Mon compte
    Les nommés au César du meilleur court métrage sont…

    La nouvelle vient juste de tomber : les noms des cinq réalisateurs de courts métrages qui ont retenu l’attention des votants ont été dévoilés ! Pas de surprise, nous vous avions déjà beaucoup parlé de la plupart d’entre eux. Retenez bien leurs noms, ils passeront surement bientôt au long !

    Pas de surprise pour Benjamin Parent et son Ce n’est pas un film de cow-boys. Ce film sur l’homosexualité a été très remarqué à la Semaine de la Critique. Il était même reparti du Festival de Cannes avec la « Queer Palm », le prix remis chaque année au film qui traite le mieux du sujet. Avec son format court (une dizaine de minutes), ses répliques qui claquent et ses jeunes acteurs pétillants, le film de Benjamin Parent part favori. Nous vous rappelons le pitch : des lycéens se retrouvent dans les toilettes de leur bahut pour parler du film passé la veille à la télé : Le Secret de Brokeback Mountain. C’est l’occasion de soulever enfin quelques questions épineuses, mais essentielles.

    Ce n’est pas un film de cow-boys

    Un an après avoir reçu le Grand Prix National de Clermont-Ferrand, Vincent Macaigne termine une année riche avec cette belle nomination pour Ce qu'il restera de nous. L’acteur et metteur en scène de théâtre a été très remarqué ces douze derniers mois pour son rôle dans Un monde sans femmes de Guillaume Brac (nommé au César l’année dernière) ou dans La Règle de trois de Louis Garrel. Son passage derrière la caméra est chaleureusement accueilli, malgré l’étrangeté de son premier film. Deux frères se disputent l’héritage d’un parent décédé. L’un est artiste, l’autre est cadre d’entreprise. L’un est le fils prodigue, l’autre est le mal-aimé.

    Ce qu'il restera de nous

    Nicolas Guiot est peut-être l’outsider de cette compétition : Le Cri du homard, qui met en scène une petite immigrée russe de six ans dont le frère est parti combattre en Tchétchénie crée la surprise. Tout comme le film de Vincent Macaigne, il dispose d’un format ambitieux pour un court : une durée de trente minutes. Le film d’Olivier Treiner L' Accordeur, César du court métrage en 2012, était trois fois moins long. Espérons que ça ne lui sera pas préjudiciable !

    En 2008, on aurait juré que Vincent Dietschy ne reviendrait plus au court métrage tant son premier long, Didine, avait été remarqué. Il nous surprend encore par ce retour au format court avec La Vie Parisienne ! Où un ménage à trois autour d’une table de ping-pong en plein air, à travers plusieurs saisons, a tapé dans l’œil des votants. Cette nomination bien méritée est une merveilleuse consolation pour ce film rentré bredouille du Festival de Clermont-Ferrand l’année passée.

    Enfin, le court métrage n°1 de notre top 10 2012 est là : Les Meutes de Manuel Schapira a été sélectionné pour prétendre à la prestigieuse statuette ! Après avoir remporté le prix Audi talents awards en 2010 avec La Fille de l'homme, ce jeune réalisateur signe une vraie perle avec son neuvième court métrage. Il n'a pas eu besoin de plus d’un quart d’heure pour montrer comment une soirée peut dégénérer entre deux étages d’un immeuble parisien, et à quel degré d'hypocrisie les organisateurs d’une petite sauterie sont prêts pour que la fête continue. Un film moderne et sombre mais toujours juste. On lui souhaite bonne chance et on espère retrouver la signature de Manuel Schapira prochainement sur l’affiche d’un long métrage.

    Les Meutes

    Verdict le 22 février prochain. Que le meilleur gagne, bien sûr, mais avant tout, n’oublions pas de féliciter ces réalisateurs qui parviennent à se frayer un chemin à travers le court métrage, qui dispose d’une visibilité plus confidentielle que le long.

    Gauthier Jurgensen

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top