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    A Scene at the Sea
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    35 critiques spectateurs

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    Louis Morel
    Louis Morel

    37 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2013
    Quand la poésie côtoie la perfection, cela donne un film avec un couple muet qui en dit bien plus que la plupart des autres personnages de cinéma... Merci Kitano.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 octobre 2010
    J'aime beaucoup Kitano, du moins je respecte son travail et je suis avec attention ses nouveaux films.
    Mais là c'est pas possible. Je suis très friand de contemplation, mais là c'est moche, il n'y a pas d'autres mots, l'image n'est pas belle, l'histoire pourrait l'être, mais non, elle ne m'a pas intéressé du début à la fin, j'ai hésité à finir le film (c'est dire), le seul point plus ou moins positif reste la musique, mais le reste est juste horrible… J'ai l'impression que Kitana s'est dit : oh oui on va filmer ça, ça va faire poésie, ah mais viens on rajoute 3 minutes du même plan pour que ça soit encore plus poétique… au final je ne pouvais même plus regarder l'écran c'était insupportable. Et lorsque je regardais à nouveau, rien n'avait changé…
    Mais pourtant l'histoire de base avait du potentiel…
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    66 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mars 2019
    J'aime Kitano, j'adore même mais là non c'est pas passé. Histoire simplette et sans rebondissements. Personnages à peine attachants, image pas des plus jolies... Reste sa mise en scène reconnaissable d'entres tous qui parfois esquisse une esthétique mais trop léger pour en faire un Kitano inoubliable...
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    93 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Takeshi Kitano se contente souvent de bien peu pour nous émerveiller ! Une plage pour décor, 2 acteurs jouant des personnages sourds et muets, une planche de surf et en avant la caméra ! Je crois d’ailleurs que c’est ce que je préfère dans son cinéma. Biensûr, j’aime aussi beaucoup ses films de Yakuza ultra violents mais je suis encore plus touché quand il se montre plus drôle et poétique comme ici. Il est difficile d’en parler, c’est toujours une pure expérience cinématographique d’un véritable artiste où chaque plan de caméra est un tableau, où chaque travelling semble touché par la grâce. C’est beau accompagné de cette musique étrange et envoutante. J’aime beaucoup…
    Tedy
    Tedy

    211 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2011
    Premier film de Takeshi Kitano, simple, efficace, prenant.
    Acidus
    Acidus

    614 abonnés 3 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2013
    A priori, un film sur le surf me gonflerait rapidement mais c'était sans compter sur la mise en scene de Takeshi Kitano qui insuffle à son oeuvre saveurs et émotions. Je préfère néanmoins lorsque le réalisateur japonais s'attaque aux films de yakuzas mais "A scene at the sea" a le mérite de constituer une parenthèse "soft" dans sa filmographie. Kitano aime la difficulté puisqu'en plus de l'aspect contemplatif de son long métrage, ses deux personnages principaux sont sourds et muets. Et pourtant, on ne s'ennuie pas une secodne devant le film. Il faut dire que, durant certaines scènes, l'excellente musique de Joe Hisaishi vient s'imposer pour notre plus grand plaisir. En définitif, "A scene at the sea" est un long métrage sympathique mais pas indispensable selon moi.
    artaud
    artaud

    23 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juin 2012
    AVERTISSEMENT : j'ai fait le choix de ne pas spoiler ma critique qui est davantage un commentaire obligé par le contenu du film. Je vous saurai gré de respecter ce choix qui est voulu de mon point de vue explicatif. Je crains fort que, sans ce type de lecture, les critiques demeurent vides et sans chemin.

    A scene at the sea n'est pas le meilleur Kitano mais il fut très distribué. Par contre, il complète la filmographie de l'auteur par son "ailleurs" et ses leurres de simplicité. Kitano/Beat Takeshi est un siamois dans son personnage, aussi bien que dans tous ses discours. Il ne cessera jamais de dédoubler sa vie comme ses films et c'est cela qui me fascine personnellement.

    A scene at the sea est un film qui traite de la communication et des handicaps qui sont engendrés lorsqu'elle est dysfonctionnelle - ce qui suppose le traitement de la pauvreté, de la marginalité et à plus forte raison de la normalité sociale et de l'émancipation individuelle.
    La question essentielle de l'apprentissage - simple chez la plupart d'entre nous - pose le véritable question de la transmission.

