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    La Solitude du coureur de fond
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    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2010
    Le film culte du cinéma anglais des années soixante, qui a montré la voie à Ken Loach et à tant d'autres. Dans une société anglaise minée par la pauvreté et la désespérance, les jeunes n'ont d’autre choix que de se révolter ou de se soumettre. C'est une troisième voie, une voie intermédiaire, beaucoup plus courageuse, que va choisir Colin Smith, incarné de façon hallucinante de vérité par Tom Courtenay, quasi débutant alors. Placé en posture de « réussir sa vie » par l'accomplissement dans le sport, le jeune délinquant va, dans un geste de défi insensé, choisir le refus des valeurs jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix. La réalisation de Tony Richardson est exemplaire avec dix dernières minutes qui comptent parmi les plus belles de l'histoire du cinéma. L'œuvre est construite sur des flash-back d’une pertinence parfaite puisqu'à la fin le passé rejoint le présent dans une logique psychologique imparable. Le propos de Richardson est ainsi énoncé non pas dans les mots mais essentiellement dans et par les images. L'image avant les mots, c'est pour moi la première et toujours la meilleure définition du cinéma.
    Nelly M.
    Nelly M.

    81 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 décembre 2008
    Il semble ne vivre pleinement que quand il cavale, ce jeune écorché vif, si l'on en juge par les magnifiques images en noir et blanc pendant ses parcours ! Cet adolescent à la "gueule" d'adulte quelque part, est brisé intérieurement par la perte paternelle. Il va commettre avec son pote un petit larcin, histoire de contrer la mentalité maternelle. Ensuite, on pourrait dire "cours mon garçon", tout le monde attend le champion au caractère spécial, loyal, un peu dérangé ?... C'est un portrait ambivalent, également la peinture d'un microcosme passé au vitriol : "to perform", il n'y a pas de mot aussi précis en français pour désigner la compétition, qui va de soi, quoique...
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    Film précurseur du « Free Cinema », l’équivalent de notre « Nouvelle Vague » ; ce film est novateur techniquement (caméra porté), narrativement (construction à base de flash-back fluides se mêlant avec le présent) et thématiquement (film proche des réalités sociales). Pour toutes ces raisons, il ouvrira la voix à Loach, Frears et bien d’autres.
    Tony Richardson, au travers du parcours d’un jeune délinquant placé en centre de redressement, dresse un portrait peu élogieux de la société anglaise minée par la pauvreté et la désespérance. Le jeune homme, c’est Colin Smith. Ce dernier est détecté par le directeur de la prison comme un « haut potentiel »… en course de fond. Il en fait son poulain et espère, grâce à lui, battre les meilleurs éléments d’un établissement privé rival. Pour cela, il lui accorde de longues séances d’entrainements en solo dans la campagne environnante. Pour lui, c’est l’occasion de prendre du recul avec son passé de rebelle (utilisation des flashbacks) et de se construire inconsciemment une voie intermédiaire entre se révolter ou se soumettre. Habitué à être toujours dans le groupe (famille, amis, camarades de zonzon), la solitude lui permet de faire un choix : refuser les valeurs d’une société conservatrice castratrice quel qu’en soit le prix. Avare en mots, Richardson choisi l’image pour nous expliquer tout cela ; c’est du cinéma quoi !!! Et c’est la scène finale en quatre plans qui révèle le plein potentiel du film et cette troisième voie non conformiste choisi par cet antihéros. Il aurait été tellement plus simple voire bêtifiant de terminer le film sur la rédemption et les valeurs d’intégration du sport. Foutaise ! Ce final est un camouflet asséné par un jeune sans grade pour tous les ambitieux prêts à s’assoir sur leurs convictions pour arriver à leurs fins ou s’acheter un peu de pouvoir.
    Toujours d’actualité, peu diffusé… Profitez de la moindre occasion pour le visualiser
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2011
    Je ne suis pas complètement convaincu par "La solitude du coureur de fond". C'est pas mal mais je m'attendais à mieux. Disons qu'on a l'impression parfois que c'est un peu bâclé, rapide. Son arrivée à l'école, par exemple, sa vie là bas, c'est vraiment traité vitesse grand V. Le réalisateur préfère s'intéresser au passé du héros mais pas que ça soit inintéressant, l'autre partie est parfois un peu bancale je trouve. A part ça le film est plutôt réussi, la mise en scène est pas mal et c'est pas déplaisant à regarder.
    loulou451
    loulou451

    105 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2008
    Un film d'une force insensée où le jeune Tom Courtenay crève littéralement l'écran. En l'invitant à la table de sa première grande réalisation, Tony Richardson réussit là un coup de maître. Même si le scénario brille par son intelligence, par son caractère pamphlétaire et par sa force naturelle, rien ne saura jamais remplacer la fureur de ce jeune acteur britannique, alors à l'aube de sa carrière, qui donna là toute son énergie et son talent hors du commun. Au final, la "Solitude du coureur de fond" demeure au panthéon du cinéma anglais. Une œuvre unique, forte et dénonciatrice de la violence sociale d'un pays aux profondes inégalités.
    SpecOmega
    SpecOmega

