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    La Marquise d'O...
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    14 critiques spectateurs

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    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 avril 2008
    Certes, il faudra reconnaitre à Rohmer encore un remarquable travail quant à l'éclairage et à la photo sur cette "Marquise d'O." Mais la question se pose autrement : est-ce prétexte à 105 minutes d'ennui pour le spectateur? Certes, son travail de mise en scène, mais un spectateur vient t'il pour admirer des décors évoquant des tableaux? Car on a du mal à comprendre la pertinence du choix de Rohmer, qui donne à l'ensemble un aspect très empathique, pour ne pas dire lourd, pesant, à une nouvelle brillant au contraire par sa légèreté et son humour. Ce qui est d'autant plus incroyable, c'est alors que les dialogues sont exactement les mêmes que dans la nouvelle, ces dernières résonnent de manière très grave, ce qui n'était en rien le cas dans le livre. De plus, les comédiens n'ont pas une présence d'une grande portée, si bien qu'en défintive, cette adaptation se révèle comme un franc ratage, sans grande pertinence et surtout très ennuyeuse. Un gâchis.
    Matthias T.
    Matthias T.

    39 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2016
    Quatre ans après avoir achevé sa série des six contes moraux, Rohmer revient en 1976 sur les écrans avec La Marquise d'O..., une adaptation d'une nouvelle de Heinrich von Kleist publiée en 1805.

    Pas étonnant que cette histoire à la fois sordide et romantique ait intéressé Rohmer, dont l'oeuvre est définitivement reconnaissable par un curieux mélange entre une langue délibérément distinguée, élaborée et élégante et des actions qui frappent par leur crudité sans concessions; qui n'est pas sans rappeler la littérature du XVIIIème siècle à laquelle Rohmer a souvent été associé (en particulier Marivaux; on peut aussi parler de Choderlos de Laclos, Bernardin de Saint-Pierre, l'Abbé Prévost, et cetera).
    En effet ici dans l'écrin d'une langue recherchée et assortie de conjonctives au subjonctif du plus-que-parfait et d'une kyrielle d'archaïsmes; on parle de viol, d'incompatibilité tragique des sentiments de x et de y, de fille qu'on renie, d'incommunicabilité au sein du strict carcan familial,... Un contraste qui se révèle indénialement intéressant, mais le spectateur reste sur sa faim. Il semble qu'on aurait pu aller plus loin dans cette violence crue du geste faisant contrepoint à l'ornementation élégante du verbe. Trop souvent le film s'apparente à un (joli) album d'images. Rien ne frappe vraiment le spectateur, et la langue vieillie de Kleist, fidèlement restituée ici, s'avère être un obstacle pour recevoir toute la puissance percutante de cette histoire. Car l'histoire de Kleist a bien de quoi frapper les esprits pourtant: pendant une guerre une marquise est sauvée par un officier russe, quelque temps plus tard elle se découvre enceinte, sa famille la renie et le dit officier russe lui fait une cour pressante; il s'avère finalement que sauveur, violeur et futur époux sont la même personne.
    Ce qu'on pourrait donc peut-être reprocher à Rohmer ici c'est d'avoir porté trop d'attention au respect minutieux du texte original, au lieu de s'efforcer de rendre évidente toute la force restée intacte de cette nouvelle de Kleist. L'ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma (de 1957 à 1963) a choisi ici la reconstitution au lieu de la modernisation.

