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    Best-of 2019 : le meilleur et le pire du cinéma et des séries !

    Revivez les temps forts de l'année cinéma et série. Qu'ils soient drôles, étonnants, tristes ou même gênants, à travers notre diaporama best-of. 2019, c'est tout ça !

    Action Press / Bestimage / Sony Pictures Releasing

    La jeune fille en feu de l'année : Adèle Haenel

    Après une grande année cinéma (Adèle Haenel avait 3 films en sélection à Cannes, dont le très remarqué Portrait de la jeune fille en feu), la comédienne dont on connaissait déjà l'engagement fort a créé une onde de choc en révélant -après plus de 15 ans de silence- avoir été victime de harcèlement sexuel et d'attouchements sur le tournage de son premier film, Les Diables. Cette prise de parole forte a suscité un vaste élan de soutien et relancé #MeToo deux ans après l'affaire Weinstein.

    Le bulldozer de l'année : Disney

    Il y a un an, à l'aube de l'année 2019, on vous pronostiquait un véritable raz-de-marée au box-office pour Disney. Aujourd'hui, alors que La Reine des neiges 2 est toujours en cours d'exploitation et que Star Wars : L'Ascension de Skywalker vient tout juste de sortir, on peut d'ores et déjà constater que nos prévisions étaient exactes. Portée par des mastodontes tels que Le Roi Lion, Avengers: EndgameCaptain Marvel ou encore Toy Story 4, la Walt Disney Company a littéralement écrasé la concurrence en franchissant la barre des 10 milliards de dollars dans le monde, pulvérisant ainsi son propre record (7,6 milliards en 2016).

    Le film dont tout le monde parle mais que personne n'a vu de l'année : Mektoub My Love Intermezzo

    C'était LE scandale cannois de cette année : la projection nocturne de 3h30 du nouveau film choc d'Abdellatif Kechiche, Mektoub My Love Intermezzo, suite-intermède de Mektoub My Love Canto Uno. Une longue scène de sexe non simulée, 3h de film en boite de nuit, une caméra au plus près des formes des femmes et des peaux... Il n'en fallait pas plus pour susciter le tollé de l'année... Sauf que, sauf que ! Presque personne n'a pu voir ce film, mis à part quelques festivaliers présents à Cannes ! Ce qui n'a pas empêché tout le monde d'en parler et d'avoir son avis sur le sujet. La date de sortie du film n'est pas encore connue.

    Le fan service de l'année : Sonic

    Une première dans l'histoire d'Hollywood, et dans l'industrie des effets spéciaux ! Arborant un look trop éloigné de la mascotte Sega dans le premier trailer dévoilé en mai dernier, le hérisson Sonic a ainsi eu droit à un relooking complet, déclenché par les réactions négatives des fans. Une véritable pluie de pouces rouges à laquelle le réalisateur du film a choisi de répondre en revoyant sa copie, tout simplement, et en repoussant la sortie de son film de 3 mois pour laisser le temps à ses équipes de métamorphoser le personnage. Visuellement, c'est beaucoup plus réussi, certes. Mais serait-on arrivé dans une ère où les fans peuvent dicter leur volonté aux cinéastes ?

    Les sorties mouvementées de l'année : "Grâce à Dieu" et "J'accuse"

    Grâce à Dieu et J'accuse, ou lorsque la fiction est rejointe par une brûlante actualité judiciaire... Dans le premier cas, le terrible film de François Ozon est basé sur des faits concernant des abus sexuels commis par un prêtre et mis en examen en 2016. La défense de ce dernier avait déposé un référé pour faire reporter -sans succès- la sortie du film. De l'autre côté, un cinéaste, Roman Polanski, plus que jamais dans la tourmente dans cette ère post #MeToo, dont la sortie en salle de sa version de l'affaire Dreyfus fut particulièrement malmenée, entre annulations d'avant-premières suites aux oppositions de mouvements féministes et multiples déprogrammations de salles par des exploitants, "dans un souci d'apaisement'. Entre les franches oppositions au cinéaste qui refusent de dissocier l'homme de l'oeuvre, et les soutiens inconditionnels de celui-ci, le torchon brûle plus que jamais...

