Mon compte
    Je suis un évadé
    Note moyenne
    4,0
    78 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Je suis un évadé ?

    11 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    9 critiques
    3
    0 critique
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2011
    Les deux premiers tiers du film sont un modèle de réalisme, de sobriété et de limpidité scénaristiques, d’ efficacité sans affèterie ni pathos dans la réalisation. Un idéal de film noir à l’américaine. La suite est plus explicitement militant, un film à thèse, à procès. On ne peut qu’applaudir sur le fond, mais la forme est plus lourde, plus démonstrative. La scène ultime est magnifique, celle d’un homme condamné à l’ombre, à la clandestinité, à la délinquance… On n’en finirait pas de méditer sur ce paradoxe d’un pays bâti sur un idéal de liberté qui concentre une énorme proportion de prisonnier dans un système pénitentiaire particulièrement impitoyable. Système en tout cas montré d’une manière saisissante par ce film.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2009
    Seuls les américains étaient capables ainsi de se remettre en cause dans les années 30.Et,comme c'est presque une biographie,c'est encore plus fort. Ce film est passionnant ,vraiment bien joué avec un Paul Muni que je trouve assez fascinant. Les deux femmes sont belles et élégantes, le contraste avec le bagne en est d'autant plus fort. Les démêlés entre Chicago et la Géorgie paraissent incroyable de nos jours bien qu'il y ait aujourd'hui l'affaire Polanski entre la Suisse et les USA. La fin est tout a fait surprenante et fort éloignée d'un happy end puisque James Allen s'arrache aux bras de la seule femme qu'il ait aimé en disparaissant dans un fondu noir ,tout en disant «  je vole », alors que son seul vol a été une chemise et un pantalon pour échapper aux chiens. Ce film possède une incontestable valeur sociale renforcée par le coté attachant du héros que l'on ne quitte jamais. Il y beaucoup d'ellipses mais le récit reste fluide sauf dans le plan final. C'est une sorte de chef d'oeuvre de genre bien à part. D'ailleurs, la forme sera reprise 10 ans plus tard dans le genre film noir avec cette fois de véritables héros de cinéma et toutes les bonnes fins pour plaire aux spectateurs.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    666 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2010
    Un innocent est envoyé dans l'un des bagnes les plus durs des Etats-Unis... Réalisé en 1932 par le metteur en scène Mervyn LeRoy ( Quo Vadis ? ), ce long métrage se distingue par un scénario bien ficélé, d'une mise en scène d'une grande élégance et surtout d'une interprétation d'exception de Paul Muni dans le rôle principal. L'acteur américain ( qui tournera la même année dans le Scarface de Howard Hawks ) nous fait part d'une prestation d'une grande intensité et reste, à n'en point douter, le gros point fort du film. Le tout est accompagné par quelques jolies actrices comme Glenda Farrell ou encore Helen Vinson qui apportent une légèreté bienvenue au récit, d'une très jolie photographie en noir et blanc de Sol Polito qui rend le film très réaliste, et le tout fait donc que l'on passe un excellent moment de cinéma.
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2010
    Pouvant être considéré comme la première oeuvre majeure du genre "film d'évasion" force est de constater que malgré son grand âge "Je suis un évadé" n'a absolument rien perdu de sa force. Il faut dire que la Warner Bros, très connue à l'époque pour faire des films à caractère social, n'y est pas aller de main morte en dénonçant férocement le système carcéral archaïque et inhumain américain (et plus particulièrement celui de l'état de Georgie même s'il est pas désigné directement) surtout quand il est décrit à travers le cas de quelqu'un qui a juste à se reprocher d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment ainsi qu'indirectement les ravages de la Crisé économique (même si l'action du film se déroule antérieurement à celle-ci). Aucune concession n'est de mise, même en dehors des séquences se déroulant en prison et la fin, à tel point mémorable qu'on ne peut que la garder à jamais enfouie dans nos souvenirs, même si elle reste ouverte est désespérée. La dureté de certaines scènes et la sécheresse de l'ensemble peut encore faire frémir et on ne peut que louer l'esprit de concission avec laquelle est racontés dix ans de la vie d'un homme en une heure et demie. Quand à l'interprétation de Paul Muni, à l'instar de celle dans "Scarface", entre ses mimiques semblant sortir tout droit du cinéma muet (bien que le comédien n'est jamais tourné avant l'arrivé du parlant) et un jeu d'une modernité étonnante, elle est magistrale. Un grand film qui prend aux tripes.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Adaptation du récit de Robert E. Burns par Mervyn LeRoy, "Je suis évadé" nous fait suivre un homme, James Allen, qui va se retrouver en prison malgré lui et il va devoir faire face à plusieurs situations délicates.

