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    Meryl Streep fête ses 70 ans : sa carrière en 18 rôles incontournables
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Forte d'une exceptionnelle carrière de plus de 40 ans, ayant joué sous la direction des plus grands réalisateurs, l'immense actrice Meryl Streep souffle aujourd'hui ses 70 bougies. Hommage en images à l'une des plus grandes comédiennes de son temps.

    On ne présente plus Meryl Streep. Considérée à juste titre comme l'une des plus grandes actrices américaines -et même actrice tout court-, unanimement saluée et respectée par la profession, modèle absolu de toute une génération d'actrices lui ayant succédé, elle illumine de sa présence le grand écran depuis un peu plus de quarante ans. Détentrice du record absolu de nominations aux Oscars avec 21 (!!) nominations à l'Oscar de la Meilleure actrice ou dans un second rôle, elle a remporté trois fois la précieuse statuette, dont la dernière, pour sa prestation en Dame de fer, en 2012. Trois oscars au milieu de plus de 170 autres récompenses, qui jalonnent une carrière exceptionnelle alignant une quantité de chefs-d'oeuvre : Voyage au bout de l'Enfer, Le choix de Sophie, Manhattan, Kramer contre Kramer, La Maîtresse du lieutenant français, Sur la route de Madison, Out of Africa...

    A l'heure où cette immense comédienne souffle ses 70 bougies, hommage en quelques images à une grande dame du cinéma.

    Dans la série Holocauste, en 1978

    Meryl Streep, bouleversante en femme juive traquée par les nazis dans la mini série fleuve Holocauste, où elle donne la réplique à James Woods. Immense succès à la télévision.

    Dans "Voyage au bout de l'enfer" de Michael Cimino (1979)

    Robert de Niro et Meryl Streep, deux acteurs exceptionnels (et non les seuls) dans l'un des plus grands films du cinéma américain, et du cinéma tout court : Voyage au bout de l'Enfer, du regretté Michael Cimino, où elle incarne la compagne d'un Christopher Walken perdu au Viêtnam.

    Manhattan de Woody Allen (1979)

    Face à face avec Woody Allen dans Manhattan, un des plus grands films du cinéaste, où elle incarne Jill, l'épouse de l'acteur - réalisateur, qu'elle vient justement de quitter pour s'en aller avec une femme.

    Meryl Streep et son complice Dustin Hoffman, oscarisés pour "Kramer contre Kramer" en 1980

    Moment de vraie complicité pour le duo Meryl Streep et Dustin Hoffman, fort justement oscarisés (meilleur second rôle pour elle et Oscar du meilleur acteur pour lui) en 1980 pour leurs performances respectives dans Kramer contre Kramer, où les deux acteurs incarnent un couple se déchirant pour la garde de leur enfant.

    Dans "La Maîtresse du lieutenant français" de Karel Reisz (1981)

    Adapté par l'immense dramaturge Harold Pinter, le scénario du film est tiré du roman de John Fowles, Sarah et le Lieutenant français, publié en 1969. Voyage à travers le temps et mise en abîme pour ce très beau film autour de deux histoires d'amour, portée par la comédienne et un brillant Jeremy Irons.

    Dans "Le choix de Sophie", d'Alan J. Pakula (1983)

    Là aussi, bouleversante Meryl Streep dans un rôle d'une rare puissance dramatique, celui du Choix de Sophie, mis en scène par le regretté Alan J. Pakula et sorti en 1982. Ou la tragique histoire d'un triangle amoureux au milieu duquel se trouve Sophie, réfugiée polonaise rescapée des camps de la mort et installée aux Etats-Unis, tentant de refaire sa vie alors qu'un terrible "secret" continue de la hanter.

    Dans "Le Mystère Silkwood" de Mike Nichols, en 1984

    Cinquième nomination à l'Oscar en 1984; cette fois-ci au titre de Meilleure actrice, pour saluer sa performance dans Le Mystère Silkwood de Mike Nichols. Meryl Streep est Karen Silkwood, employée dans une usine de traitement nucléaire, qui voit un de ses collègues de travail contaminé. Malgré les intimidations de sa hiérarchie, elle va tenter de mettre à jour de sombres affaires mettant en danger le personnel. Inspiré d'une histoire vraie, c'est Erin Brockovich avant l'heure.

    Dans "Out of Africa" de Sidney Pollack, en 1985

    Porté par un couple mythique à l'écran, Meryl Streep et Robert Redford, chef-d'oeuvre couronné par sept Oscars, bercé par ce qui est sans doute la plus belle partition de l'immense et regretté John BarryOut of Africa incarne sans doute plus qu'aucun autre film la quintessence absolue du drame romantique sur grand écran, tel qu'Hollywood n'est désormais plus capable de produire.

