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    "El Empleo": une certaine vision de "l'employé"

    Le court métrage de Santiago Bou Grasso intitulé judicieusement "El Empleo" a remporté plus de 70 prix internationaux à travers le monde. Sans musique et sans paroles mais mettant en valeur l'âpreté des bruits quotidiens, il offre une vision crue du travail qui s'apparente ici à de l'esclavagisme moderne. L'homme-objet, notre avenir professionnel?

    Réalisée par le studio indépendant OpusBou basé en Argentine, L' emploi retrace le quotidien d’un individu lambda auquel nous sommes amenés à nous identifier au fur et à mesure que le film avance. Les personnages sont mutiques, de plus aucune musique ne vient secourir le spectateur qui est alors confronté à une réalité nue et sans voiles. Ce parti pris minimaliste- qui joue uniquement sur la résonance, on pense notamment aux pas des hommes-taxis sur le bitume-, participe à la sobriété graphique du film. Les tons ocres rappellent les logis modernes déshumanisés et la grisaille est la couleur qui sied le mieux aux grandes métropoles. Quant au discours, Santiago " Bou " Grasso signe une fable cinglante sur le suremploi et sur la vision moderne du travail. Il pousse la satire jusqu'au paroxyme proposant dans son court-métrage en une forme de remède au chômage, principal fléau social du XXI ème siècle.

    Le film:

    En savoir plus: L' emploi

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