    Le désherbage de l'année : Guillaume Canet dans Au nom de la terre

    Mais il a vraiment perdu ses cheveux ?! Bah oui, Guillaume Canet a rasé le haut de sa tête pour ressembler au maximum à l'homme dont s'inspire l'histoire d'Au nom de la terre, en l'occurrence le père d'Edouard Bergeon, réalisateur de ce film à succès surprise sur le monde agricole. Côté "désherbage" capillaire en 2019, on a a aussi pu voir Louis Garrel (J'accuse) et Christian Bale (Vice) clairsemer leurs cheveux.

    La main de l'année : J'ai perdu mon corps

    Grande révélation du festival d'Annecy, ce film d'animation poétique et puissant vous fera (entre autres) traverser Paris à hauteur... de main. Double quête identitaire déployant des trésors d'inventivité, servie par une technique impressionnante et par une bande-son immersive, J'ai perdu mon corps est quasiment une expérience sensorielle, au terme de laquelle il se peut que vous regardiez vos dix doigts d'un oeil nouveau.

    La polémique épuisante mais intéressante de l'année : Scorsese Vs Marvel

    Quand Martin Scorsese éternue, c'est tout le petit monde hollywoodien qui s'enrhume... Lorsque le cinéaste déclara début octobre au micro de Empire que "les films de super-héros Marvel n'étaient pas du cinéma", la formule était certes un peu maladroite; en plus d'alimenter une interminable et péniple polémique. Mais beaucoup n'ont pas su ou voulu lire entre les lignes les propos du cinéaste, au point qu'il s'est senti obligé de prendre la plume pour écrire une tribune dans le New York Times. Au-delà de deux visions artistiques diamétralement opposée, il s'agit avant tout d'une menace, bien réelle, que fait peser ces énormes machines de guerre qui cannibalisent les écrans sur un cinéma indépendant, qui peine plus que jamais à survivre.

    Le doigt de l'année : le doigt sous l'aisselle dans Portrait de la jeune fille en feu

    Portrait de la jeune fille en feu, pas assez enflammé, charnel, érotique ? C'est ce que la critique française a dit ici et là. Mais à bien y regarder, le film de Céline Sciamma, qui revendique haut et fort son "female gaze" et son envie de créer un nouvel imaginaire érotique, contient très probablement la scène la plus sensuelle de l'année... Souvenez-vous : un gros plan, furtif certes, sur un doigt, s'immiscant dans une fente : une aisselle. Une scène de pénétration non simulée donc. Un geste érotique. Et vous ne le saviez peut être pas, mais cette partie du corps est bel et bien une zone érogène...

    Les catastrophes de l'année : Chernobyl et l'incendie du Bazar de la charité

    Chernobyl et L'incendie du Bazar de la charité. Deux catastrophes dévoilées dès le premier épisode de ces séries respectives. Si les téléspectateurs de TF1 furent logiquement horrifiés devant la reconstitution saisissante de l'incendie du Bazar survenu le 4 mai 1897 à Paris, faisant périr près de 125 personnes, que dire devant les victimes des terrifiants effets de la radiation suite à l'explosion du réacteur n°4 de la centrale ukrainienne de Tchernobyl le 26 avril 1986 ? On ne saurait évidemment mettre sur un pied d'égalité ces deux tragédies, dont l'une constitue toujours à ce jour l'une des pires catastrophes technologiques, sanitaires et environnementales du XXe siècle, reconstituée dans une mini-série d'une qualité d'écriture et d'interprétation exceptionnelle.

    Le lapdance de l'année : Jennifer Lopez dans Queens

    Queens, film pop et sulfureux de Lorene Scafaria, s'inspire de l'histoire vraie de plusieurs stripteaseuses qui ont monté une arnaque pour plumer des riches clients de Wall Street. Parmi elles, Ramona incarnée par une Jennifer Lopez au meilleur de sa forme. L'actrice et chanteuse offre la meilleure performance chorégraphiée de l'année avec un lapdance technique et sensuel. Elle est d'ailleurs nommée dans la catégorie Meilleur second rôle aux Golden Globes.

