Mon compte
    La Chute
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Chute" et de son tournage !

    Deux sources, un film

    Le producteur et scénariste Bernd Eichinger (L'Histoire sans fin, Le Nom de la rose, Resident evil) a initié le projet et puisé la substance du film dans deux ouvrages : Les Derniers Jours d'Hitler, un best-seller de l'historien spécialiste de l'époque nazie Joachim Fest, paru en 2002, et "Jusqu'à la dernière heure : La dernière secrétaire d'Hitler", soit les mémoires de Traudl Junge -incarnée dans le film par l'actrice Alexandra Maria Lara-, traduites dans plus de 20 langues. "Avec Traudl Junge, explique le scénariste, je venais de trouver le personnage principal de mon film".

    Il contacta ensuite Oliver Hirschbiegel, réalisateur de L'Expérience, pour que ce dernier en assure la mise en scène.

    Les intentions du réalisateur

    Selon Oliver Hirschbiegel, "le défi ne consistait pas à mettre en scène les personnages fictifs de façon crédible, mais à donner vie aux personnages réels, à les recréer à la manière d'un documentaire. Je ne voulais surtout pas qu'on ait le sentiment qu'il s'agit de comédiens interprétant un rôle (...). Les personnages historiques doivent être totalement crédibles". Dans un même souci de réalisme, le réalisateur limita au maximum l'utilisation d'éclairages artificiels.

    Pour représenter l'atmosphère de la guerre, il décida également de se passer des traditionnelles scènes de combat spectaculaires : "dans le film, on n'aperçoit pas vraiment l'ennemi. Je me suis placé du point de vue des Allemands et j'ai adopté une approche quasi documentaire. c'est pour cela que j'ai tourné caméra à l'épaule (...)".

    S'il hésita avant de s'engager dans le projet, Oliver Hirschbiegel finit par accepter, parce qu'il estimait qu'en tant qu'Allemand, c'était son "devoir historique d'accepter. (...) Personne n'a le droit de nous empêcher de parler de notre propre histoire -sauf nous-mêmes."

    Les intentions du scénariste

    Bernd Eichinger affirme que le film ne se réduit pas à l'analyse d'un "microcosme", mais "s'intéresse à la situation d'un régime à l'agonie", dans une "sorte d'épopée ultra condensée". "Dans mon scénario, j'ai tenté de mieux faire comprendre le fonctionnement de ce régime, mais de manière concentrée, en me focalisant sur une seule période (du 20 avril 1945 -l'ultime anniversaire d'Hitler- au 2 mai 1945). Cela facilite grandement la compréhension".

    Pour le scénariste, qui balaye les reproches concernant le choix d'un tel sujet en affirmant qu'il ne faut pas se voiler la face, s'interdire d'aborder une période si essentielle de notre Histoire, "le plus grand danger consistait à faire d'Hitler un psychopathe ou un fou. Hitler était animé d'une énergie criminelle et destructrice incommensurable -c'était un barbare au sens le plus fort du terme. Mais je suis convaincu qu'il est resté maître de lui jusqu'à la fin -et c'est pour cela que le pouvoir ne lui a jamais échappé".

    Un carton au box-office allemand

    La Chute arrive en France auréolé d'un large succès auprès du public d'outre-Rhin. Environ 4,5 millions de spectateurs sont allés voir le film, dont plus de 100 000 dès le jour de sa sortie (un chiffre d'autant plus élevé qu'étant donnée la durée du film, le nombre des séances quotidiennes était forcément restreint).

    Un rôle lourd à porter...

    Certaines révélations ne font pas plaisir, loin de là. Bruno Ganz avoue avoir été stupéfait de constater, durant les auditions, à quel point il ressemblait à Hitler, du moins en apparence. Le tournage fut toutefois loin d'être évident. Les moments les plus pénibles pour l'acteur furent les scènes où il devait vociférer des propos antisémites. "Mais, précise-t-il,j'étais conscient de ces difficultés au moment où j'ai accepté d'interpréter le rôle".

