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    Cannes 2018 : qui va remporter la Palme selon la presse ?

    En attendant la cérémonie officielle, la presse a déjà rendu son verdit à l'unanimité. Médias français et internationaux ont sacré "Burning" du Coréen Lee Chang-Dong. Quant aux journalistes d'AlloCiné, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord...

    Festival de Cannes

    Burning de Lee Chang-Dong (favori presse internationale et presse française)

    Notes de la presse internationale :

    1 - Burning : 3,8/4

    2 - Une affaire de famille : 3,2/4

    3 - Le Livre d’image : 3/4

    4 - Ex-aequo : Cold War, Les Éternels et Heureux comme Lazzaro : 2,9/4

    Notes de la presse française :

    1 – Burning : 3,3/4

    2 – Leto : 3/4

    3 – Une affaire de famille : 2,9/4

    4 – En guerre : 2,44/4

    5 – Plaire, aimer et courir vite : 2,4/4

    BlacKkKlansman de Spike Lee (favori de Mathilde Degorce et Corentin Palanchini)

    Et si, en 2018, la Palme d’Or était politique ? Dans BlacKkKlansman, Spike Lee raconte l’histoire vraie et un peu folle de Ron Stallworth qui, dans le années 70, infiltre le Ku Klux Klan de David Duke. Le même David Duke qui a soutenu la candidature de l’actuel Président américain, en 2016. Sans surprise, BlacKkKlansman est ouvertement anti-Trump. Mais pas seulement : 27 ans après Jungle Fever, Spike Lee revient avec un polar à la fois drôle et ultra rythmé (le montage n’y est pas étranger), un casting au sommet, le tout enveloppé dans une excellente bande son. On attend désormais le verdict du jury, présidé par Cate Blanchett. Il se murmure que l’énigmatique Burning, de Lee Chang-Dong, serait l’un des favoris pour la Palme…

    Cold War de Pawel Pawlikowski (favori de Gauthier Jurgensen)

    On ne sait plus ce qu’on préfère chez Joanna Kulig, la comédienne principale de Cold War. Sa voix ? Son visage lumineux ? Sa démarche décidée ? Pourtant, dans cette histoire d'amour contrariée sur fond de chants traditionnels, c’est la photographie en noir et blanc signée Łukasz Zal qui offre au dernier long métrage de Pawel Pawlikowski un atout décisif sur les autres films de la compétition. Pas de politique, pas de controverse, pas de double discours : Cold War est une splendeur du mélodrame. Un grand film. Rappelons que le Jury de Cate Blanchett a une belle occasion de remettre la Palme d’Or à un cinéaste afro-américain légendaire, revenu en grande forme sur la Croisette avec un film anti-Trump. Vive Spike Lee et son BlacKkKlansman !

    Dogman de Matteo Garrone (favori de Vincent Garnier)

    La force de la simplicité... Dogman ne se distingue pas par la virtuosité de son scénario, son histoire est simple, son récit linéaire. Preuve de la maîtrise totale de Matteo Garrone, sûr de la puissance de son art, cette simplicité impose le cinéaste comme un grand raconteur d'histoires. Celle-ci est macabre, noire d'encre comme le ciel toujours plombé de la banlieue romaine qui sert de décor à cette chronique sociale qui vire au fait divers. Et il y a Marcello Fonte, acteur malingre au grands yeux naïfs, qui mériterait tous les prix du monde.

    Leto de Kirill Serebrennikov (favori de Maximilien Pierrette)

    Entre son noir et blanc sublime, ses envolées lyriques, sa mise en scène inspirée et sa BO – forcément – rock, Leto est clairement mon coup de cœur de ce festival. Et donc ma Palme. Électrisant et imparfait, il possède aussi pour lui un sujet, l’art face aux autorités, qui résonne d’autant plus que le réalisateur est assigné à résidence et n’a pas pu venir à Cannes. Vais-je être raccord avec le jury de Cate Blanchett ? Je l’espère même si le BlackKklansman de Spike Lee me paraît être un candidat plus crédible : pour ses qualités bien sûr, mais aussi son sujet et la possibilité d’en faire une Palme d’Or anti-Trump comme Fahrenheit 9/11 était un message pour George W. Bush. Auquel cas je ne serais pas forcément déçu.

    Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan (favori de Vincent Formica)

    Nuri Bilge Ceylan continue de repousser encore plus loin les limites de la dramaturgie cinématographique avec Le Poirier sauvage. Il tisse une œuvre monumentale de 3 heures, nous gratifiant de scènes de dialogues encore plus époustouflantes que dans son précédent film Winter Sleep, Palme d'or 2014. Le réalisateur est un esthète de l’image et un virtuose du flot verbal. Du pur cinéma !

    Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré (favori de Brigitte Baronnet)

    L'un des tout premiers films présentés en compétition cette année, n'oublions pas Plaire, aimer et courir vite, nouveau film de Christophe Honoré ! Un beau film avec Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste, dont c'est assurément pour tous les deux le plus beau rôle dans lequel on a pu les voir jusqu'ici. Sur fond d'années 90, avec une bande-son parfaite, Plaire, aimer et courir vite parle d'amour, de rencontre, de création, de maladie aussi. Il s'en dégage une intense rage de vivre et d'aimer. Ses échos au cinéma de Truffaut nous ont également touchés. Un film à découvrir en salles actuellement. Courez-y !

