Mon compte
    Shakespeare, westerns et samouraïs… Et si on revoyait Akira Kurosawa ?

    Le metteur en scène iconique du cinéma japonais s’est éteint le 6 septembre 1998. Si vous connaissez peu son œuvre, voici quelques informations à garder en tête pour mieux maitriser sa filmographie !

    Action Cinémas / Théâtre du Temple

    Il n’a pas réalisé que des chanbaras

    Certes, Akira Kurosawa est surtout célèbre pour ses films de samouraïs, de Rashomon à Ran en passant par Les Sept Samouraïs et Le Garde du Corps. Mais il a aussi tourné de nombreux films d’époque qui n’impliquaient pas de sabre japonais, comme La Légende du grand judo et sa suite (La Nouvelle légende du grand judo), Barberousse ou Dersu Uzala. D’ailleurs, beaucoup de ses films ne se déroulent pas dans le passé, dont certains de ses plus flamboyants, comme Vivre : l’histoire d’un vieil homme condamné par sa maladie qui transforme un terrain vague en jardin pour enfants avant de disparaître. Certains de ses longs métrages, comme L’Ange Ivre ou Entre le ciel et l’enfer, sont d’authentiques films de yakuzas !

    A l’origine de westerns

    Deux chanbaras signés Kurosawa feront l’objet de remakes marquant à jamais l’histoire du western. D’abord, Les Sept Samouraïs, adapté par William Roberts et mis en scène par John Sturges pour devenir Les Sept Mercenaires, plus tard repris par le studio Pixar (1001 Pattes), puis par Antoine Fuqua (Les Sept Mercenaires, 2016). Ensuite, Le Garde du Corps (Yojimbo) deviendra Pour une poignée de dollars par Sergio Leone, offrant à Clint Eastwood son premier grand rôle au cinéma. Un juste retour de manivelle, puisque Kurosawa s’est inspiré du travail de John Ford, le géant du western, pendant toute sa carrière.

    Une Palme d’Or et une nomination à l’Oscar en fin de carrière

    En 1980, Akira Kurosawa décroche enfin la plus prestigieuse des récompenses cinématographiques pour son film Kagemusha, l’ombre du guerrier. Le jury, présidé par Kirk Douglas, remet ce prix ex-aequo à Bob Fosse pour Que le spectacle commence. Cinq ans plus tard, le maître japonais est de retour avec un autre de ses chefs d’œuvre : Ran. Cette fois, c’est une nomination à l’Oscar du meilleur réalisateur qui l’attend. Malheureusement, il devra s’incliner devant Sydney Pollack et son Out of Africa. Ran n’obtiendra que les meilleurs costumes. Qu’à cela ne tienne : en 1990, Akira Kurosawa peut se consoler avec une statuette américaine qui distingue l’ensemble de sa carrière. Cette récompense était déjà allée à son film russe, Dersu Uzala, en 1976.

    Des inspirations venues d’ailleurs

    Si Akira Kurosawa a su faire la part belle à la culture nippone à travers son œuvre, il n’a pas hésité à adapter des grands noms de la littérature russe ou britannique. Deux de ses plus grands films sont des pièces de Shakespeare remaniées : Macbeth avec Le Château de l’Araignée et Le Roi Lear avec Ran. Les Bas-Fonds, déjà transposé au cinéma par Jean Renoir, est une pièce de Maxim Gorki. Quant à L’Idiot, c’est évidemment à Fedor Mikhaïlovitch Dostoievski qu’il le doit. En 1975, Kurosawa tourne même un film russe : Dersu Uzala, qui raconte l’amitié entre un capitaine et son guide, près de la frontière mongole. Ce long métrage de 2h20 décrochera l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1976.

    Sauvé par Hollywood

    Alors qu’il peine à financer ses derniers projets, Kurosawa est secouru à la fin des années 1980 par des visages inattendus. Après qu’il a envoyé le scénario de Rêves à Steven Spielberg, le réalisateur des Dents de la mer a réussi à convaincre la Warner Bros. de financer le film. Des amitiés américaines naissent. La preuve : l’homme qui interprète Vincent Van Gogh dans l’un des segments de ce film à sketchs n’est autre que Martin Scorsese ! Rêves fera l’ouverture du Festival de Cannes en 1990.

    Scénariste de blockbuster

    Si Kurosawa signait souvent lui-même les scénarios de ses films, il lui arrivait d’avoir un peu de rab. C’est en se basant sur une de ses histoires que l’ancien assistant réalisateur de Tarkovski, Andrey Konchalovsky, a pu mettre en scène son plus grand film américain : Runaway Train. Cette histoire d’évasion sur un train lancé à grande vitesse est emmenée par Jon Voight et Eric Roberts. D’autre part, même si la ressemblance peut paraître lointaine, George Lucas a toujours assumé s’être fortement inspiré du film La Forteresse Cachée pour écrire le scénario de La Guerre des étoiles !

