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    Quand passent les cigognes
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    Appeal
    Appeal

    135 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2013
    Nous garderons toujours une haine féroce de toutes les guerres

    Le cinéma russe que je découvre peu à peu n'en finit plus de me surprendre, et dans mon objectif peut-être un peu naïf de regarder toutes les palmes d'ors, ce Quand passent les cigognes constitue pour le moment l'un des morceaux les plus fort de la selection.
    Quand passent les cignognes est un film d'une incroyable perfection, aux qualités inombrables, que je me sens bien incapable d'évoquer sans en faire un catalogue. C'est tout d'abord une histoire intemporelle, parce qu'elle saisie les choses les plus simples, souvent les plus difficiles à capter. L'amour mis en défi par la guerre, la séparation des êtres chers, la solitude, et l'horreur de cette misère humaine. Plus le film avance plus notre étonnement grandit : l'histoire avance à un rythme plus grand qu'on peut le croire, les évenements et rebondissements s'enchainent, les visages changent, les sentiments s'inscrivent dans une temporalité dramatique, touchante.
    Mais c'est surtout la mise en scène qui est epoustouflante. Quelle image, quelle caméra, quel son, quelle lumière! C'est simplement epoustouflant. Les travellings sont incroyables, dans le haut du panier de ce que j'ai vu. Gros plans pour saisir les émotions si fortes, plans larges pour saisir une foule anarchique ou la violence de la guerre; caméra à l'épaule et plans séquences incroyables pour être au coeur de cette guerre ou de cette foule; et lumières magnifiques, les larmes des yeux qui brillent ou ces visages resplendissant... Tout cela avec une fluidité extraordinaire, un naturel de génie, une beauté si facilement saisissable et pourtant qui tient du génie.
    Mais j'aimerais finir ma critique sur l'actrice principle, Tatiana Samoilova, incroyable de justesse, à la fois naïve et profonde, splendide, tellement désirable, aux yeux qui vous foudroie par leur beauté et leur sincérité, si doux et tristes. Elle boucle la boucle, parfaite dans une mise en scène parfaite, la femme que l'on ne peut qu'aimer pour ses qualités mais aussi pour ses défauts si humains et touchants.
    Ce Quand passent les cigognes est des plus beaux plaidoyer pour l'amour face à la guerre, pourtant improbable dans une Russie de la guerre froide, un inattendu message si humble et si humain, simplement humain.
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2014
    Moscou 1941, Véronika et Boris courent innocemment autour d’un pont, ils s’aiment, s’embrassent, regardent des cigognes qui volent avec grâce avant d’être interrompu en se faisant éclaboussé et reprendre leur joie… mais de courte durée, un peu plus tard il sera appelé pour faire la guerre et elle se retrouvera affecté par cette absence…

    Palme d’or au festival de Cannes 1958 (« pour son humanisme, pour son unité et sa haute qualité artistique »), « Quand passent les cigognes » de Mikhaïl Kalatozov nous fait vivre la guerre d’un point de vue humain, celui de Véronika qui devra faire face au vide laissé par celui qu’elle aime lorsqu’il partira puis sera considéré comme mort puis la fourberie et la violence du cousin de celui-ci. Elle ne perdra jamais espoir malgré son enfermement progressif sur elle-même et une solitude qui l’envahira.

    Doté d’une justesse d’écriture et d’un déroulement qui captive, il nous livre un récit simple mais qui sait se faire émouvant. Techniquement il fait preuve d’une certaine virtuosité que ce soit au niveau de ses plans, ses mouvements de caméra ou des jeux d’ombres et de lumières. La photographie en noir et blanc est superbe et bien utilisée. Certaines scènes en deviennent marquantes, comme le début de film ou certaines où le visage de Tatiana Samoilova est mis en avant. Cette dernière est remarquable dans le rôle principal, faisant preuve d’une justesse incroyable et qui se voit sublimée par la caméra de Kalatozov.

    Symbole du début du « dégel » derrière le rideau de fer, c’est une belle et tragique histoire d’amour qu’il nous livre, servie par une grande actrice et une caméra virtuose.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2016
    Je crois que je peux refaire à ce film toutes les éloges que j'ai pu faire à Soy Cuba et à la lettre inachevée. Alors forcément j'ai une petite préférence pour la lettre inachevée car l'histoire me parle plus, ces gens dans le froid, éloignés de tout qui font tout pour survivre car c'est un peu une ode à l'aventure, à la nature. Ici c'est "juste" une magnifique histoire d'amour.