    Mais, en plus de cette réserve veillons à saluer les qualités de ce long-métrage, qu'il serait dommage de ne pas constater. D'abord la magnifique image de Nestor Almendros (Oscar pour Les Moissons du Ciel de Malick, César pour Le Dernier Métro de Truffaut), qui avec un sens aigu du cadrage et de l'agencement des couleurs, signe des images dignes d'un Greuze (Le fils ingrat, Le fils maudit) ou d'un Ingres (L'Odalisque): précises, épurées, minimalistes et d'une foudroyante beauté (la Marquise dans sa robe beige marquée de nombreux plis sur un lit d'un rouge pourpre, seule la lumière vacillante d'une frêle petite bougie l'éclaire). Remarquons aussi les comédiens, remarquables, en particulier, dans le rôle de l'officier russe, l'acteur Bruno Ganz, qu'on a pu voir aussi chez Wim Wenders (Les Ailes du Désir), Theo Angelopoulos (L'Éternité et un Jour) ou encore dans le rôle d'Hitler dans La Chute de Oliver Hirschbiegel.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2019
    Le film est parfois prétexte à de superbes tableaux d’art tels la femme sur son lit drapé de rouge ou la vision d’un peuple simplement endormi sur la paille
    Il faut reconnaître que ce film qui s’apparente à un film historique et tiré d’une nouvelle allemande en a l’austérité et on y trouve un certain romantisme à la Werther.
    Malgré cela la reconstitution et les décors sont beaux
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2012
    Oeuvre pas facile d'accès tant c'est austère. Des bon interprètes et dialogues mais difficile d'être attaché a ce récit.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2011
    Froid et glacial pour certains,bouillonnant de passions pour les plus intellectuels d'entre nous, mais absolument magnifique pour tous les cinéphiles. Ce film totalement au service de Von Kleist permet à Rohmer de montrer l'entendue de son talent grâce au choix permanents de sa caméra qui domine le sujet, en cachant ou en ne montrant que l'essentiel derrière lequel les dialoguent percutent notre cerveau. Elles font mal ces paroles, impossible à ressentir physiquement dans notre monde moderne de 2011, mais totalement vraisemblables en Allemagne,dans les milieux fortunés au début du 19 ième siécle. C'est la magie du cinéma et de ses grands maîtres que de nous transporter ainsi dans des mondes étranges mais dont la réalité ne peut être mise en doute. Rarement l'amour d'une famille n'aura été montré avec une telle force lors de la scène de réconciliation entre la marquise et ses deux parents. Plus on aime ,plus on souffre quand une éducation implacable formate autant les êtres. Si l'on peut discuter la première partie du film,ce qui n'est pas mon cas,on ne peut qu'adhérer à la seconde lorsque la mère s'arrache à l'autorité de son mari et change alors de coiffure comme une contemporaine le ferait en changeant d'amant. Cette deuxième partie plus vivante extérieurement, se conclura sur un fin qui m'arrachera quelques larmes dans les ultimes secondes. Tout est beau ,du symboliste du cygne à l'apparition du colonel en Archange qui ne dechoiera que pour mieux se racheter,de la robe cachant un vibrant désir à l'eau bénite projetée en ultime défense. Bruno Ganz en Bonaparte repenti , Edith Clever en vierge improbable,les costumes,la photographie,le tutoiement du sublime avec le ridicule ou plutôt le ridicule poussé au sublime ou au pathétique... Et pour les intellectuelles,cette superbe trouvaille qui fait dire à la mère de la marquise s'adressant à sa fille ''Pardonne mon âme corrompue qui ne pouvait comprendre ton innocence mais m'a permis cette infâme ruse '' sous entendu: qui permet de t'innocenter à mes yeux''.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2010
    Prix spècial du Jury à Cannes en 1976, "La marquise d'O" a ètè tournè en Allemagne sous le titre de "Die Marquise von O", d'après une nouvelle de Heinrich von Kleist! Eric Rohmer nous fait partager les affres d'une jeune femme victime d'un lieutenant-colonel, campè par Bruno Ganz, qui a abusè d'elle pendant son sommeil! C'est l'occasion pour le metteur en scène de disperser longuement sur les sentiments et sur leurs consèquences! Ce qui frappe dans le film c'est la qualitè exceptionnelle de la photographie de Nestor Almendros! Quant aux comèdiens, ils se contentent de prendre la pose en un jeu très thèâtral, pour une èlègante leçon d'histoire qui n'a rien d'austère! Mais Rohmer est tout de même plus à l'aise dans le film contemporain...
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juillet 2012
    D'assez loin le film d'Eric Rohmer le plus potable que j'ai vu jusqu'ici. Attention cela ne veut pas dire que la direction d'acteurs pourri qui ferait passer Robert Bresson pour un modèle d'hystérie et les plages interminables de dialogues (un peu moins ici pour les dialogues, il faut l'avouer !!!) habituelles du réalisateur sont aux abonnes absents, agrémentées en plus ici d'un doublage qui est loin de tenir du génie. Mais le sujet de cette marquise enceinte sans savoir comment parvient bizarrement à être parfois intéressant et la photo de Nestor Almendros arrive visuellement à rendre agréable le film. Un Rohmer qui a tous les gros défauts de son cinéaste sauf celui d'être tout le temps ennuyeux.
    AMCHI
    AMCHI

