Avis sur Gimme Shelter

En décembre 1969, les Rolling Stones organisent un grand festival musical en Californie du nord, en réponse au festival de Woodstock organisé quant à lui sur la côte Ouest. Sauf que rien ne va se passer comme prévu, pire, cela va même virer à la catastrophe, avec notamment la mort de 4 personnes (une pendant le festival et 3 autres le lendemain).

Pendant 90min, les réalisateurs nous entraînent dans les coulisses de l’organisation de cet évènement aussi incroyable qu’invraisemblable. Ce festival gratuit n’aurait jamais dû voir le jour, il fut tellement mal organisé, tellement mal géré de bout en bout, c’est incroyable de voir les proportions que cela a pu prendre.

Alors qu’il devait voir le jour au Golden Gate Park de San Francisco, finalement la municipalité refuse, contraignant les organisateurs à trouver une solution qui suggèrent le circuit automobile de Sears Point, situé dans le comté de Sonoma. Sauf que là aussi, cela ne se fera pas, le propriétaire réclamant des assurances et des dividendes qui dépassent l’entendement. Au même moment, les festivaliers commencent à prendre la route de Sears Point, il leur faut donc trouver une solution dans l’urgence et c’est finalement le circuit automobile d'Altamont en Californie qui accueillera le festival. La scène est montée en catastrophe au moment même où la nuée de festivaliers commencent à prendre possession des lieux.

Le manque de professionnalisme se fait ressentir, aucune "crash barrière" n’est installée, aucun secouriste n’est présent sur les lieux et encore moins la sécurité (du moins, professionnelle). Pendant les concerts, les festivaliers se ruent sur scène, obligeant les musiciens à interrompent leur show. Plusieurs bagarres éclatent, contraignant les musiciens à demander (au micro) s’il y a un médecin dans l’assistance… Pour la sécurité autour de la scène, elle est confiée à un groupe de bikers, les célèbres Hells Angels (!) qui répondront coups pour coups au lieu de calmer le public hystérique… Le festival a à peine eu le temps de commencer qu’il part déjà en vrille, le flot de festivaliers submerge littéralement la scène (les images sont impressionnantes, on parle de 300 000 à 500 000 personnes sur le site). Les bagarres ne cessent de rythmer les concerts, le public est ivre et défoncé (haschich, LSD & champignons sont refourgués à qui en veux).

Les images sont dingues, l’histoire qui en ressort est tout juste hallucinante. Seul regret, que la mise en scène se soit autant attardée sur les à-côtés, toute la première partie du film étant entrecoupé par des séquences d’un de leur concert au Madison Square Garden de New York, alternant avec des plans où l’on retrouve les Rolling Stones en train de regarder les images du concert catastrophe (que l’on va découvrir à la toute fin du film), leurs mines sont déconcertées et dépitées face aux images des débordements.

Un documentaire qui met en lumière la fin de l’insouciance des années 60. Dans le même registre, impossible de ne pas repenser à Woodstock 99.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

Quelle intensité! j'ai vraiment investi par l'ambiance de ce "rassemblement hippie" qui démontre bien les valeurs qui prédominaient à l'époque soit la solidarité, l'entraide etc... jusqu'au bagarres et même le meurtre! on a envie de dire à tout ce beau monde d'écouter Jagger et de rester cool mais rien n'y fait, les Hells angels devaient y commettre cet acte irréparable et connu de tous désormais.... pas de bla bla juste les faits même Jagger qui revisionne les bandes n'en dit pas plus.... Edifiant! à voir absolument pour tous les bons fans des Stones et capter ainsi un bout de leur histoire....

"Gimme Shelter" n'est pas un simple documentaire musical sur le concert gratuit que donnèrent les Stones en 1969 : c'est avant tout le témoignange dramatique de la fin d'un monde aujourd'hui enterré. Tout au long des sixties, la révoultion culturelle américaine avait connu un formidable essor dans la musique grâce à un renouveau artistique incroyable, l'invention constante de nouveaux sons, l'exploration continue vers des pistes jusqu'alors inconnues qui allaient marquer toute une époque. La limite n'existait pas, tant bien dans l'art que ses à-côtés. Pas de censure non plus, liberté de ton totale et concerts monumentaux agrémentés d'une folie meurtière. Le mouvement a lui-même sombré dans l'auto-destruction, la faute notamment à des consommations illicites bien trop élevées changeant les comportements pas toujours de la meilleure des manières. Et c'est de cela dont traite "Gimme Shelter" : ce qui aurait du être une apothéose devient une plongée en enfer, invivable, insoutenable mais également complètement surréaliste : l'état de transe devient monde parallèle et les actions incontrôlées. Un peu trop même... Si bien que dans la foule, les excités deviennent rois. A chaque morceau, les Stones doivent s'arrêter à cause d'une nouvelle bagarre. De plus en plus violentes, celles-ci deviennent dangeureuses et l'on en vient à retenir son souffle en espérant que tout le monde soit indemne, ce qui n'est évidemment pas le cas. Le couteau d'un "Hell's Angels" s'élève dans le ciel avant de s'abattre sur un spectateur, lynché jusqu'au dernier souffle. Symbole d'un arrêt de mort inévitable pour un style qui avait atteint les sommets. La folie des hommes reprit le dessus et le détruisit. Dramatique paradoxe je le répète, ce sont les fans eux-mêmes qui ont tout mis en l'air. Le pire, c'est que personne n'aura retenu la leçon puisqu'au cours de la décénnie suivante, le septième art connut à Hollywood le même scénario.

