Avis : Porco Rosso - Page 10

Porco Rosso est un très bon Miyazaki et un condensé de ce que le maître sait faire de mieux.n C'est un film d'un réalisme et d'un sens du détail époustouflants, qui donne à l'anime un côté incroyablement réaliste. Les paysages et les décors superbes, d’une minutie et d’une délicatesse rares montrent tout le savoir-faire et le talent du studio Ghibli.

Comme pour le château ambulant, Miyazaki ancre Porco Rosso dans la vieille Europe industrielle qu'il affectionne. Il rend hommage aux pionniers de l'aviation et à leur métier qui est avant tout un art de vivre. Sur un fond historique trouble : contexte de la guerre, échec du socialisme (le temps des cerises résonne sur la petite île) et montée du fascisme italien. Miyazaki ne choisit pas comme héros de l'aviation le baron rouge mais un antihéros. Porco Rosso est un cochon grassouillet pacifiste. C'est je pense le héros le plus personnel de Miyazaki. Marco de son vrai nom est un aviateur certes sympathique mais désabusé, nostalgique d'un monde révolu et solitaire. Il est différent des autres non seulement physiquement mais surtout par son histoire.

Miyazaki mélange les genres, certains passages sont poétiques spoiler: (en particulier le cimetière des avions qui forme une voie lactée)
et d'autres très drôles comme la scène introductive. Les pirates, comme d'habitude sont plus drôles que méchants.

Porco Rosso est un très beau film mais je trouve qu'il lui manque une fin digne de ce nom. Le final est trop convenu alors qu'il y avait moyen de créer davantage d'émotion ou d'explorer un peu plus les personnages. C'est dommage, même si Porco Rosso est un Miyazaki de haut vol il ne franchi pas le mur du son comme Princesse Mononoké ou Chihiro.

PS : Il faut souligner la qualité de la VF où le timbre de Jean Reno est très proche de l'original japonais.

facile simple à regarder et en même temps fabuleux tant de par son histoire que par la qualité des images

La beauté des images exerce un ascendant très fort sur le spectateur, ce flot continu de scènes qui se situent au-dessus des nuages subjugue et fascine (nous retiendrons le moment tout bonnement somptueux où Porco se retrouve dans son avion avant sa métamorphose entouré par les âmes des pilotes morts au combat), c’est toute la magie Ghibli qui opère devant nos yeux.
Il souffle sur Porco Rosso un doux parfum d’aventure et de volupté dont seul Miyazaki a le secret. Ce chef d’œuvre de l’animation japonaise qui s’adresse plus spontanément à un public adulte n’a pas pris une seule ride un peu plus de 20 ans après sa création. Une magnifique pierre angulaire dans la filmographie d’un grand.

Une oeuvre qui diffère quelque peu de ce que fais habituellement Miyazaki, bien que tout aussi pleine d'humanité. L'histoire est magnifique ; naviguant entre humour, délicatesse et compromis. Aussi, l'image et la musique sont toujours en parfait accord.

Porco Rosso est un sublime dessin animée qui mélange pour notre plus grand plaisir l'humour, l'aventure et le romantisme. C'est aussi en même temps un belle hymne a la liberté. GRANDIOSE.

Dommage que le héros soit assez peu creusé (peut-être est-ce fait exprès?), parce que Porco Rosso est vraiment magnifique. A part le héros, les personnages restent super intéressants. L'animation et la musique sont superbes, l'univers est sublime, j'ai eu envie à plusieurs reprises de rentrer de façon littéralement dans le film... J'ai été porté par la poésie du film et sa magie...

Un film différent des autres réalisations de Miyazaki. L'ode à la nature est ici délaissée et c'est l'aviation qui se retrouve au premier plan. Le souci, je trouve, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'histoire et que le film n'est pas aussi beau que le château dans le ciel ou le voyage de Chihiro pour ne citer qu'eux. Malgré cela, il reste tout de même agréable à regarder grâce à un aspect visuel qui reste de grande qualité.

