Avis sur Trafic

Une comédie de Jacques Tati de 1971 qui se penche sur la place grandissante des automobiles et des axes routiers dans le paysage urbain. Au travers de gags visuels, sonores, et de situations ubuesques, le réalisateur émet de nouveau, à sa manière, une critique de la société de consommation française dans les années 1970, dans ce quatrième et dernier volet des mésaventures de Monsieur Hulot. Cependant, on peut regretter la mise à l'écart un peu trop importante de son personnage principal, avec l’emploi de plans larges. Malgré tout, même si "Trafic" manque quelque peu de poésie et de charme par rapport à ses prédécesseurs, il possède un contenu social toujours aussi intéressant !

Dans ce film de Jacques Tati, tout passe par l'image et le son. En effet, les dialogues sont eux soit inaudibles, soit au contenu banal. Le film s'appuye donc essentiellement sur un comique de situation. Et si quelques baisses d'intensité sont à noter, la plupart des gags restent très inventifs et se renouvellent. On appréciera entre autre de voir les occupations répétitives des gens dans les bouchons ou encore de connaitre la nouvelle voiture-camping. Ce procédé de mise en scène a le mérite de ne jamais tourner au simple exercice de style (ce qui était la grande difficulté). Le scénario, bien que très simple, n'est jamais délaissé. On arrive même à avoir de la sympathie pour des personnages que l'on connait et entend très peu. Un film surprenant qui s'engage sur des perspectives cinématographiques singulières.

Jacques Tati s'est affirmè grâce à une tènacitè à toute èpreuve, allant jusqu'à se forger les moyens de s'exprimer qu'on risquait de lui refuser ou de lui calculer trop chichement! L'acteur-rèalisateur possède au plus haut point le sens de l'apocalypse au cinèma! Un exemple typique dans ce "Trafic", la scène où une seule voiture, en faisant tourner un agent de la circulation sur lui-même, provoque un embouteillage plus inextricable encore que ceux de "Week-end" de Godard, et bien plus drôle! Une comèdie riche en nombreux gags ou monsieur Hulot quitte les grandes nationales en nous entraînant par les chemins de campagne, entre sèrie de contretemps et catastrophes ambulantes...

Il est temps de réhabiliter "Trafic", dernier volet des aventures de Mr. Hulot. Certes, le film apparaît comme moins ambitieux que les précédents films de Tati (il faut aussi voir où ça l'a mené avec "Play Time"), disposant de surcroît d'un scénario racontant bel et bien une histoire. Avec "Trafic", Tati satirise l'importance que prend irrémédiablement l'automobile dans nos vies, mais il y a aussi un plaisir du gag pour le gag, ce qui fait de "Trafic" un film bien plus burlesque et drôle que les autres : les séquences de l'inspection du camping-car par la police ou de l'accident sont à ce titre hilarantes. "Trafic" est peut-être le moins mémorable des films de Tati/Hulot, cela n'en fait pas un film mineur pour autant. Tati est un des ces rares réalisateurs qui ont su faire rimer art et comédie, et ce drôle de road-movie (car c'en est bien un, au final) en est la preuve.

Monsieur Hulot dans un monde automobile. Comico-surréaliste ou surréalisco-comique au choix, cette oeuvre nous dévoile les travers du modernisme automobile qui en fait n'a plus rien à voir avec le progrès. Mais c'est tout en finesse. Pas de violence, pas de stress, tout le monde reste calme et sympathique. Un monde poétique duquel on s'amuse et Tati en premier. Finalement Tati est indéfinissable et inimitable. Il n'a jamais connu le succès populaire. Et c'est ce qui nous fait dire qu'il fut un génie du cinéma.

Quatrième et dernier volet des mésaventures de Monsieur Hulot,"Trafic"(1971),comme son titre l'indique,traite de la place de plus en plus imposante prise alors par les voitures et les axes routiers,au point de provoquer des situations ubuesques(carambolages en série,embouteillages inextricables...).Comme on est chez Jacques Tati,le film est quasiment muet,mais divinement chorégraphié.Il est de plus le seul à avoir un semblant de scénario,une 4L camping-car devant être convoyée de Paris à Amsterdam.L'utilisation des effets sonores est cette fois un peu décevante,Tati préférant se concentrer sur les gags visuels,et sur les comportements frivoles de la petite équipe(dont l'exubérante chargée des relations publiques).La séquence de l'inspection par la douane est irrésistible,avec tous les gadgets révolutionnaires de la 4L(calandre-barbecue,douche incluse,rasoir dans le volant...).Tati met son personnage de Hulot un peu à l'écart,et conserve ses plans larges et fixes.Ce film ne doit son existence qu'à des dons de part et d'autre,Tati était alors ruiné par l'échec de "PlayTime".Il manque quelque peu de charme et de poésie par rapport aux autres,mais possède un certain contenu social.