    Des envies monstrueuses

    Incroyable mais vrai : un des meilleurs amis d’Akira Kurosawa n’était autre que le cinéaste Ishirô Honda, réalisateur du tout premier Godzilla ! D’ailleurs, Kurosawa aurait voulu réaliser lui aussi un épisode des aventures du lézard géant écraseur d’immeubles, mais les dirigeants de la Toho (le studio qui détient les droits de Godzilla) ont eu peur du prix qu’un tel film risquerait de leur coûter…

    Il n’a pas réalisé que des chanbaras

    Certes, Akira Kurosawa est surtout célèbre pour ses films de samouraïs, de Rashomon à Ran en passant par Les Sept Samouraïs et Le Garde du Corps. Mais il a aussi tourné de nombreux films d’époque qui n’impliquaient pas de sabre japonais, comme La Légende du grand judo et sa suite (La Nouvelle légende du grand judo), Barberousse ou Dersu Uzala. D’ailleurs, beaucoup de ses films ne se déroulent pas dans le passé, dont certains de ses plus flamboyants, comme Vivre : l’histoire d’un vieil homme condamné par sa maladie qui transforme un terrain vague en jardin pour enfants avant de disparaître. Certains de ses longs métrages, comme L’Ange Ivre ou Entre le ciel et l’enfer, sont d’authentiques films de yakuzas !

    A l’origine de westerns

    Deux chanbaras signés Kurosawa feront l’objet de remakes marquant à jamais l’histoire du western. D’abord, Les Sept Samouraïs, adapté par William Roberts et mis en scène par John Sturges pour devenir Les Sept Mercenaires, plus tard repris par le studio Pixar (1001 Pattes), puis par Antoine Fuqua (Les Sept Mercenaires, 2016). Ensuite, Le Garde du Corps (Yojimbo) deviendra Pour une poignée de dollars par Sergio Leone, offrant à Clint Eastwood son premier grand rôle au cinéma. Un juste retour de manivelle, puisque Kurosawa s’est inspiré du travail de John Ford, le géant du western, pendant toute sa carrière.

    Une Palme d’Or et une nomination à l’Oscar en fin de carrière

    En 1980, Akira Kurosawa décroche enfin la plus prestigieuse des récompenses cinématographiques pour son film Kagemusha, l’ombre du guerrier. Le jury, présidé par Kirk Douglas, remet ce prix ex-aequo à Bob Fosse pour Que le spectacle commence. Cinq ans plus tard, le maître japonais est de retour avec un autre de ses chefs d’œuvre : Ran. Cette fois, c’est une nomination à l’Oscar du meilleur réalisateur qui l’attend. Malheureusement, il devra s’incliner devant Sydney Pollack et son Out of Africa. Ran n’obtiendra que les meilleurs costumes. Qu’à cela ne tienne : en 1990, Akira Kurosawa peut se consoler avec une statuette américaine qui distingue l’ensemble de sa carrière. Cette récompense était déjà allée à son film russe, Dersu Uzala, en 1976.

    Des inspirations venues d’ailleurs

    Si Akira Kurosawa a su faire la part belle à la culture nippone à travers son œuvre, il n’a pas hésité à adapter des grands noms de la littérature russe ou britannique. Deux de ses plus grands films sont des pièces de Shakespeare remaniées : Macbeth avec Le Château de l’Araignée et Le Roi Lear avec Ran. Les Bas-Fonds, déjà transposé au cinéma par Jean Renoir, est une pièce de Maxim Gorki. Quant à L’Idiot, c’est évidemment à Fedor Mikhaïlovitch Dostoievski qu’il le doit. En 1975, Kurosawa tourne même un film russe : Dersu Uzala, qui raconte l’amitié entre un capitaine et son guide, près de la frontière mongole. Ce long métrage de 2h20 décrochera l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1976.

    Sauvé par Hollywood

    Alors qu’il peine à financer ses derniers projets, Kurosawa est secouru à la fin des années 1980 par des visages inattendus. Après qu’il a envoyé le scénario de Rêves à Steven Spielberg, le réalisateur des Dents de la mer a réussi à convaincre la Warner Bros. de financer le film. Des amitiés américaines naissent. La preuve : l’homme qui interprète Vincent Van Gogh dans l’un des segments de ce film à sketchs n’est autre que Martin Scorsese ! Rêves fera l’ouverture du Festival de Cannes en 1990.

    Scénariste de blockbuster

    Si Kurosawa signait souvent lui-même les scénarios de ses films, il lui arrivait d’avoir un peu de rab. C’est en se basant sur une de ses histoires que l’ancien assistant réalisateur de Tarkovski, Andrey Konchalovsky, a pu mettre en scène son plus grand film américain : Runaway Train. Cette histoire d’évasion sur un train lancé à grande vitesse est emmenée par Jon Voight et Eric Roberts. D’autre part, même si la ressemblance peut paraître lointaine, George Lucas a toujours assumé s’être fortement inspiré du film La Forteresse Cachée pour écrire le scénario de La Guerre des étoiles !

    Des envies monstrueuses

    Incroyable mais vrai : un des meilleurs amis d’Akira Kurosawa n’était autre que le cinéaste Ishirô Honda, réalisateur du tout premier Godzilla ! D’ailleurs, Kurosawa aurait voulu réaliser lui aussi un épisode des aventures du lézard géant écraseur d’immeubles, mais les dirigeants de la Toho (le studio qui détient les droits de Godzilla) ont eu peur du prix qu’un tel film risquerait de leur coûter…

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top