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    La Marie du port
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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    205 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 mai 2009
    Marcel Carné focalise son cinéma sur les conditions sociales de ses contemporains et des minorités locales des bourgs français. Composant de la seconde période du cinéma de Carné, celle dépourvue du talent d'écriture de Jacques Prévert, «La Marie du port» (France, 1949) reprend le cadre géographique et politique récurrent dans l'oeuvre de son auteur. Le patron notable d'un bar et d'un cinéma à Cherbourg se prend progressivement d'affection pour la jeune soeur de sa compagne. Dans le rôle de ce bourgeois provincial aux élans misogynes, Jean Gabin apparaît comme la silhouette brumeuse de son talent d'antan, d'avant l'Occupation. «La Marie du port» conçoit pleinement le monde comme une entité composée de deux parts distinctes : la bourgeoisie et la classe sociale qui lui serait inférieure. Au sortir de la seconde guerre mondiale, alors que le monde se partage entre idéologie capitaliste et utopie communiste, Carné rejoint la mouvance qui envahit la France à cette époque et qui aboutit à la scission étanche entre les castes sociales. Dès ce moment là, Carné quitte le communisme de Prévert pour rejoindre les maladresses du socialisme. Ces maladresses-là semblent comme répertoriées par «La Marie du port». Carné conçoit l'émancipation d'une personne de milieu modeste uniquement par le biais du paternalisme d'un individu bourgeois. Pour Carné, le petit être du peuple n'a pour se libérer de sa condition que de se soumettre au romantisme de la petite bourgeoisie. Assujetti aux bon sentiment du notable bourgeois (possible protagoniste chabrolien) le personnage Marie La Flem n'a pour fuir la condition de son milieu social qu'à s'indexer aux plaisirs du bon bourgeois. Cette critique axée à travers le marxisme entend recouper avec l'enjeu politique qui se jouait en France au cours de la fin des années 40. A travers cette petite communauté de Cherbourg (bien moins grouillante que chez Demy), Carné souligne, à son insu, les lignes capitales qui régissent la visée capitaliste.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 736 abonnés 12 114 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2020
    « La Marie du port » et Jean Gabin s'èchangent des regards qui en disent long! Le film pourrait se rèsumer à ses quelques plans magnifiques! Il y a une vraie atmosphère dans cet èmouvant et vibrant hommage de Marcel Carnè avec la nostalgie passèe du Cherbourg de 1950! Ah, le cafè du port! On y sert toujours même quand il y a un enterrement! Et quand le cafè tourne, c'est Carette qui fait le show! Faute de tourner avec Anouk Aimèe qui prèfèra tourner "Golden Salamander" avec Trevor Howad, le cinèaste du 'Quai des brumes" choisit la jeune et sournoise Nicole Courcel, le coeur battant du film, qui balaye, fait les lits, sert les gens avant de tomber sous le charme de Gabin et ses cheveux blancs! Quant à la charmante Blanchette Brunoy, elle joue les amantes qui s'ennuient! Dans ce film on se cherche, on se trouve, on s'embrasse dans le noir, on s'aime, on se quitte! Sinon la musique est de Joseph Kosma qui a travaillè de façon très heureuse avec Carnè! Même s'il n'est pas à la hauteur du rèalisme poètique de l'avant-guerre, ce classique mèrite pourtant d'être rèhabilitè...
    Estonius
    Estonius

    2 378 abonnés 5 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Commençons par casser la légende selon laquelle le film ne trouva pas son public, en fait il cumula à sa sortie 2,6 millions d'entrée. L'autre légende est la non-participation de Prévert, il n'apparait pas au générique pour des questions fiscales mais il était bien là. C'est très beau et filmé avec doigté et élégance, Gabin dans un rôle de vieux beau à 48 ans est parfait, mais la révélation du film est bien Nicole Courcel distillant les répliques assassines et tissant les fils de sa toile. La distribution féminine est d'ailleurs éclatante, Blanchette Brunoy est étonnante, et nous avons la surprise de voir brièvement Odette Laure en femme facile et Louise Fouquet (Madame Mouloudji) en prostituée. Le scénario est très fort (c'est du Simenon), on croit avoir affaire à une banale affaire de cœur alors que ce n'est pas vraiment ça. Il est aussi à remarquer la façon très décontractée avec laquelle Carné traite les relations hommes-femmes (quand on compare avec les films américains empêtrés dans le code Hays, il n'y a pas photo !). Le film est très cynique, surtout la fin qu'il convient de ne pas regarder distraitement. Une leçon de vie sans doute. "Je vais faire une bêtise autant que je la fasse avec toi", dira un moment Gabin à Marie, délivrant la clé du film. Chef d'œuvre !
    Plume231
    Plume231