    L'autre question est plus en rapport avec le prétexte choisi de cet apprentissage. Kitano choisit ici le surf.
    Objet déconcertant et foutage de gueule éhonté pour le néophyte, le surf est un sport qui comporte des codes propres et son propre langage comme bon nombre de sport. Les portes sont ouvertes ou fermées.
    Comme le personnage principal, Shigeru, est sourd et muet, il apprendra par lui-même le surf, passion soudaine qui se révélera pleine de chute, de désillusion, de blessures intérieures et d'humiliations habituelles. Il est pataud et ridicule sur sa planche comme il est mal aisé dans la vie, naïf par conditionnement, pigeon social, condamné au dénuement, à la limite de la préhistoire. On se moque de lui. Les autres dans le film, et nous qui regardons. Un malin plaisir équilibré dans ce film par ce jeu permanent entre l'indicible et le "tout est dit", un équilibre qui entre en collusion pour délivrer dialectiquement une poésie farouche, qu'on décèle au compte-goutte, plan par plan.
    Cet apprentissage du surf n'est pas qu'une lubie de Kitano. Pas plus pour Shigeru. C'est - à ce que j'en sais timidement et au-delà de l'aspect sociologique - un rituel funèbre et un amour de l'eau en harmonie avec le corps, ce qui induit au sein du surf, un esprit non dénué d'érotisme. De cet érotisme, le film va en parler au travers de celle qui, sourde et muette aussi, s'est moquée de lui et de son amour avant de glisser pleine d'admiration et de compréhension. Elle s'appelle Takako. Elle a décidé de rester spectatrice, comme nous. Elle est secondaire, elle suit le courant de la vie comme de l'eau. Un fidèle soutien ? Je ne crois pas. Une commentatrice naturellement censurée ? Je le crois davantage. Une disciple ? Totalement ! Elle apprendra de l'apprentissage chaotique et misérable de Shigeru pour peut-être s'en inspiré au-delà du volet clos. Elle apprendra à développer, comme Shigeru, davantage d'effort et de volonté, à surmonter sa frustration de sa condition, inaliénable quoi qu'elle fasse. Le spectateur remarquera que le mouvement de la caméra aussi est frustrant et frustré puisque Kitano a choisi de ne bouger (tout aussi timidement que le reste) son plan qu'à la toute fin, comme une semi-libération. cette fixité est pour ma part l'expression d'une condamnation à la privation et à l'ignorance. Le spectateur doit aussi lui-même produire l'effort de comprendre ce que Shigeru fait sur une planche de surf qui coûte les yeux de la tête. Shigeru comprend assez bien que sa pauvreté n'est pour rien dans les difficultés de son apprentissage. La condition matérielle est l'un des problèmes le plus rapidement exclu, pour ne laisser place que Shigeru devant son apprentissage. Ainsi il ne pourra pas rejeter la faute sur planche ! Il ne laisse que l'essentiel, qu'une construction individuel, observé par un microcosme encourageant d'amateurs et qui lui prouve que ce Shigeru qui se mesure à d'autres n'est ni réellement handicapé ni adapté aux normes sociales. Un constat désolant sur lequel Kitano glisse une pirouette finale.

    spoiler: "Il est devenu poisson".
    Nouvelle déconcertation.

    De tout le film, j'ai trouvé que Kitano a eu ce don de ne pas susciter d'empathie pure et spécifique pour son énième "vaurien". J'y vois plutôt un spectacle empathique et rigoureux. J'apprécie particulièrement cette attention dans ce film, pour garder une objectivité toute discrète, surtout lorsque la finalité du film se révèle être davantage une fable sur l'accomplissement plutôt que sur le dépassement de soi-même.
    Par contre, je conçois très bien que le spectateur qui n'a eu cet oeil analytique et qui n'a pas fait par conséquent ce cheminement curieux au travers de ce film restera une formalité désoeuvrée de l'oeuvre, une fable niaise perdant l'intensité de son propos initial, autrement dit...
    il se fera poétiquement vite chié.
    cylon86
    cylon86