Changement de registre pour Miyazaki qui signe ici son oeuvre la plus personelle puisqu'il met en scène sa passion pour l'aviation et un personnage masculin d'âge mur. Le film est donc très accessible pour les adultes, plus encore que les autres films du Sensei. Les thèmes de la nostalgie et de la perte de ses idéaux, font inmanquablement naitre un sentiment de mélancolie qui nous étreint lors de la scène finale. Le cadre de l'histoire est magnifique (Mer adriatique) et le contexte historique (les années 20) renforce les prises de position antimilitaristes de Miyazaki. On peut regretter pourtant la courte durée du film.

Si on n'a pas vu ce film, on rate un monument de la japanimation. Il s'agit vraisemblablement du meilleur Miyazaki, une BO spendide, plusieurs niveaux de lectures et des personnages hauts en couleurs. Il y a une réelle poésie dans ce film, et c'est assez poétique et attachant.

A voir en version originale sous titrée, car le doublage français n'est pas une réussite.

Alors là, ce film est génial. Il est tout simplement l'un des meilleurs films d'animation au monde. Aucune violence, excellent doublage. Personnages charismatiques. Scénario bien ficelé. Bref, une valeur sur de l'animation qui plaira à un large publique...Même à ceux qui n'ont jamais vu de manga.

Avec ce dessin animé on peut découvrir la richesse de l'animation japonaise quand elle est subtile, tendre et imaginative. C'est un univers qui est aussi riche historiquement et original avec ces figures changeantes humaines, animales. Une bizarrerie délayée dans des formes de poésie orientaliste appliquée à une universalité de la condition humaine. Tout une forme de parcours initiatique aussi ; une subtilité de l'art cinématographique dans le sens de l'animation qui est plus permissive. Le tout ne manque pas d'humour. Je reste en deçà du chef d'œuvre car dans ce décalage culturel il me manque certaines justesses de sentiments et de profondeurs, un certain vide de sens dans l'imaginaire et l'exubérance des apparences. Une certaine limite du contexte et du message délivré qui est préjudiciable.

Ils sont fous ces Japonais, on ne le dira jamais assez. Les gars sont torchés devant la machine à café quand y en a un qui balance juste après avoir vomi : "et si le héros était un cochon qui pilote des hydravions dans les années 20 ?"... Même les scénaristes les plus défoncés d'Hollywood n'auraient pu imaginer un tel canular.

Un cochon italien bien entendu, élégant et raffiné... et doublé par Jean Reno, la classe. Il a pour rival un amerloque imbécile très imbus de sa personne et est amoureux d'une chanteuse qui nous couine sa chansonnette "le temps des cerises" (!) rien que ça ! On a jamais rien vu de pareil, d'autant que les jeux de mots vont bon train sur Porco Rosso et son caractère de cochon, combinant ainsi l'humour potache habituel des animés japonais avec un sentimentalisme à fleur de peau, pacifiste et naïf.

Entre nostalgie et eau de rose, on ne sait plus si c'est de l'art ou du cochon : on ne saura pas pourquoi ni comment Porco est devenu ce qu'il est dans son coucou Ferrari. Nous voilà emporté dans cette curiosité dont la réalisation montre ses limites avec ses décors parfois affreux et son animation qui fait mal aux yeux. Cela dit, si on a vu Goldorak ou Albator juste avant, on est blindé.

Mais contre toute attente on adhère irrémédiablement au concept Porco Rosso malgré les nombreuses fautes de l'italien écrit (porca miseria !). Tant d'audace et d'inventivité nous interpellent et fascinent tandis que les mômes, ravis, ont les yeux qui brillent. Forza Porco !

