Avis sur Frankie

Fabienne Berthaud a voulu traiter d'un thème ô combien périlleux en abordant le mannequinat et ses déboires et névroses en tout genre. Malgré l'excellent jeu de Diane Kruger en mannequin déchue, la mise en scène du film est bien trop approximative. Le récit est confus à force d'alterner entre passé et présent avec peu de maîtrise, au rendu très maladroit et quasiment sans intérêt au final. Tout l'aspect psychologique et sombre de FRANKIE est mal exploité, bâclé, pour ne pas dire superficiel. Là où la déchéance sociale et la fin d'un rêve auraient pu être bien mieux traités, la cinéaste s'est contentée de peu en freinant les émotions et la douleur de la protagoniste. Une œuvre inégale qui n'a d'intérêt que pour la prestation juste de Diane Kruger.

La déchéance et l'internement en structure psychiatrique d'une mannequin non star, qui commence à vieillir et qui galère comme la majorité de ces jeunes femmes kleenex que k'on fait venir jeunes des 4 coins du monde et qui si elles n'accèdent pas à la notoriété réservée à une élite vont de petits boulots en petits boulots regroupées dans des villas mises en place par les agences car elles n'ont pas les moyens de se payer un appartement et de vivre en autonomie. Elles courent les petits boulots et les cachets, le rêve s'effondre vite, elles survivent. Jusqu'à ce que jugées trop vieilles ou trop grosses, tout est relatif car trop grosses équivaut souvent à une taille 36, elles n'aient plus aucun avenir et disparaissent. Soit elles rentrent cassées chez elles soit elles sombrent dans la prostitution, call girl dites de luxe, soit elles craquent comme Frankie. Le film en lui même, fait de flash back, au ton mélancolique et sombre, quasiment de silences portés uniquement par la musique de fond, le film n'est pas terrible. Long, ennuyeux, mal filmé, à l'image quasi amateur par moments et il ne faut retenir que la prestation remarquable de Diane Kruger, exceptionnelle de bout en bout dans un rôle très difficile. Elle mérite aisément un 4/5 et le film en lui même un 2/5. Peu importe donc la note . A voir pour la sublime et talentueuse Diane Kruger, ancienne mannequin et remarquable actrice pour un film très très moyen.

Le premier film réalisé par Fabienne Berthaud est peu convaincant. J’aime Diane Kruger et force est de constater qu’elle a mis beaucoup de sa propre expérience dans cette histoire, dans ce personnage. Frankie, 26 ans, vient de se faire interner dans une clinique de province. Elle cherche à se reconstruire. On découvre petit à petit qu’elle est en fait mannequin pour une fameuse agence et qu’elle n’a jamais connu la gloire. Sa vie quotidienne ne se résume qu’à des périodes de doutes, de séances interminables de photos qui lui font prendre conscience que sa carrière touche à sa fin malgré qu’elle soit encore belle…mais pour le métier elle n’est plus assez jeune. 3 ans de tournage dus à des problèmes de financement, à la carrière de Diane Kruger oscillant entre la France et les blockbusters hollywoodiens, Berthaud s’est donnée à fond pour son premier film. Malheureusement, Frankie par son récit fragmenté, la réalisation en DV (lumière affreuse, caméra à l’épaule, tremblements) n’émeut pas vraiment et Diane Kruger n’est guère crédible dans certaines scènes. La réalisatrice passe à côté de son sujet mais on peut sauver la longue scène de shooting (où la réalisatrice semble enfin maîtriser son sujet) instaurant une tension et un vrai malaise pour le personnage de Frankie ainsi que la scène de casting démontrant l'univers cruel du milieu. L'entreprise de Berthaud était donc à saluer mais Frankie est un film raté. Film plombé par les scènes de la clinique psychiatrique, vraiment pas convaincantes, laides et enlisant le film dans le n'importe-quoi et surtout dans l'ennui. Le métier de mannequin fascine la jeunesse et Berthaud aidée de Diane Kruger remettent les pendules à l'heure en montrant des jeunes filles à qui on enlève les illusions, les transformant en femmes-objets dont la phrase dite par Frankie reste en mémoire "26 ans, un cintre à la retraite". On s'ennuie donc vraiment beaucoup. Un tiers du film reste en mémoire (c'est déjà pas mal) mais l'ensemble est médiocre.

Mannequin, n. m. : moulage ou armature à forme humaine servant de modèle pour la confection des vêtements, pour les essayages et/ou pour la présentation des divers modèles de vêtements.

Une superbe montée vers la lumière pour Diane Kruger. Avec ses allures de documentaire, Frankie jouit d'une quasi parfaite évolution dans son récit. Impeccablement joué, tourné à l'épaule, intimiste, le long métrage touche, joliment accompagné au son. Une jolie réussite.