    Dans "Ironweed : la force d'un destin" de Hector Babenco, en 1987

    Septième nomination à l'Oscar, celui de la Meilleure actrice, pour sa prestation dans Ironweed: la force d'un destin, où elle a pour partenaire Jack Nicholson. Mis en scène par le cinéaste brésilien Hector Babenco qui avait signé deux ans auparavant l'extraordinaire Baiser de la femme araignée, Ironweed est une solide adaptation du roman L'Herbe de fer de William J. Kennedy, récompensé du prix Pulitzer de la fiction en 1984.

    Dans "Un cri dans la nuit", de Fred Schepisi (1988)

    Inspiré d'un drame réel survenu dans l'Outback australien en 1980, Meryl Streep endosse le rôle d'une mère accusée d'infanticide lorsque son enfant a disparu. Un rôle fort, aux côtés de Sam Neill, qui mènera encore une fois l'actrice à une nomination aux Oscars (de la Meilleure actrice).

    Dans "La Mort vous va si bien" de Robert Zemeckis (1992)

    Excellant depuis tant d'année dans le registre dramatique, Meryl Streep s'adonne cette fois à la comédie, sous les auspices de Robert Zemeckis, avec La Mort vous va si bien. C'est alors qu'on découvre son vrai talent comique, aux côtés de Bruce Willis et Goldie Hawn.

    Dans "Sur la route de Madison", de et avec Clint Eastwood (1995)

    Dans le chef-d'oeuvre de Clint Eastwood, qui livre un film porteur d'une charge émotive à fendre les pierres en deux, Meryl Streep incarne Francesca, mère et femme au foyer ayant entretenu une brève, intense et inoubliable liaison avec un photographe de passage.

    Dans "The Hours", de Stephen Daldry (2002)

    Destins croisés entre trois femmes à des époques différentes dans ce beau film signé Stephen Daldry, où Meryl Streep, impériale, a pour partenaire de jeu Nicole Kidman (oscarisée pour son rôle de Virginia Woolf) et Julian Moore. Le tout bercé par une hypnotique et désormais célèbre BO composée par le grand Philip Glass.

    Dans "Adaptation." de Spike Jonze (2002)

    Meryl Streep chez Spike Jonze, sur un scénario de Charlie Kaufman ? Absolument ! Et c'est dans Adaptation., où la comédienne incarne génialement une journaliste égarée dans le bayou et la drogue, aux côtés d'un Nicolas Cage qui trouve ici un des meilleurs rôles de sa carrière.

    Dans "Le Diable s'habille en Prada", de David Frankel (2006)

    Le film n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais Meryl Streep nous gratifie d'un numéro assez jubilatoire sous les traits de Miranda Priestly, impitoyable rédactrice en chef d'une revue sur la Mode. Un véritable pendant cinématographique d'Anna Wintour, la célébrissime rédactrice en chef du magazine Vogue.

    Dans "Mamma Mia!" de Phyllida Lloyd, en 2008

    Meryl streep poussant la chansonnette ? Oui oui, et ca lui réussi d'ailleurs, dans la comédie musicale Mamma Mia!, adaptée de la comédie musicale basée sur les chansons du groupe suédois ABBA. Le film n'est, là aussi, clairement pas un chef-d'oeuvre. Mais, plein de pep's, il constitue une savoureuse antidote à la morosité. Et il n'est pas interdit de largement lui préférer cet opus à sa suite, sortie en 2018.

    Dans "La Dame de fer" de Phyllida Lloyd (2011)

    Meryl Streep campe une Miss Maggie alias La Dame de fer plus vraie que nature dans le biopic consacré à celle qui marqua durement la vie politique en Grande-Bretagne, et qui fut première ministre du pays, 1979 à 1990. Oscar de la Meilleure actrice pour la comédienne; sa 3e statuette.

    Dans "Pentagon Papers", de Steven Spielberg (2018)

    Sous la direction de Steven Spielberg, Meryl Streep livre une composition de très, très haut niveau, dans le grand film Pentagon Papers, leçon de thriller politique comme on n'en voit plus beaucoup à Hollywood. Elle y incarne Katharine Graham, première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, qui sera, avec le New York Times, à l'origine des révélations explosives concernant les mensonges de l'administration Nixon. A date, sa prestation lui a valu sa 21e nomination à l'Oscar, en 2018.

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