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    Festival de Cannes : 7 choses étonnantes à savoir sur le Palmarès

    Contrairement aux cérémonies de remises de prix, le Festival de Cannes est un événement très vivant, dont les éditions ne se ressemblent jamais. Régulièrement, le Palmarès réserve des surprises aux cinéphiles.

    JACOVIDES-BORDE-MOREAU / BESTIMAGE

    1968 : Pas de Palmarès, pas de Festival

    C’était il y a cinquante ans tout juste ! Le 21ème Festival de Cannes devait se tenir du 10 au 24 mai 1968 et s’est finalement terminé cinq jours plus tôt, le 19. François TruffautClaude Berri et Jean-Luc Godard font partie des réalisateurs qui veulent faire annuler l’événement par solidarité avec les événements de mai 1968 qui se déroulent en parallèle dans les rues de Paris. Peu à peu, certains membres du jury démissionnent, se joignent au mouvement, et quelques réalisateurs en compétition demandent le retrait de leur film. Carlos Saura s’est même légendairement accroché au rideau de la salle de projection pour empêcher la diffusion de son long métrage Peppermint frappé. A midi, le dimanche 19 mai 1968, le conseil d'administration du festival décide d’annuler l’événement, malgré les réticences du délégué général Robert Favre Le Bret.

    Le 21ème Festival de Cannes de 1968 annulé est en partie raconté par Michel Hazanavicius dans son long métrage sur Jean-Luc Godard Le Redoutable. Cinquante ans plus tard, un documentaire de Jérôme Wybon intitulé La Révolution au Palais est programmé au cours de la 71ème édition du Festival pour commémorer l’événement.

    1979 : La Présidente du Jury met les voiles avant la fin du Festival

    Pour Françoise Sagan, Présidente du Jury de Cannes en 1979, ça ne fait aucun doute : la Palme d’Or reviendra à Volker Schlöndorff pour le film Le Tambour, adapté d’un roman de Günter Grass.

    Seulement, voilà : cette année-là, la vedette de la Croisette, c’est Francis Ford Coppola et son film de guerre aux ambitions démesurées Apocalypse Now. Le sélectionneur Gilles Jacob et son équipe sont dans l’embarras : ils se sont donné beaucoup de mal pour programmer le film en compétition, décidant pour la première fois de choisir l’œuvre d’un réalisateur déjà lauréat d’une Palme d’Or six ans plus tôt pour Conversation Secrète. Lui remettre une deuxième fois cette distinction créerait un événement inédit dans un festival qui ne suscite plus le même intérêt qu’autrefois.

    Après avoir subi diverses pressions de la part des organisateurs et d’autres membres de son jury, Françoise Sagan décide de faire ses valises sans assister au Palmarès, comprenant qu’Apocalypse Now sera récompensé malgré elle. C’est à nouveau l’embarras et l’on décide d’attribuer une seconde Palme d’Or ex-aequo au fameux Tambour de Volker Schlöndorff, dans l’espoir de faire revenir Sagan. C’est finalement peine perdue : elle n’aura laissé derrière elle qu’une ardoise de 10 000 Francs à l’hôtel où elle logeait.

    Tout est bien qui finit bien : les deux films se sont trouvé une place de choix dans l’histoire du cinéma.

    1980 : la bourde Douglas Sirk et Kirk Douglas

    Pour la 33ème édition du Festival de Cannes, les organisateurs ont choisi de faire l’honneur au cinéaste Douglas Sirk de présider le Jury. De fil en aiguille, le téléphone arabe faisant son office, c’est finalement le francophone et francophile Kirk Douglas qui est contacté. Ravi, le comédien accepte et personne n’ose rectifier le tir. L’Allemand Douglas Sirk ne sera finalement jamais Président du Jury de Cannes malgré son illustre carrière ponctuée de chef d’œuvres tels que Le Mirage de la vieTout ce que le ciel permet et Le Secret Magnifique.

