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    À l'origine
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "À l'origine" et de son tournage !

    Meilleur second rôle

    A l'origine a valu à Emmanuelle Devos le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

    Come-back!

    Alors qu'il le croyait disparu depuis des années, Xavier Giannoli a été recontacté en février 2010 par Philippe Berre, l'escroc qui a inspiré le personnage de Philippe Miller. Interpellé début mars à Charron, l'homme de 56 ans s'était présenté trois jours avant auprès de la mairie pour proposer ses services, se disant fonctionnaire du ministère de l'Agriculture, spécialiste du déblaiement et du nettoyage. Interrogé à ce sujet, le cinéaste reste perplexe : "Il venait vraisemblablement pour se rendre utile, mais à quelles fins ? Je ne le sais pas et est-ce que lui-même le sait ? C'est toute l'étrangeté de ce personnage complexe, contradictoire, qui dit beaucoup de choses sur notre époque", estime-t-il. S'il n'a jamais cherché à voir A l'origine, Philippe Berre en a souvent parlé avec son réalisateur: "Il me disait toujours : "L'important pour moi, c'était que vous montriez que j'ai bien fait mon travail"", se souvient ce dernier.

    Présenté en Compétition à Cannes

    A l'origine a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2009.

    Inspiré d'un fait divers

    A l'origine s'inspire d'un étrange fait divers que Xavier Giannoli a lu dans un journal : l'histoire d'un escroc qui s'est fait passer pour un chef de chantier et a construit une autoroute au milieu d'un champ... Pour son chantier, ce dernier a engagé des dizaines d'ouvriers et embarqué toute une région dans son aventure. " Cette histoire m'a autant intrigué qu'amusé, et j'ai voulu en savoir plus, confie le réalisateur. Ces quelques lignes étaient déjà romanesques. "

    Un juge comme témoin...

    Durant la phase de documentation, Xavier Giannoli est entré en contact avec le juge Laurent Léguevaque, qui instruisait l'affaire. " Un juge atypique et incroyablement érudit qui s'interrogeait beaucoup sur le mystère de cet homme, sur ses motivations, confie le réalisateur. Aujourd'hui, il n'est plus juge, il a accepté de me conseiller et même de jouer son propre rôle à la fin du film. "

    C'est ce même juge qui a délivré à Xavier Giannoli un permis de visite lui donnant la possibilité d'entrer en relation avec l' " escroc " en question. " J'ai le souvenir d'un homme timide et modeste, c'est en tout cas ce qu'il a voulu me faire croire, se souvient le cinéaste. Sa qualité d'écoute m'avait marqué... Tout se passait comme si les événements décidaient de qui il devait être ou devenir pour obtenir ce qu'il voulait. D'une certaine manière : un homme "de circonstances". Rien à voir avec un escroc bavard qui brasse de l'air. En construisant cette route, il avait fait ce qu'il avait à faire, c'est tout. Il avait en quelque sorte "fait son travail" en répondant à une nécessité étrange. J'ai alors essayé de le faire parler, autant qu'il le voulait bien. De sa route, de sa vie, du monde... et même si cela m'a permis de comprendre en détail comment toute cette histoire avait été concrètement possible - un peu comme la reconstitution, d'un incroyable braquage - j'ai très vite senti la limite de ces entretiens. "

    Note d'intention

    " Je raconte l'histoire d'un escroc, donc d'un insoumis, d'un rebelle, explique Xavier Giannoli. Et pourtant son étrange destin l'amène à construire tous les murs que les insoumis "classiques" veulent abattre : d'abord le travail, mais aussi la responsabilité familiale puis sociale, la culpabilité, la morale... Je trouvais cela contradictoire, donc humain. Il construit une route pour se sentir libre, mais les premiers à rouler sur cette route seront les flics qui viennent l'arrêter. "

    Dépasser l'anecdote

    Avec A l'origine, Xavier Giannoli ne projettait pas de faire un "film d'actualité". " D'autant plus que le scénario a été écrit bien avant la crise, et que ce fait divers a eu lieu il y a plus de dix ans, confie le cinéaste. Je voulais donc dépasser l'anecdote. Car s'intéresser au destin d'un imposteur, c'est aussi s'interroger sur la crise identitaire qu'un individu peut vivre à notre époque, en étant livré à lui même, sans ressource morale, sans idéal politique ou grand dessin religieux... mais sommé de réussir socialement par ses propres moyens. C'est-à-dire par son travail. On pourrait dire qu'avant, on avait peur de mourir, et qu'aujourd'hui, on a en plus peur de ne pas exister. "

    Un film qui faillit ne pas voir le jour...

    Au départ, Xavier Giannoli devait tourner sur le vrai chantier d'autoroute d'un important groupe de BTP. Et au dernier moment, juste avant le début du tournage, le vice-président - qui avait été impliqué dans la véritable histoire - s'est totalement désengagé du projet. " Panique à bord, car nous n'avions évidemment pas le budget pour construire 2 kilomètres d'autoroute, se souvient le réalisateur. A ce moment-là, nous avions tout perdu. Tout. Or, Rectangle est une société de production indépendante qui, au même titre qu'EuropaCorp, est partie prenante de tous les problèmes financiers du film. Bref, la ruine annoncée... A ce moment-là, j'ai bien observé ceux qui restaient solidaires, et ceux devenaient injoignables (...) Nous avons continué à dire à tout le monde "On y arrivera...". Mais la date du tournage approchait, et nous ne savions toujours pas comment construire notre autoroute... tout simplement le décor principal du film. "

    Et puis un jour, dans le Nord, le réalisateur a fait une rencontre déterminante pour la suite du projet... Amusé et touché par son histoire, Raymond Legrand, un ancien paysan devenu loueur indépendant de machines de chantier, accepta de lui prêter ses engins pour construire un tronçon d'autoroute fictif. " Un homme pur et passionné, raconte le réalisateur. J'ai donc tourné avec ses engins, mais aussi ses ouvriers. Il a été mon conseiller technique, tant pour les travaux que pour me faire saisir ce milieu aussi justement que possible. Il a tracé mon autoroute avec des moyens que je n'aurais jamais pu m'offrir. "

    Retrouvailles avec Cluzet et Depardieu

    A l'origine marque les retrouvailles de Xavier Giannoli avec François Cluzet, qu'il avait dirigé dans un de ses courts métrages, Dialogue au sommet, en 1995, et avec Gérard Depardieu, l'acteur principal de son précédent long, Quand j'étais chanteur (2006).

    Dates et lieux de tournage

    Le tournage s'est déroulé à Cambrai et dans ses environs du 3 décembre 2007 au 14 mars 2008.

    D'abord intitulé "Je suis parti de rien"

    Le titre initial de A l'origine était Je suis parti de rien.

    Raccourci de 25 minutes

    Pour sa sortie en salles, A l'origine a vu sa durée raccourcie de 25 minutes, passant ainsi de 2h35, lors de sa présentation à Cannes, à 2h10.

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