    La vibe / tendance de l'année : Euphoria

    Le teen drama d'HBO, porté par Zendaya, a donné le ton cette année. Entre les make up fluos et pailletés, la BO pop et acidulée, les looks colorés et stylés, les ados d'Euphoria ont inspiré les fans qui ont reproduit la tendance de la série dans leurs tenues vestimentaires et leurs playlists Spotify jusqu'aux filtres hauts en couleur qui ont envahi Instagram.

    Le rire malaisant et anar de l'année : "Joker"

    Nerveux, déplacé, grinçant, forcé... Ce ne sont pas les adjectifs qui manquent pour qualifier un rire. Dans le cas de celui du Joker, c'est le rire dément; un rire fou et douloureux, que chacun des interprètes du personnage à l'écran s'est efforcé de faire sien. On se souvient bien sûr de celui de Jack Nicholson; celui, incroyable et inquiétant, de Heath Ledger. Il faut désormais aussi compter avec celui de Joaquin Phoenix, phénoménal dans son rôle. L'idée, absolument brillante, étant d'en avoir fait une personne atteinte de ce que l'on appelle le rire prodromique. Un rire engendré par des troubles neurologiques provoquant chez les personnes atteintes un rire incontrôlable. Joker, agent officiel du chaos.

    Les plantades de l'année au box-office : Terminator, Men In Black, Le Dindon...

    Le box-office n'a pas été tendre avec le retour de sagas comme Terminator Dark Fate (250 millions) ou Men In Black International (253 millions). Le pire des cas étant Hellboy, qui n'a même pas remboursé ses 50 millions de budget. Par ailleurs, le cinéma français a lui aussi connu des échecs, parmi lesquels Le Dindon porté par Dany Boon (253 186 entrées), Toute ressemblance avec Franck Dubosc (108 105) ou La Vérité si je mens : les débuts (194 083) n'ont pas rapporté autant qu'escompté.

    L'épisode le plus marquant/brillant de l'année : épisode 6 de Watchmen

    S'il ne fait aucun doute que la série Watchmen figure parmi les plus grandes réussites de l'année 2019, un épisode du show aura particulièrement marqué les esprits des téléspectateurs; intitulé Cet être extraordinaire, ce sixième épisode plonge l'héroïne Angela Abar (Regina King) dans les souvenirs de son grand-père, devenu le Juge Masqué (l'un des Minute-Men) après avoir été torturé par plusieurs membres du Kux Klux Klan. Un épisode magistral qui retrace par le biais de ce souvenir familial tout un pan de l'Histoire américaine.

    Le film qui met tout le monde d'accord de l'année : "Parasite"

    Il y avait une famille en or cette année, et c'était celle de Parasite. Le film coréen de Bong Joon-ho a su aussi bien séduire la critique en remportant la Palme d'or du Festival de Cannes et les spectateurs en réunissant 1 686 685 spectateurs dans les salles. Il s'agit du plus gros succès d'un film coréen en France et il est entré dans le club très sélect (34 occurences) des Palmes d'or à avoir rassemblé plus d'un million de spectateurs en France. Le film vient de sortie en DVD et Blu-ray.

    Les pétomanes de l'année : Willem Dafoe, Jeremy Irons et Franck Dubosc

    En 2019, les stars du cinéma et du télévision se sont lâchées... littéralement. Dans le pourtant très sérieux The LighthouseWillem Dafoe - enfermé dans un phare avec Robert Pattinson - s'est ainsi livré à une série de flatulences bien sonores, un son qui tranche complètement avec le ton plutôt austère du film de Robert Eggers. Côté séries, c'est le flegmatique Jeremy Irons qui a été l'auteur d'une pétarade d'anthologie dans le septième épisode de la série Watchmen. Enfin, la France n'est pas en reste avec un lâchage de caisses aquatiques signé Franck Dubosc dans la comédie All Inclusive.

    La réunion de monstres sacrés de l'année : Al Pacino et Robert de Niro dans "The Irishman"

    En 2008, les fans de Robert De Niro et Al Pacino étaient aux anges, puisque ces deux monstres sacrés se donnaient enfin la réplique dans un nouveau film, le thriller La Loi et l'ordre. Treize longues années après Heat. Las, le film fut un énorme bide critique et commercial. Un souvenir douloureux heureusement balayé par le film somme et testament de Scorsese, The Irishman, où ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Même au prix d'un rajeunissement / lifting numérique pas toujours totalement réussi; en tout cas perturbant.