    Selon certaines langues de vipère, Kirk Douglas aurait été un Président tyrannique, allant jusqu’à imposer à son jury de remettre la Palme d’Or à son ami Bob Fosse, en compétition cette année-là avec Que le spectacle commence ! Pour mettre tout le monde d’accord, une double Palme sera à nouveau attribuée, permettant de couronner également le Kagemusha d’Akira Kurosawa, préféré par d’autres jurés. Mais certains d’entre eux se fâchent tout de même de l’oubli de Mon Oncle d'Amérique d’Alain Resnais dont la carrière à elle seule justifie qu’on lui attribue le trophée. Il devra se contenter du Grand Prix et ne recevra malheureusement jamais la Palme d’Or.

    1981 : Adjani VS Adjani

    Peu de vedettes ont été aussi aimées par le Festival de Cannes qu’Isabelle Adjani. Cette déification ira d’ailleurs trop loin en 1983 : la comédienne multiplie les exigences auprès des photographes et ne participe pas au photo-call du film L’Eté Meurtrier de Jean Becker. En signe de protestation, une solidarité naît au sein de la profession et lorsqu’Isabelle Adjani arpente le tapis rouge et monte les marches du Palais des Festivals, les photographes décident unanimement de poser leurs appareils à leurs pieds. Pas un crépitement de flash sur le passage de la diva.

    Mais peut-on lui en vouloir ? Deux ans plus tôt, Isabelle Adjani est de passage à Cannes pour présenter deux films sélectionnés en compétition officielle : Quartet de James Ivory et Possession d’Andrzej Zulawski. Le soir du Palmarès, lorsqu’arrive la catégorie "Prix d’Interprétation Féminine", c’est évidemment elle qui l’emporte pour Quartet. Mais elle doit accepter de n’être qu’ex-aequo avec… elle-même, pour Possession.

    Le 27 mai 1981, Isabelle Adjani entre dans l’histoire du Festival de Cannes en devenant la seule actrice à remporter deux prix d’interprétation au même moment, pour deux films différents. La seule qui lui arrive à la cheville, c’est elle.

    1991 / 2001 : la décennie du cumul des prix

    En 1991, le jury présidé par Roman Polanski attribue le Prix d’Interprétation masculine, le Prix de la mise-en-scène et la Palme d’Or à Barton Fink des frères Coen, un hommage assumé au cinéma de Polanski.

    En 1999, c’est David Cronenberg qui décide de récompenser un cinéma particulier, celui de Bruno DumontL’Humanité se voit décerner deux Prix d’Interprétation (Féminine et Masculine) ainsi que le Grand Prix.

    Deux ans plus tard, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : le Jury de Liv Ulmann remet à La Pianiste de Michael Haneke le Prix d’Interprétation Masculine à Benoit Magimel, le Prix d’Interprétation Féminine unanime à Isabelle Huppert (qui l’avait déjà reçu pour Violette Nozière en 1978) et le Grand Prix.

    Les organisateurs du Festival de Cannes prendront par la suite un certain nombre de mesures pour éviter le cumul des prix par un seul film et ainsi mieux répartir les distinctions. Dès lors, les doubles Palmes d’Or sont interdites (à l’exception des trois remises par Steven Spielberg à La Vie d’Adèle en 2013 pour récompenser le cinéaste Abdellatif Kechiche et ses deux interprètes Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos). Au cours des années 2000, il sera également décidé que la Palme d’Or, le Grand Prix et le Prix de la Mise-en-scène ne pourront désormais plus se cumuler avec un Prix d’Interprétation, privilège désormais réservé au Prix du Scénario et au Prix du Jury.

    Le dernier cinéaste qui s’est permis de rafler le Prix de la Mise-en-scène et la Palme d’Or fut Gus Van Sant en 2003 pour Elephant.

    2002 : La première édition du Festival de Cannes a enfin lieu !

    Le tout premier Festival de Cannes aurait dû avoir lieu au cours du mois de septembre 1939, sous la présidence du Ministre de la Culture Jean Zay et de Louis Lumière, mais fut logiquement annulé par l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne nazie. Une sélection de films avait d’ailleurs été choisie, du Magicien d'Oz de Victor Fleming à L'Esclave aux mains d'or de Rouben Mamoulian, en passant par Les trois jeunes filles ont grandi d’Henry Koster.