    Je ne vais pas forcément redire tout ce que je trouve sublime dans le cinéma de Mikhail Kalatozov, mais en peu de mots, ce type a tout compris au cinéma, que ça soit l'utilisation de la musique, quand il faut préférer le montage au plan séquence, quand au contraire c'est intéressant de faire durer son plan, quand il faut mettre de la musique, quand au contraire c'est superflus, comment mettre une actrice en valeur, comment diriger tout ce beau monde pour que ça soit vrai et donc beau. J'ai trouve le film peut-être un peu moins baroque que la lettre inachevée, reste qu'on a de longs plans absolument magnifiques, où l'on passe successivement du plan large, au gros plan, alors que les acteurs se déplacent, tout ça transpire le virtuose et ceci sans jamais que ça ne vienne impacter sur la beauté de la scène, sur l'émotion pure.

    Je pense à quelques scènes magnifiques, une toute simple, la fille va retrouver son copain chez lui, elle arrive, personne à part la grand-mère qui lui dit qu'il est déjà parti, la fille recule d'un pas sans rien dire... Si je me souviens bien il n'y a pas de musique pour surligner tout ça et pourtant on a tous tout compris, pas besoin de mots, juste un plan sur une actrice qui joue bien ça suffit, surtout qu'elle n'en fait jamais trop.

    Il y a également quelques moments où le montage s'emballe, devient totalement fou, comme la scène où elle pense à se suicider, on la voit courir, le montage accélère, encore une fois la mise en scène fait tout, pas de dialogues explicatifs, juste une actrice et un type qui sait mettre en scène. Si ce n'est pas fabuleux ?

    Le film est vraiment déchirant à plusieurs reprises, notamment la scène du "mariage", surtout dans son contexte, ou bien toute la fin.

    C'est surtout ça que je retiendrai du film, cette capacité à être beau en toutes circonstances.

    Par contre j'ai trouvé que les scènes où on ne voit ni la fille, ni le garçon un peu en dessous, enfin je m'en foutais un peu, j'avais juste envie de savoir ce que la fille allait faire, si elle allait avoir des nouvelles du front.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    La séquence d’ouverture nous rappelle une scène de Roméo et Juliette dont on aurait remplacé le balcon par un escalier. Cette séquence a surtout marqué le 7e art pour sa prise de vue audacieuse. Alors que le jeune amoureux monte à grandes enjambées les marches d’un escalier à paliers de plusieurs étages, la caméra le suit en restant à sa hauteur à l’aide d’un élévateur pivotant. C’est d’ailleurs par ses exploits techniques que le film s’est bâti une postérité. Certaines séquences exigeant que la caméra suive en plan rapproché un personnage circulant dans la foule sont magistralement tournées. Sergeï Ouroussevski s’est d’ailleurs vu remettre la Palme d’or à Cannes pour sa direction photo. Mais soyons honnête, pas seulement pour les acrobaties techniques mais bien pour la qualité générale de la photographie. En tirant des close up de la protagoniste pas nécessairement raccord dans l’espace, cela crée une distanciation intéressante qui ajoute à la texture du film. Ces plans nous font aussi découvrir le regard lumineux et unique de l’actrice Tatiana Samoïlova. L’évolution des états d’âme de son personnage demeure la trame principale du scénario et c’est à travers ses yeux que le spectateur a le privilège de la suivre. Dommage que les tourtereaux masculins ne soient pas aussi transcendants. Néanmoins, les amours en temps de guerre demeurent un paradoxe fertile en scénarisation. Elles imposent intrinsèquement une ligne dramatique intense et potentiellement tragique qui garde le spectateur captif.
    foch1800
    foch1800