"Très chère, il y a des choses qui ne se disent que dans l'intimité." La poésie prend immédiatement dans ce chef d'oeuvre incontournable de l'animation japonnaise. Sur fond de fascisme dans les années 20 en Italie, l'histoire fait suivre Porco (doublé par un Jean Réno absolument PAR-FAIT), aviateur hors-pair sous les traits d'un cochon, sans confiance dans le reste de l'humanité. Avec des décors magnifique (l'Adriatique est merveilleusement bien dessinée)Miyazaki crée une histoire non dénué d'humour sur un fond parfois dur (Fascisme, mort, réalité de l'époque). Abordé comme une histoire réaliste (du moins, plus que les autres oeuvres), on se surprend à prendre toujours autant de plaisir à suivre les aventures d'un être désillusionné et fatigué. Servi avec un Curtis (doublé par Jean-Luc Reichmann particulièrement bon), le duo rival tient le spectateur dans un état de rêve où finalement, la sombre réalité cotoie la magie et le fantastique. Une déclaration d'amour à la vie, à l'aviation de l'époque et une prise de position clairement anti-militariste font de ce film d'animation le chef-d'oeuvre de l'auteur, peut-être le meilleur des oeuvres du pays du soleil levant. On est à la fois ému (la scène de l'aviation dans le soleil, quand Porco raconte la mort de son ami), amusé (avec des pirates du ciel franchement excellent) et collé au siège par l'aspect épique des combats aérien. Une bien belle poésie qu'on ne trouve ni dans les livres, ni dans d'autre oeuvre (excepté dans les autres de Miyazaki). Peut-être plus désigné pour les adultes mais les enfants n'auront aucun mal à aimé ce cochon volant, une difformitée paradoxalement merveilleusement belle.

Il nous le dit "Quand je te vois, je me dit que l'humanité n'est pas totalement foutu" Une ode à la vie, rien de plus. Et c'est déjà énorme ! A voir sans hésiter.

"porco rosso" est le film le plus réaliste de Miayazaki,donc le plus inaccessible.Car chez miayazaki,tout ce qui est de l'ordre du réaliste déstabilise à coup sur,vu que l'on est en habitude à découvrir ses mondes fantastiques plus riches les uns que les autres.Il y quand meme un peu de fantastique dans "porco rosso"(le héros est un cochon qui parle,pense,aime et vit comme un humain),mais l'histoire,le décor,les idées,sont très proches de la réalité.La fluidité du graphisme atteignent encore une fois nos yeux,et le perfectionnement du scénario invite à l'applaudissement.Les personnages sont des trésors de complexité,la musique est superbe,les grandes idées de mise en scène nombreuses.Reste que les films à caractères fantastiques collent mieux à Miyazaki,qui perd ici beaucoup de sa crédébilité et de son regard pertinent sur les horreurs du monde,la faute à des dialogues souvent trop construits phrase par phrase.Son film peut donc rebuter à première vue par un souci de réalisme étonnant,meme si,et heureusement,il ne peut s'empécher de saupoudrer son film de quelques touches d'humour et de poursuites en hydravion renversantes,ainsi que sa poésie si particulière,parfum de sensibilité des personnages,vécus par nous comme des etres mythologiques et irréalistes,intérieurement vivant au final."porco rosso" n'est à coup sur pas le meilleur film de Miyazaki donc,mais surement un de ses plus importants dans sa carrière,car c'est celui qui fut de lui un des grands réalisateurs de notre temps,capable de combiner fantastique et réaliste,humour et émotion dans un dessin animé d'un relief scénaristique étonnant.Grand film.

Un sublime Myazaki qui ma rappelé le dessin animé que celui-ci dirigé d'après les aventures de Sherlock holmes mais retranscrises sous forme animalière, c'est à dire des personnages canins, félins et autre... pour ceux qui s'en souviennent, c'est alors de mémoire le seul animé en format court que le maître dirigeait je pense. Porco Rosso a un lyrisme sans pareil, une beauté et une élégance rare dans un animé. Ambiance langoureuse nous faisant penser aux films romantiques holywoodiens des années 50. On se laisse porter et bercer pour voyager avec ce très beau Porco rosso.