    La sororité de l'année : épisode 19 de la saison 15 de Grey's Anatomy

    Là encore les années passent et la magie opère encore. Série soucieuse de toujours coller à son époque et d'en dénoncer les maux, Grey's Anatomy nous a offert l'un de ses épisodes les plus bouleversants, centré entièrement à travers des histoires différentes, sur la violence faite aux femmes. Dans l'épisode 19 de la saison 15, alors que Jo comprend qu'elle est née d'un viol subi par sa mère lorsqu'elle était adolescente et que Bailey et Ben décident d'aborder la question du consentement avec leur fils Tucker, une patiente violée, souffrant de gros dommages internes, doit subir une opération.Teddy et Jo réunissent toutes les médecins, infirmières et aides soignantes dans le couloir qui la mène au bloc. De nombreuses femmes travaillant sur la série ont tenu à être présentes aux côtés des comédiennes, des scénaristes aux cadres de Shondaland, en passant par la scénariste Elisabeth Finch elle-même, donnant une ampleur inédite à cet épisode. L'un des plus importants de l'histoire du show et de la télévision

    Le coup de chaud de l'année : le torse de Brad Pitt dans Once Upon a time... in Hollywood"

    Réunir à l'écran Brad Pitt et Leonardo DiCaprio, les deux icônes les plus sexy des années 90... c'était déjà très prometteur. Leur faire jouer le rôle de deux acteurs mal aimés, à eux stars adulées, c'était même plutôt osé. Mais pousser le fantasme cinéphile jusqu'à dénuder le premier reste SA meilleure idée ! Dans Once Upon a time in Hollywood, Tarantino ne recule devant rien quant il s'agit de nous faire fantasmer, en témoigne cette scène de réparation d'antenne de toit (!) la plus hot de l'année : Brad Pitt vraisemblablement indisposé par la chaleur, décide d'un geste spontané, nonchalant et sexy à souhait de laisser de côté tee shirt et chemise, nous dévoilant son torse toujours aussi impeccable malgré les années. Puis il prend la pose, face au soleil et aux spectateurs comblés...

    La danse 100% culte de l'année : Chabat et Darmon refont la Carioca à Cannes

    Ce fut l'un des grands moments du dernier Festival de Cannes. En pleine projection spéciale de La Cité de la peur, organisée en plein air à l'occasion des 25 ans de la comédie culte, Alain Chabat et Gérard Darmon se sont invités sur scène pour rejouer la fameuse danse de la Carioca devant des fans en transe. Quelques heures après qu'un flashmob géant de cette même Carioca ait secoué la Croisette.

    Le doublon de l'année : "La Guerre des Mondes" et "La Guerre des Mondes"

    Au cinéma, en 2011, il y a eu La Guerre des Boutons et La Nouvelle guerre des boutons. En 2019, c'est le petit écran qui se met à doublonner avec toujours une histoire de "guerre" et la diffusion quasi-simultanée de La Guerre des Mondes et de... La Guerre des Mondes ! Soit l'adaptation du classique SF de H.G. Wells pour Canal mais aussi pour la BBC et TF1.

    Les fripés de l'année : la vieille dame de "Marianne" et le bébé de "Servant"

    Le petit écran l'a joué fripé en cette fin d'année 2019. D'abord avec la vieille dame terrifiante de Marianne, le show hexagonal Netflix adoubé par le maître Stephen King. Ensuite avec le bébé de la fascinante série Servant, signée par un certain M. Night Shyamalan pour la plateforme Apple TV .

    La fin qui nous laisse sur notre faim : la saison 8 de Game of Thrones

    Bâclée, décevante, grotesque... L'ultime saison de Game of Thrones, adaptée des romans fantasy de George R. R. Martin sur HBO aura fait couler beaucoup d'encre au moment de sa diffusion. Entre l'évolution précipitée d'un personnage clef, la mort déceptive de certains personnages emblématiques ou encore un final en demi-teinte qui déjouait toutes les théories les plus folles, cette conclusion en aura déçu plus d'un. Etait-ce utopiste de la part des créateurs, David Benioff et D.B. Weiss, de vouloir achever une saga aussi dense en 6 épisodes d'une heure à peine ? Ce final aura au moins eu le mérite de donner beaucoup d'imagination aux fans, qui ont rivalisé de memes internet hilarants pour se consoler.

