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    Lost : quelle est la pire saison de la série ?
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Pendant sa diffusion déjà, la série Lost était culte et divisait les téléspectateurs. Mais qu'en est-il des saisons elles-mêmes ? Quelle est la meilleure saison de la série ? La pire ? Découvrez notre classement.

    ABC

    Tout ce que vous lirez ci-dessous est SPOILER, il convient donc d'arrêter ici votre lecture si vous n'avez pas vu la série et souhaitez garder intactes toutes ses surprises :

    Ce classement des saisons de Lost de la meilleure à la pire est évidemment subjectif et chacun aura le sien. N'hésitez pas à partager le vôtre dans les commentaires. Ce qui suit est simplement un ressenti de l'auteur, qui ne saurait détenir la vérité sur la série.

    Lost : Les Disparus
    Lost : Les Disparus
    Sortie : 2004-09-22 | 42 min
    Série : Lost : Les Disparus
    Avec Matthew Fox, Evangeline Lilly, Josh Holloway
    Presse
    4,2
    Spectateurs
    3,9
    Voir sur Disney+

    La saison 1

    La meilleure selon nous, car c'est avec elle que tout a commencé, par un oeil s'ouvrant sur une jungle qui semblait alors on-ne-peut-plus normale. C'est l'occasion de saluer le talent de J.J. Abrams pour la réalisation du pilote. Durant ces 25 premiers épisodes, le téléspectateur va se faire présenter diverses caractéristiques de l'île et tous les personnages importants et intrigants via des faits inexpliqués (Locke jadis handicapé remarche) ou des coïncidences (les héros se sont croisés avant l'île sans forcément le savoir).

    Surtout, ces personnages sont creusés, ont des failles, des travers qui les rendent immédiatement attachants. Il a parfois été écrit que l'île était le véritable personnage de Lost, mais pour qui revoit la série aujourd'hui plus de doute possible : Jack, Kate, Locke, Sawyer et les autres sont les véritables héros de cette histoire. Dès la saison 1, ils sont passionnants et on a hâte d'en savoir plus sur leur vie passée. On ignorait alors qu'on en saurait également plus sur leur vie après l'île...

    La saison met aussi en place beaucoup des mystères que l'on retrouvera dans les saisons futures (expliqués ou non) et propose pour son season finale un cliffhanger incroyablement frustrant et parfait : l'ouverture d'une trappe qui va changer la vie des occupants du vol Oceanic 815...

    La saison 2

    Avec la multiplication de ses personnages et notamment les passagers de la queue de l'avion menés par Ana Lucia (Michelle Rodriguez), la saison 2 va poursuivre l'exploration du caractère et de la psychologie de ses héros. Elle reprend l'alternance de flashbacks et d'événements sur l'île en utilisant toujours brillamment le montage pour mettre en parallèle les points communs entre le passé et le présent. Cette saison voit également surgir un débat qui ne quittera plus jamais la série : celui de la science contre la foi. Un combat symbolisé sur l'île par Jack (le docteur, scientifique) et Locke (persuadé d'être sur l'île pour une raison précise et que son destin lui sera guidé par l'île).

    L'intrigue de la trappe nous permet de découvrir l'un des meilleurs personnages de la série, Desmond Hume. Avec peu de présence (seulement quatre épisodes), il réussit à s'imposer comme une figure marquante. La qualité d'écriture est là et malgré quelques problèmes de rythme, l'intrigue est toujours prenante et les rares mystères qui progressent et s'éclaircissent épaississent toujours plus ceux de l'île. Comment ne pas être accro ?

    La saison 4

    Elle s'articule autour de cette question : "quels "Losties" ont pu quitter l'île et quelle vie mènent-t-ils à présent ?". Le show retient les leçons de la saison précédente et, écourtée par une grève des scénaristes, la saison 4 est plus "nerveuse" et revient à un développement plus poussé de ses personnages secondaires. Les auteurs délaissent un peu Jack et Kate, mais après 3 saisons autour d'eux, il était temps que de nouveaux personnages soient eux aussi creusés.

