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landofshit0
248 abonnés
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5,0
Publiée le 11 juin 2013
Chaque intention de Yasuzo Masumura marche à la perfection. C'est dramatique et fascinant,comme l'est cette femme au tatouage d’araignée. Qui attire puis dévore ses proies,la mise en scène et la camera de Masumura renforce ce sentiment d'attraction. Tatouage est l'un des plus beaux drame japonais,une perfection sur pellicule.
Très bon drame avec un scénario étrange, original, les plans du dos dénudé de la jeune geisha sont somptueux. Le tatouage est à la fois beau et horrible tout comme le film. A voir
Film académique dans la carrière de Masumura, Tatouage, tiré d'un roman de l'écrivain japonais le plus connu et adapté au travers d'un scénario de Kaneto Shindo, est un film très esthétique mélangeant des thématiques empruntées aux écrivains et philosophes occidentaux (Dostoievski, Kiergegaard, Schopenhauer, Sartre..) dénonçant le changement de société au Japon (comme son ami Mishima) à travers le parcours de son personnage principal féminin tatouée, vendue comme Geisha. Par la suite, le cinéma de l'auteur évoluera vers un cinéma plus radical (la bête aveugle) puis érotique...
A l'origine "Tatouage" est une nouvelle du grand écrivain japonais Jun'ichirō Tanizaki que le réalisateur Yasuzō Masumura a visiblement plus utilisé comme idée de départ qu'autre chose puisqu'il a beaucoup brodé autour en donnant à la protagoniste une véritable histoire avec un début, un milieu, là où est utilisé le contenu de la nouvelle, et une fin. Bon, Tatouage version Yasuzō Masumura est, comme toute oeuvre du réalisateur qui se respecte, une oeuvre qui n'a pas peur de faire dans l'excès par l'intermédiaire des réactions extrêmes des personnages qui culminent spoiler: dans un final shakespearien avec un véritable empilement de cadavres.
Ces excès ne servent pas tout le temps la crédibilité du film, mais le soin qu'a apporté Masumara à sa mise en scène, en particulier grâce à une utilisation ingénieuse et visuellement splendide des décors de studio (le travail sur la neige, chapeau... !!!), et la beauté de ce qui est pour moi la plus belle actrice japonaise de tous les temps Ayako Wakao finissent par emporter l'adhésion. Et puis, rien que la manière que le réalisateur a parfois de saisir le spectateur avec certaines séquences est admirable. Je pense surtout à celle d'introduction où la protagoniste est liée, prisonnière, et va se faire tatouer par son kidnappeur le fameux tatouage qui donne son titre au film.
Beaucoup d'esthétisme et de sensualité dans ce conte cruel dans lequel l'érotisme est plus suggéré que montré... Une belle découverte du pays du Soleil-Levant...
Dans son identité japonaise teintée de conte gothique, Tatouage enfile les bonnes idées comme des perles, de la cavalcade meurtrière des protagonistes à l'emprise quasi fantastique de l'araignée sur la tatouée et le tatoueur, de la mise en scène élégante et érotique au portrait complexe de son héroïne fascinante et manipulatrice, s'enfermant toujours plus dans sa propre toile.
Sublime film très esthétique, de belles couleurs et une mise en scène somptueuse. Belle découverte de l'actrice principale qui dégage un érotisme terrible et en même temps pudique et une très forte personnalité. Un conte cruel avec des scènes de violence assez soutenues.
La ressortie en salle de deux opus du cinéaste japonais Y. Masumura datant de 1966, permet de porter son regard du côté d'un metteur peu connu dans l'Hexagone, en raison d'un manque de diffusion de son œuvre sur les écrans.
On sait que Masumura partit étudier le cinéma occidental en Italie en 1953, qu'il fût l'assistant de Mizoguchi et de Ichikawa et qu'il reconnut se placer sous l'influence de Kurosawa.
On a connu des références moins allechantes et moins prestigieuses. Parmi ses deux films projetés ces temps-ci sur les écrans : " tatouage".
S'il peut paraître moins ambitieux dans les thèmes abordés que " l'ange rouge" ( titre de la seconde ressortie), "Tatouage " me paraît cependant nettement plus ccompli.
Au plan plastique " tatouage " propose une photo somptueuse ; un grand soin est accordé à la couleur et aux décors ; les maquillages sont splendides, la distribution est formidable et l'intrigue est conduite avec un montage fin et subtil qui ne laisse place à aucun temps mort.