    28 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2009
    pour moi le premier film "moderne" (avec Monika): symbol d'un certain dégel à l'est. Techniquement avancé et avec une histoire bouleversante. La scène de la gare est l'une des meilleures du cinéma
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2014
    Voilà un film qui ne me surprend enfin plus, mon douzième ou treizième visionnage hier soir aidant beaucoup c'est vrai. Il est tellement beau, novateur, humain et court sur la durée qu'il est consommable jusqu'à plus faim. Ce film est culte pour de multiple raisons, l'une étant qu'il a été réalisé peu de temps après la mort de Staline et qu'après ça, le cinéma russe ne sera plus le même. Réalisation de malade (à voir pour les étudiants en cinéma), poésie, émotion et interprétation d'acteurs crédible avec l'époque (1957) sans être génial (à part Tatiana Samoilova !). Quand passent les cigognes peut faire office de porte drapeau du cinéma russe à jamais, du moins pour sa période d'après guerre, un film extrêmement ancré dans son époque. Le génie de ce film tient de la réalisation (surtout pour l'époque) qui nous permet vraiment de vivre au plus près de son personnage principal, on est emporté, tout devient premier degré (pour moi du moins), on court, on respire, on pleure et on espère, on vit quoi. Humain à souhait ce film parait intemporel par son thème, attente et reconstruction d'un amour partit pour longtemps ou définitivement perdu. Le film nous montres beaucoup plus les laissés-pour-comptes de la guerre que les courageux hommes partit au front et c'est bien là que le film est énorme, comment filmer le vide (ou presque) et réussir à nous captiver sans longueurs apparentes. On tombe définitivement amoureux de Véronika magnifiquement mise en lumière par le talent et la sensibilité de son génial réalisateur. Les dialogues simples mais touchants, les attentions particulières et certaines très grandes scènes renforcent davantage ce sentiment. Après ça notre haine féroce des guerres ne fait que grandir et nous espérons qu'en cas de coup dûr nous aurons la même dignité et le même courage que Véronika. Chez d'oeuvre ! Pour une fois qu'une Palme d'Or me fait de l'effet, à ranger parmi ses plus beau lauréats tel Apocalypse Now, Pulp Fiction ou Taxi Driver.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 mai 2009
    Du très grand cinéma Russe de qualité où la mise en scène exceptionnelle offre des frissons d'émotions rarement vues au Cinéma... En plus des acteurs grandioses, une musique admirable, "Quand passent les cigognes" est non seulement un des meilleurs films Russe, mais aussi un des plus beaux films de tous les temps. A découvrir si ce n'est déjà fait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 avril 2013
    Surpris de lire tant de bonnes critiques. Moi j'ai été assez déçu. D'un point de vue formel, l'esthétique du film est certes parfaite. Par contre, la portée du récit et la puissance narrative ne sont plus franchement au RDV. Le film a beaucoup vieillit et on ne peut pas vraiment dire qu'on vibre lorsqu'on visionne cette oeuvre. Pourtant sur le papier le mélo avait tout pour être particulièrement fort mais finalement, l'étincelle ne prend plus. Un classique peut être plus si indispensable que cela.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 janvier 2012
    Des séquences mémorables... "Quand passent les cigognes" est un film calmement poignant.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2021
    Le chef d'oeuvre de Mikhail Kalatozov qui a su se dèbarrasser des poncifs moraux staliniens, bien que "Soy Cuba" (1964) soit aussi une oeuvre maitresse du cinèma russe! Une peinture rèaliste et rèelle de la vie à l'arrière, durant la guerre! C'est aussi l'histoire d'un amour tendre et dèlicat, d'un destin individuel, au sein de la grande tragèdie collective et des souffrances de tout un peuple. "Quand passent les cigognes", c'est avant tout l'interprètation de Tatiana Samoilova, complètement magique dans le rôle du Petit Ecureuil, dont la camèra magnifie le visage dans des scènes inoubliables! L'amour romantique, le lyrisme parfois ètourdissant des images et des travellings confèrent sa puissance au contenu! Un film vertigineux et virtuose qui connut un succès considèrable, d'abord en Union Soviètique, ensuite dans la plupart des pays europèens (Palme d'or au festival de Cannes 1958). Une date dans l'Histoire du Cinèma...
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le cinéma soviétique se démarque enfin de tout l'élan patriotique de sa production précédente en montrant une très belle histoire d'amour remarquablement filmée dans un esprit neuf qui positionne cette nation comme novatrice dans l'art cinématographique.

    Véronika (Tatiana Samoilova) attend le retour de son fiancé Boris (Alexeï Balatov) partit sur le front russe. Sans nouvelles elle cède aux avances du cousin de celui-ci un planqué peu glorieux égoïste et distant.