    3 423 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 février 2016
    J'avais oublié combien les films de l'Après-guerre de Marcel Carné était au mieux moyen, le plus souvent médiocre et ennuyeux, déjà que je trouve ceux de l'Avant-guerre et du pendant la Guerre hyper-surcotés, si on fait exception du génialement jouissif "Drôle de drame", "Dormez, dormez, petits pigeons...", mais "La Marie du Port" a bien su me le rappeler.
    C'est une adaptation d'un roman du passionnant Georges Simenon, mais étant donné que Carné réussira à faire trois ans plus tard du roman le plus passionnant d'Emile Zola un film médiocre et ennuyeux, et en plus avec une comédienne de l'acabit de Simone Signoret dans le rôle principal, il faut s'étonner de rien.
    Jean Gabin, Blanchette Brunoy, la jolie Nicole Courcel dans le rôle d'une femme qui veut s'élever socialement (ce qui est ici n'est franchement pas bien mis en évidence !!!), une affiche alléchante, une histoire qui a-priori promettait d'être intéressante et qui avait tout pour l'être et qui je suis sûr l'est à travers la plume de Simenon, si tout ça n'était pas noyé sous une mise en scène statique, qui donnerait l'impression d'un grand mouvement de caméra si cette dernière n'aurait bougé ne serait-ce que d'un centimètre, et du bavardage, du bavardage, et le tout qui avance comme le bateau qui reste en cale sèche du film. Oui, on s'ennuie profondément, un film en cale sèche en quelque sorte.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    651 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2011
    Doté d'un casting qui est vraiment judicieusement choisi ( Jean Gabin, Nicole Courcel, Blanchette Brunoy ou encore Claude Romain sont remarquables ), ce film de Marcel Carné à le mérite d'être fort sympathique à visionner, malgré son intrigue qui n'est pas d'une grande originalité. Il faut dire que la mise en scène est d'une grande élégance, que les dialogues sonnent particulièrement juste et qu'en plus la photographie en noir et blanc d'Henri Alekan est d'une réelle beauté sur certaines séquences. Dommage donc que le scénario ne soit pas plus élaborer, car sinon tout était réuni pour que cela soit un très grand film du cinéma français.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2007
    sublime,une ode a la vie
    a voir et a revoir
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 mars 2008
    Le début du film est correct malheureusement il manque de la matière, l'histoire tourne rapidement en rond et devient presque agaçante.
    halou
    halou

    97 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2009
    Assez bon Carné avec un Gabin en grande forme et plein de poésie.
    Gonnard
    Gonnard

    209 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2009
    Une œuvre qui se démarque du reste de la filmographie de Marcel Carné par son optimisme. Sinon, on retrouve ses recettes habituelles : une histoire d'amour contrariée, un Jean Gabin égal à lui-même, une adaptation d'un livre de Georges Simenon... Les dialogues, co-écrits par Prévert, n'ont rien d'exceptionnels. L'intrigue ne comporte finalement qu'un seul vrai rebondissement, dès le premier quart d'heure on entrevoit déjà la fin. Le thème de l'infidélité, classique, aurait pu prendre une dimension supérieure si Marcel Carné avait creusé la relation entre les deux sœurs. malgré tout, le film est agréable à regarder. Le jeu du chat et de la souris, auquel se livrent le héros et la petite Marie, est sympathique. Nicole Courcel possède une vraie présence cinématographique, et contribue largement à l'intensité dramatique du film.
    Max Rss
    Max Rss