    Le prêtre le plus chaud bouillant de l'année : Andrew Scott (Fleabag)

    La saison 2 de Fleabag, le petit bijou de comédie féministe créé et interprété par Phoebe Waller-Bridge (Killing Eve), aura fait plus de bien à l'image de la religion catholique en six épisodes de vingt minutes que toutes les déclarations du Vatican au cours de la dernière décennie. La cause ? Le personnage d'Andrew Scott (Sherlock), surnommé "hot priest" sur les réseaux sociaux ("le prêtre sexy"), qui fait chavirer l'intellect et le coeur de l'héroïne en même temps que ses préjugés. Un brin émêché, jamais à court de traits d'esprit, l'homme d'église se retrouve tiraillé entre sa foi et ses sentiments naissants pour cet alter ego féminin qui doute en permanence d'elle-même. Une séquence de confessionnal particulièrement érotique a achevé de faire de cette saison un monument de télévision.

    Le AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH de l'année : Dragon Ball Super Broly

    Plus gros succès de la franchise au cinéma, c'est peu dire que Dragon Ball Super: Broly a su gâter les fans du manga culte avec un combat ininterrompu de quarante minutes opposant nos héros Gokû et Vegeta au guerrier légendaire Broly, officiellement intégré au canon de la licence après trois films hors-séries sortis dans les années 90 (Broly le super guerrier, Rivaux Dangereux, Attaque Super Warrior). Au rendez-vous de ce 20e film Dragon Ball : de l'action à gogo, des transformations impressionnantes et surtout beaucoup de "AAAAAAAAAAAH" et de "OOOOOOOOOOOOOOH".

    Le bad trip de l'année : "Midsommar"

    Dans le nouveau film horrifique d'Ari Aster (Hérédité), des amis débarquent en Suède pour assister à un festival qui a lieu tous les 90 ans. À leur arrivée, la jolie bande se voit offrir une drogue hallucinogène qui les plongera dans un trip angoissant, notamment pour Dani (incarnée par une Florence Pugh sensationnelle), qui verra apparaître les fantômes de son passé. Le séjour se poursuivra au rythme des rites païens sadiques et de grands moments de frissons. Un programme explosif à consommer de préférence sobre.

    La star qu'on n'écoutera plus jamais de la même façon de l'année : Michael Jackson après Leaving Neverland

    Que l'on soit fan de Michael Jackson ou pas, difficile de sortir indemne du documentaire Leaving Neverland, diffusé en mars sur M6. Pendant près de quatre heures, James Safechuck et Wade Robson racontent : la rencontre avec la star, la séduction de l'enfant et de sa famille, les attouchements, les rapports sexuels, la manipulation et l'emprise, encore, des années après... Le chanteur a toujours clamé son innocence et n'est plus là pour répondre à ces accusations de pédophilie, mais les témoignages sont accablants et font émerger un véritable modus operandi. Quoi qu'on en pense, on n'écoutera certainement plus jamais Michael Jackson de la même manière.

    Le full frontal de l'année : Tom Mercier dans "Synonymes"

    Dans Synonymes, Yoav, un jeune Israélien, atterrit à Paris, avec l'espoir que la France et la langue française le sauveront de la folie de son pays. Le film aux forts accents autobiographiques de Nadav Lapid, couronné de l'Ours d'or au festival de Berlin, a divisé le public. Si certains louent sa singularité radicale, d'autres ont davantage été marqués par les (nombreux) moments où Yoav, incarné par Tom Mercier, se balade en tenue d'Adam, que par ses énumérations grandiloquentes de synonymes. 

    Le plan final de l’année : le dernier plan des Misérables

    Les Misérables, premier long métrage de fiction de Ladj Ly, nous plonge en immersion dans le quartier de Montfermeil, au travers de l'expérience de Stéphane (Damien Bonnard), qui vient d'intégrer la BAC. Ce polar social, qui rend palpable les tensions et la colère qui monte après le dérapage d'un policier, est éminemment bien écrit et mis en scène, mais c'est son plan final qui lui permet de figurer au rang des grands films. Un plan d'une puissance et d'une beauté rares, qui restera comme le plus fort de cette année de cinéma.

