Avis : Les Patriotes - Page 2

Une évocation des rouages du renseignement israélien et du montage d'opération d'espionnage au cœur des années 80. La mise en scène est tout de même plan-plan, avec un manque de tension au regard du sujet. De plus, les personnages et les dialogues manquent de conviction.

Ce film d'espionnage m'a un peu décu. L'intrigue manque de rythme et l'ensemble manque de suspense. On n'est pas pris par le film tant le scénario est lent. On note d'ailleurs l'absence totale de scènes d'action. Rochant nous a pourtant habitué à tellement mieux dans le genre (je pense à Mobius et son excellente série "le bureau des légendes"). Bref il nous reste la belle interprétation d'Yvan Attal et le charme de Sandrine Kiberlain. Un peu juste pour prendre du plaisir.

C'est tellement long et sans rythme qu'au bout d'un moment on regarde le film sans l'écouter! On se désintéresse totalement du film qui devient une longue succession de scène sans aucun intérêt!

J'ai trouvé ce film super, vraiement intéressant. Les acteurs jouent très bien et c'est cool de voir Yvan Attal parler en hébreu.

Eric Rochant fait ses gammes avec ce film. Visionné après avoir vu la très fameuse série « Bureau des légendes » ; dans ce film, de manière condensé, on retrouve tout ce qui fera le succès de la série d’espionnage. En 1993, il est déjà très documenté sur les pratiques des services secrets ce qui lui permet d’écrire un scénario riche et sans faille. Le travail de l’ombre de ces espions est passionnant et bien loin des images d’Epinal véhiculé depuis des décennies par James Bond. Ici le réalisme prime. Et pour cela, le casting est bien choisi ; aucun acteur body buildé juste des messieurs « tout le monde » ; et un espion ne doit-il pas se fondre dans la masse ? On peut juste regretter un scénario avec un manque de tension et que les personnages ne parlent pas leurs langues maternelles. Tout le film est en langue française ; pour « Le bureau des légendes », il parviendra à imposer que chaque personnage parle sa langue et soit sous titré.
Un bon film d’espionnage, pas spectaculaire mais malin
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J'ai vu un film... qui traite de l'espionnage avec une dimension d'un rare réaliste, bien loin de la vision d'un James Bond et d'un Jason Bourne... On est pris par ce film, en suivant le parcours d'un jeune français recruté par le Mossad qui se retrouve face à lui-même dans la mie en oeuvre de différentes opérations qui semblent tout à fait crédibles... On suit les jeu de manipulations, de real-politique, de chausses-trappe... Et tout au long du film, on se sent envahi par un dimension angoissante, forte et pesante. La paranoïa est maintenu par le cadrage parfois proche, parfois à distance, qui donne l'impression que le danger peut venir de partout... Yvan Attal ainsi que les nombreux comédiens qui l'entourent sont vraiment exceptionnels, de retenu...

Pas mal comme film d'espionnage. C'est très dense sur plein d'aspect maintenant j'ai quelques soucis personnel avec ce film.
Le film joue sur certains clichés dont celui de la femme fatale accessoire. Kiberlain ici semble simplement à servir d'intrigue amoureuse ou sexuel artificiel. J'entends par là spoiler: ce personnage de femme fatale n'est que là pour dire à Attal "faisons l'amour", et pourquoi pas. Mais les attirances sexuel basé sur rien d'autres que des signes aguicheur, c'est du sexe. Voilà c'est tout. Les sentiments je ne sais pas où ils sont passé mais pas la peine de les chercher. Je pense qu'il y a une tentative de rendre assez un peu romantique. Maintenant ça ne me parait pas spécialement décollé du plancher du fantasme sexuel. Donc vulgaire.
Je fais surement aussi un blocage sur les voix française rajouté pardessus certains passages ce déroulant en dehors de la France. Enfin c'est pas grand chose.
Désormais on peut parler du film et de ce qui en ressort vraiment.
C'est très bien. Un Yvan Attal adorable à regarder. On y croit jusqu'au bout. C'est étonnant comment le film est homogène sur sa direction, c'est droit et ça ne sonne pas faux. Les scènes de tension sont tendues. L'espionnage ne ressemble pas à un une enquête du commissaire Roger. C'est crédible sur bien des aspects. Et puis c'est las classe, on a pleins de petits détails soigné donnant une hora aux personnages les plus caractérisés.
C'est donc du jonglage sur un film à scénario. Qui ne fait pas énormément évoluer ses personnages malgré tout. Ce qui ne me pose pas vraiment problème.
En attendant j'aime bien ce truc assez théâtrale qu'a Les Patriotes.