    "Burning" de Lee Chang-Dong (favori presse internationale et presse française)

    Notes de la presse internationale* : 1 - Burning : 3,8/4 2 - Une affaire de famille : 3,2/4 3 - Le Livre d’image : 3/4 4 - Ex-aequo : Cold WarLes Éternels et Heureux comme Lazzaro : 2,9/4 *Source : Screen Daily Notes de la presse française** : 1 – Burning : 3,3/4 2 – Leto : 3/4 3 – Une affaire de famille : 2,9/4 4 – En guerre : 2,44/4 5 – Plaire, aimer et courir vite : 2,4/4 **Source Le Film Français Chaos Reigns

    "BlacKkKlansman" de Spike Lee (favori de Mathilde Degorce et Corentin Palanchini))

    Et si, en 2018, la Palme d’Or était politique ? Dans BlacKkKlansmanSpike Lee raconte l’histoire vraie et un peu folle de Ron Stallworth qui, dans le années 70, infiltre le Ku Klux Klan de David Duke. Le même David Duke qui a soutenu la candidature de l’actuel Président américain, en 2016. Sans surprise, BlacKkKlansman est ouvertement anti-Trump. Mais pas seulement : 27 ans après Jungle Fever, Spike Lee revient avec un polar à la fois drôle et ultra rythmé (le montage n’y est pas étranger), un casting au sommet, le tout enveloppé dans une excellente bande son. On attend désormais le verdict du jury, présidé par Cate Blanchett. Il se murmure que l’énigmatique Burning, de Lee Chang-Dong, serait l’un des favoris pour la Palme… (Mathilde Degorce) Spike Lee a du talent, mais celui-ci se trouve décuplé lorsqu’il touche à un sujet lui tenant véritablement à cœur. Dans BlacKkKlansman, c’est à l’Amérique de Trump qu’il s’attaque frontalement, dénonçant notamment les agissements du Ku Klux Klan et des suprémacistes blancs depuis plus d’un siècle. Ce sujet difficile et encore terriblement actuel, Lee l’envisage au travers de la comédie policière et parvient à rendre son propos éminemment accessible et explore le fonctionnement du Klan sans jamais perdre le spectateur. Couronner BlacKkKlansman c’est récompenser un long métrage aux références cinéphiles savoureuses et engagées mais aussi un réalisateur Afro-américain en pleine vague "Black Lives Matter". Et quoi de mieux qu'une Palme d'Or politique pour également saluer la riche carrière de Spike Lee (61 ans). (Corentin Palanchini)

    "Cold War" de Pawel Pawlikowski (favori de Gauthier Jurgensen)

    On ne sait plus ce qu’on préfère chez Joanna Kulig, la comédienne principale de Cold War. Sa voix ? Son visage lumineux ? Sa démarche décidée ? Pourtant, dans cette histoire d'amour contrariée sur fond de chants traditionnels, c’est la photographie en noir et blanc signée Łukasz Zal qui offre au dernier long métrage de Pawel Pawlikowski un atout décisif sur les autres films de la compétition. Pas de politique, pas de controverse, pas de double discours : Cold War est une splendeur du mélodrame. Un grand film. Rappelons que le Jury de Cate Blanchett a une belle occasion de remettre la Palme d’Or à un cinéaste afro-américain légendaire, revenu en grande forme sur la Croisette avec un film anti-Trump. Vive Spike Lee et son BlacKkKlansman !

    "Dogman" de Matteo Garrone (favori de Vincent Garnier)

    La force de la simplicité... Dogman ne se distingue pas par la virtuosité de son scénario, son histoire est simple, son récit linéaire. Preuve de la maîtrise totale de Matteo Garrone, sûr de la puissance de son art, cette simplicité impose le cinéaste comme un grand raconteur d'histoires. Celle-ci est macabre, noire d'encre comme le ciel toujours plombé de la banlieue romaine qui sert de décor à cette chronique sociale qui vire au fait divers. Et il y a Marcello Fonte, acteur malingre au grands yeux naïfs, qui mériterait tous les prix du monde.

    Leto de Kirill Serebrennikov (favori de Maximilien Pierrette)

    Entre son noir et blanc sublime, ses envolées lyriques, sa mise en scène inspirée et sa BO – forcément – rock, Leto est clairement mon coup de cœur de ce festival. Et donc ma Palme. Électrisant et imparfait, il possède aussi pour lui un sujet, l’art face aux autorités, qui résonne d’autant plus que le réalisateur est assigné à résidence et n’a pas pu venir à Cannes. Vais-je être raccord avec le jury de Cate Blanchett ? Je l’espère même si le BlackKklansman de Spike Lee me paraît être un candidat plus crédible : pour ses qualités bien sûr, mais aussi son sujet et la possibilité d’en faire une Palme d’Or anti-Trump comme Fahrenheit 9/11 était un message pour George W. Bush. Auquel cas je ne serais pas forcément déçu.

    "Le Poirier sauvage" de Nuri Bilge Ceylan (favori de Vincent Formica)

    Nuri Bilge Ceylan continue de repousser encore plus loin les limites de la dramaturgie cinématographique avec Le Poirier sauvage. Il tisse une œuvre monumentale de 3 heures, nous gratifiant de scènes de dialogues encore plus époustouflantes que dans son précédent film Winter Sleep, Palme d'or 2014. Le réalisateur est un esthète de l’image et un virtuose du flot verbal. Du pur cinéma !

    "Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré (favori de Brigitte Baronnet)

    L'un des tout premiers films présentés en compétition cette année, n'oublions pas Plaire, aimer et courir vite, nouveau film de Christophe Honoré ! Un beau film avec Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste, dont c'est assurément pour tous les deux le plus beau rôle dans lequel on a pu les voir jusqu'ici. Sur fond d'années 90, avec une bande-son parfaite, Plaire, aimer et courir vite parle d'amour, de rencontre, de création, de maladie aussi. Il s'en dégage une intense rage de vivre et d'aimer. Ses échos au cinéma de Truffaut nous ont également touchés. Un film à découvrir en salles actuellement. Courez-y !

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