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    Shadow of the Tomb Raider : un sublime changement dans la continuité pour Lara Croft
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Après le cinéma, c'est sur consoles que Lara Croft s'est illustrée cette année, grâce à "Shadow of the Tomb Raider", troisième et dernier opus de la trilogie préquelle entamée en 2013. Un opus visuellement sublime, à défaut d'être révolutionnaire.

    Square Enix

    2018, année du pillage de tombes ! Six mois tout juste après son retour sur les écrans de cinéma, Lara Croft s'est de nouveau illustrée. Mais sur consoles cette fois-ci, pour poursuivre l'aventure entamée avec le reboot sorti en 2013. Développé par Eidos Montréal en collaboration avec Crystal Dynamics, et distribué par Square Enix, Shadow of the Tomb Raider annonce la couleur, sombre, dès son titre. Et pour cause : ici âgée de 23 ans, l'héroïne va ni plus ni moins devoir empêcher une apocalypse prédite par les Mayas, non sans devoir se défaire de ses ennemis jurés que sont les Trinitaires.

    Quiconque aura joué aux deux opus précédents, Tomb Raider et Rise of the Tomb Raider, se sentira très vite en terrain connu. Dès l'ouverture qui nous plonge au cœur d'une situation pour le moins désespérée, et ouvre la porte à un flashback nous renvoyant deux jours auparavant. Comme dans le jeu sorti en 2015, à ceci près que la neige est remplacée par la jungle péruvienne dans laquelle Lara et son complice Jonah se crashent peu de temps après avoir échappé à l'effrondrement d'une grotte puis à un raz-de-marée au Mexique alors qu'ils poursuivaient le Docteur Dominguez, chef sans pitié des Trinitaires. Et ce n'est que le début mouvementé d'une histoire qui ne l'est pas moins, et à l'issue de laquelle l'héroïne achèvera sa formation de pilleuse de tombes.

    Et c'est sans doute pour cette raison que Shadow of the Tomb Raider fait autant la part belle à l'exploration, là où le premier opus de cette trilogie préquelle mettait l'action en avant, et le second la notion de survie. Il y a bien sûr des combats, contre un jaguar, des militaires et même des créatures qui ne sont pas sans faire penser à celles de The Descent, et que l'on espère croiser le moins possible une fois que l'on est tombés nez-à-nez avec elles pour la première fois. Mais il y a aussi beaucoup de trésors, documents et artefacts à trouver, de monolithes à déchiffrer et de tombeaux à explorer. Plus encore que dans les opus précédents, ce qui peut donner l'impression que l'histoire avance peu. Ce qui n'est pas faux.

    Loin de la richesse d'un Uncharted 4 en la matière, Shadow of the Tomb Raider s'articule autour d'un récit que l'on aurait aimé plus complexe, même si les nombreuses quêtes parallèles rallongent le temps de jeu de plusieurs heures, à défaut de nous offrir beaucoup de nouveauté. Car c'est bien là le bémol de ce jeu : sa familiarité fait que la prise en main est rapide pour les connaisseurs, mais elle l'est sans doute trop. Il y a bien quelques ajouts, comme la possibilité de s'enduire de boue pour se camoufler, les murs végétaux dans lequels l'héroïne peut se tapir afin de surprendre ses ennemis ou encore l'intelligence artifcielle un peu plus poussée de ces derniers, qui agissent de façon réfléchie et stratégique au lieu de rester plantés face à vous comme des bleus, si bien qu'il vous faudra faire usage de ruse et de patience pour vous débarrasser d'eux.

    DANS LA JUNGLE, TERRIBLE JUNGLE... (AIR CONNU)

    Autre ajout notable, qui participe à cette volonté de mettre l'exploration en avant : les différentes missions parallèles qui vous sont confiées tout au long de votre périple et vous forcent à aller questionner différents habitants des villages que vous traversez. Voire à revêtir des tenues tribales et spécifiques qui, si elles vous empêchent d'utiliser des armes à votre guise, facilitera un dialogue rendu impossible sans cet accoutrement. Une manière de varier les phases de jeu sans pour autant faire oublier que Shadow of the Tomb Raider privilégie le changement (léger) dans la continuité en lieu et place de la révolution de palais.

    Doit-on parler de déception pour autant ? Oui si l'on espérait retrouver les mêmes sensations et prendre la même claque que lorsque le reboot est sorti en 2013 ; non si l'on aime cette saga préquelle, qui se surpasse une fois de plus sur le plan visuel. De la jungle luxuriante aux temples mayas, en passant par les villages à flanc de montagne, l'émerveillement est souvent de mise, et le dépaysement garanti. L'immersion aussi et nous vous conseillons de monter le son pour profiter d'un environnement sonore très riche.

    Incroyablement réussi sur la forme, Shadow of the Tomb Raider pêche un peu sur le fond mais reste une aventure de très belle facture que l'on peut prolonger grâce au second des sept DLC (contenu téléchargeable) promis par l'éditeur. Intitulé "Le Pilier" et sorti depuis ce 18 décembre, celui-ci vous offre l'opportunité de relever un autre défi-tombeau, au cœur d'un climat qui s'annonce apocalyptique au vu du visuel de présentation qui l'accompagne.

    Un joli bonus pour un opus à destination, avant tout, des fans de Tomb Raider et qui vient boucler la trilogie entamée en 2013. Avant de conquérir un nouveau public dans quelques années, en repartant encore de (presque) zéro ?

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