    Mentionnons que cette saison possède ce qui est peut-être l'épisode le plus puissant de la série, The Constant (Perdu dans le temps), qui aura fait verser des larmes aux fans du personnage de Desmond et de la série.

    La saison 3

    La saison 3 a ses amateurs comme ses détracteurs. Elle contient à la fois des épisodes formidables comme des moments de pur ennui. Cela est surtout le cas pour les premiers épisodes, centrés sur Jack, Kate et Sawyer prisonniers des Autres. L'intrigue n'avance pas vraiment, faisant se succéder les tentatives d'évasion les unes après les autres. Locke et surtout Desmond commencent à avoir des visions suite à l'explosion de la station du cygne, conduisant à des sous-intrigues pas forcément passionnantes. De même, si le passé de M. Eko (Adewale Akinnuoye-Agbaje) est prenant, sa présence et ses actions sur l'île font souvent digresser l'action principale, rallongeant encore une saison déjà déséquilibrée entre sa première et sa seconde partie.

    Cependant, la deuxième partie de la saison 3 offre quelques grands moments : l'épisode Through The Looking Glass ((introduction des flash-forwards, sacrifice de Charlie) est un grand moment de télévision, de même que l'ouverture du season premiere qui nous présente Juliet sur l'air de Downtown ou encore l'épisode The Man Behind The Curtain qui raconte le passé meurtrier de Henry (alias Ben) ou montre que Richard Alpert (Nestor Carbonell) ne vieillit pas. Pour toutes ces raisons, il convient de réévaluer cette troisième saison peut-être trop souvent décriée.

    La saison 5

    La série introduit le voyage dans le temps en propulsant nos héros en 1977, à l'âge d'or de la DHARMA Initiative tandis que dans le présent, les survivants échappés de l'île tentent absolument d'y retourner. Ce postulat intéressant offre de belles scènes mais une nouvelle fois, la narration hors de l'île est poussive, chaque épisode faisant sans surprise avancer chacun des six personnages vers leur moyen de retourner sur l'île.

    Bons points cependant, l'explication que l'île peut "bouger" grâce à une roue glacière située dans ses tréfonds. On y croise également pour la première fois le personnage de Jacob, qui est immédiatement tué par Ben. On notera aussi les intéressants développements du personnage de Daniel Faraday (Jeremy Davies), parfaite caricature du scientifique pointu dont les concepts complexes sur le voyage dans le temps sont rendus accessibles par la causticité de Sawyer. Faraday confirme malgré son introduction tardive dans le show qu'il en est un personnage de premier plan. Enfin, on découvre le Locke "nouvelle version", un must.

    La saison 6

    Si cette ultime saison de la série répond à certaines questions, la conclusion et le fait que beaucoup d'éléments semblent précipités en font l'archétype de la saison ratée, du moins pour une série comme Lost. Perte de profondeur des personnages, flash-forwards déroutants et ressemblant parfois à du remplissage, intrigues secondaires expédiées (les "Hostiles" et leur temple, le personnage de Dogen sous-exploité)... Peut-être l'obligation de devoir conclure le show en une saison de 18 épisodes a-t-elle eu raison du niveau d'écriture habituel de la série ?

    Heureusement, une moins bonne saison de Lost reste tout de même au-dessus d'une saison ratée d'une autre série et certains moments comme la scène finale de Jack sur l'île, les discussions entre Jacob et l'Homme en noir ou la présence d'un Locke de plus en plus étrange permettent à ces épisodes de garder un certain niveau minimal. Par ailleurs, la réalisation est d'excellente qualité.

    Le final de la série lui-même reste extrêmement discuté, divisé entre les pour et les contre. Mais le débat n'est pas éteint et ne s'arrêtera peut-être jamais.

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