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totoro35
86 abonnés
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4,0
Publiée le 7 octobre 2012
Souhaitant mettre en scène un film de samouraïs, Masaki Kobayashi commande alors un scénario à Shinobu Hashimoto, qui lui offre une adaptation du roman de Yasuhiko Takiguchi, déstiné à la base à la télévision. S'amusant avec les codes du genre, Kobayashi enfante une oeuvre sombre et désespérée, presque anti-spectaculaire et parfois éprouvante dans ses rares éclats de violence. D'une maîtrise formelle et scénaristique indéniable, construit à partir de flashbacks jouant avec les apparences, "Harakiri" est aussi une allégorie sur la société japonaise d'après-guerre poussant ses citoyens à la misère et à la mort. Froidement accueilli dans son pays, le film de Kobayashi reçu le prix spécial du jury au festival de Cannes en 1963.
Peut-être le film le plus beau de Kobayashi (avec le magnifique Kwaïdan). Un film d'une beauté plastique remarquable. Kobayashi nous invite à vivre un drame d'une violence et d'une intensité rarement atteintes. Un film qui imprime la rétine, bouleverse et reste une expérience visuelle extraordinaire et unique. Du très très grand cinéma.
Sans conteste l'un des meilleurs films de Masaki Kobayashi. Son talent se trouve parfaitement condensé dans cet âpre long-métrage, au service d'une histoire bouleversante et magistralement racontée. En effet, que ce soient les cadrages austères et parfaitement millimétrés, le montage tendu, le noir et blanc blafard, tout concourt à renforcer l'intrigue, intense dénonciation de l'inhumanité des codes régissant la société féodale japonaise. Ce qui marque par dessus tout, c'est la remarquable virtuosité de la narration, s'articulant autour de flash-backs savamment amenés afin de faire monter le suspense, tout en délivrant les informations au compte-goutte. A mon sens il s'agit là d'un des plus extraordinaires scénarios de l'histoire du cinéma, écrit par Shinobu Hashimoto, co-auteur de celui (génial aussi) de «Rashômon». L'un des plus intelligents scénarios connus mais aussi l'un des plus prenants! L'atmosphère s'alourdit au fur et à mesure jusqu'à devenir presque insoutenable, explosant en un violent combat final, magnifiquement chorégraphié. Les interprètes sont loin d'être en reste, Tatsuya Nakadai étant comme à son habitude excellent en samuraï déchu mais digne, plein de rage contenue contre la cruauté humaine. Un film indispensable, parfaite illustration du code de l'honneur des samuraïs japonais et de son inévitable revers. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Cette plongée dans le Japon féodal du 17ème siècle que nous livre Kobayashi nous permet d’en découvrir les codes. Sa narration lente ne n’empêche pas le public de se passionner pour le long monologue de ce rônin narrant ses mésaventures à travers une succession parfaitement alignée de flashbacks. Ecrit par le même scénariste que l’excellent RASHOMON, cette histoire nous fait entrer dans la face cachée de la paix imposée par le shogunat, soit des samouraïs devenus des vagabonds et des clans dissimulant leurs faiblesses à travers des mensonges éhontés. Cette superbe reconstitution historique est donc assimilable à un véritable drame social s’achevant, dans le dernier quart d’heure, sur des scènes de combat de sabres ayant méritées leur statut de références du genre.