    La reconversion de l'année : Zahia Dehar dans "Une fille facile"

    Les Français la découvrent pour la première fois en 2010. Durant plusieurs années, son prénom sera indissociable de "l'affaire Zahia", un scandale sexuel mêlant la jeune femme, alors âgée de 18 ans, et des joueurs de l'équipe de France de football. Après une brève apparition dans Joséphine s'arrondit de Marilou BerryZahia Dehar a marqué l'année cinéma avec un premier grand rôle dans Une fille facile de Rebecca Zlotowski, présenté à la Quinzaine des réalisateurs de 2019. Unanime, la presse salue la comédienne, qualifiant sa performance de "subtile" et "fascinante". Une entrée en matière réussie.

    Les adieux déchirants de l'année : les héroïnes de "Orange is the new black"

    Après 7 saisons, avec beaucoup de hauts et quelques bas, la série Orange is the new black s'est achevée sur Netflix l'été dernier. La fin d'une époque, car c'était l'une des toutes premières séries de la plateforme, avant qu'elle ne devienne grande, très grande. Mais surtout la fin d'une très belle saga qui aura défendu avec ferveur, émotion et diversité des personnages féminins complexes, rarement vus à la télévision auparavant. Des adieux soignés, à la hauteur de ce que ces héroïnes ont été.

    Le duo le plus badass de l'année : les héroïnes de "Unbelievable"

    On suivrait n'importe où Grace Rasmussen et Karen Duvall, les deux inspectrices de police de la série Netflix Unbelievable, incarnées par les excellentes Toni Collette et Merritt Wever. Dans cette histoire inspirée de faits réels, une adolescente déclare avoir été victime d'un viol, puis se rétracte. C'est leur enquête commune qui va permettre de découvrir la vérité sur cette affaire sordide. Le coup classique mais toujours efficace du duo mal assorti, qui va se réveler être l'adéquation parfaite. Brillantes, touchantes et directes, ces deux femmes impressionnantes sont inspirantes. 

    Les futurs proches que l'on aimerait éviter : "L'Éffondrement" et "Years And Years"

    Bouleversantes, virtuoses, percutantes... Ce sont deux des meilleures séries de l'année. Mais au-delà de leur qualité indiscutable, L'Éffondrement et Years And Years partagent un autre point commun : elles imaginent les fractures d'une société de manière si réaliste qu'elles en deviennent effrayantes. Pour L'Éffondrement, on assiste à l'explosion d'un pays, la France, menacé par les pénuries énergétiques et alimentaires. Le tout, filmé en plan-séquence. Dans Years And Years, l'intrigue suit la famille Lions, de 2019 à 2034, dans un Royaume-Uni en pleine mutation post-Brexit. Alors qu'une femme politique d'extrême droite (interprétée par la brillante Emma Thompson) séduit de plus en plus de citoyens, la société britannique évolue et bascule à travers les yeux de cette cellule familiale poignante. Deux programmes engagés, soucieux de leur époque et à ne manquer sous aucun prétexte.

    Le président qu'on rêverait d'avoir de l'année : Idder Chaouch dans "Les Sauvages"

    Idder Chaouch est le président de l'excellente et éminemment politique création originale de Canal Les Sauvages. Incarné par Roschdy Zem, ce personnage est un fils de Kabyles, proclamé Président de la République dans le premier épisode, dans un futur proche. Une chose inimaginable à l'heure actuelle. Et si Les Sauvages, comme A La Maison Blanche et 24 Heures Chrono en leurs temps, parvenait à montrer que c'est possible, qu'il n'y aucune raison d'en avoir peur ? Le monologue final de Chaouch, qui explique le titre de la série, est l'un des plus forts discours de l'année !