    2 250 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2018
    Kitano a ce rare don de réaliser des films contemplatifs qui sont envoûtants et où l'absence de dialogues ne sert qu'à dépeindre magnifiquement les sentiments humains. Avec "A scene at the sea", son troisième film, il atteint des sommets dans l'économie de narration et dans le minimalisme de son récit. Il ne se passe pas grand-chose si ce n'est l'obsession d'un sourd-muet pour le surf qui pratique sans cesse ce sport sous l’œil de sa petite amie. Avec un humour léger, cachant souvent une foule d'émotions derrière, Kitano parvient à nous attacher à ces personnages en un rien de temps, dépeignant une tranche de vie avec une simplicité désarmante et particulièrement plaisante, bercée par la partition de sublime de Joe Hisaishi, annonçant déjà les futurs chefs-d’œuvre du cinéaste.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    57 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2011
    L'un des films de Kitano les plus personnels. Et également l'un des plus beaux. On pourrait y voir une "pré-synthèse" de son cinéma (du moins, de son cinéma des années 90) : son sens de la poésie, ses cadrages précis, la mer, l'amour ... la mort. Dans son apparente tranquilité, "A scene at the sea" renferme quelque chose de terriblement vibrant : la passion consumée jusqu'au bout, conduisant lentement vers l'inéluctable ... tout cela accompagné par des envolées lyriques, renforcées par la sublime musique d'Hisaishi ... même si cette oeuvre est loin de représenter l'aboutissement des idées du cinéaste (en effet, elle ne va pas forcément au bout, mais cela contribue peut être après tout à son charme ...), elle met en place les bases (autant thématiques qu'esthétiques) qui lui permettront de réaliser ses grands films à venir. "A scene at the sea" est peut être également le film le plus préfigurateur de son chef d'oeuvre, "Hana-Bi" ...
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2013
    Takeshi Kitano nous offre une véritable déclaration d'amour au surf et a la mer , avec A Scene a the Sea il dévoile une fois de plus un film poétique et humain .
    Sans dire grand chose le film en dit beaucoup , une histoire touchante , humaine et parsemé de quelques scènes a l'humour typique des films de Kitano ( un humour que j'apprécie beaucoup ) , Kitano film la mer comme jamais elle ne fut filmée .

    L'originalité du récit vient du fait que les personnages principaux sont sourd et muet , des personnages qui sans rien dire nous dévoilent des émotions , leurs regards en disent long et ils sont très attachant .
    Shigeru est un jeune qui a au plus profond de lui un amour fou pour la mer et le surf , cette passion va détruite son amour qu'il partage avec sa copine elle aussi sourde et muette , et lui risquera même de faire perdre son emploi .

