Avis sur Promets-moi

Genre rarement abordée par le metteur en scène Serbe, cette comédie romantique d'Emir Kusturica vaut évidemment le détour. Il nous embarque immédiatement dans son univers délirant, peuplé de personnages pittoresques et attachants. Le scénario, coécrit par le réalisateur est mis en scène de manière fantastique et efficace. Il nous offre une histoire riche en péripéties, pleine d'action et débordante d'humour. La musique et les animaux (ici : une vache, des dindons…), ces deux éléments remarquables sont bien sur présents dans cet univers décalé.
Un clin d'œil sympathique avec le caméo ou l'on voit Robert De Niro et Jodie Foster dans "Taxi Driver". Ce film nous offre également une belle affiche avec les jeunes Uros Milovanovic et Marija Petronijevic ; Aleksandar Bercek est impayable dans le rôle du grand-père.

Emir Kusturica réalisateur et acteur et petit génie serbe. Cependant Promets-moi je trouve que rien ne va, l'affiche m'inspire mais alors le film pas du tout, c'est vulgaire, long et soporifique. On attend un brin de captivité dans l'histoire, il se passe rien alors on tente de se centrer sur l'actrice principale mais pas grand chose ne vient.

Kusturica part dans des délires hallucinants sur un rythme effréné soutenu par une musique tsigane réjouissante dont il a le secret. Mais il va un peu trop loin et fait de ce joyeux bric-à-brac un foutoir assez inégal. C'est du Kusturica, c'est évident, mais sous acide. Ce qu'il gagne en drôlerie et en irrévérence il le perd en poésie et en émotion.

"La vie c'est un charivari, pars à la ville et ramène, enfin promets-moi de ramener une icône, un souvenir et une femme oh oui une belle femme, que je sois content pour toi mon Tsane, mon petit fils", Kusturica au summum du délire dans une comédie paillarde, enjouée, décomplexée où l'absurde se mélange au grotesque et à la poésie. Il y a bien deux, trois gags qui tombent un peu à plat, et l'ensemble peut manquer de rythme et en même temps c'est riche d'idées et de chaleur. C'est le foutoir, c'est différent, c'est n'importe quoi et ça fait du bien.

D'habitude de me fie aux critiques de presse pour voir un film, mais là après avoir vu arizona dream que j'ai adoré il fallait que je voie le nouveau film du réalisateur. Et c'est une véritable perle, je ne comprend pas l'aspect mitigé de la presse, certes on aime ou on aime pas, mais comment rester insensible devant la bonne humeur que peut dégager ce film, dont on ressort le sourire aux lèvres ?

Alors voilà. Je suppose qu'il faut tomber amoureux de l'actrice principale pour apprécier ce film de Kusturica (pas très dur comme vous pouvez le constater à gauche).

Sinon, et c'est mon cas, vous resterez dubitatif face à un grand déballage serbo-foutraque dans lequel un burlesque à la Tati côtoie l'image léchée et acidulée d'une Amélie Poulinovitch.

Pourtant, bien que le film m'ait copieusement exaspéré (l'homme volant, c'est vraiment n'importe quoi) j'ai du mal à en écrire le plus grand mal. C'est comme si le conflit entre le bandit moustachu (un Groucho Marx qui veut reconstruire les twin towers en Serbie) et les deux frères chauves suscitait en moi une sorte de plaisir coupable, du genre : je lis des BD sous les draps quand j'ai 8 ans.

Il reste l'actrice et ses chapeaux, et le jeune acteur, tous deux très intéressants, et quelque chose de grand qu'on devine de la part de Kusturica, comme l'écho du génie enfoui sous la meringue et les effets trop appuyés. Un drôle de film, à défaut d'être un film drôle.
D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

Emir se casse la gueule dans une farce vulgaire qui n'est que l'ombre de son style poétique empli de folie voire une très mauvaise caricature. Acteurs surjouant à tout va, idées qui tombent à plat avec un génie visuel en berne, le dernier Kusturica fait mal aux fans de la première heure. Même la musique habituellement magnifique devient insupportable.

Promets-moi est seulement mon premier film de Emir Kusturica et il est peu de dire que je suis assez déçu. Déçu parce que l'on sent tout de même un certains potentiel dans cette comédie totalement déluré mais tout les efforts du cinéaste tombe à l'eau. La raison ? Un exagération de tout instant accablant le film d'une lourdeur dont on ce serait bien passé. Les blagues sont nombreuses mais la plupart tombent à l'eau et il en est d'autant plus dommage que le réalisateur base son film sur un délire constant dans lequel il devient donc très difficile d'adhérer
Car pour parler de délire Kusturica est fort, même très fort tant son film réussit à garder un taux de gags en tout genre et initiatives délurés toutes plus déconcertantes les unes que les autre et le musique signé Stribor Kusturica -Son fils- est pleine d'entrain, de rythme et de dynamisme. De dynamisme vain certes mais de dynamisme tout de même.