C'est un film soigné correctement filmé mais d'une grande monotonie. Je pense que Eric Rochant à voulu trop bien faire en essayant de transposer le plus honnêtement possible deux affaires sans aucun rapports qui se sont réellement passées. On a plaisir à revoir des acteurs connus mais on a l'impression qu'ils se retiennent constamment. Le but du cinéma n'est pas forcement celui d'être un art moral, par contre il ne faut pas s'ennuyer si aucun apport intellectuel n'arrive en échange . Ici, on est à l'opposé de la morale avec des personnages qui méprisent leurs concitoyens et ne se respectent même pas eux mêmes; d'ailleurs probablement ils ne s'aiment pas non plus. Cela donne un film glacé qui aurait du se terminer 5 minutes plus tôt lorsque l'ascenseur s'enfonce dans son puits noir. Comment ne pas en vouloir au responsable de l'idée des 30 dernières secondes? Je ne peux en dire plus pour ne pas la ''déflorer'' mais là je choisi mon terme par dérision

"On appelle cela la manipulation et la manipulation est notre métier".

Sélectionné en 1994 à Cannes donc antérieur au Munich de Spielberg, il y avait de quoi attendre beaucoup de Les Patriotes, même si le casting avait de quoi faire peur.
Et disons-le tout net, les comédiens sont tous aussi mauvais les uns que les autres (du monolithique Yvan Attal au cabotinage de Sandrine Kiberlain). Seuls certains seconds rôles tenus par Emmanuelle Devos ou Yves Lecoq peuvent encore convaincre, quoiqu'il ne s'agisse pas de leurs meilleures prestations.

Aïe, le film d'Eric Rochant est sérieusement handicapé par son casting ...
Mais l'espoir d'une plongée viscérale dans le quotidien des agents du Mossad a-t-il été satisfait ?

Oui et non. Là où Munich faisait preuve d'une surcharge psychologique et souffrait justement de ce "trop-plein" sentimental, les Patriotes parie sur une approche beaucoup plus linéaire et de fait, beaucoup plus balisée.

Aucun sentimentalisme ici, aucune psychologie des personnages n'est mise en avant si ce n'est l'évocation d'une love-story complètement importune et incompréhensible censée donner du volume au propos. Evidemment, le risque est grand de se trouver en face d'un produit dépouillé, et dans un certain sens, le film d'Eric Rochant est un objet filmique sans âme.

Mais cette distance est finalement ce qui sert le film, qui se révèle plus convaincant que le Spielberg par ailleurs. Préservé du traditionnel virage mélodramatique, il exhibe consciencieusement ses ficelles scénaristiques, qui sont d'ailleurs d'une limpidité enthousiasmante alors que Munich pâtissait d'un gros problème de clarté, et conserve un intérêt documentaire et historique indubitable.

A l'exception d'une ou deux situations improbables, les Patriotes demeure un divertissement très correct qui évite la surenchère rhétorique ou sentimentale pour parier sur une froideur appréciable. Pas mal.

Un film d'espionnage sympathique. Rien de très original dans la scénario, ni dans la réalisation... Anecdotique.