    166 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2014
    « La Marie du Port » (qui n’est d’ailleurs pas le film le plus connu de Marcel Carné) est un film très simple, efficace certes, mais il faut quand même avouer que si Jean Gabin n’était pas tout en haut de l’affiche, il n’y a rien qui inciterait le spectateur à le regarder. Là où Carné a bien joué le coup, c’est qu’il a eu l’intelligence de tisser une histoire d’amour platonique, plutôt que de céder à la facilité et au mielleux. Et oui, les charmes de Jean Gabin n’ont pas agi sur Nicole Courcel. Cette dernière d’ailleurs rivalise très bien avec le monstre sacré, que ce soit en terme d’interprétation ou de charisme. Voila donc un petit film sans prétention qui ne marquera ni le genre ni le cinéma en général, mais qui assure l’essentiel. Du travail honnête.
    Vareche
    Vareche

    35 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 février 2009
    Il y de subtiles présages qui attendent comme pour annoncer dans certaines oeuvres la fin d'une époque et d'une période. Dans ce Carné qui ressort grandit de ce qu'il termine, il y a une précense sombre et pessimiste qui couve en la matière tout partirait de la cruauté nihliste des personnages. Un amour perclue dans l'habitude celui d'un homme rude qui va chercher le goût du bonheur dans un amour témoin, comme carné aime à le montrer un amour qui se tait, une proximité honteuse autant que l'âge qui sépare les deux protagonistes. Etrangement moral, la fin du film semblait inutile (une régulière chez Carné) car l'éclatante exposition, la dureté d'une province ou rien n'echappe à la verve ccynique laisse une amertume en bouche inédite dans le réalisme du cinéaste. Voilà que commence une période inconnue et fascinante pour la carrière de Carné, les rapports humains vont y être exposés avec en cache sex la surexposition d'une jeunesse juste et révolté. Mais chez Marie, il y a une résignation, une fatalité qui s'imprime jusqu'à son suicide ratée. Carné joue un atout majeur dans la conclusion de son film, enlaissant s'étendre la menace d'une possible mort, pourtant aussi loin que la voile d'un bateau. La vision du paradis perdu (tabou de murnau), de l'impossibilité à le rejoindre, et des raccords possibles pour éviter de sombrer trop vite dans le malheur, Carné dresse un portrait sombre ou la liberté est l'essentielle de la condition vers un destin mesquin, mais ou subsite l'espoir de vivre à nouveau.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    994 abonnés 4 076 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2023
    On a coutume de dire que la carrière de Jean Gabin a connu un véritable trou d’air entre son départ pour Hollywood (le 2 février 1941) suivi de son engagement dans les Forces Françaises Combattantes en juin 1943 et le succès tout aussi inattendu que colossal de “Touchez-pas au grisbi” de Jacques Becker qui imposera définitivement sa nouvelle image d’homme d’âge mûr, plus souvent notable, ancien truand, flic ou encore vieil “anar” que séducteur. Après “Remorques” de Jean Grémillon, l’acteur tourne quinze films dont deux à Hollywood. Il convient de préciser que la plupart de ces films ont déplacé chacun plus de 2 millions de spectateurs dans les salles. Des performances dont bien des films subventionnés actuels rêveraient. L’un d’entre eux, “Au-delà des grilles” de René Clément remporte l’Oscar du meilleur film étranger en 1951 et Jean Gabin récolte la coupe Volpi d’interprétation masculine au Festival de Venise en 1951 pour “La nuit est mon royaume” de Georges Lacombe .
