Avis sur La lectrice

"Le livre voyez-vous est le seul lien pouvant nous rapprocher du monde quand nous ne pouvons plus y être présent"

Relaxant malgré un excédent soporifique la lectrice est une ballade initiatique amusante sur l'exercice original d'un métier offrant à une héroïne de roman divertie par ses découvertes l'état d'esprits de différentes tranches d'âges s'éveillant ou se maintenant dans ses ressentis par les mêmes concepts réactualisés au fil du temps.

Erotisme pour les jeunes, pornographie pour les vieux le tout dans des poses ou des lectures thématiques que l'on se doit d'effectuer ou de lire par amusement ou robotisation.

Tout un monde imaginaire et cocasse allant de l'adolescent handicapé en transe érotique, de la nostalgique idéologique et du pervers pépère.

Un univers fantasmagorique et clos foulé par une initiatrice sous l'emprise d'une faune solitaire dépendante de la luxure.

très beau film littéralement "habité" par miou-miou dans un de ses plus beaux rôles...

Film d'une rare intelligence humoristique, le film jongle avec les images et les mots, il est très cru, Miou-Miou obtient surement son meilleur role.

Un bon petit film amusant agrémenté d'une légère touche d'érotisme et qui incite à la lecture. N'y chercher pas une réflexion de fond il n'y en pas pas.

Miou-Miou, lectrice à domicile ! On prend un très grand plaisir à la suivre dans son périple, peuplé d'une galerie de personnages étonnants (qui semblent tous sortir d'un livre), où rêves et fictions semblent devenir réalité. Le film est très habile dans sa narration et son découpage. Michel Deville excelle dans sa mise en scène et Miou-Miou, empruntant les rues d'Arles, semble trouver ici un de ses meilleurs rôles (si ce n'est le meilleur). Le film est un véritable enchantement pour les yeux et les oreilles, un excellent moment de cinéma. A voir et à écouter !

« Je suis une lectrice, pas une simulatrice ! » Hommage au cinèaste èclectique Michel Deville qui nous a quittè le 16 fèvrier 2023! France 5 a eu la bonne idèe de diffuser l'un de ses plus beaux films aux choix esthètiques assez marquants, avec la troublante et lumineuse Miou-Miou! Inspirè, Deville crèe un personnage de femme malicieuse qui exalte les plaisirs si beaux de la lecture! Une lectrice amoureuse des livres qui va de rencontre en rencontre! La sensualitè parcourt cette oeuvre charnelle et cèrèbrale, toute en ruptures de ton! Surtout ne l'interrompez-pas, Miou-Miou, toute couleur vêtue (toujours cette « femme en bleu » belle et mystèrieusement disparue chère à Deville), attise les passions et offre ses services en vous proposant du Maupassant, du Beaudeaire, du Duras à domicile que vous n'êtes pas prêt d'oublier! Prix Louis-Delluc 1988 et Cèsar du meilleur acteur dans un second rôle pour le formidable Patrick Chesnais qui joue ici un entrepreneur pressè! Et si vous vous mettiez au voyage des mots comme l'hèroïne de Raymond Jean ?

Merveilleux !..

Miou Miou prouve à travers ce genre de film qu'elle est une actrice digne de ce nom. La lectrice est un bon petit film assez intimiste mais pas assez percutant.

Je n'ai pas trop aimé cette futilité des rencontres et je pensais voir une sorte de Nelly et M. Arnaud.
Or c'est presque badin et léger. Ce n'était sans doute pas l'objectif d'en faire un film profond ou sentimental mais du coup cela garde une certaine fraîcheur qui peut plaire.

Un exercice de style littéraire ludique mais trop décousu, où l’érotisme et la sensualité passent par les mots lus par la délicieuse Miou-Miou.

Un film long et lent dont vous attendrez le générique avec impatience;
PLV : à ceux qu pensent qu'un film ne peut pas être mou.

Ce long-métrage propose toujours le même déroulé et assemble des scénettes plus ou moins intéressantes pour ne pas dire inégales. En effet, la lectrice se rend gaiment chez ses clients avec un morceau de piano comme fond musical, pénètre leur demeure et chaque lecture prendra une tournure différente, même s’il faut le dire, que ça suscitera toujours à peu près la même chose (une sorte de mélange entre malsain et érotisme) chez ses clients masculins ! A côté de cela, notre héroïne rencontre de temps à autre une amie lui prodiguant des conseils ou lui lisant un roman, quand elle n’est pas couchée avec son compagnon à qui elle lit souvent « La lectrice » de Raymond Jean. Qui a dit mise en abyme ? Quoi qu’il en soit, c’est le ton (trop ?) léger qui déconcerte car on navigue entre naïveté et drôlerie, voire le badinage, alors que le sujet (sexe et solitude) ne l’est absolument pas ! Certes, certains acteurs (Miou-Miou et Patrick Chesnais, notamment) sortent leur épingle du jeu, mais le style peut déconcerter même si ce film restera atypique pour ceux qui le visionneront !

Dans ce film à l’élégance folle, Michel Deville imaginait une Miou-Miou absolument géniale dans le rôle d’une femme passionnée de livres, qui se met à publier des petites annonces pour proposer de la lecture à domicile aux habitants d’Arles. Elle fera alors la connaissance d’une galerie de personnages de tous âges qui vont s’enivrer de la voix de cette compagne d’une heure ou deux. Œuvre à la sensualité et à l’érotisme assumés, souvent drôle, magnifiquement mis en scène et monté avec rythme et facétie, La lectrice prend la forme d’un hommage à la puissance de la littérature, de son pouvoir d’évocation et de sa capacité à rapprocher les êtres. Sublime.

Ce long-métrage de Michel Deville, sorti en 1988, constitue une petite fantaisie faisant écho à ses premiers films. En effet, à l’aide d’un ton léger, il évoque les aventures d’une jeune femme (Miou-Miou) donnant la lecture à domicile à divers individus désireux de partager cette passion. Ces rencontres donnent lieu à des séquences d’inégales valeurs, mélangeant humour et érotisme (les plus convaincantes étant celles associant Patrick Chesnais, obtenant le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1989). Sans être ennuyeux, le contenu demeure tout de même superficiel et n’inspire aucune réflexion. Bref, une gentille fable à feuilleter comme une distraction.

L’entame est plutôt prometteuse, par son ton léger et primesautier, presque élégant, et laisse entrevoir un joli moment de plaisir sur la base d’une idée originale. Mais le fim ne tient pas cette promesse, l’inutile, l’excès et la lourdeur faisant leur apparition dans plusieurs situations. Ceci dans une sorte de suite de sketches entrecroisés dont l’intérêt de chacun est bien faible, et qui, sans correspondance entre eux, ne constituent aucunement une œuvre homogène.