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    Désenchantée : "Les épisodes sont plus longs et le ton plus déjanté et plus satirique qu'en télé"
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Après "Les Simpson" et "Futurama", Matt Groening remonte le temps et s'essaye à la fantasy avec "Désenchantée". Les (més)aventures médiévales de la princesse Bean, de l'elfe Elfo et du démon Luci, à voir sur Netflix le 17 août.

    The Ululu Company / Netflix

    AlloCiné : D’où vous est venu l’idée de "Désenchantée" et pourquoi une série qui porte un regard sur les fables du passé ? Est-ce que cela complète le regard présent des Simpson et le regard futur de Futurama ?

    Matt Groening : J’ai eu cette idée quand j’étais au collège et que j’écrivais un comic-book "Fables de la Forêt Enchantée". C’était un comic plein d’animaux fantastiques que je dessinais très mal, sauf les lapins  Bizarrement je m’en suis toujours bien tiré avec les lapins ! Ce monde d’animaux parlants était un peu inspiré par la BD de Walt Kelly, Pogo. C’est de cette époque de ma vie que je me suis inspiré pour créer également une forêt enchantée dans Désenchantée. Je ne veux rien révéler mais ce sera à vous de juger si cette série se situe dans le passé ou dans un autre temps parallèle. Il y a énormément de suprises et de secrets cachés dans cette série, et ce sera à vous de les trouver. Pour moi, c’est un nouveau départ car c’est une saison entière que je vous livre et que vous pouvez voir d’un trait avec 10 épisodes qui sont connectés et qui raconte une grande aventure. Et nous pensons déjà à la saison suivante et les 10 prochains épisodes…

    Les épisodes sont un peu plus longs que pour une chaîne de télé normale et le ton un rien plus déjanté et plus satirique.

    Cette liberté de création vient de votre relation avec Netflix ?

    Tout à fait. Depuis le départ, Netflix nous a donné la responsabilité et la liberté totales de créer la série que nous avions en tête. Les épisodes sont un peu plus longs que pour une chaîne de télé normale et le ton un rien plus déjanté et plus satirique. Mais il n’y pas de vulgarité ni de nudité, ou alors ce sont des personnes horribles à regarder et donc vous vous pliez en deux ! Vous verrez ainsi le derrière du Roi Zog et c’est hilarant. J’espère que nous allons continuer notre collaboration avec Netflix car c’est vraiment la plateforme idéale pour tout créateur.

    Désenchantée est dramatique avant d’être amusante.

    Est-ce que vous vous permettez de faire des commentaires politico-sociaux sur notre société ?

    Ce n’était pas notre intention de départ mais en regardant de plus près la série, on peut déceler quelques commentaires sur la situation de notre belle planète et de notre beau pays, les Etats-Unis d’Amérique ! Alors faites bien attention quand vous regardez la série... Mais avant toute chose, Désenchantée est dramatique avant d’être amusante : nous tenions à créer un univers avec des personnages aux émotions multiples. Et bien sûr, il y a quelques références amusantes inspirées d’autres séries comme Game of Thrones : nous avons nous aussi notre trône encastré d’épées ! L’humour est la couche finale qui fait décoller cette expérience télévisée et la rend totalement unique en son genre.

    C’est la première femme de tous nos dessins animés qui a cinq doigts !

    C’est la première fois que votre personnage principal est féminin : pourquoi ce choix ?

    Au début, nous avions pensé que la série serait centrée sur l’elfe Elfo. Mais très vite, nous nous sommes aperçus qu’en focalisant l’attention entière sur la princesse, la dynamique de la série était tout de suite plus fraîche et plus contemporaine. D’autant que nous vivons dans un monde où les femmes prennent de plus en plus les commandes, donc c’est pertinent d’avoir la Princesse comme "actrice" principale. Et c’est la première femme de tous nos dessins animés qui a cinq doigts ! Car si vous faites bien attention, tous les autres personnages de nos séries n’en n’ont que quatre : c’est dur de dessiner cinq doigts, c’est trop ! (Rires)

    Pour la musique, j’ai approché le fondateur de DEVO, Mark Mothersbaugh.

    La musique est toujours importante dans vos séries : est-ce que vous nous réservez quelques surprises avec "Désenchantée" ?

    La musique est extrêmement importante pour moi car j’ai grandi dans les années 80 et je sortais énormément en boite pour aller écouter tous les groupes punk de l’époque, comme les Ramones. Pour la musique de "Désenchantée", j’ai approché le fondateur de DEVO, Mark Mothersbaugh, dont je suis un grand fan et qui compose de plus en plus de musiques de films. C’est lui notre grande surprise, et il a composé une bande originale fantastique qui ressemble à de la musique médievale des Balkans.

     

    "Désenchantée", sur Netflix le 17 août prochain

    "Désenchantée", sur Netflix le 17 août prochain

    "Désenchantée", sur Netflix le 17 août prochain

    "Désenchantée", sur Netflix le 17 août prochain

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