    Mervyn LeRoy braque sa caméra que le personnage de James Allen, sublimé par l'exceptionnelle composition de Paul Muni qui arrive à le rend attachant. et à retranscrire tous ses dilemmes et ambiguïtés. Il nous fait passer par divers sentiments, allant de l'injustice à l'espoir en passant par la résignation et, à l'image des dialogues, des autres personnages (qui arrivent à exister autour de lui) ou encore du déroulement de l'action, il bénéficie d'une excellente qualité d'écriture.

    Bien qu'il mette en place un rythmé élevé, LeRoy arrive à bien développer les personnages ainsi que plusieurs thématiques. Il met James Allen dans la peau du fugitif éternellement traqué et aborde avec dureté plusieurs sujets, à commencer par la condition des prisonniers dans le pays de la liberté, par son système judiciaire ou encore la façon dont il traite ses citoyens, les juge et les modifie. Plusieurs scènes illustrent à merveille cela et sont vraiment mémorables, à l'image de l'effrayant et puissant final ou des gospels chantés par les prisonniers noirs (qui sont majoritaires dans le bagne). D'ailleurs ce sont vraiment les séquences se déroulant en univers carcéral qui sont marquantes et puissantes. LeRoy nous fait ressentir toute l'horreur qui y est présente, sans jamais tomber dans la lourdeur, notamment lors des passages où l'on assiste aux travaux enchaînés des prisonniers. Mais c'est aussi par ses tentatives de devenir un citoyen honnête et les alternances entre les différentes étapes sociales par lequel il passe que "Je suis un évadé" brille.

    Visuellement réussi, "Je suis un évadé" bénéficie d'une belle photographie en noir et blanc et d'une reconstitution impeccable, notamment dans le pénitencier. Sans tomber dans la facilité et toujours avec intelligence, LeRoy use de diverses ellipses et le montage est particulièrement réussi donnant une ambiance nerveuse et pressé à l'oeuvre. Il met en place une tension et une intensité de plus en plus forte et surtout il fait ressortir toute l'émotion de la descente aux enfers de James Allen, sachant retranscrire ses sentiments jusqu'à cette brillante et marquante fin...

    Tout en dénonçant les dérives du pays de la liberté, Melvin LeRoy orchestre un film coup de poing qui provoque l'effet voulu de bout en bout. Tension, intensité et atmosphère sombre, nerveuse et âpre sont présent tout le long tandis que Paul Muni fait ressortir toute l'émotion et la puissance dramatique de son personnage... Brillant.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2013
    Très bon film noir à vocation sociale. À travers le portrait d'un homme naïf et brisé, Mervyn LeRoy évoque le problème de la réadaptation des anciens combattants et condamne violemment les conditions de détention dans les bagnes du sud des États-Unis. Un système carcéral qui déshumanise et pervertit les hommes. Le film est d'une grande force dramatique, jusqu'au dernier plan, magnifique de noirceur. Belle composition de Paul Muni (Scarface).
    Cette oeuvre a contribué à faire voter des réformes pénitentiaires dans plusieurs États. Considérant l'histoire du cinéma, François Guérif explique que ce long-métrage a lancé "un type de personnage repris dans plusieurs films noirs : celui de l'innocent broyé injustement par le système et amené par là-même, s'il veut s'en sortir, à violer la loi" (Le Film noir américain). Dans cette lignée suivront notamment deux films de Fritz Lang : Furie (1936) et J'ai le droit de vivre (1937).
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 731 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2021
    Porté par l'interprétation intense de Paul Muni ce réquisitoire contre les conditions de travail esclavagistes de prisonniers de droit commun indigne sans fioriture et dresse à la fois le portrait d'un homme voisin de Jean Valjean et celui d'une société incapable de soutenir ses héros de guerre, conférant à ce précurseur des films d'évasion une dimension politique forte, dont l'influence historique justifie à elle seule le visionnage. Une illustration hargneuse d'un parcours inique.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    94 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2015
    Ce qui surprend dans ce film c'est son rythme effréné, sa modernité. On peut le regarder à n'importe quelle époque, son extraordinaire vitalité demeure intacte. C'est l'un des plus grands films sur l'injustice sociale. Parce qu'il ne semble jamais y avoir d'issue pour le personnage incarné par Paul Muni, celui-ci n'a d'autre choix pour survivre que de fuir sans répit. Il devient ainsi un héros incontournable et profondément émouvant dont on ne peut que soutenir la cause.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2012
    « Je suis un évadé » est un film rude, particulièrement brutal dans sa partie carcérale. L'homme qu'il soit maton ou prisonnier est au plus bas.

