Avis sur Ouragan sur le Caine

Ouragan sur le caine n'est pas vrai un film de guerre,même si celle-ci sert de toile de fond. Comme dans ses autres métrages Edward Dmytryk aborde surtout des relations humaines. Ici il parle du rapport entre un capitaine à cheval sur le règlement et son équipage. C'est moins bien fait que dans l'homme aux colts d'or,mais ça reste tout de même de bonne facture. Le début est quand même un peu long,mais la très bonne conclusion vient faire oublier tous les petits défauts du film.

Le film commence par nous infliger la présence d'un play-boy difficilement supportable d'autant qu'on l'a impliqué dans une historiette amoureuse qui n'a strictement aucun intérêt (sinon celui d'avoir une actrice au générique). La partie centrale ne vaut que par le rôle à contre-emploi joué avec un grand professionnalisme par Humphrey Bogart et dont l'apogée sera le procès final (paradoxalement le meilleur moment du film). La scène finale outre son côté absurde est idéologiquement douteuse, on nous explique en gros qu'un bon avocat peut remporter n'importe quelle cause, et que ce n'est pas bien, mais comme ici l'avocat est militaire il veut que tout le monde sache qu'il a gagné une mauvaise cause… En gros l'armée a toujours raison et on ne discute pas les ordres ! Fermez le ban ! Ajoutons à tout cela que Max Steiner, pourtant bon d'ordinaire nous a pondu ici une musiquette insupportable.

Un solide film de guerre, qui fait la part belle à la réflexion et à ses personnages. La mise en scène de Dmytryk est sérieuse, mais assez théatral, et on se base donc surtout sur les sentiments des personnages. L'histoire d'amour n'est pas déplaisante, mais pas forcément essentiel, et on retiendra au final surtout la scène de procès, très bien faites, et quelques dialogues ou Humphrey Bogart fait l'étalage de tout son talent. LE résultat est sans géne, mais plutot intelligent et efficace. C'est déja pas mal.

J'ai trouvé le film assez moyen et pas vraiment intéressant. Une dernière partie assez longue et pas palpipante. Tout ça malgré une très bonne interprétation.

Ouragan sur le Caine fait penser à un mixte entre Les Révoltés du Bounty et Des Hommes d'honneur (l'un pour la mutinerie l'autre pour la scène du tribunal), un bon film qui vaut en grande partie d'être vu pour la prestation d'Humphrey Bogart en officier indécis et aux ordres incongrus sinon ce film possède une mise en scènes des plus classiques de plus on peut être agacé par les scènes de combat qui sont des images d'archives de la vraie guerre et il y a aussi scènes quelques sentimentales qui n'ont pas leur place dans ce film mais Ouragan sur le Caine reste un classique à découvrir.

« Le Caine » est un vieux dragueur de mines de la marine US, engagé dans la bataille du Pacifique pour effectuer quelques taches sans danger, toujours loin des combats. L'arrivée d'un nouveau commandant va changer cette routine et peu à peu bouleverser le quotidien de l'équipage, qui finit par se rebeller contre l'autorité de son chef. Le film de guerre se transforme alors en film de prétoire, au cours duquel les agissements de chaque personnage est disséqué par le tribunal militaire. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de ce vieux classique qui fait la part belle aux relations qui se développent au cœur d'une équipe soumise au stress du combat. L'étude psychologique peut certes paraître un peu simpliste, d'autant que le film date quand même des années 50. Pourtant, la qualité générale de l'interprétation contrebalance largement ces petites imperfections et nous garde facilement la tête hors de l'eau. Mais c'est bien la scène finale qui finit d'emporter l'adhésion en parvenant à nous surprendre par un retournement de situation qui ne manque ni de saveur, ni d'intelligence !

J'ai eu un peu de mal a choisir une note pour ce film, que j'ai trouvé tantôt pas mal et tantôt longuet. Ce film vaut pour moi le coup d’œil, uniquement pour l'interprétation d'Humphrey Bogart, qui est génial dans son personnage complexe de lieutenant-commandant. Parce que sinon il n'y a rien de bien enflammant, il suffit de voir les affligeantes images d'archives de scènes de batailles navales pour montrer le manque d'ambition de Dmytryk. Merci Bogey d'avoir sauvé le film du désastre.

J'ai eu plaisir à revoir ce film. Une pléiade d'acteurs de talent (dont un formidable Humphrey Bogart) font de ce film un divertissement agréable. La scène finale au tribunal où "Bogey" craque, est vraiment marquante.

Quand un navire de guerre est commandé par un commandant laxiste et un équipage en dérive, la nouvelle recrue sortie tout droit de l’école des officiers est extrêmement déçu.A peine à bord, la réalité saute aux yeux, rien ne va, même l'indispensable discipline à bord d'un navire de la Marine n'existe plus. Les personnages sont haut en couleur, charismatiques à l’écran, seul les dialogues en voix française paraissent vieillottes mais en même temps c'est un film des années 50. L'arrivée d'un nouveau commandant va changer de fond en comble l'aspect et la vie à bord. Un commandement compliqué, des ordres souvent incompréhensibles et une psychologie fragile, ce nouveau personnage renforce le film et la qualité de la réalisation (plans, photographies..) crées une bonne immersion. Dommage que les dernières scenes soient si mal réalisée, en studio, grossièrement, on est dans les années 50...