Un employé du nucléaire qu'il faut "retourner", une prostituée ou pas que, la guerre entre service Mossad vs Unité 238, les atermoiements autour d'un agent double... etc... Le scénario est précis et s'applique à nous plonger dans les coulisses d'une opération. Le réalisme est poussé à l'extrême et, mine de rien, le casting est en cela particulièrement judicieux ; pas de gros bras caricaturaux, pas de stars bodybuildés mais des acteurs/agents qui ressemblent à monsieur tout-le-monde plus logique pour des missions d'infiltrations et de manipulations. Le seul vrai soucis réside dans des suspenses peu efficaces, ou du moins dont on ne ressent que trop peu les tensions et/ou l'angoisse. Il n'y a pas de montée en puissance flagrante ou émotionnellement forte, pas de montée en pression qui nous bouscule. C'est le gros bémol du film. Eric Rochant signe un film d'espionnage impressionnant par son côté méticuleux, avec un scénario implacable auquel il manque peu de chose pour être encore un cran au-dessus.
Site : Selenie

Un film d'espionnage à contre-courant des classiques du genre puisque quasiment sans bagarre, sans suspens, mais pas inintéressant pour autant car il donne à voir les méthodes ordinaires des hommes de l'ombre, en l'occurrence ceux du réputé Mossad en décortiquant comment des cibles à approcher, compromettre, retourner avec des risques et des possibilités d'échec. Jolie prestation d'Yvan Atal, Bernard Lecoq et l'inattendue dans ce rôle, Sandrine Kiberlain en espionne et call-girl
Au total plus proche du documentaire que du film d'action
L'attaque du Hamas contre Israël perpétrée le surlendemain du jour où j'ai vu ce film, lui donne finalement un relief particulier, celui déjà présent dans le film, de la limite de ce que peuvent ou ne peuvent pas faire les services secrets, fussent ils réputés comme les meilleurs du monde

Ariel (Yvan Attal) est le narrateur, le pivot et le témoin de cette intrigue d’espionnage réaliste. Intrigue constituée de plusieurs missions de manipulation par notre agent du Mossad, plus proche de John Le Carré – c’est-à-dire de la vérité – que de James Bond – c’est-à-dire du pipeau pour amuser.
Nous sommes « dans un monde sans pitié », froid, cynique, où l’on est pressé puis jeté et oublié.
Les acteurs sont tous impeccables, même Yavn Attal peu prédisposé à être un espion et pourtant crédible. Sandrine Kiberlain est superbe en Mossad Girl. Mais si l’histoire est captivante, elle souffre tout de même de baisses de régime qui auraient pu être évitées en condensant ce long film de plus de deux heures. La fiction s’inspire beaucoup de l’histoire vraie de Jonathan Pollard qui vient d’être libéré en novembre 2020 après 35 ans de prison US. Ce film d’espionnage « pour de vrai » est une belle réussite.

Voilà un bon film qui m'a plu moyennement. Une plongée dans le Mossad, sur la base d'événements purement inventés (ça s'appelle une comédie), mais dont on se dit qu'ils sont largement inspirés de faits réels. Ce qui épuise à la longue. En ce sens Les Patriotes est réussi, car on est aussi perdu que les agents des services secrets israéliens. En revanche quand on n'est pas agent secret et plutôt habitué à James Bond, Mission : Impossible, ou encore OSS 117, on frise l'ennui, les Israéliens étant peu loquaces. À noter cependant une Sandrine Kiberlain superbe, qu'on attend une bonne moitié du film.

Un film d’espionnage et d’espions. Dans les patriotes Eric Rochant utilise déjà la recette de ce qu’il refera plus tard dans le bureau des légendes: une démystification de l’espion de cinéma. Ici on y voit des hommes et des femmes qui passent le plus clair de leur temps à attendre à chercher, à piéger, se méfier, à être froid et détaché par rapport au sort des autres et ou la fin justifie toujours les moyens. C’est un film très épuré, sans artifices, sans scènes d’action spectaculaires ou tout se passe dans le feutré et où les personnages risquent plus un coup de couteau dans le dos qu’une fusillade. Le film réussi à créer un suspens; on veut savoir comment tout cela va évoluer et finir même si du coup il peut faire austère la plupart du temps.