    Soixante-trois ans plus tard, un "Jury 1939" a été réuni sous la présidence de Jean d’Ormesson. Le 26 mai 2002, la première édition du Festival de Cannes a enfin attribué son palmarès. Deux Prix d’Interprétation ont été remis à deux espoirs féminins : Judy Garland pour Le Magicien d’Oz et Michèle Morgan pour La Loi du Nord de Jacques Feyder. La toute première Palme d’Or, à l’unanimité, a été remise à Cecil B. DeMille pour Pacific Express.

    2004 : Un champion en consacre un autre

    Quand Quentin Tarantino reçoit la Palme d’Or des mains de Clint Eastwood et de Catherine Deneuve, il n’oublie pas de faire un rapide doigt d’honneur en direction d’une petite partie de l’assistance qui le hue. Double consécration : Pulp Fiction s’apprête à devenir la Palme d’Or la plus rentable au box-office, conjuguant mieux que jamais reconnaissance critique et succès public.

    Dix ans plus tard, c’est au tour de Quentin Tarantino de devenir président du Jury du 57ème Festival de Cannes. Malgré le très remarqué Tropical Malady d’Apichatpong Weerasethakul qui obtiendra le Prix du Jury et l’impressionnant Old Boy qui sera récompensé du Grand Prix, c’est finalement Michael Moore et son documentaire sur le président des Etats-Unis George W. Bush qui remporte la Palme d’Or. Cette année-là, Fahrenheit 9/11 bat Quentin Tarantino et son Pulp Fiction au box-office, devenant à son tour le plus gros succès de tous les temps au box-office mondial pour une Palme d’Or (222 millions de dollars de recette contre 213).

    Cette passation inespérée n’a pas manqué de faire jaser chez les festivaliers. Un autre point commun embarrassant unit Pulp Fiction à Fahrenheit 9/11 : Miramax, la société de production qui s’est occupée des deux films. A sa tête, un homme à la réputation alors encore irréprochable : Harvey Weinstein

    1968 : Pas de Palmarès, pas de Festival

    C’était il y a cinquante ans tout juste ! Le 21ème Festival de Cannes devait se tenir du 10 au 24 mai 1968 et s’est finalement terminé cinq jours plus tôt, le 19. François TruffautClaude Berri et Jean-Luc Godard font partie des réalisateurs qui veulent faire annuler l’événement par solidarité avec les événements de mai 1968 qui se déroulent en parallèle dans les rues de Paris. Peu à peu, certains membres du jury démissionnent, se joignent au mouvement, et quelques réalisateurs en compétition demandent le retrait de leur film. Carlos Saura s’est même légendairement accroché au rideau de la salle de projection pour empêcher la diffusion de son long métrage Peppermint frappé. A midi, le dimanche 19 mai 1968, le conseil d'administration du festival décide d’annuler l’événement, malgré les réticences du délégué général Robert Favre Le Bret.

    Le 21ème Festival de Cannes de 1968 annulé est en partie raconté par Michel Hazanavicius dans son long métrage sur Jean-Luc Godard Le Redoutable. Cinquante ans plus tard, un documentaire de Jérôme Wybon intitulé La Révolution au Palais est programmé au cours de la 71ème édition du Festival pour commémorer l’événement.

    1979 : La Présidente du Jury met les voiles avant la fin du Festival

    Pour Françoise Sagan, Présidente du Jury de Cannes en 1979, ça ne fait aucun doute : la Palme d’Or reviendra à Volker Schlöndorff pour le film Le Tambour, adapté d’un roman de Günter Grass.

