Mon compte
    Cannes 2022 : on a vu le retour gagnant de Tom Cruise dans Maverick, des zombies en délire et le premier film de Jesse Eisenberg
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Du 17 au 28 mai 2022, nos expert(e)s passionné(e)s replongent au cœur de la folie cannoise. Responsable éditoriale : Laetitia Ratane Journalistes : Brigitte Baronnet / Mégane Choquet / Thomas Desroches / Maximilien Pierrette Vidéo : Ando Raminoson / Arthur Tourneret / Julien Ceugnart

    Tous les jours, la Rédac' d'AlloCiné vous résume les films vus au cours du 75e Festival de Cannes. Aujourd'hui, pleins feux sur le retour de Tom Cruise dans Top Gun: Maverick, la première réalisation de Jesse Eisenberg et une comédie rouge sang !

    Paramount Pictures

    La compétition cannoise est enfin lancée ! La 75ème édition du Festival de Cannes a débuté ce mardi 17 mai avec la projection de Coupez !, le nouveau film de Michel Hazanavicius. Cette comédie sur le tournage chaotique d'un film de zombies est portée par un casting choral de choc, entre Romain Duris, Bérénice Bejo, Finnegan Oldfield, Matilda Lutz, Grégory Gadebois, entre autres.

    Ce remake français du long-métrage japonais Ne coupez pas ! de Shin'ichirō Ueda a conquis le public cannois qui lui a offert ses rires et une standing-ovation lors de sa présentation dans la prestigieuse salle Lumière du Palais des Festivals.

    Du côté de la compétition, La Femme de Tchaïkovski de Kirill Serebrennikov, de retour au festival un an après la sélection de La Fièvre de Petrov. Cette fois, le réalisateur est bel et bien présent à Cannes alors qu'il avait été interdit de quitter la Russie l'année dernière.

    Hors Compétition, c'était l'évènement tant attendu de la Croisette, la présentation en avant-première de Top Gun : Maverick, qui signe le retour de Tom Cruise trente ans après sa précèdente venue au Festival de Cannes. La star a profité de sa venue pour se livrer à l'exercice de la masterclass et revenir sur sa riche carrière, dans laquelle la rédaction d'AlloCiné s'est également plongée dans un podcast consacré à l'acteur à retrouver ci-dessous.

    Au même moment, la Quinzaine des réalisateurs voyait le retour de Pietro Marcello, qui présentait son nouveau film L'Envol, en ouverture. La Semaine de la Critique a donné son coup d'envoi également avec la présentation de When You Finish Saving The World, la toute première réalisation de Jesse Eisenberg, en ouverture.

    La rédaction d'AlloCiné est sur place, a tout vu et vous en parle !

    Coupez ! de Michel Hazanavicius (Film d'ouverture)

    Michel Hazanavicius ouvre la 75e édition du Festival de Cannes à coups de machette, éclaboussures de sang comprises. Avec Coupez !, il propose un remake de Ne coupez pas ! du Japonais Shin'ichirô Ueda. L’histoire est simple - enfin presque : une équipe de tournage prépare un film d’horreur à petit budget en plan-séquence, mais très vite, l’expérience devient chaotique - pour le grand bonheur des spectateurs. Les acteurs sont généreux, dynamiques, entre coups de stress et craquages complets face - et hors - caméra. Coupez ! est un bel hommage au cinéma, à ceux qui le font et aux passionnés. Drôle, déchaîné et malin, Coupez ! commence parfaitement les festivités. Thomas Desroches

    Top Gun : Maverick de Joseph Kosinski (Hors-Compétition)

    C’est le rôle qui l’a fait décoller vers les sommets d’Hollywood. 36 ans après, Tom Cruise renoue avec Maverick dans un suite de Top Gun. Les années ont passé, la star a collaboré avec les plus grands avant d’effectuer les cascades les plus folles. Et quand il est question de remonter à bord des avions de chasse, il ne fait pas les choses à moitié : l’acteur a en effet suivi une formation de pilote, et entraîné ses camarades de jeu avec lui. Un mentor derrière la caméra, mais aussi devant. Car Maverick joue désormais les instructeurs, dans un récit assez proche de celui du premier, qui fait également de cette suite un film SUR Top Gun. Ses codes narratifs, son iconographie et, évidemment, sa tête d’affiche. Qui écrit un nouveau chapitre de sa propre histoire avec ce film qui se révèle fascinant lorsqu’on le lit à l’aune de la carrière du comédien, cette légende qui ne connaît pas le mot "retraite" et dont on vante régulièrement les exploits. Et c’est encore le cas ici : dans des scènes d’action absolument stupéfiantes et réalistes, où chaque poussée de réacteurs vous cloue au fond de votre fauteuil (l'ivresse de la vitesse, la vraie). Un véritable plus, fruit de l’investissement poussé de Tom Cruise conjugué à la mise en scène précise et racée de Joseph Kosinski. Une suite meilleure que l’original ? On ose, et ça n’est pas son supplément d’émotion qui nous fera penser le contraire. Maximilien Pierrette

