bienvenus à Cannes ! Habitué du Festival d'Annecy où il a reçu une distinction spéciale en 2006 pour La Traversée du temps, le réalisateur Mamoru Hosoda qui a encore su plaire à de nombreux spectateurs en 2016 avec Le Garçon est la Bête viendra présenter son dernier film, Miraï, ma petite soeur, sur la Croisette. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, ce film raconte l'histoire d'un petit garçon nommé Kun, troublé par l'arrivée de sa petite soeur Miraï. En se repliant sur lui-même, il découvre un passage au fond de son jardin qui l'emmène en voyage vers le passé de sa famille.

    Romain Gavras, que l'on connait notamment pour avoir signé le documentaire A Cross the Universe sur le groupe Justice, fait ici ses premiers pas sur la Croisette et retrouve Vincent Cassel après Notre jour viendra. Dans cette nouvelle comédie d'action, dont l'affiche réunira également Isabelle Adjani, Karim LeklouFrançois Damiens et Philippe Katerine, il sera question d'un petit dealer et de son aventure en Espagne, alors qu'il tente de se refaire une situation après avoir perdu toutes ses économies.

    • Petra de Jaime Rosales 

    Jaime Rosales, dont La Belle jeunesse avait remporté une mention spéciale du Prix du Jury Oecuménique en 2014, revient à la Quinzaine des Réalisateurs quinze ans après y avoir présenté le thriller Las Horas del dia. Le cinéaste espagnol, que l'on compare souvent à Michael Haneke, y dévoilera Petra, un drame racontant l'histoire d'une femme à la recherche d'un père qu'elle n'a jamais connu. "Un film très cruel, une vision de l'Espagne inédite, un grand film !", selon Edouard Waintrop. 

    Sept ans après avoir présenté Palazzo delle Aquile à l'ACID, le documentariste italien Stefano Savona est de retour sur la Croisette, à la Quinzaine des Réalisateurs. Celui à qui l'on doit Tahrir, place de la Libération y dévoilera La Route des Samouni, un long métrage mêlant animation et prises de vues réelles, qui restitue en images les souvenirs des protagonistes, une famille vivant dans la périphérie de Gaza.

    • Teret (The Load) de Ognjen Glavonic (1er long métrage)

    Ce long métrage serbe est le premier film de fiction de ce réalisateur Ognjen Glavonic, qui s'était illustré dans le documentaire auparavant. Teret se passe "pendant le conflit des années 90 en ex Yougoslavie", avec "une façon très habile de raconter l'horreur sans la montrer", "un film très très fort" selon les termes de son sélectionneur Edouard Waintrop.

    Après le remarqué Hedi, un vent de liberté (pour lequel son acteur principal avait été primé à la Berlinale 2016), Mohamed Ben Attia dévoilera son second long métrage à Cannes, un film présenté comme "extrêmement émouvant" avec un acteur principal -Mohamed Dhrif- "bouleversant" selon les termes d'Edouard Waintrop. Weldi est présenté comme un portrait d’un couple petit bourgeois nourrissant de grands espoirs pour son fils unique. Ce couple va découvrir brutalement que leur fils est parti en Syrie. Le père va entreprendre un voyage en Turquie pour essayer de retrouver son enfant et apporter des réponses à sa propre vie...  

    La sélection de courts métrages 

    • Basses de Félix Imbert 
    • Ce magnifique gâteau ! de Emma De Swaef & Marc Roels 
    • La lotta de Marco Bellocchio 
    • Skip Day de Patrick Bresnan & Ivette Lucas 
    • La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel 
    • L'orphelin (O órfão) de Carolina Markowicz 
    • Our Song to War de Juanita Onzaga 
    • Le Sujet de Patrick Bouchard 

    Cannes 2018: Marion Cotillard, Solo: A Star Wars story, Vincent Lindon... La sélection officielle en images ! 

    Cannes 2018: Marion Cotillard, Solo: A Star Wars story, Vincent Lindon... La sélection officielle en images !

    L'affiche de la 50e édition de la Quinzaine des Réalisateurs

    Découvrez quelques uns des temps forts de la sélection de la Quinzaine des réalisateurs 2018

    Mandy de Panos Cosmatos, avec Nicolas Cage

    My Abandonment de Debra Granik, avec Ben Foster

    Le Monde est à toi de Romain Gavras

    Joueurs de Marie Monge avec Stacy Martin et Tahar Rahim

    En liberté de Pierre Salvadori, avec Pio Marmaï et Adèle Haenel

    Amin de Philippe Faucon, avec Emmanuelle Devos

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