    On pourrait regretter ces quelques longueurs sur la fin notamment , comme souvent le rythme est assez lent mais c'est le style du réalisateur qui veut ça , ce rythme prononce encore plus la beauté des images et rend le film zen et doux, et comme souvent le tout est saupoudré d'une magnifique bande son .
    Une fois de plus un très beau film remplit de poésie maitrisé avec splendeur , Kitano le poète du cinéma Japonais nous touche au plus profond avec le silence et l'océan .
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 août 2019
    Le bruit des vagues qui vont et viennent agit telle une berceuse dont notre héros est privé : sa surdité mêlée à son mutisme l’enferment dans son for intérieur où perce une large fenêtre donnant accès à un large horizon. Et cet horizon c’est la mer. Son véhicule pour entreprendre l’évasion ? Une planche de surf. Personnage énigmatique et solitaire, Shigeru nous est présenté comme un éboueur qui découvre sa passion sur le bord d’une route, non loin de la plage : une planche de surf, cassée, attend qu’on la détruise. L’objet fracturé fascine aussitôt le jeune homme dont la fracture langagière trouve ici un équivalent matériel. S’ensuit une romance entre une individualité et son moyen de rêverie, s’exerçant avec acharnement jusqu’à remporter une coupe, puis disparaître. À ses côtés se tient sa petite-amie qui projette dans l’horizon une même fuite : quitter Shigeru, tout recommencer. Elle commence néanmoins par contempler la mer, soucieuse de comprendre ce qui absorbe ainsi son compagnon. Takeshi Kitano met en scène un ensemble de rituels quasi religieux : d’abord le couple qui arpente la digue muni de sa planche, ensuite Takako qui plie les vêtements de son ami pendant qu’il part surfer, l’attente, le sourire sur les lèvres de celle qui s’amuse des chutes. Une voisine vient draguer le beau garçon en l’absence de sa chérie. Indice du délitement amoureux. Et en dépit des différentes trajectoires suivies par les personnages, tout les ramène à se croiser, à retrouver le chemin de la cérémonie au terme de laquelle se produira la disparition. A Scene at the Sea n’élabore bien qu’une seule et même scène, préparée et répétée ad nauseam, dans le silence le plus pieux qui soit. Cette scène, nous pourrions la lire comme la rupture d’un couple qui ne se comprend plus et ne supporte plus de devoir reproduire un cérémonial qu’aucune motivation passionnelle ne semble régir. Le mystère plane sur cette fin ouverte à plusieurs lectures (suicide, noyade, évasion ?) ; sans tenter de le réduire, disons simplement qu’il met un terme à la scène et aux petits tableaux statiques qui la composaient, qu’il achève cette romance sans paroles qui bouleverse et envoûte tout à la fois.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 janvier 2009
    Non, pas besoin de ménager quoi que ce soit, il n'y a rien dans ce film. Etant un spectateur plus qu'averti de Kitano, étant même un fan de tous ce que j'ai pu voir ici: je ne trouve plus rien de sauvable dans ce film. Je m'en voudrait presque d'être aussi sévère avec ce poète mais la lenteur de ce film annihile toutes sensibilité et toutes émotions. La plupart des chefs d'oeuvre de Kitano sont tous mu d'un équilibre entre violence et douceur: le Aniki qui m'avait déja légerement décu était déja un basculement dans la violence pure, ici, la douceur pure est testé mais la couceur de la situation, des personnages et des sentiments nous anestésie et nous endort litteralement. Ensuite, ce film ne contient aucune idée: nous sommes dans un néant esthétique des plus soporifiques, le bleu obsessionnel de Kitano devient des plus frustrant tant il nous reste plus que ça à regarder. Pourtant, nous avons un maitre de l'esthetisme au commande, si vous ne me croyez pas regardez Dolls pour vous convaicre. D'un point de vue scénaristique rebelotte: Kitano ne fait pas le moindre effort pour que l'on s'attache aux personnages et, donc, aux enjeux de la situation qui ne nous atteint même pas. Nous avons des tentatives d'humour grace au personnages secondaires fidèle à Kitano qui échouent lamentablemet tant elle n'ont rien à faire dans cet univers pesant du silence. Nous avons également un final des plus douteux. Et pour finir, la musique d'Hisaiachi qui est la seule vrai poésie présente, nous fait planer durant les dix premières minutes puis nous agace rapidement sachant que c'est la seul chose à entendre. Malgré tout les thèmes du maitre instauré dans cet opus de sa filmographie impressionnante, notre ennui reste total devant cette platitude cinematographique ne nous laissant aucune émotion mais uniquement un statisme interminable des personnages et de la camera durant 2 heures de film. Un film lamentablement amateuriste pour un tel maitre.
    Sebmagic
    Sebmagic