    Seulement, voilà : cette année-là, la vedette de la Croisette, c’est Francis Ford Coppola et son film de guerre aux ambitions démesurées Apocalypse Now. Le sélectionneur Gilles Jacob et son équipe sont dans l’embarras : ils se sont donné beaucoup de mal pour programmer le film en compétition, décidant pour la première fois de choisir l’œuvre d’un réalisateur déjà lauréat d’une Palme d’Or six ans plus tôt pour Conversation Secrète. Lui remettre une deuxième fois cette distinction créerait un événement inédit dans un festival qui ne suscite plus le même intérêt qu’autrefois.

    Après avoir subi diverses pressions de la part des organisateurs et d’autres membres de son jury, Françoise Sagan décide de faire ses valises sans assister au Palmarès, comprenant qu’Apocalypse Now sera récompensé malgré elle. C’est à nouveau l’embarras et l’on décide d’attribuer une seconde Palme d’Or ex-aequo au fameux Tambour de Volker Schlöndorff, dans l’espoir de faire revenir Sagan. C’est finalement peine perdue : elle n’aura laissé derrière elle qu’une ardoise de 10 000 Francs à l’hôtel où elle logeait.

    Tout est bien qui finit bien : les deux films se sont trouvé une place de choix dans l’histoire du cinéma.

    1980 : la bourde Douglas Sirk et Kirk Douglas

    Pour la 33ème édition du Festival de Cannes, les organisateurs ont choisi de faire l’honneur au cinéaste Douglas Sirk de présider le Jury. De fil en aiguille, le téléphone arabe faisant son office, c’est finalement le francophone et francophile Kirk Douglas qui est contacté. Ravi, le comédien accepte et personne n’ose rectifier le tir. L’Allemand Douglas Sirk ne sera finalement jamais Président du Jury de Cannes malgré son illustre carrière ponctuée de chef d’œuvres tels que Le Mirage de la vieTout ce que le ciel permet et Le Secret Magnifique.

    Selon certaines langues de vipère, Kirk Douglas aurait été un Président tyrannique, allant jusqu’à imposer à son jury de remettre la Palme d’Or à son ami Bob Fosse, en compétition cette année-là avec Que le spectacle commence ! Pour mettre tout le monde d’accord, une double Palme sera à nouveau attribuée, permettant de couronner également le Kagemusha d’Akira Kurosawa, préféré par d’autres jurés. Mais certains d’entre eux se fâchent tout de même de l’oubli de Mon Oncle d'Amérique d’Alain Resnais dont la carrière à elle seule justifie qu’on lui attribue le trophée. Il devra se contenter du Grand Prix et ne recevra malheureusement jamais la Palme d’Or.

    1981 : Adjani VS Adjani

    Peu de vedettes ont été aussi aimées par le Festival de Cannes qu’Isabelle Adjani. Cette déification ira d’ailleurs trop loin en 1983 : la comédienne multiplie les exigences auprès des photographes et ne participe pas au photo-call du film L’Eté Meurtrier de Jean Becker. En signe de protestation, une solidarité naît au sein de la profession et lorsqu’Isabelle Adjani arpente le tapis rouge et monte les marches du Palais des Festivals, les photographes décident unanimement de poser leurs appareils à leurs pieds. Pas un crépitement de flash sur le passage de la diva.

    Mais peut-on lui en vouloir ? Deux ans plus tôt, Isabelle Adjani est de passage à Cannes pour présenter deux films sélectionnés en compétition officielle : Quartet de James Ivory et Possession d’Andrzej Zulawski. Le soir du Palmarès, lorsqu’arrive la catégorie "Prix d’Interprétation Féminine", c’est évidemment elle qui l’emporte pour Quartet. Mais elle doit accepter de n’être qu’ex-aequo avec… elle-même, pour Possession.

    Le 27 mai 1981, Isabelle Adjani entre dans l’histoire du Festival de Cannes en devenant la seule actrice à remporter deux prix d’interprétation au même moment, pour deux films différents. La seule qui lui arrive à la cheville, c’est elle.

    1991 / 2001 : la décennie du cumul des prix

    En 1991, le jury présidé par Roman Polanski attribue le Prix d’Interprétation masculine, le Prix de la mise-en-scène et la Palme d’Or à Barton Fink des frères Coen, un hommage assumé au cinéma de Polanski.