    5 037 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2013
    En regardant un Rohmer on sait d'avance que l'on ne verra pas du cinéma dynamique et plein de vie et avec La Marquise d'O... c'est vraiment dans le calme qu'il a réalisé son film. Le film il faut le dire débute bien et c'est plutôt prenant mais passé une demi-heure on commence à ressentir de la lassitude devant ce film assez monotone et statique même les acteurs jouent avec une certaine froideur et si les textes sont beaux par contre ils sont trop littéraires pour le cinéma. Finalement on se désintéresse autant aux personnages qu'à l'histoire de La Marquise d'O...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2013
    Éric Rohmer a toujours plus ou moins navigué à contre-courant. Il fit partie de ceux qui lancèrent la Nouvelle Vague, avec Truffaut, Godard ou Chabrol, puis se démarqua de ce mouvement, préférant creuser un sillon personnel de contes moraux. Il développa un style rigoureux, des textes très écrits, quand ses amis prônaient la liberté, l'improvisation, au plus près de la réalité. Dans les années 1970, à une époque où la Nouvelle Vague avait fini d'écumer et où de nouvelles aspirations sociales se faisaient entendre, le réalisateur proposa notamment deux adaptations littéraires coup sur coup, La Marquise d'O... d'après Heinrich von Kleist et Perceval le Gallois d'après Chrétien de Troyes. Pour faire moins dans l'air du temps, il fallait chercher... Ce mépris des tendances et cette fidélité à des goûts bien précis éveillent inévitablement la curiosité et forcent presque la sympathie... Rohmer est un radical, un puriste. Dans le cas présent, il ne s'intéresse pas au récit de Kleist pour en faire une lecture contemporaine. Il y plonge complètement, s'y enferme de façon hermétique, afin de restituer l'oeuvre et son contexte. Le cinéaste choisit ainsi de tourner en allemand, d'exprimer scrupuleusement les conventions sociales et morales de la fin du XVIIIe, de reproduire les décors et les costumes d'époque. La composition des plans, la lumière, les couleurs, sous la houlette du chef op' Néstor Almendros, font écho explicitement à des toiles de maîtres néoclassiques ou romantiques : Füssli (Le Cauchemar), David, Greuze, Ingres, Friedrich... Et pour compléter l'exercice de style, Rohmer donne toute sa pleine mesure au genre littéraire de la nouvelle d'origine, la "comédie larmoyante", aussi désuète soit-elle. Le résultat est à la fois austère et raffiné, froid (dans les scènes de communication publique) et passionné (dans l'intimité familiale ou amoureuse), excessivement écrit mais étonnamment bien assumé par des acteurs qui, malgré quelques "poses imposées"... et appuyées, malgré aussi le poids du verbe, parviennent à être spontanés et crédibles. Les thématiques liées au viol, à la faute, au déshonneur sont exprimées avec toute la conviction nécessaire. Bref, on y croit. On peut ne pas être très sensible à cette histoire, mais se prendre au jeu. Et force est de reconnaître que, dans le genre et compte tenu du projet du réalisateur, c'est une réussite.
    belo28
    belo28

    62 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 janvier 2011
    C'est lent ca n'avance pas! On dirait de la peinture! Dieu merci les rares scènes de Bruno Ganz on un peu de voluminosité grace à lui!
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    66 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juin 2022
    Belles photos, beaux costumes mais c'est tout. Trop theatrale, mal joué, histoire fade et mise en scène plate. Ennui total.
    Nico2
    Nico2

    78 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2008
    Ce film d'Eric Rohmer frappe par son esthétique et par sa littérature. Les décors sont impressionnants, la photo très belle, et chaque plan est réellement composé comme un tableau dans lequel se meuvent les excellents acteurs, dont un formidable Bruno Ganz. Les dialogues sont particulièrement bien écrits, le scénario captive et on ne peut qu'être touché par la tragédie que vit la pauvre marquise d'O. Eric Rohmer reste le plus fidèle possible à la nouvelle qu'il adapte, de ce fait le film est très bavard mais la qualité des dialogues et des interprètes font que c'est un véritable plaisir à écouter. La Marquise d'O... est un film très joli à regarder, dont il est difficile de ne pas être séduit par l'ensemble.
    Nicothrash
    Nicothrash

    292 abonnés 2 921 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 décembre 2012
    Parti d'une intrigue somme toute intéressante, ce film sombre au bout d'une demi-heure dans l'ennui le plus total et ce jusqu'à la fin, on tourne en rond continuellement et l'austérité de la mise en scène ne permet aucune émotion aux pauvres spectateurs que nous sommes. C'est long, très long et la belle photographie ne suffit pas à se passionner pour ce récit bavard et rébarbatif à souhait.
    stans007
    stans007

    17 abonnés 1 233 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2022
    Pourtant amateur de Rohmer, de la qualité esthétique de ses films, de sa mise en scène soignée, je n’ai pas réussi à entrer dans cet invraisemblable conte aux relents tragiques tirée d’un roman de Heinrich von Kleist. J’y ai trouvé la psychologie des personnages embryonnaire. Primé à Cannes, ce film tourné en allemand bénéficie d’une version française supervisée par le maître.
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