    Même si les chaînes sont fausses quand on les prend dans la figure l'impact est fort ceci dans tous les sens du terme qu'ils soient physiques ou psychologiques.

    Au bagne l'environnement n'est qu'un distributeur automatique de brimades et de sueurs récurrentes distribuées à du bétail sans nom.

    Trahi par les siens, James Allen possède un potentiel, un désir d'entreprendre dans une volonté hors du commun maintenant sur le cap de la compétence un esprit de valeur privé de clémence, diminué par la crise mais transcendé par la rage de survivre.

    Un opus exceptionnel sur un homme dont l'intégrité parvient à se maintenir au contact de rustres ou d'indifférents anéantis par la rudesse d'une époque d'airain dont les principaux critères ne sont que froideur et acharnement.

    Paul Muni est remarquable.
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    21 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2012
    Le cinéma de Mervyn LeRoy n'avait certes pas la plasticité des films de Murnau, il n'avait pas non plus "le compas dans l'oeil" comme Fritz Lang, son cinéma à lui était vif, frontal et sans fioritures, ancré dans la réalité de son pays... D'ailleurs, aucun autre cinéaste de la période n'a réussi à ce point à décrire la réalité politique, économique et sociale à un moment donné de l'histoire et dans un lieu donné. Considéré à tort comme un "salary man" talentueux sans véritable univers personnel, on se rend compte, rétrospectivement, de l'influence de son cinéma et de son style rugueux sur une partie importante des cinéastes contemporains. Deux ans aprés avoir inventé le film de gangsters avec "Little Caesar", c'est toujours dans une amérique engluée dans les conséquences de la grande crise de 1929, qu'il livre ce qui deviendra l'une des références majeures du film carcéral avec "Je suis un évadé", une charge féroce et une critique virulente contre le système judiciaire américain qui semble ignorer toute forme de repenti. Un film qui dénonce et prend parti au milieu des paillettes et de la futilité hollywoodienne et qui semble avoir inspiré quelques-uns des plus grands films de prison contemporains, de "Papillon" aux "Evadés" de Darabont, en passant par "Midnight express" d'Alan Parker. Film à suspense autant qu'il est politique, "Je suis un évadé" repose également en grande partie sur les épaules de son acteur principal, le scandaleuserment presque oublié Paul Muni qui livre une performance exceptionnelle de sensibilité et de sobriété... La modernité et la justesse de son jeu seront d'ailleurs distingués quatre ans plus tard lorsqu'il obtiendra la reconnaissance de ses pairs en décrochant l'oscar du meilleur acteur pour son interprétation du rôle-titre dans "La vie de Louis Pasteur" réalisé par William Dieterle.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    56 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    Film que j'ai beaucoup apprécié, non seulement par la performance de Paul Muni que j'avais découvert lors du visionnage du Scarface de Howards Hawks mais aussi par sa réalisation, vraiment efficace et réfléchie. (le travelling sur les prisonniers, la scène de l'évasion, la scène du procès). La dénonciation des conditions horribles des détenus aux Etats-Unis est vraiment frappante. Un très bon film
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top