    156 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2011
    J'ai vraiment beaucoup aimé ce film qui montre que Takeshi Kitano dès ses débuts était déjà un sacré réalisateur. L'amorce est plutôt originale puisqu'il est assez rare que le cinéma traite des sourds-muets, et c'est d'ailleurs ça qui fait tout le charme du film, car la même histoire sans ce détail aurait probablement été ennuyeuse. Le film est pour moi avant tout une histoire d'amour entre deux jeunes gens qui se peuvent pas s'entendre ni se parler mais n'en ressentent pas moins l'amour et surtout la jalousie. On peut même dire que leur amour est plus profond que n'importe quel autre car le monde qui les lie est très solide et beau. Ils sont tous les deux dotés d'une retenue impressionnante, ils ne s'énervent jamais et se comprennent en un regard. Bref j'ai adoré la douceur de ces deux personnages ainsi que leur simplicité. En plus de ça, ils évoluent dans un cadre que j'ai beaucoup aimé, la plage et le surf. Je ne vais pas dire qu'il m'a rappelé Point Break (sorti la même année) parce que ça serait n'importe quoi, mais visiblement les films sur le surf me plaisent. L'atout principal de A scene at the sea, c'est son côté contemplatif qui est constant pendant 1h35. De longs plans pratiquement sans son, si ce n'est la sublime musique (vraiment sublime) signée Joe Hisaishi qui appuie la beauté de ces scènes at the sea. Le film est vraiment un plaisir à regarder, et pas dénué d'humour grâce aux personnages parlants, notamment les joueurs de foot qui décident de suivre leur compère Shigeru, du jour au lendemain, en se disputant la planche ou la combinaison. Seules deux petites choses m'empêche de crier au chef d'oeuvre. Premièrement, j'ai trouvé l'image un peu fade, un peu grise, bref une photographie pas toujours à mon goût, mais ça ne fait pas trop défaut au film et ça m'a pas empêché de savourer chaque moment. Deuxièmement, j'ai ressenti un léger passage à vide peu avant la fin, lors des compétitions de surf. Je n'ai pas trouvé ça excessivement passionnant, mais la fin du film m'a vite réconforté car elle est magnifique et, contrairement aux habitudes, très réservée et absolument pas larmoyante. C'est vraiment un dénouement très très poétique, qui manque peut-être légèrement d'émotion (mais je ne suis même pas convaincu que ça aurait été mieux). Bref, un très beau film, rempli de poésie et de personnages (assez) attachants. A voir.
    timfun1211
    timfun1211

    41 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2023
    Un film mystique, une musique envoûtante par le grand Joe hisaishi qui donne un dimension au film . Un couple mutique tout est l'art de la délicatesse et le monde du surf. Ça donne envie d'aller au bord de la mer et de faire une pause sur notre vie actuel . On se laisse bercer par les vagues japonaises
    Yves G.
    Yves G.

    1 275 abonnés 3 287 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 août 2019
    Shigeru est sourd muet. Il travaille comme éboueur dans une petite ville côtière. Un jour, il récupère une planche de surf mise au rebut, la répare et décide de s’essayer à ce sport. Son amie Takako, sourde-muette elle aussi, l’accompagne.

    "A Scene at the Sea" est ressorti l’été dernier sur les écrans. On se demande bien pourquoi. C’est l’un des tout premiers films de Takeshi Kitano, réalisé en 1991 mais sorti en France en juin 1999 seulement alors que la renommée du réalisateur ne cessait de croître ("Hana-Bi" était sorti à l’automne 1997 et "L’Été de Kikujiro" sortirait à l’automne 1999).

    "A Scene at the Sea" ne ressemble pas aux films de Kitano, peuplés de yakuzas violents et déprimés. D’ailleurs le réalisateur – qui joue dans la quasi-totalité de ses films – n’y apparaît même pas. Pour autant, ce n’est pas une aberration dans sa filmographie car sa patte s’y décèle immédiatement.

    Il y a d’abord cet humour pince-sans-rire qu’on retrouve dans tous ses films, qui frôle parfois la bouffonnerie. On en trouve ici la trace dans la troupe de jeunes qui accompagne Shigeru sur les plages, avec ce duo comique de surfeurs maladroits qui accumulent les chutes et les gaffes.

    Il y a ensuite cette fascination de Kitano pour les plages où il pose, plus souvent qu’à son tour, sa caméra. La mer emplit l’écran. Sa lumière l’illumine, sans jamais verser dans une esthétique de carte postale. Car il ne s’agit pas des plages paradisiaques d’Okinawa filmées dans "Sonatine", mais de plages de sable noir, sans attrait particulier.

    Il y a enfin et surtout la tendresse du réalisateur dans sa façon de filmer ses personnages. En faisant des deux héros des sourds-muets, Kitano se condamne à tout faire passer par l’image. Aucune parole pour éclairer ou donner du sens à la relation amoureuse qui les unit. Elle n’en reste pour autant pas moins lisible : Takako soutient Shigeru dans sa nouvelle passion au risque d’être reléguée.

    La fin du film est déroutante. À la fois tragique et légère. Éclairée par quelques cartes postales qu’on croirait tirer du making of mais qui nous ramène à la nostalgie d’un couple hors norme.
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