Attention, quand on s'apprête à regarder un film Jacques Tati il faut l'assumer car le style de Tati est tout à fait unique. Dans «Trafic», Jacques Tati émet de nouveau à sa manière une critique de la société de consommation française dans les années 70. Pour ce faire, le cinéaste pointe du doigt la demande d'automobiles de plus en plus importante. Une telle demande amenant à une fréquentation plus importante des axes routiers ce qui nous conduit inévitablement à toutes sortes de situations que nous connaissons tous ( embouteillages, carambolages). De plus, Tati avec son style satirique ne manque pas de se moquer des attitudes des français moyens qui se rendent dans les expositions pour admirer des voitures qu'il n'auront jamais la chance de posséder. Sinon, Tati filme ces braves badauds derrière le volant en train de bailler ou de se curer le nez. Comme à son habitude, Tati délaisse complètement les dialogues pour se baser uniquement sur la gestuelle et le comique de situation. A noter que ce film est muet. «Trafic» est une oeuvre assez insolite et qui mériterait d'être davantage connue.

Un Tati peut être un peu lent, qui peine à trouver son rythme ... mais un Tati quand même ! Mr Hulot est toujours aussi maladroit, les gags toujours aussi inventifs et hilarant ... la critique de la société est plus que présente, le génie visuel ne s'essoufle pas ... je ne m'attarderai pas plus, je dirait juste que ce film est du Tati, soit une oeuvre poétique, humaine, inventive, drole ... à voir, forcement !

On est toujours dans l'esprit visionnaire de monsieur Tati. Pure produit de consommation comme dirait Zazie (ndlr.), toujours est-il que 40ans plus tard, on peut constater que c'est encore une fois dans le mile. C'est vraiment beau la caricature, surtout quand elle finit pas être avérée. On rigole moins dans ce dernier pour autant, mais on est scotché par la modernité du propos.

En prenant pour thème central la voiture individuelle, qui a progressivement envahi la France des Trentes Glorieuses, Jacques Tati nous offre une ode comico-poétique d'une grande beauté. A la fois fasciné et révulsé par cet incontournable de la société de consommation moderne, le cinéaste livre une œuvre pleine de trouvailles, où les gadgets en tous genres – pourtant dénoncés comme un comble de l'inutile – ont la part belle, pour notre plus grand plaisir. La mise en scène, qui n'est pas sans rappeler celle de Playtime et son obsession des formes géométriques, est remarquable de maîtrise. Et quel plaisir de retrouver Tati sous les traits de Monsieur Hulot, clown contemporain qui ne parvient (toujours!) pas à se fondre dans le moule de la contemporanéité. Seuls quelques hippies, rencontrés par hasard aux Pays-Bas – où se passe la majeure partie de l'histoire – semblent offrir une alternative au rouleau-compresseur dictant de manière implacable la marche à suivre.

Tati un visionnaire incompris.

Incroyablement mauvais, long, ennuyeux, aucun gags drôles, aucun scénario, des personnages qui parlent dans le vide sans comprendre ne fût ce que 2 min ce qu'ils disent. Des gens qui circulent dans le film sans intérêt, je ne vois pas ce que le réalisateur veut nous montrer et nous dire. 1h30 du pure perte de temps. Et en plus de cela, ça se veut drôle. Tout le monde n'est pas Chaplin, Louis de Funès, Laurel et Hardy qui veut.

Dernière fois que Jacques Tati enfile la dégaine de Monsieur Hulot pour cette semi-réussite.
Semi-réussite parce que, tout en oubliant un peu que je suis loin d'être un adhérent acharné du style Tati me préférant me concentrer sur son très grand talent visuel, la première partie qui se distingue par son absence de gag ou même de tentative de gag est trop répétitive pour être ne serait-ce un peu prenante.
Par contre la seconde est bien meilleure. On a le même droit à quelques gags visuels excellents, en particulier celui du faux chien écrasé. En outre, Tati a eu la bonne idée d'inclure un personnage féminin attachant, dont on peut regretter qu'il n'ait pas le droit à quelques gros plans car l'actrice a l'air canon, qui a tendance à chiper la vedette à Monsieur Hulot.
Et on peut se réjouir que Jacques Tati ait choisi le même sort pour Monsieur Hulot que Charlie Chaplin pour celui de Charlot ; le meilleur nous est réservé à la fin...

Trafic comme les autres comédies de Tati me fait moins d'effet qu'à ma 1ère vision, j'avais peu de souvenir du déroulement du film en soi mais je me souvenais de l'avoir apprécié par contre cette fois-ci je trouve cela est trop gentillet et manque de peps malgré une jolie mise en scène comme toujours soignée chez Tati et quelques gags amusants (les essuies-glace qui bougent selon l'allure du conducteur, Hulot qui rentre et qui sort du poste de douane en s'essuyant sur le paillasson).
C'est très millimétré peut-être un peu trop, ça semble manquer d'improvisation pour un film comique et de diversité, Tati est amusant mais son numéro de M. Hulot reste similaire à chaque film, ce qui est lasse un petit peu mais le gros problème surtout de Trafic c'est que le film dure 1h30 alors qu'il aurait mieux tenu sur seulement la moitié.

Dernier film de Jacques Tati qui se concentre encore une fois de plus sur l'absurdité du monde contemporain,et là c'est sur la place que prend la voiture dans notre société qu'il se concentre. Elle est omniprésente au quotidien mais elle envahie aussi l'espace visuel avec toutes ces routes faites uniquement pour elle.

Si le film n'est pas sans intérêt il reste tout de même quelque peu longuet,notamment dans sa première partie qui démarre lentement. Les aventures de mr Hulot sont tout même ponctuées d'une bonnes dose de gags visuels qui rendent le tout plaisant.