Documentaire qui est l'inverse de celui sur le Festival de Woodstock montre la face sombre du rock. Les artistes font ce qu'ils peuvent mais tout part en vrille. Un doc intéressant pour voir ce qu'il s'est passé, parce que musicalement évidemment ça laisse a désirer enfin vu le contexte c'est logique.

Un document exceptionnel qui a saisi sur le vif l'un des plus grands drames de l'histoire du rock.

La B.O. est évidemment transcendante et tout le reste est passionnant. Un vrai témoignage d'époque, magnifique !

un tres grand documentaire.
je pense que les personnes qui n'aiment pas forcément les stones devraient le regarder.
tout y est sur ce que les rolling stones voulaient faire du "woodstock de la cote est", qui sera finalement un échec à cause de la violence du service d'ordre qui étais composer des hell's angel.
tout y est : de l'idée d'organistion à la mort survenu d'un jeune noir poignardé par un hell's angel...
ce film est une référence.

En plus d'être le meilleur film sur le plus grand groupe de rock du monde -ces bètes de scène que sont les Rolling Stones- Gimme Shelter saisit parfaitement le pouls d'une époque, avec ses moments d'harmonie et de communion mais aussi ses débordements et ses violences. Un document.

Très bon document des Rolling Stones qui relate les tragiques èvènements de leur tournèe amèricaine en 1969!On peut y voir les Stones en "projection privèe" face aux images d'archives sur leur concert gratuit d'Altamont avec des dèbordements se transformant en bagarres jusqu'au drame ou le jeune Meredith Hunter exhibant un rèvolver fut dèsarmè et poignardè par un Hell's Angels chargè de la sècuritè du concert!Excellente B.O avec en prime Tina Turner,Santana,Marianne Faithfull...

Encore les Maysles brothers, après entre autres, le célèbre Psychiatry in Russia (quand Staline et ses successeurs envoyaient les opposants et les "perturbés" dans des asiles ou en vacances en Sibérie): Cette fois les deux frères accompagnent les Rolling Stones en 1969 sur le tour qui mènera jusqu'au concert d' Altamont à San Francisco. Avec une foule de plus de 300.000 personnes et après Ike et Tina Turner, Jefferson Airplane et Santana, le groupe commence leur show, malheureusement une sombre affaire de Hell's Angels, à la jalousie sans doute réveillée par le concert, stoppera Jagger; ceux-là s'en prenant à des personnes seules et sans argent, jusqu'au meurtre. Instructif mais légèrement complaisant.

Alternative très sombre au fabuleux woodstock de wadleigh. Tout n'était pas parfait à cette époque , il suffit de regarder ce documentaire effrayant pour s'en rendre compte. Ce concert a longtemps été un fardeau bien lourd à porter pour les rolling stones , leur donnant une image désastreuse dont ils ont eut beaucoup de mal à se défaire. Un excellent documentaire assurément.

Un rockumentaire effrayant mais passionant, récit cauchemardesque de la fin d'une époque et d'une utopie, le tout entrecoupé de bons morceaux musicaux, mention particulière pour l'apparition sulfureuse de Tina Turner.

Ce documentaire qui retrace le plus grand concert de 1969 avec les The Rolling Stones est assez surprenant. Entre-autre, il possède à la fois de bonnes images d'archives et des commentaires inédits des Stones après leurs représentations. Dispensable certes mais sympathique, Gimme Shelter deumeure néanmoins un agréable divertissement à voir prioritairement pour les fans.