    Pour lui, le film est sans ambiguïté, et "porte un regard très dur sur la chute du régime. Un regard sans pitié. Et même si certaines situations peuvent donner le sentiment d'humaniser les personnages, et si Hitler n'est pas décrit du début à la fin comme un bourreau, l'idéologie véhiculée par les protagonistes est montrée comme totalement absurde et démente (...)".

    ...alors ils le portent à plusieurs

    Plusieurs acteurs ont précédé Bruno Ganz dans le rôle d'Adolf Hitler, aux différentes périodes de sa vie, qu'il s'agisse de sa jeunesse, son ascension, ou de sa fin : Charlie Chaplin , dans Le Dictateur (où Hitler devient "Hynkel"), parodie du IIIème Reich devenue un classique du 7ème art, et Anthony Hopkins dans le téléfilm the Bunker, entre autres. Plus récemment, Robert Carlyle, avec "Adolf Hitler, La naissance du mal" (T.V.) et Noah Taylor (Max) ont endossé l'uniforme du "führer".

    La polémique

    Par la teneur de son sujet, extrêmement sensible, le film d'Oliver Hirschbiegel a suscité la polémique en Allemagne. N'était-il pas dangereux d' "humaniser" Adolf Hitler ? Selon le réalisateur, le danger résidait bien plus dans le fait de conserver de lui l'image irréelle d'un monstre qu'à le restituer dans ses traits d'homme: "C'est une insulte aux victimes de prétendre qu'il n'était pas un être humain (...) Il a su exactement ce qu'il faisait à chaque moment de sa vie, et, avec lui, tous ceux qui le suivaient (...) Si vous le trouvez sympathique, c'est que vous n'écoutez pas".

    Pour Bruno Ganz, "Il n'était ni le pantin grotesque dont on rit aujourd'hui quand on entend ses discours, ni un fou enragé -ce serait beaucoup trop réducteur". Selon le Taggespiegel, l'acteur "montre que les choses les plus inhumaines peuvent sortir d'un être humain, ce qui ne les rend pas plus légères".

    Berlin à Saint-Pétersbourg

    Trouver des décors naturels qui évoquent le Berlin de 1945 s'avéra une vraie gageure pour la production du film, qui effectua de nombreux repérages, notamment en Bulgarie et en Roumanie. Le décorateur Bernd Lepel suggéra alors le nom de l'ancienne capitale des tsars, dont le style architectural correspondait aux attentes de l'équipe. La seconde moitié du film a pour sa part été tournée dans un bunker spécialement construit pour l'occasion dans les studios de Bavaria Films à Munich.

    L'élocution d'Hitler

    Pour être pleinement réaliste, le film devait s'emparer de l'intimité du "führer". "Sa façon de parler, par exemple -qu'on connaît grâce à ses discours- était de toute évidence très différente dans le privé", explique Bernd Eichinger, qui s'est servi de documents, de compte-rendus de conversation, et de l'enregistrement d'une discussion entre Hitler et Mahnstein, pour élaborer une "diction particulière", propre au dictateur.

    "Je suis très sensible aux dialectes et je me suis rendu compte qu'il parlait un allemand mêlant un accent autrichien cultivé à un dialecte du sud de le Bavière, ce qui donne un son guttural et fait rouler les 'r' -mais pas autant que dans ses discours publics. Bruno Ganz, qui joue le rôle, a parfaitement réussi à restituer cette diction particulière".

    Un acteur international

    On peut noter au générique de La Chute la présence de Thomas Kretschmann, un acteur allemand qui "s'exporte" bien, déjà vu dans Le Pianiste ou Immortel (ad vitam).

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • Une vie (2023)
    • Anatomie d’une chute (2023)
    • Bolero (2024)
    • Il reste encore demain (2023)
    • Heureux gagnants (2024)
    • Dune (2021)
    • La Salle des profs (2023)
    • Une famille (2023)
    • 14 jours pour aller mieux (2024)
    • La Nouvelle femme (2023)
    • Hors-saison (2024)
    • La Vie de ma mère (2024)
    • Scandaleusement vôtre (2023)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Bob Marley: One Love (2024)
    • Cocorico (2024)
    • La Zone d'intérêt (2023)
    • La Promesse verte (2024)
    • Immaculée (2024)
    Back to Top