Moi elle m'a émue cette Frankie soi-disant trop vieille et trop grosse (!) pour continuer à vendre son image. J'ai bien accepté le chaos, l'aller-retour constant entre sa vie de mannequin et la clinique psychiatrique à la campagne, havre de paix à côté de ce monde factice et cruel du mannequinat où elle "fait le mariole" (joli passage où elle console une plus jeune qui débarque) ! Elle appelle sa mère, réflexe de se réapproprier son ingénuité d'enfant (repli sur animaux, fleurs, nature), après autant de dénigrement de soi-même! Bravo pour ces portraits d'un photographe caractériel et d'un recruteur à politesses par devant et descente en flèche alors que la candidate vient de faire son numéro! Les prises de vue transparentes de blancheur et la musique romantique signalent qu'on navigue en terrain de folie douce, mais on ne va jamais jusqu'au sordide. J'ai bien aimé tout cela, le chauffeur de taxi arrivant à point nommé mettre un peu de chaleur masculine en "embarquant" cette jeune fille vers autre chose. Il y a de quoi réfléchir à partir ce ce cas particulier. Les anges de ce style, créatures de rêve éphémères, souvent déracinées, plus intelligentes et sensibles qu'on le croit, doivent pulluler... Là ou ailleurs, le formatage exigé par les employeurs-requins ne suffira bientôt plus. Quelle est l'étape suivante ? Le clonage ?

Rien de bien original dans cette histoire de déchéance d'un mannequin considérée comme trop grosse... C'est bien interprété mais fort mal filmé malheureusement... Sans plus...

Entre sensibilité et poésie, un magnifique portrait de femme signé par la réalisatrice de "Pieds nus sur les limaces", film avec lequel il partage d'ailleurs un certain nombre de thématiques et son esthétisme brut. Diane Kruger, de presque tous les plans, ainsi que la superbe B.O. dominée par Coco Rosie illuminent cette oeuvre intimiste et... confidentielle.

J'ai beaucoup aimé ce film, mais surtout pour des raisons personnelles: quand Frankie est passé en avant première sur son lieu de tournage ( la clininique de la Chesnaie ), j'y faisait un stage et je connaissais très bien les pensionnaires de lieu que je trouvais très attachants.
La partie documentaire est très réaliste car cela se passe vraiment comme ca dans le milieu de la psychatrie. Ceci dit, j'ai trouvé le reste du film sans grand intéret. Mais pour les gents qui ne connaissent pas le dur milieu de la psy ce film le révèle très bien.

Etrange film que ce Frankie. Entre fiction et documentaire, la réalisatrice sait filmer, ose filmer près des corps en laissant couler sa caméra. Emotions fortes qui surgissent. Etrange monde que celui de la mode, milieu plutot superficiel ... Diane Kruger est excellente, loin des grosses productions américaines, elle peut enfin donner toute la dimension à un personnage en quete de soit ... Sensation forte. Meme s'il peut y avoir parfois quelques longueurs, Frankie est un grand film. La réalisatrice, Fabienne Berthaud arrive dans le cinéma par la grande porte. A suivre de très près !

Ce film au montage original dénonce les clichés qui sont monnaie courante qur le mannequinat, que ce soit ceux qui font de ce monde un ensemble de paillettes et de strass ou ceux qui en font un monde de drogue et de prostitution. Ce film, tournée sur la longueur, est un vrai ovni cinématographique. Si il y a qulques faiblesses, on les pardonne vite face à l'innovation et l'energie touchante mise au service de ce film. Diane Kruger est épatante. Loin d'être une chef d'oeuvre mais très interessant.

Film touchant, réaliste, une belle claque( surtout pour les amoureux du monde superficielle et cruel du mannequinat qui, je suis sûr, ont détestés). L'histoire d'une jeune femme qui voulait vivre tout simplement de son métier, et qui voit peu à peu ses rêves, ses ambitions s'effriter car le métier lui, ne veut plus d'elle; "Trop vieille","trop grosse",voila comment sont perçu ces jeunes femmes: des portes manteau, des images surréaliste qu'on retouche et puis une foi que les poches sous les yeux apparaissent ou qu'elles ne sont plus capable de mettre une robe en valeur, hop poubelle! Au suivante!
Le sujet est bien traité, Diane Kruger campe ce rôle à merveille( ex mannequin donc elle connait bien le milieu)

Frankie, ou Diane Kruger, blottie en position foetale dans cette chambre désespérante d'H.P...Pendant tout le film, une seule envie, m'allonger contre elle, la serrer contre moi et la protéger...
Portée par une B.O à tomber par terre, une réalisation maline qui joue constamment sur les oppositions : la confrontation permanente des deux mondes, la douceur des deux protagonistes principaux contre la dureté de leur univers,...et des dialogues minimaux et d'autant plus efficaces, cette histoire vous prend aux tripes et ne vous lache plus. Prestations admirables de Diane Kruger (qui en + est productrice) et de Jeannick Gravelines, on les aime terriblement ces deux là...Grand grand film.

Je n'ai franchement pas aimé ce film. Après avoir vu la promotion du DVD chez Ruquier, je me suis dit qu'un film-reportage sur la dure réalité du monde de la mode ne pouvait qu'être intéressant. Hélas, il n'y a pas grand-chose de raconté dans ce film... Et dire qu'il a fallut 3 ans de tournage !!! Une réelle déception.

Le côté réaliste et dramatique du film est très bien mis en place, les couleurs sont magnifiques ainsi que les plans! Bravo! De plus Diane Kruger est dans un de ses meilleure rôle! Superbe