    L'Envol de Pietro Marcello (Quinzaine des Réalisateurs)

    La Quinzaine des Réalisateurs a lancé les festivités cannoises avec le très bel Envol de Pietro Marcello (Futura). L'histoire d'une jeune fille qui grandit auprès de son père rescapé de la Seconde guerre mondiale, et s'émancipe à son rythme. Face à son très beau casting, de Louis Garrel à Noémie Lvovsky en passant par Raphaël Thiéry et la future révélation du cinéma français Juliette Jouan, le réalisateur privilégie l'improvisation, mise au service de portraits de femmes fortes et d'homme sensible, d'une profonde modernité. Entre conte de fée teinté de magie et drame rural âpre, Marcello ne choisit pas, mêlant les genres et les tons dans une adaptation qui se veut résolument libre du roman de Alye parusa d’Aleksandr Grin. Surprenant, poétique, musical et très joli. Laetitia Ratane

    When You Finish Saving The World (Semaine de la Critique)

    Pour son ouverture, la Semaine de la Critique a voulu rendre hommage au cinéma indépendant américain dans ce qu’il est de plus chaleureux, sincère et émouvant. Cet honneur a été fait à Jesse Eisenberg, notamment connu pour avoir incarné Mark Zuckerberg ou Lex Luthor, avec son premier long-métrage en tant que réalisateur intitulé When You Finish Saving The World. L’acteur adapte son livre audio éponyme qui avait été primé en réunissant un duo qui fait des étincelles. La grande Julianne Moore et le talent montant Finn Wolfhard (Stranger Things) se glissent dans les peaux torturées d’une mère et son fils, que tout semble opposer et qui n’arrivent plus à communiquer. Elle gère un foyer pour femmes battues, lui est un musicien qui buzze sur les réseaux sociaux. Dans leurs deux mondes totalement différents, ces deux têtes de mule névrosées et enivrées par la musique cherchent une nouvelle image respective de fils et de mère et tombent dans une quête obsessionnelle d’une relation filiale perdue. La mise en scène reste assez classique et assez propre des films indépendants mais là où Jesse Eisenberg excelle c'est dans sa direction d'acteurs. On découvre une autre facette de Julianne Moore et on ressent l'aura d'Eisenberg dans le jeu de Finn Wolfhard, talent à suivre. On est également sous le charme de l'écriture et de ses répliques piquantes et comiques sur un sujet déjà visité au cinéma mais toujours aussi savoureux. Mégane Choquet

    La Femme de Tchaïkovski de Kirill Serebrennikov (Compétition)

    Attention événement ! Frappé d’une interdiction de quitter la Russie, Kirill Serebrennikov était absent lorsque Leto et La Fièvre de Petrov avaient été présentés, déjà en Compétition. Réfugié à Berlin depuis quelques semaines, le réalisateur était enfin sur le tapis rouge, et une vraie ovation a résonné avant le lancement de la projection de La Femme de Tchaïkovski. Un drame centré sur l’épouse du célèbre compositeur (et la condition des femmes), à la fin du XIXè siècle, qui paraît d'abord plus classique et moins fou que ses deux films précédents. A raison. Car il est question d’un mariage sans amour ni passion, d’où l’apparente froideur de ce film d’époque d’une grande élégance. Dans ses costumes, ses décors et sa lumière, qui transforment certains plans en tableaux. Quand Kirill Serebrennikov ne donne pas du mouvement à sa mise en scène, dans de beaux plans-séquences où l’on avance de quelques heures ou jours en un geste, ou dans cette séquence finale hypnotique et d’ores et déjà mémorable. Comme la prestation d’Alyona Mikhailova, que l’on ne serait pas étonnés de retrouver au palmarès. Maximilien Pierrette

    Alma Viva (Semaine de la critique)

    Alma Viva, sélectionné à la Semaine de la critique, nous emmenène dans un petit village du Nord Est du Portugal, le temps d'un été. Sa jeune héroïne, Salomé, retrouve le village familial. Mais les grandes vacances vont être soudainement chamboulée, avec la mort de la grand-mère. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l'on considérait comme une sorcière...

    La petite Salomé (Lua Michel, qui n'est autre que la fille de la réalisatrice) enchante ce film qui navigue habilement entre plusieurs atmosphères du drame pur au conte, mais aussi des séquences plus mystiques ou spirituelles, et quelques scènes dont l'humour nous cueille par surprise. Son personnage est un "corps ouvert", c'est à dire une personne pouvant laisser entrer les âmes. Un film bouillonnant et mystique à la fois, rempli de personnages, et d'"âmes vivantes" (traduction d'alma viva, le titre original du film) face à ce deuil.

    Ce premier long métrage a été écrit et mis en scène par Cristèle Alves Meira, réalisatrice de documentaires et de courts métrages. On lui doit aussi des mises en scène au théâtre. Une cinéaste aux origines mixtes, entre la France et le Portugal, tout comme son film. Sortie : prochainement. Brigitte Baronnet

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top