    En 1999, c’est David Cronenberg qui décide de récompenser un cinéma particulier, celui de Bruno DumontL’Humanité se voit décerner deux Prix d’Interprétation (Féminine et Masculine) ainsi que le Grand Prix.

    Deux ans plus tard, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : le Jury de Liv Ulmann remet à La Pianiste de Michael Haneke le Prix d’Interprétation Masculine à Benoit Magimel, le Prix d’Interprétation Féminine unanime à Isabelle Huppert (qui l’avait déjà reçu pour Violette Nozière en 1978) et le Grand Prix.

    Les organisateurs du Festival de Cannes prendront par la suite un certain nombre de mesures pour éviter le cumul des prix par un seul film et ainsi mieux répartir les distinctions. Dès lors, les doubles Palmes d’Or sont interdites (à l’exception des trois remises par Steven Spielberg à La Vie d’Adèle en 2013 pour récompenser le cinéaste Abdellatif Kechiche et ses deux interprètes Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos). Au cours des années 2000, il sera également décidé que la Palme d’Or, le Grand Prix et le Prix de la Mise-en-scène ne pourront désormais plus se cumuler avec un Prix d’Interprétation, privilège désormais réservé au Prix du Scénario et au Prix du Jury.

    Le dernier cinéaste qui s’est permis de rafler le Prix de la Mise-en-scène et la Palme d’Or fut Gus Van Sant en 2003 pour Elephant.

    2002 : La première édition du Festival de Cannes a enfin lieu !

    Le tout premier Festival de Cannes aurait dû avoir lieu au cours du mois de septembre 1939, sous la présidence du Ministre de la Culture Jean Zay et de Louis Lumière, mais fut logiquement annulé par l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne nazie. Une sélection de films avait d’ailleurs été choisie, du Magicien d'Oz de Victor Fleming à L'Esclave aux mains d'or de Rouben Mamoulian, en passant par Les trois jeunes filles ont grandi d’Henry Koster.

    Soixante-trois ans plus tard, un "Jury 1939" a été réuni sous la présidence de Jean d’Ormesson. Le 26 mai 2002, la première édition du Festival de Cannes a enfin attribué son palmarès. Deux Prix d’Interprétation ont été remis à deux espoirs féminins : Judy Garland pour Le Magicien d’Oz et Michèle Morgan pour La Loi du Nord de Jacques Feyder. La toute première Palme d’Or, à l’unanimité, a été remise à Cecil B. DeMille pour Pacific Express.

    2004 : Un champion en consacre un autre

    Quand Quentin Tarantino reçoit la Palme d’Or des mains de Clint Eastwood et de Catherine Deneuve, il n’oublie pas de faire un rapide doigt d’honneur en direction d’une petite partie de l’assistance qui le hue. Double consécration : Pulp Fiction s’apprête à devenir la Palme d’Or la plus rentable au box-office, conjuguant mieux que jamais reconnaissance critique et succès public.

    Dix ans plus tard, c’est au tour de Quentin Tarantino de devenir président du Jury du 57ème Festival de Cannes. Malgré le très remarqué Tropical Malady d’Apichatpong Weerasethakul qui obtiendra le Prix du Jury et l’impressionnant Old Boy qui sera récompensé du Grand Prix, c’est finalement Michael Moore et son documentaire sur le président des Etats-Unis George W. Bush qui remporte la Palme d’Or. Cette année-là, Fahrenheit 9/11 bat Quentin Tarantino et son Pulp Fiction au box-office, devenant à son tour le plus gros succès de tous les temps au box-office mondial pour une Palme d’Or (222 millions de dollars de recette contre 213).

    Cette passation inespérée n’a pas manqué de faire jaser chez les festivaliers. Un autre point commun embarrassant unit Pulp Fiction à Fahrenheit 9/11 : Miramax, la société de production qui s’est occupée des deux films. A sa tête, un homme à la réputation alors encore irréprochable : Harvey Weinstein

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