Avis sur L'Autre rive

Un drame familial qui plonge peu à peu dans l'enfer de la traque et du road-movie. Un film d’ambiance qui propose une introduction des plus prometteuses et qui s’appuie sur un joli jeu d’acteurs, de beaux cadres et une photographie léchée. On regrette cependant la mollesse de la narration et le manque d'émotion. Une réalisation à la fois cruelle et poétique, violente et mélancolique, avec une fuite qui sonne comme un voyage initiatique au cœur d'une Amérique profonde !

On comprend très vite, dès l’effroyable générique composé entre autres d'images thermiques et d'arrêts sur images totalement injustifiés, que "L'autre rive" sera raté. En plus de sa non-maîtrise absolue de ses choix formels (on doit aussi mentionner les abominables ralentis), le film est écrasé par deux modèles : d'un côté Malick pour sa façon poético-réaliste de filmer le Sud; de l'autre "La Nuit du Chasseur" pour son suspense et sa trame générale. Que ce soit dans sa manière de mettre en scène le lieu filmé, en essayant aussi de pencher vers le mythe et la fable, ou de créer une tension à partir d'une course-poursuite en forme de road movie, le film échoue à chaque fois, la faute à un empilage de clichés misérabilistes jamais transcendés par une réalisation sans relief et à une écriture d'une prévisibilité désespérante avec ses péripéties repérables à chaque fois dix minutes à l'avance. Faible sur le plan dramatique (la mort du père montrée comme un non-événement), le film de David Gordon Green vaudrait un éventuel coup d’œil pour l'interprétation convaincante de ses acteurs, même si leurs personnages simplistes au possible ne leur permettent pas d'exprimer leur plein potentiel. "L'autre rive" est indéniablement porté par des ambitions formelles et référentielles louables mais le résultat, lui, n'est jamais à la hauteur des intentions initiales.

Quand on visionne "L'autre rive", il est difficile de ne pas penser au célèbre film "la nuit du chasseur". En effet, ce thriller de David Gordon Green possède une histoire qui ressemble étrangement au chef-d'oeuvre de Charles Laughton, puisqu'on y suit deux enfants qui sont traqués par leur oncle, ce dernier voulant récupérer le trésor familial qui est constitué de pièces d'or. Evidemment, l'ensemble n'est pas du niveau du film de Laughton, la faute à une réalisation qui manque singulièrement de panache, mais il se regarde sans ennui grâce notamment à une interprétation solide et à une belle photographie.

Bien que cela se passe chez les rednecks (des ultras bouseux) L'Autre rive dégage une certaine beauté visuelle mais surtout beaucoup de lenteurs. L'idée de départ est bonne mais l'histoire est mal montée, aucun suspense ; plus ennuyeux qu'autre chose.

Un drame efficace et racé dans lesquels les acteurs semblent prendre un malin plaisir à exceller. Une bien belle surprise.

ce film a tout pour plaire : un super scénario, une réalisation sans faille et des acteurs plus que talentueux avec notamment Jamie Bell et une courte apparition de Kristen Stewart.
l'histoire : un drame familial qui tourne autour de l'argent, bien sûr. Mais ce film va plus loin en faisant le portrait d'une famille brisée où l'amour fraternel peut soit être fort soit être fatal.
La réalisation m'a scotché! David Gordon ...Green nous offre un film saisissant! j'ai adoré les effets de sons mais surtout d'images, avec notamment les nombreux arrêts sur image qui donnent un certain rythme au film.
Et les acteurs...pfff que dire?! Jamie Bell est décidément un de mes acteurs préférés! Le petit Billy Elliot a bien grandi et a surtout un talent incroyable! J'aime surtout lorsqu'il joue ce genre de rôle désespéré!
J'ai été aussi très surprise du petit Devon Allan qui a su si jeune joué avec beaucoup de justesse!

À mon sens, un film qui veut se donner des airs de réalisme mais qui est très loin des réalisations de ce genre les mieux réussies. Les ficelles sont grosses, sans parler du fait que le périple n'a ni queue ni tête.