    Le comeback le plus bizarre de l'année : les stars de "Beverly Hills"

    De retour dans un reboot méta / parodique de leurs aventures, les anciennes stars de Beverly Hills, la série culte des années 90, ont fracassé les internets, un peu moins les audiences passé l'effet de curiosité. Si bien que les six épisodes de BH90210 proposés, aussi sympatiques soient-ils, ne donneront pas lieu à une suite, à moins d'une nouvelle surprise. Un plaisir toutefois de les retrouver, avec une certaine émotion pour qui a grandi avec eux, d'autant qu'ils rendaient hommage à leur collègue décédé cette année, Luke Perry alias l'éternel Dylan.

    La MILF la plus cool de l'année : Gillian Anderson dans "Sex Education"

    Après avoir incarné une enquêtrice imperturbable dans The Fall et une psychiatre glaçante dans Hannibal, Gillian Anderson sort - un peu - de sa zone de confort pour incarner une sexothérapeute new-age totalement décomplexée dans Sex Education. En voulant systématiquement mettre sur la table tout ce qui concerne l'intimité, elle joue la mère cool à tout prix mais ne réussit qu'à mettre mal à l'aise son fils adolescent, Otis, lorsqu'il reçoit des ami(e)s à la maison... et en profite pour tirer sur leur joint au passage.

    Le film le plus long de l'année : La Flor

    Ce long métrage argentin est sorti en quatre parties durant les mois de mars et avril et totalise 13h28 ou 13h34 selon les versions. La Flor est divisé en six épisodes s'inscrivant chacun dans un genre cinématographique porté par quatre actrices qui participent à toutes les parties. Rappelons que le record du film le plus long est détenu par L'Incendie du monastère du lotus rouge un serial chinois de 1928 diffusé au cinéma en 16 parties soit 27 heures de programme. L'an prochain, le Suédois Anders Weberg va exploser ce record pour un bout de temps avec un film de 720 heures dont le teaser dure... 72 minutes !

    Le jeu le plus pervers de l'année : Episode 3 de la saison 2 de "Succession"

    Episode 3 de la saison 2. Enervé que quelqu'un ait parlé à l'un de ses concurrents, le multi-milliardaire Logan (Brian Cox) lance un nouveau jeu "Cochons par terre" ("Boar on the floor" en VO). Comme il l'explique, ce jeu n'a pas vraiment de règle, il s'agit d'une scène d'humiliation au cours de laquelle les personnes sélectionnées arbitrairement par Logan doivent se mettre à quatre pattes et faire le bruit du sanglier puis on leur jette deux saucisses pour trois. Celui qui n'arrive pas à attraper de saucisse est censé perdre mais encore une fois, Logan ne donne ni bon ni mauvais point, nous laissant spectateurs de ce spectacle désolant, archaïque et absurde. La conclusion s'impose d'elle-même : les gens d'argent peuvent tout obtenir de la cour toxique qui les entoure.

    Les yo-yo de l'année : Christian Bale & Russell Crowe

    Entre ses prothèses et la prise de poids à laquelle il a consenti pour incarner Roger Ailes, ex-PDG de Fox News, Russell Crowe aurait pu signer LA performance physique de l'année, dans la mini-série The Loudest Voice. Sauf que Christian Bale, spécialiste en la matière, est passé par-là. Non content d'afficher 20 kilos supplémentaires sur la balance dans Vice, le comédien a su adapter sa silhouette à celle de l'ancien vice-président. Avant de faire le chemin inverse et de perdre près de 32 kilos pour incarner le pilote automobile Ken Miles dans Le Mans 66.

    Le vomito de l'année : Ana de Armas dans "À couteaux tirés"

    Était-ce pour fêter les 25 ans de La Cité de la peur ? En 2019, le cinéma américain a su allier le glamour aux remontées acides : grâce à Lili Reinhart et son personnage qui vomit lorsqu'elle est stressé dans Queens (ce qui a conduit la comédienne a quelques moments vraiment écoeurants sur le plateau selon ses dires) ; et Ana de Armas, qui a la particularité de régurgiter dès qu'elle ment. Ce qui, dans une enquête policière comme celle d'À couteaux tirés peut s'avérer pratique pour déceler la vérité. Et permettre à Rian Johnson, à travers cet élément de scénario pour le moins original, de donner son point du vue sur l'Amérique d'aujourd'hui, symbolisée par chacun des suspects.

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