    6 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2011
    Un jeune homme d'une banlieue ouvrière anglaise, est envoyé dans une maison de redressement. Pour en sortir, la solution est de courir, mais pour quoi faire ensuite, qui gagnera vraiment s'il passe la ligne d'arrivée en tête ? Portrait désenchanté d'une époque et d'une génération (Angry Young Men), narré de manière intéressante (et rythmée) le long d'un entraînement. Prenant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    909 abonnés 4 833 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2017
    La solitude c'est surtout à l'intérieur de sa tête qu'il l'entretient. Une sorte de rébellion de la jeunesse très soft par rapport à Ken Loach qu'on ne peut certes pas ne pas citer. Le cinéma est ici joli et l'histoire de ce jeune est plutôt remplie d'espérance et de croyance en l'avenir. Témoin cette fin en forme de pied de nez qui montre sa constitution psychique tout à fait saine et qui donne espoir pour le futur.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2024
    Le film, adapté de la nouvelle éponyme (1959) d’Allan SILLITOE (1928-2010) est intéressant, car, dans un style néoréaliste en noir et blanc [dont Ken Loach sera l’héritier et dont le 1er film, « Pas de larmes pour Joy » (1967) traite également de loosers englués dans leur condition], sur l’aliénation d’un personnage, Colin Smith (Tom COURTENAY, dont c’était le 1er film à 25 ans), petit délinquant ( spoiler: vol avec effraction dans une boulangerie de Nottingham
    ) révolté ( spoiler: père qui vient de mourir et mère dépensant l’argent versé par l’employeur de son mari et déjà rejointe par son amant
    ) qui veut rester fidèle à sa classe sociale à son détriment, un peu de façon masochiste. On peut voir le centre de détention (éducation par le travail, loisirs limités à des chants d’opérettes et religieux, promesse de statut meilleur en cas de victoire lors d’une course à pied) comme une métaphore de la société anglaise, à l’époque du Premier Ministre (1957-1963) conservateur, Harold Macmillan (1894-1986).
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2017
    Dans le cadre d’une journée consacrée au « free cinema » anglais, j’ai pu découvrir un film dont je connaissais le titre mais que je n’avais jamais vu : « La solitude du coureur de fond » tourné par Tony Richardson en 1962 et j’avoue avoir été bluffé !
    L’histoire est simple : un jeune de Nottingham, Colin Smith (Tom Courtenay), ne veut pas suivre l’exemple de son père qui sacrifié au travail et qui meure en pleine rébellion « je n’irai pas à l’hôpital. Je ne serai pas un cobaye » d’autant que son épouse à un amant qui va vite s’installer dans la maison après le décès et se heurter à son « beau-fils » sans être soutenu par sa mère qui le gifle après avoir dit « tu as amené ton gigolo » et le chasse avec un « reviens avec du fric » … alors qu’elle a dépensé tout l’argent d’une prime d’assurance en achetant des futilités et Colin d’ailleurs d’avoir brûlé le peu d’argent que sa mère lui avait laissé ! Ne voulant pas travailler car « les partons en profitent et les bénéfices leur reviennent », Colin va finalement commettre un vol de 71 Livres et être envoyé dans un camp de redressement par le sport dirigé par un ancien militaire. Doué pour la course de fond, Colin est vite repéré et bénéficie d’un entrainement et de maigres faveurs afin de pouvoir battre l’équipe présentée par un collège privé typiquement anglais et friqué.
    Après un démarrage un peu conventionnel, le film s’envole lors de toutes ses courses d’entrainement avec de nombreux flashbacks permettant de comprendre le pourquoi de l’arrivée dans ce centre d’un Colin qui « ne veut jamais se perdre », « veut vivre, voir ce qui se passe » alors que le Directeur le voit gagnant « sa » course voire les jeux olympiques … Le film s’envole grâce à montage judicieux alternant des périodes dures et des périodes heureuses de la vie de Colin et des séquences assez drôles (la séance de chant organisée pour les prisonniers par le révérend). L’esthétisme de certaines scènes est parfait et il y a – pour ma part – des petits clins d’œil à Charlie Chaplin (course en accéléré avec un « cop » lors du vol) et à mon cher François Truffaut via « Les quatre cents coups » sorti 3 ans auparavant (le comparse de Colin veut voler une machine à écrire, scène au bord de la mer …).
    Bref un cinéma social – précurseur de Ken Loach - critiquant le conservatisme anglais de l’époque (séquence de la télévision dont Colin coupe le son, souhait de s’échapper au quotidien même si Colin dit « je voulais toujours me perdre mais je vois qu’on ne peut pas » … Bref, un excellent moment de cinéma et tout particulièrement la fin de la course !
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 387 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2021
    "La solitude..." est un des films phare de la nouvelle vague du cinéma anglais ( née en même temps que la française) . Réalisé par Tony Ridchardson, "la solitude.
    ." nous conte l'histoire d'un jeune délinquant de la classe ouvrière. Le film alterne les épisodes dans la maison de redressement ou il se trouve et des flashs back sur sa vie et les circonstances qui l'ont conduites à se retrouver mêlé à une affaire de vol. Doué pour la course à pieds, le directeur de la maison de correction compte sur lui pour remporter une course inter ecole. Mais meme s'il le dissimule, il est farouchement opposé au système... Classique du cinéma, "la solitude.." est un film excellent et particulièrement dans sa première partie. Filmé de main de maître, le casting est de premier ordre et donne un grand réalisme à l'action. Tom Courtenay est un acteur majeur de la scène britannique qui sera même anobli. Tony Ridchardson fera ses meilleurs films au début de sa carrière ( la solitude.. en fait partie). Il décèdera lorsqu'il atteindra une soixantaine d'années du SIDA. Il eut une relation avec Jeanne Moreau et quitta pour elle sa femme, la fameuse Vanessa Redgrave
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2012
    C'est l'histoire d'un rebel avec une cause...celle de la liberté, non seulement physique, mais surtout psychique...le héros fuit une société qui veut le caser dans le créneau métroboulotdodo. Lui ne rêve que de vacances et d'évasion...son dégout pour l'argent mais aussi la nécéssité d'en avoir pour pouvoir se réaliser s'entrechoquent dans un vide impossible à combler...il faut faire un choix : rester la et comtempler le désastre d'une vie à jamais teintée de noir et de blanc.
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