Au prétexte d'évoquer un univers érotique, fantasmatique pimenté, tirant sur les relations amoureuses placées sous le signe de la domination féminine, Masumura adapte un texte du célèbre romancier japonais Tanizaki.
Il ne faut pas chercher une cohérence réaliste dans ce scénario tiré par les cheveux ; mais juste la volonté de parvenir à présenter une suite de situations au potentiel sulfureux à contenu vaguement sado masochiste.
Une fille de bonne famille se retrouve contrainte de devenir une geisha. Son potentiel érotique est décuplé auprès de la clientèle par le tatouage dorsal d'une araignée sensée représenter sa perversité ; son caractère de dominatrice mêlant sexe et perdition de ses amants. Mais chez elle, le symbolisme se manifeste de façon concrète.
Il n'est pas invraisemblable que le personnage féminin ait été inspiré par celui du personnage de la femme psychotique dite la "mante-religieuse" qui apparaît dans le " Barberousse" de Kurosawa ( réalisé un peu avant "Tatouage").
On espère que la qualité du film donnera des idées aux éditeurs, afin de ressortir d'autres opus de ce cineaste, qui au vu de cette réalisation mérite largement qu'on s'y intéresse de plus près.
Une sublime histoire tragique de femme fatale, de veuve noire pour être plus précis. Les personnages, prisonniers de leur conditions sociales ou du statut que leur impose leur sexe dans un monde régis par des règles cruels et absurdes, se débattent et se défendent comme ils peuvent, le meurtre devient un instrument pour leur quête de liberté et de bonheur. Mais cest une quête voué à léchec qui finis dans le sang. La caméra de Masumura, érotise comme jamais, sa magnifique héroïne.
J'apprécie beaucoup de cinéma de Yasuzo Masumura que ça soit, par exemple, "La Femme de Seisaku" ou encore "L'ange Rouge". Mais entre ces deux longs métrages, le cinéaste nippon nous a pondu un "Tatouage" en demi-teinte. On retrouve comme dans les films sus-cités un personnage féminin central, doté d'un caractère fort et dégageant une certaine sensualité. Pour le coup, le mise en scène de Masumura est bien trop basique et ne réussi pas à subjuguer un scénario simpliste dont on perçoit des forts relents de tragédie shakespearienne. C'est mou, guère intéressant malgré quelques scènes qui sortent du lot.
Il ne faut pas plus d'1h26 à Masumura pour narrer cette histoire terrible de vengeance, née de l'emprise d'un tatouage d'araignée sur le dos d'une femme victime de sa beauté. La splendeur des décors, l'attention accordée au cadre et la sensualité des plans font de chacun d'entre eux une vignette magnifique. Ayako Wakao prête sa grâce à un personnage hors du commun, dont le désir de punir ceux qui l'ont fait souffrir n'a d'égal que son infini pouvoir de séduction.
Les japonais savent faire rimer Éros et Thanatos, lier la séduction et le sexe à la lutte à mort où le mâle se laisse aller à devenir une victime consentante. Oshima a, par exemple, mainte fois filmé des histoire de ce type. « Tatouage » est un conte cruel, une sorte de version maléfique du mythe de Pygmalion. Toute son ambiguïté vénéneuse réside dans la fait qu’il semble qu’à leur insu les personnages ayant réduit la jeune femme à l’état de prostituée ne semblent l’avoir fait que pour s’en faire tromper et dévorer à leur tour (et le marquent matériellement par la figure d‘araignée tatouée dans son dos). Le récit est fascinant, filmé par Masumura d’une manière très elliptique dans l’érotisme, plus explicitement dans la violence.
Drame dans la pur veine de son auteur, tout les thèmes du cinéaste sont présents. Femme soumise et manipulatrice, meurtres en séries et corps à corps. Scénario de bonne facture, les acteurs sont tous très bons et ne surjouent pas (cela fait du bien de voir un film japonais ou le jeu des comédiens est épuré). De très beaux plans qui se succèdent.
Un très beau film japonais avec tout ce concentré d'histoire, de sensualité, de poésie et de fin tragique. L'actrice principale est merveilleuse à souhait dans ce rôle de mangeuse d'hommes, destinée à mourir, accompagnant dans sa chute les deux seuls hommes à qui elle a pu accorder encore un peu de confiance... Magnifique !