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    Legacies : que vaut le spin-off de Vampire Diaries et de The Originals ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    "Legacies", le spin-off de "Vampire Diaries" et de "The Originals" centré sur Hope Mikaelson et Alaric Saltzman, débutait hier soir sur la CW. Que vaut cette nouvelle déclinaison ado de la franchise vampirique à succès ? Voilà notre avis.

    Miller Mobley/The CW

    De quoi ça parle ?

    Les aventures de Hope Mikaelson, la fille tribride du vampire originel Klaus, et de Lizzie et Josie Saltzman, les jumelles d'Alaric, au sein de l'école Salvatore de Mystic Falls, réservée aux jeunes vampires, sorciers, et autres êtres surnaturels.

    À quoi ça ressemble ?

    Legacies est diffusée depuis le 25 octobre aux États-Unis sur la CW. Aucune chaîne française n'en a encore annoncé l'acquisition.

    C'est avec qui ?

    Introduite dans la cinquième et ultime saison de The OriginalsDanielle Rose Russell reprend ici son personnage de Hope Mikaelson, la file à la fois sorcière, vampire, et loup-garou de Klaus (Joseph Morgan) et d'Hayley (Phoebe Tonkin). Elle devient ainsi la star de sa propre série et campe une Hope qui, après la mort de ses parents, tente de trouver sa propre voie et sa propre destinée dans un monde qui voit les êtres surnaturels comme des parias et où la tentation du Mal n'est jamais bien loin. Surtout quand on est la fille du vampire le plus ancien et le plus redouté de l'Histoire.

    Face à elle, les fans de Vampire Diaries seront ravis de retrouver Alaric Saltzman, toujours incarné par Matt Davis (fidèle à la franchise depuis 2009), qui, comme on le sait depuis la fin de la série mère l'an dernier, est désormais à la tête de l'école privée Salvatore, réservée aux adolescents qui, comme Hope, ne sont pas "comme les autres". Une école qu'il a fondée avec Caroline (Candice King, qui ne participe pas à l'aventure pour le moment) et au sein de laquelle il essaye d'inculquer le meilleur enseignement possible aux vampires et autres sorciers de demain. Et parmi ses élèves se trouvent notamment Josie et Lizzie, les jumelles qu'il a eu avec Jo et que Caroline a élevée comme les siennes, qui ont aujourd'hui le même âge que Hope et sont interprétées par Kaylee Bryant et Jenny Boyd, deux des jeunes révélations de la série.

    Jace Downs/The CW

    Quant à ceux qui ont suivi religieusement The Originals, ils reconnaîtront sans mal Landon (Aria Shahghasemi), un adolescent de Mystic Falls que Hope avait croisé au cours d'un épisode de la saison 5, et qui va se retrouver à nouveau dans l'orbite de la jeune fille lorsque son frère adoptif, Rafael (Peyton Alex Smith), qui vient de déclencher sa malédiction et de devenir un loup-garou, est sauvé et recueilli par Alaric.

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Malgré l'arrêt de Vampire Diaries l'an dernier, après 8 saisons, et de The Originals il y a quelques mois, la chaîne américaine The CW et Julie Plec, la créatrice de la franchise, semblaient décidés à ne pas laisser mourir cet univers vampirique qui leur a si longtemps servi de poule aux oeufs d'or. L'idée d'un spin-off centré sur Hope et sur les jumelles Saltzman a donc rapidement germé dans la tête de la scénariste et productrice et c'est ainsi que Legacies est née. Un nouveau spin-off évidemment taillé pour plaire aux fans des deux séries précédemment citées, mais qui est aussi plutôt facile d'accès aux néophytes et pourrait même donner envie à la nouvelle génération d'ados, accros à Riverdale, de se laisser tenter puisque les deux teen dramas de la CW ne sont finalement pas si éloignés dans l'esprit (si l'on fait abstraction du côté surnaturel - et encore, puisque Riverdale semble avoir envie d'emprunter cette route cette saison).

    Sur la base de son premier épisode, Legacies réussit plutôt son entrée en matière grâce notamment à une séquence d'ouverture plutôt bien pensée, à grands coups d'exorcisme et de werewolf curse, à un twist final assez sombre, et à une galerie de personnages auxquels on s'attache assez rapidement. L'une des forces de la série semble en effet reposer sur la relation qui lie Hope à Alaric, qui fait office de figure paternelle et d'instructeur pour l'adolescente. Leurs scènes d'entraînement rappellent d'ailleurs celles qu'Alaric partageait avec Elena dans Vampire Diaries, tout en évoquant aussi par moments la relation Buffy-Giles dans Buffy contre les vampires (il y a pire comme référence). Legacies n'y va d'ailleurs pas de main morte en matière de clins d'oeil et de références (hello Matt Donovan) et ne perd pas de temps pour nous montrer que, selon la volonté de Julie Plec, elle s'inscrit bel et bien quelque part entre Harry Potter, X-Men, et Buffy. Tout y est, ou presque : l'humour, l'école et son directeur "à la Professeur Xavier", ou encore le Wickery, une compétition qui fait rage au sein de l'école et est clairement inspirée du Quidditch d'Harry Potter. Un mélange d'inspirations pas très subtil, mais assez efficace.

    Mark Hill/The CW

    L'autre point fort de Legacies c'est qu'elle parvient à revenir aux fondamentaux de ce qu'était Vampire Diaries à ses débuts : à savoir une série ado vampirique plutôt fun et addictive, qui respectait à la lettre tous les codes du genre, en nous offrant, entre autres, des triangles amoureux croustillants, des rivalités, des amours interdites, des problèmes et des menaces confrontant ses héros à des questions de vie ou de mort, et des twits en veux-tu en voilà. Legacies s'inscrit vraiment dans cette tendance et oublie le côté plus sérieux et plus adulte des dernières saisons de Vampire Diaries ou de The Originals pour revenir à quelque chose de plus frais et de plus léger, quitte à laisser au placard la psychologie ou la compléxité, que l'on est en droit d'attendre d'une série ado en 2018. Ce qui est évidemment dommage, mais qui n'a jamais vraiment été le point fort de Julie Plec de toute façon.

    Même s'il faudra bien sûr en voir davantage pour se forger un vrai avis, Legacies s'impose pour le moment comme un prolongement plaisant et pas honteux d'une franchise qui compte encore de nombreux fans à travers le monde. À défaut d'être une grande série. Le premier épisode parvient en tout cas à dessiner les contours de quelques personnages intéressants (notamment Lizzie et Josie, dont la dynamique de rivalité avec Hope, le côté peste, ou encore le triangle amoureux qu'elles semblent destinées à construire avec le ténébreux Rafael promettent pour la suite) et met déjà en place les bases du mystère du ou des prochains épisodes grâce à un final qui pose tout un tas de questions et semble introduire un Big Bad de taille. Évidemment, la voix-off de Hope cherche à nous faire croire qu'elle a déjà trouvé "le méchant de son histoire" et que ça lui brise le coeur, mais nous ne sommes pas dupes et l'on sent déjà venir un rétropédalage futur sous forme de nombreux twists. Après tout, la série ne voudrait quand même pas se passer de sa grande histoire d'amour, si ?

    Danielle Rose Russell et Matt Davis dans Legacies

    Zach Roerig, Danielle Rose Russell, et Matt Davis

    Jenny Boyd

    Kaylee Bryant

    Peyton Alex Smith

    Aria Shahghasemi et Matt Davis

    Aria Shahghasemi et Danielle Rose Russell

    Matt Davis, Danielle Rose Russell, et Kaylee Bryant

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