Attention, spoilers. David Gordon Green n'est pas un inconnu du cinéma. Il est responsable (oui je dis bien responsable) d'une catastrophe cinématographique : Delire Express. Comment penser que ce mec est le même réalisateur que L'autre rive ? Dans l'autre rive, un oncle revient dans sa famille, mais cet oncle n'est pas très recommandable (on pense à l'oncle Charlie d'Hitchcock). Après un incident, les deux jeunes frères sont obligés de fuir. Avec un scénario si fin, David Gordon Green parvient à livrer un thriller intéressant sur le passage à l'âge adulte. Je trouve le film moins réussi dans sa seconde partie, enfin vers sa fin, les dernières 20 minutes sont moins bonnes et c'est dommage car sinon la mise en scène est réussie et la photographie est vraiment léchée. Bref, l'Autre rive est un bon film.

Je n'ai pas compris l'intérêt de ce film. C'est une sorte de course poursuite acharnée sans être véritablement convaincante...

"L'autre rive" peut être classé parmi les films indépendants, mais ce n'est pas un film à louper. Il est d'une grande humanité. L'atmosphère nous plonge instantanément dans l'histoire et il y a pas mal de suspens en prime. Le seul truc dommage, c'est que le synopsis Allociné en dit beaucoup trop, il résume la moitié du film. Donc c'est mieux si on ne se souvient plus du sujet avant de le voir. Heureusement, c'était mon cas.

Film dur, âpre, violent psychologiquement et en même temps une vraie affection. De plus la symbolique du passage rend le film attirant. A recommander

Après une introduction et une exposition prometteuse L'Autre rive se laisse lentement glisser vers l'auteurisme chiant et ne raconte plus grand chose.
Green possède un certain sens du cadre qui lui permet de poser ses ambiances mais il peine à accrocher du fait d'un montage laborieux. Bons acteurs cependant.
A découvrir sans trop en attendre...

Voilà bien sans plus mais ...à voir quand même surtout pour les comédiens beaucoup plus que la mise en scène pour laquelle j ai personnellement moi d atomes crochus. Elle est pour moi beaucoup trop démonstrative alors qu' il aurait juste fallu se mettre au service de l histoire plutôt que de vouloir à tout prix montrer jusqu'à l indigestion la "marque" du réalisateur qui se prend pour Terence Malick ( d ailleurs producteur) . ça peut agacer ce qui est mon cas .

Jamie Bell incarne le neveu d'un oncle violent. Un très bon film sur la quête de liberté. Kristen Stewart interprète une SDF. Elle est méconnaissable dans son rôle. Elle est tout jeune. C'est bien avant qu'elle joue dans Twilight. Un très beau drame sur les clochards et les rejetés qui sont exclus de la société en générale.

Sur des personnages touchants, un jeune frère très intriguant et un grand frère néanmoins très caricatural, mais servi par une histoire aussi banale que tirée par les cheveux, Undertow déçoit sur plusieurs plans. Il n'a pas grand chose du film d'auteur qu'on voudrait nous vendre, sorte de mélange déséquilibré et inapproprié de styles différents. La logique d'abord, est rudement mise à l'épreuve: alors certes on peut filmer de l'étrange, du non sens, mais cette accumulation de bizarreries cotoyant des passages extrêmement ordinaires et convenus brise sans cesse le rythme comme les thèmes. Faire un film c'est raconter à l'aide d'une liberté totale dans une cohérence. C'est malhabile et hors-propos, en fait c'est plus facile que de donner du sens et de créer une œuvre très construite. C'est de l'expérimental. Et encore... De fait, le film passe trop vite sur une histoire qu'il réclame lui-même comme dense, et il ne s'attarde jamais sur les personnages: c'est là l'aspect le plus contradictoire et le plus regrettable. Au final, on s'est penché sur une histoire de téléfilm de M6, on a vu de très bons acteurs jeunes jamais mis au premier plan puisqu'on ne les voit que de plain pied, des décors intrinsèquement beaux mais au symbolisme caricatural naïf, le tout filmé avec un soit dit talent et une touche auteur qui sont tout bonnement les artifices à la mode quand on ne sait pas filmer. Oui, pour faire différent et diluer la clairvoyance des critiques, il faut bien ruser: camera zoom épaule, tremblements, fixations et jeux chromatiques mon bon monsieur... On ne nous aura rien épargné, et summum de ridicule, même la fin ouvre à interprétation, mais la ficelle est tellement grosse, qu'on en a mal pour ses jeunes acteurs doués. En somme, auteurisme inadéquat, artificalité et incohérence.