Mais le gros problème de Promets-moi c'est sa déstructuration totalement à coté de la plaque. A vouloir multiplié les intrigues, les personnages, les rebondissements de situation, le réalisateur serbe finit par perdre ses spectateurs dans un espèce de fouillis indescriptible et beaucoup trop mal géré. Le film perd toute cohérence et finalement tout intérêt.
Et pourtant l'oeuvre n'est pas dénuée de bonnes choses et c'est ce qui est assez rageant, car sous ses gags abusifs se cache une histoire d'amour très prenante et drôle entre notre petit héros et la belle Jasna. Ces moments de pure naïveté offrent au film ses meilleurs moment, ses seuls instants de fraîcheur qui nous font dire que l'on aurait pu avoir beaucoup mieux. Le personnage de Jasna est interprété de fort belle manière par Marija Petronijevic, un des seuls vrai atouts du film.

Pour parler un peu de la mise en scène, il est clair que le cinéaste à une approche très anti-conformiste du cinéma, multipliant les ingéniosités de mise en scène et malgré quelques lourdeur l'on sent ce petit quelques chose qui me fait dire que Kusturica est capable de beaucoup mieux, notamment lorsqu'on jette un oeil sur les quelques bons passages du film.

Ma première approche de Kusturica est au final plus que moyenne, le film souffrant de trop de lourdeurs et de fausseté. Néanmoins le constat n'est pas totalement noir car le film bénéficie tout de même de bonnes prises initiatives et de quelques qualités de mise en scène. J'espère en tout cas que le réalisateur a su proposer beaucoup mieux par le passé.

Ma copine, grande fan de Kusturica, m'a promis du "Kusturica différent". Ça démarre plutôt bien, c'est beau et ça promet du rêve, pour une fois que ce n'est pas du grand n'importe-quoi. Et patatra, la fanfare, la basse-cour, les gitans sont de retour ! Même pas une demi heure de répit, on sombre bien vite dans la seule chose que sait apparemment faire Kusturica : une succession de gags grotesques, un mélange bordélique entre délire sous acide et réalité.
Bébé tu m'as MENTI !!! Allez, 2 étoiles pour les photographies subtiles et belles et pour les acteurs qui ne sont pas pour une fois tous vilains... -_-

Pur délire kusturicien. De la tendresse, de l'humour, des méchants, des personnages attachants et un fond de réalité sinistre.
Donc, on ne change pas la recette, et c'est très bien comme ça.

Un assez joli début prometteur et poétique qui vire au grand n'importe pour devenir insupportable.

Énorme coup de cœur pour ce film! Je ne connaissais absolument pas Emir Kusturica, si ce n'est de nom et de réputation. Je suis donc tombé sur ce film par hasard et me suis remémoré sa bande annonce qui m'avait vraiment plu à l'époque de sa sortie, je me suis donc dit "Pourquoi pas?!" Et bon sang qu'est ce que j'ai bien fait! Cette histoire haute en couleur, on ne peut plus joyeuse et ses personnages complétement loufoques, et la belle Marija m'ont juste conquit. Chapeau l'artiste!

Farfelu, déjanté, mais très sympa, on rit de bon coeur, mais il y a aussi des moments tendres, on passe un excellent moment et on ressort le sourire aux lèvres !

Du Kusturica pur jus, c'est-à-dire dynamique, loufoque et touchant. Pourtant il faut rester lucide, le film est perclus de défauts. Le scénario pour commencer, super léger. Le héros, un puceau des montagnes, se voit confier une quête par le vieux. Un rite de passage en somme, mais les aventures qui attendent le héros ne font pas bien rêver. Les jeu des acteurs ensuite, franchement ridicule. C'est à se demander où Kusturica les a trouvés, probablement des potes à lui qui avaient besoin d'un job alimentaire. Le manque de crédibilité dérange lui-aussi. D'autant que les effets spéciaux sont, comment dire, "faits maison". On est très loin des blockbusters amerloques qui font rêver par leur beauté visuelle. Enfin, l'humour du film fait pitié. On a parfois l'impression d'être devant "Vidéo gags", c'est dire. Les mecs en font des tonnes sans se montrer pour autant drôles. Pourtant, malgré ses multiples défauts, "Zavet" s'avère être un bijou. Principal atout, la BOF. Ultra entraînante. Les mecs dansent quasiment du début à la fin. Ce film dégage une joie de vivre très communicatrice. Deuxio, le côté anthropologique. Kusturica nous plonge dans une partie de la culture serbe, avec les fringues si "particulières", le mariage, les références historiques... Pour quelqu'un qui a un tantinet une curiosité géographique, c'est fort agréable. Autre intérêt majeur de "Zavet", les personnages hauts en couleurs. Si le film n'a rien de drôle, eux sont en revanche super marrants. Le gros méchant, par exemple, sosie de Robotnik, légèrement zoophile sur les bords. Les frères Karamazov, qui passent leur temps à jouer de la Kalachnikov et se taper la tête l'une contre l'autre. Dernier attrait du film, et pas le moindre, c'est bien évidemment Marija Petronijevic. Cette fille est d'une beauté sans égal. Pas la femme fatale, non, mais elle possède un sourire ravageur. Et dire que le héros fait une tête de moins, qu'il est affublé d'une ridicule coiffure, et enfin qu'il ressemble à un collégien de 6e qui entrerait pour la première fois dans un sex-shop...

Dans la lignée de Chat Noir, Chat Blanc, une comédie d'action complètement déjantée : Kusturica fournit une nouvelle fois un travail colossal dans la richesse des plans, et dans l'intégration d'une BO omniprésente. Le coté burlesque est parfois un peu trop exagéré mais qu'importe, c'est du grand cinéma pour peu que l'on adhère au style !