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    Libre Garance : 5 choses à savoir sur ce film politique et poétique avec Laetitia Dosch
    Laurent Schenck
    Laurent Schenck
    -Journaliste rédacteur base de données
    Passionné par les films qui traitent de la criminalité au sens large, Laurent Schenck travaille sur la base de données cinéma du site. Ses missions sont les suivantes : la rédaction de biographies et secrets de tournage, l'enrichissement de castings/fiches techniques et la revue de presse.

    A l'occasion de la sortie de "Libre Garance" de Lisa Diaz, voici cinq choses à savoir sur ce drame politique et poétique avec Laetitia Dosch, Grégory Montel, Lolita Chammah et la jeune Azou Gardahaut-Petiteau.

    Libre Garance ! de Lisa Diaz

    Avec Laetitia Dosch, Lolita Chammah, Grégory Montel...

    Libre Garance !
    Libre Garance !
    Sortie : 21 septembre 2022 | 1h 36min
    De Lisa Diaz
    Avec Laetitia Dosch, Lolita Chammah, Grégory Montel
    Presse
    2,9
    Spectateurs
    3,0
    Streaming

    De quoi ça parle ? C’est l’été 82. Garance a onze ans et vit dans un hameau reculé des Cévennes où ses parents tentent de mener une vie alternative. Quand deux activistes italiens braquent une banque dans les environs, cela tourne mal. Cet évènement vient chambouler la vie de Garance et de sa famille…

    Héritage politique

    Libre Garance ! se déroule en 1982-1983. A travers cette période, Lisa Diaz voulait raconter l’histoire d’un héritage politique via cette interrogation : qu’est-ce que la génération des années 1970, qui a beaucoup espéré, lègue à la génération d’après ? La réalisatrice précise : "Cette question de la transmission politique m’intéresse. Elle se posait de façon double à cette période-là, entre ceux qui ont expérimenté le mouvement du retour à la nature ; et les derniers feux de la lutte armée incarnés dans le film par l’activiste italien." "Qu’est-ce que ça questionne en termes d’espoir ? Où en est l’utopie ? C’est ce moment de bascule du début des années 80 que je voulais raconter à l’intérieur d’une famille de gauche, qui se pose des questions sur leur engagement."

    Tournage dans les Cévennes

    Libre Garance ! a été tourné dans les Cévennes, en Lozère, près de l'endroit où Lisa Diaz a grandi, et où il y a eu beaucoup de retours à la terre dans les années 70-80 (avec une vie communautaire assez forte). La réalisatrice se rappelle : "C’est encore le cas aujourd’hui. Les figurants du film étaient raccords avec tout ça, eux et leurs maisons. Je n’ai pas eu l’impression de fabriquer une situation. Je sais aussi que c’est un endroit où les gens se planquent, peuvent disparaître, un territoire où l’on peut réellement se perdre." "Il y a une maison par-ci, une maison par-là et des kilomètres de montagnes qui constituent un territoire sauvage. C’est un endroit où la faune et la flore sont très présentes. Un territoire peu peuplé où les habitants se baignent nus dans les rivières !"

    Une petite Tom Sawyer !

    Lisa Diaz a choisi Azou Gardahaut-Petiteau pour jouer Garance. La cinéaste justifie ce choix : "Elle est très souple, très agile. Elle fait du surf et a grandi dans une petite ville au bord de la mer. Elle a passé les essais et montré qu’elle savait très bien improviser." "Elle a de l’humour. J’aimais aussi sa capacité à être vivante, très à l’aise avec les adultes comme avec les autres enfants. Elle avait ce côté chef de bande aussi dans la vie. Tom Sawyer !"

    La peur omniprésente

    La thématique de la peur est présente tout au long de Libre Garance !, notamment sous la forme du cauchemar et du conte. Lisa Diaz développe : "Cette peur, je la sens aujourd’hui partout diffuse. Elle habite nos quotidiens, nos projections d’avenir." "La première des peurs, c’est celle de ne pas savoir où nous allons. On est quand même dans une période de grande menace, de grande incertitude. Mais il reste néanmoins la force du quotidien. Il y a l’enfance qui est là, et la joie qui en émane, malgré tout, comme une forme de résistance."

    Lumière aveuglante

    Lisa Diaz et la directrice de la photographie Julia Mingo ont opté pour un éclairage naturel, avec pour objectif de capter la lumière blanche du sud, aveuglante. La cinéaste se souvient : "Et au contraire, il fallait restituer la lumière toute en clair-obscur des maisons cévenoles, et ces nuits d’été éclairées doucement et de façon la plus naturelle possible." "En même temps, j’avais le souci de ne pas contraindre mes jeunes acteurs avec une technique trop présente. Ce qui comptait pour nous, c’était de les laisser s’exprimer instinctivement. De consacrer le plus de temps possible dans ma mise en scène à les laisser jouer, proposer."

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