    En somme Jean Gabin est loin d’être au creux de la vague comme le prétend la légende désormais bien écrite. Mais prématurément vieilli, les producteurs et réalisateurs semblent avoir du mal à trouver un emploi en rapport avec le nouveau Gabin qui leur fait face alors que seulement quelques années plus tôt il était encore le séducteur prolétaire complètement en phase avec l’histoire sociale et politique de la France des années 1930. “La Marie du port” tourné en 1949 lui permet de retrouver Marcel Carné avec lequel il a tourné deux de ses films les plus emblématiques de sa période de gloire : “Le quai des brumes” et “Le jour se lève”. Gabin aurait pu retrouver Carné pour “Les portes de la nuit” où il devait partager la vedette avec Marlène Dietrich encore sa compagne à l’époque. Mais celle-ci refuse de jouer la fille d’un collaborateur. Les deux amants alors séparés, tourneront “Martin Roumagnac” qui là encore contrairement à une idée reçue sera un vrai succès commercial (2,5 millions d’entrées en France).
    Le scénario de “La Marie du port” est confié à Louis Chavance qui travaille avec Carné sur l’adaptation du roman éponyme de Georges Simenon. Inaugurant pour l’occasion, la première incursion de Gabin dans l’univers de Simenon qu’il retrouvera sept fois encore avant la fin de sa carrière. Les dialogues de Georges Ribemont-Dessaignes sont écrits en collaboration avec Jacques Prévert non crédité au générique qui ne retravaillera plus avec Marcel Carné. Ce drame amoureux plutôt noir et rempli de cynisme dresse à travers Port-en-Bessin le portrait d’une France provinciale que Simenon affectionnait. L’intrigue est centrée sur Marie, une jeune fille ambitieuse (Nicole Courcel) agissant sans trop de scrupules pour échapper à sa condition modeste et Henri, riche propriétaire (Jean Gabin) d’un restaurant réputé et d’un cinéma à Cherbourg dont la seule obsession hormis celle de réussir dans ses affaires est de séduire les femmes. Un rapport trouble au sexe féminin qui éloigne Gabin des rôles de sa période dorée de prolétaire romantique.
    Ce contre-emploi est néanmoins parfaitement maîtrisé par le grand acteur qui parvient à exprimer spoiler: la perversité de son personnage en utilisant toutes les expressions qui avaient fait de lui “Gueule d’amour” ou “Pépé le Moko” mais en leur insufflant la dose juste d’exagération qui souvent emmène Henri à la lisière d’une vulgarité malsaine. Prêt à tout pour séduire une Marie qui certes n’a pas froid aux yeux mais qui en sus d’être la sœur de sa compagne du moment (Blanchette Brunoy) est à peine sortie de l’adolescence. Le personnage laisse par instant transparaître une fêlure dont le scénario ne dira rien
    . En face de l’acteur encore une fois formidable, la toute jeune Nicole Courcel remplie d’autorité renvoie parfaitement la réplique. Ne voulant certainement pas que son acteur fétiche laisse une mauvaise impression au spectateur qui pourrait lui être dommageable, Marcel Carné lui offre une conclusion plus en rapport avec l’humanité qu’il a toujours dégagée à l’écran. Sans doute Gabin n’aura jamais interprété un personnage si trouble et inaccessible. Un joli film qui lui aussi aura un franc succès (1,6 millions d’entrées dans les salles françaises). Le retour sur le trône du cinéma français n’attendra plus très longtemps.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    884 abonnés 4 803 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Gabin joue le trouble-fête dans la tête de la Marie. Elle est prise entre deux désirs. Mais elle sait que les deux sont utopiques.
    Marie est vraiment trop sérieuse.... ou trop malheureuse dans sa vie.
    Le film lui est intéressant sans tomber quand même dans le romantisme facile....
    Pas mal
    pierrre s.
    pierrre s.

    339 abonnés 3 224 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 décembre 2020
    Un drame méconnu, sur l'amour et ses mystères, dans lequel le grand Jean Gabin s'éprend d'une jeune et jolie effrontée.
    Y Leca
    Y Leca

    17 abonnés 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Film d'après guerre basé sur un roman de Simenon. Gabin joue bien le cynique, Courcel la "sournoise" butée et Brunoy l'amante libre. On ne peut en dire autant de Carette qui surjoue ainsi que le jeune qui joue son fils. L'atmosphère d'un petit port de province est bien rendue. Curieux comme le maritime a attiré le cinéma de cette époque. Étonnant aussi que Nicole Courcel soit devenue bien plus belle en femme mûre qu'ici en jeune première.
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