Je trouve ce film original dans la mesure où il présente l'envers du décors du samourai. Kobayashi détruit l'image que l'on se fait du ronin et montre que l'honneur ne veux pas dire grand chose en réalité face à l'humanité. Ce qui est intéressant dans ce film c'est que l'on crois que Motome n'est qu'un lâche et au fil de l'histoire et des flashback nous montre la réalité celle derrière l'honneur du seppuku. Un homme poussé à bout par une société qui n'a plus besoin de lui en temps de paix , n'en a que faire de l'honneur quand il s'agit de sauver sa famille. Plus qu'un film de samouraï traditionnelle c'est une réflexion sur la vie. Et de plus ce film montre que les premiers à faire respecter les traditions ne sont pas forcément les premiers à l'appliquer pour eux meme , à ce moment là l'honneur deviens quelque chose de faux. De plus les images , le montages en flashback et les plan austère et en meme temps magnifique de Kobayashi sont impressionnant , il y a une maîtrise , un coté carré sans faille , avec la musique qui accrois la tension. La bataille final est chorégaphié avec perfection et avec les plan sur l'intendant rajoute en intensité . C'est vraiment un chef d'oeuvre qui à encore aujourd hui une résonance particulière car elle peux aussi caractérisait notre époque faite de faux semblant et faux honneur.
Excellent film où l'on apprend véritablement ce qu'est l'honneur du samouraï et si l'on a la chance de voir les suppléments du dvd c'est un pur bonheur de s'immerger dans cette période des guerriers et de leur code. Arigato gosaimasu !
Une démonstration implacable du fait que la fonction première du code de l’honneur du samouraï est de se débarrasser des guerriers devenus superflus dans l’ordre féodal. Ordre qui use d’ailleurs sans vergogne du mensonge pour se perpétuer. Le film est situé au XVIIè siècle, mais on est bien sur très tenté de prolonger la critique à la morale du suicide guerrier dans le militarisme japonais pendant la Seconde guerre mondiale. Kobayashi est moins reconnu qu’un Kurosawa, « Harakiri » témoigne d’un art très comparable. Le scénario est habile et sophistiqué, une construction très élaborée de récits en gigogne et en flash back. La mise en scène est d’un hiératisme et d’une austérité parfaits, sans artifice ni ostentation, toujours adaptés à la tension dramatique. L’humanisme du propos, parfaitement explicité dans les reproches du vieux samouraï au clan ayant poussé son gendre à la mort, est aussi proche de celui d’un Kurosawa (qui du reste est presque de la même génération, marquée par la guerre). C’est du grand cinéma, beau, cruel, poignant et ça en apprend beaucoup sur le Japon.
Un film à la tension incroyable, écrit et mis en scène au cordeau, où Kobayashi s'attaque directement aux fondations abstraites et figées du pouvoir d'hier et d'aujourd'hui. La photo est à tomber, Nakadai crève l'écran, tour à tour héro vengeur, ronin déchu, père aimant et papi gâteau. Un film très fort, à ne rater sous aucun prétexte.
Il fallait le faire passer autant de temps juste pour un hara-kiri ! Et le réalisateur parvient à nous captiver avec le récit de ce rônin qui ne bougera quasiment pas de tout le film. Il y a parfois quelques longueurs mais le résultat est fascinant avec une très belle mise en scène.
Ne vous fiez pas aux dix premières minutes qui sont assez soporifiques. Ce film est une perle. Son premier atout est l'histoire racontée : terrible, elle vous prend aux tripes. Ensuite, le suspense, savamment distillé. Les flash-backs sont parfaitement exploités. Troisième qualité de ce film, l'ambiance, croisement d'une musique que l'on apprécie pas forcément mais qui colle bien à l'histoire, et d'une esthétique envoutante, avec ces cheveux de samouraï flottant dans le vent. Autre intérêt, les combats, ou plutôt les ballets, tant ils sont beaux. Enfin, l'acteur Tatsuya Nakadai impose sa classe et son charisme. Au final donc, un chef d'œuvre.
Oulà ! Je ne vois pas l'interet de ce film l'intrigue, soit il n'y en a pas soit je n'ai pas compris (ça doit etre surement ça) mais je ne le regarderais pas une deuxième fois ! Il est d'un ennui !!! Seul la scène du combat était bien entre le maitre d'armes et le héros. Les trucquages sont aussi très bien fait pour l'époque et puis bien sur, l'interet historique, les décors. Sans ça, ce film en noir et blanc est à jeter.