Rarement un film ne donne autant envie de lire le livre dont il est issu, car la complexité et la richesse intellectuelle des 30 dernières minutes ne peut être parfaitement rendu qu'à travers l'expression écrite. Dmytryk a fait tout ce qu'il a pu mais, c'était impossible d'échapper à un certain académisme et au théâtre filmé du procès. Bogard n'est pas à l'aise dans un rôle ou le salaud fait place à un personnage atteint d'une maladie mentale, c'est José Ferrer qui se fait le plus remarquer. Le réalisateur se contente de bien filmer les scènes extérieures en leur donnant un coté documentaire, il ne s'intéresse nullement à la guerre ni à la romance, d'ailleurs sans intérêt, mais s'attarde sur les magnifiques tenues militaires et le beau physique de Robert Francis que l'on ne reverra que dans un Ford. La séquence de l'ouragan est totalement obsolète de nos jours car fabriquée d'une façon trop réaliste que les maquettes ne permettaient pas de réussir. On comprend fort bien l'engouement des spectateurs des années 50 et l'intérêt porté à la psychologie des hommes intelligents, c'était important pour l'avenir. Pour ceux qui n'aiment vraiment pas lire, les leçons de vie de ''Ouragan sur le Caine''demeurent fort précieuses. A ce titre, c'est un film important.

Premier navet que je vois avec l'immense Humphrey Bogart. D'après une nouvelle (qui a remporté le prix Pulitzer) d'Herman Wouk, Edward Dmytryk envoie une bien mauvaise adaptation ou alors une adaptation d'un bien mauvais livre. Acteurs en roue libre dont Bogart et MacMurray , musique horripilante beaucoup trop présente, réalisation frustrante alternant studio, images d'archives et maquettes ( Dmytryk n'a pas dû se faire chier bien longtemps à tourner ça) , scénario stupide ennuyant atrocement (voir l'enquête sur les fraises mangées , c'est d'un ennui total), en bref ce n'est pas compliqué comme c'est clairement expliqué à la fin et sous entendu au début , ce film n'est tout bonnement réservé qu'aux soldats américains de la Marine car "The Caine Mutiny" est un long métrage laid qui ne peut plaire qu'à eux. A ne même pas voir pour les fans de Bogey.

Un film hollywoodien très classique par son traitement. Ouragan sur le Caine était surtout audacieux par son sujet qui aujourd'hui est loin d'être aussi brûlant. Il reste donc un film qui n'est pas déplaisant mais qui peut sembler un peu long.

Un bon petit film de guerre signé Edward Dmytryk qui propose ici une réalisation plutôt sobre et efficace, dirigeant d'une main de fer un casting aussi important qu'éprouvant, collant à la production qui connaissait quelques soucis avec la marine américaine. Une fois encore Humphrey Bogart fait étalage de son immense talent, jusqu'à la scène finale du procès qui demeure le clou de ce film. Pour le reste, l'intrigue, trop simpliste, ne parvient pas à tirer le "Caine" du creux de la vague.

Lorsqu'il arrive sur le navire dénommé "Caine", Willie Keith se lie d'amitié avec les divers lieutenants mais, lorsque le commandant DeVriess est remplacé par un nouvel officier, les relations entre ce dernier et ses hommes ne vont pas tarder à se dégrader...

A défaut de se montrer génial, Edward Dmytryk nous transporte à bord de ce vaisseau d'une manière assez classique et vraiment efficace. Il braque surtout sa caméra sur Keith, mettant d'abord en avant sa vie privée et ses relations avec son amie et sa mère, avant de le confronter à la dure réalité de la mer et de la vie en communauté dans un milieu militaire. C'est autour de lui, puis du nouveau commandant qu'il axe son film, décrivant des relations qui vont peu à peu se dégrader alors que folie, danger, manipulation et influence plus ou moins néfaste entreront en jeu.

Si Dmytryk fait preuve de nombreuses bonnes idées, à l'image de l'exploitation du fascinant cadre de l'oeuvre (la mer, le milieu militaire etc), le film est pourtant loin d'être parfait, à l'image des incursions dans la vie privée de Keith qui manque clairement d'intérêt et d'enjeux fort. On peut aussi noter l'ajout d'images d'archives pour illustrer les péripéties en mers qui, en plus d'être parfois maladroit, est un peu trop présent sans pour autant que l'intérêt soit vraiment là. Si tout cela est bien dommage, ce n'est pas non plus préjudiciable pour apprécier le film, l'ensemble est bien rythmé, tout le long intéressant et efficace et Dmytryk met en place une atmosphère réaliste de plus en plus pesante où viendront se mêler complot et folie.

La force du film réside aussi dans ses interprétations et plus particulièrement celle d'Humphrey Bogart, ce que d'ailleurs Dmytryk a bien compris et il orchestre son récit autour de lui. L'inoubliable interprète du détective Marlowe livre une composition juste, sans tomber dans l'excès et donne de l'arrogance et de la parano à son personnage. La mise en scène très théâtrale donne une certaine force au récit notamment dans sa dernière partie qui offre une remarquable scène de procès, où la tension est à son comble.

Non dénué de défauts, The Caine Mutiny (qui est d'ailleurs le film préféré de Michael Caine qui choisira son nom de scène en référence à celui-ci) sait tout de même se faire efficace et intense lorsqu'il le faut, bénéficiant, entre autres, d'un grand Humphrey Bogart et d'un cadre bien exploité et passionnant.

Il est nécessaire de replacer ce film dans son contexte historique (McCarthysme, réalisateur renégat, restrictions de la marine US à l'époque de la guerre froide, etc) pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. "The Caine mutiny" est tout simplement l'un des plus beaux films des années 50 et un grand rôle pour Humphrey Bogart...