    Délaissée, Véronika s'implique à sa manière dans le conflit en investissant son énergie à l'aide et au réconfort des soldats blessés rapatriés au pays. Elle prend conscience de l'horreur de la guerre.

    Certaines images sont sublimes et novatrices :

    Le préambule calme de l'avant guerre permettant à Véronika et Boris de positionner leur amour sur un avenir.

    La scène tourbillonnante de l'escalier gravit par Boris (Une première technologique pour l'époque).

    Le moment où Véronika terrorisée par les bombardements et à bout de forces cède à Mark en répétant à l'infini sa négation qu'elle ne peut plus contrôler.

    La scène finale, poignante et désespérée, l'ultime espoir que Véronika place dans l'arrivée de ce train rempli de soldats de retour au bercail.

    Quand passent les cigognes justement récompensé par le grand prix du festival de Cannes en 1958 nous a permis de découvrir une comédienne sublimement belle Tatiana Samoilova que beaucoup de spectateurs de l'époque ont du chérir de tout leur coeur.
    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Symbole cinématographique du dégel sous Khrouchtchev, "Quand passent les cigognes" est un film remarquable tout d'abord parce qu'il évite toute espèce de propagande socialiste, qui sous l'impulsion de la folie d'un seul homme a détruit en partie nombre de potentiels chefs d'oeuvre, et puis ensuite parce qu'il nous livre une histoire d'amour simple et bouleversante. Au début on peut trouver certaines choses excessives, mais le talent du réalisateur Mikhaïl Kalatozov et de son brillant directeur de la photographie Sergueï Ouroussevski emportent le tout dans une virtuosité technique sans fin où on voit se cotoyer des mouvements de caméra d'une souplesse incroyable, montage saccadé, angles de caméra inhabituels, des très gros plans, des jeux de lumières, des caméras portés, etc... pour composer des scènes mémorables. On ne peut oublier aussi le visage lumineux d'une Tatiana Samoïlova époustouflante qui concourt grandement à faire de "Quand passent les cigognes" le grand film humanisme qu'il est.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 janvier 2010
    Au début, on est comme des enfants, on s’aime et c’est le principal. Après, c’est la guerre et tout est différent. La séparation brutale nous enferme dans la tristesse. C’est sans doute l’état d’esprit de cette jeune femme que nous suivons tout au long de ce film, partagée entre le doute et l’espoir de voir un jour son amant revenir du front. Ça paraît bête énoncé comme ça, mais c’est en vérité d’une puissance incroyable. « Quand passent les cigognes » est une œuvre essentielle, esthétiquement et artistiquement irréprochable, traçant l'histoire d'un désenchantement puis d'une lente reconstruction personnelle, de laquelle finit par retentir le battement singulier de l’amour... l’amour de la vie.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    7 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2017
    Chef d’œuvre à tous les niveaux, scénario, image et cadrages, psychologie, émotion. A noter tout d'abord qu'il ne s'agit pas d'un film de propagande soviétique, ce qui est exceptionnel quatre ans après la mort de Staline. Tatiana Samoilova est éblouissante mais les autres rôles sont parfaitement tenus. La guerre, source de tous les malheurs dans ce film, est représentée par quelques scènes choc (les deux bombardements, le champ de bataille transformé en immense bourbier, les départs et arrivées merveilleusement filmés, ...) Les expressions sur les visages et les attitudes des acteurs sont impressionnantes. Les cadrages (escalier et arbres de la forêt en contre-plongée par exemple) et la qualité du noir et blanc sont somptueux. Très très grand film dont certaines scènes seront copiées par la suite; M. Kalatozov apparaît comme un précurseur de génie.
    eXistenZ I.A
    eXistenZ I.A

    8 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2017
    Un film d'une qualité technique, photographique, artistique incroyable. L'actrice principale est très forte, elle a un jeu qui est très naturaliste en comparaison à ses homologues américains de la même époque, elle est forte et amoureuse et c'est sans équivoque un de mes moments de cinéma préféré quand elle marche rapidement et ou la caméra suit son visage de plus en plus rapidement jusqu'a se retrouver au bord du pont ou elle est prête à se jeter.
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