Altamont ou la fin du Summer of Love. La fin, quelque part, du mouvement hippie, laissant place au rock plus dur et sauvage. Trés bon documentaire qui n'est pas une banale retranscription du drame, l'idée dans ce film est que l'on assiste en même temps que Jagger et Watts, médusés et atteints, aux faits qui se sont déroulés pendant le concert. Altamont, gros festival, accueille la plupart des groupes hype du moment et l'on voit trés bien la tension montée, en témoigne la "performance" du Jefferson Airplane; leur chanteur se faisant frapper par un Hells Angels. Justement, ces derniers sont chargés de la sécurité, autant dire qu'ils prennent leur rôle trés au sérieux. Tension, provoc, insultes... mélangés aux substances plus ou moins légales, le tout agrémenté d'un public franchement à la limite du supportable (gens complètement défoncés, à poils, défoncés et à poils... et c'est pas les plus sexys à poils...). Franchement, pas trés judicieux de charger de la sécurité d'un public pareil des gens aux manières peu psychologiques. Le chaos monte jusqu'à l'arrivée des Stones (genre c'est bien le genre de groupes aux chansons qui apaisent les esprits échaudés/éméchés/embués). Dans le public, c'est le grand n'importe quoi: bousculade, bastons à gogo, furie obése à poil vraiment insupportable... Les Hells se battent, ne montrant aucune patience aucune (scène du dégageage du mec stone sur scéne qui est savoureuse), la tension monte, Jagger n'en peux plus, même Richards est excédé (ce qui prouve l'ambiance...), multiples interruptions... et là c'est le drame : les Stones reprennent à peine et péniblement le show qu'un Hells Angels se précipite sur l'un des rares Blacks de l'audience pour ni plus ni moins le poignarder... Fin du concert et fin du documentaire: on voit Jagger se lever, complètement déboussolé par la connerie humaine.

Le mardi 9 décembre 1969, les Rolling Stones viennent de terminer une tournée américaine triomphale. Frustrés de ne pas avoir été invité au festival de Woodstock, ils décident d’organiser leur propre festival gratuit sur le circuit automobile d’Altamont, à Livermore en plein désert californien. Cet événement gratuit, que l’on appellera le "Woodstock de la côte ouest", attire plus de 400 000 spectateurs et quelques-uns des plus grands groupes de l’époque se partagent l’affiche : Santana, Jefferson Airplane, Crosby, Stills, Nash & Young, Flying Burrito Brothers et bien-sûr les Stones pour clore la soirée. À première vue, tout semble mis en place pour faire de ce jour "la meilleure fête de l’année 1969". Et pourtant, les choses vont vite tourner au cauchemar.

Pour assurer la sécurité du site, les Stones choisissent d'engager des Hell's Angels, pourtant reconnus pour leur violence, qui seront payés en bière et autres drogues. Pas vraiment intelligent pour contrôler une foule si importante et déjà bien défoncée. Et le début du cauchemar commence. En début d’après-midi, lorsque Santana (qui s’est fait remarqué à Woodstock grâce à leur légendaire interprétation du morceau "Soul Sacrifice" et qui, par la suite, refusera tout commentaire au sujet d’Altamont) entame le début des festivités, des bagarres éclatent entre les spectateurs des premiers rangs et le service de sécurité. Et les choses ne feront qu’empiré avec le groupe suivant Jefferson Airplane, dont le chanteur Marty Balin se fera même frappé violemment au visage par un Hell’s Angels en voulant prendre la défense d’un membre du public. Dans ces conditions, le groupe décide d’arrêter de jouer et quitte la scène. Le Grateful Dead, qui figure également au programme, refusera carrément de jouer son set, prenant conscience que la situation est en train de se dégrader sérieusement.

Après les passages des Flying Burrito Brothers et de Crosby, Stills, Nash & Young (ces derniers refuseront de figurer dans le film, jugeant leur performance très médiocre), c’est au tour des Rolling Stones de distraire un auditoire sous très haute tension. Le début du concert se passe sans encombre, jusqu’à ce que le groupe entame son troisième morceau "Sympathy For The Devil", qu’ils devront stopper à plusieurs reprises. Mick Jagger essaye tant bien que mal de calmer les esprits et d’assurer le show, mais rien y fait. Tous les membres du groupe sont à bout de nerfs, surtout Keith Richards comme on le voit bien dans le film. Et quelques minutes plus tard, c’est le drame qui concluera ce documentaire!! Alors qu’ils interprètent "Under My Thumb", un adolescent noir de 18 ans Meredith Hunter se fait poignarder mortellement par un Hell’s Angels sous l’œil des caméras (on prétend qu’il brandissait une arme en direction de la scène) et succombera de ses blessures quelques minutes plus tard. Les Stones, ayant pas eu connaissance de la tragédie, continueront de jouer.

Au final, le bilan de ce "Woodstock macabre" sera lourd de conséquences, avec notamment trois décès et, de ce fait, sera largement reconnu comme marquant la fin du mouvement utopique des années 60. Les Rolling Stones, quant à eux, attendront plus de trois ans avant de revenir jouer aux États-Unis.

"Gimme Shelter" est un film qui s’adresse surtout aux fans des Rolling Stones, mais également pour les nostalgiques des années bénies. La caméra des frères Maysles est très efficace, filmant de manière très naturelle le quotidien de ce groupe mythique, entre concerts, séance d’enregistrement et interviews. N’étant pas fan des Stones, je n’en reste pas moins fasciné par ce document-vérité, où l’on assiste effrayé et impuissant, de la même façon que le groupe, à la fin d'un rêve et d'une époque.