Quoi de mieux qu'un vendredi 13 octobre pour revoir un film culte du genre ? En 1982, John Carpenter adapte une seconde fois le roman "La Chose", après "La Chose d'un autre monde" et je dois dire que j'ai bien aimé, en tout cas bien plus que la première fois ! Effectivement, la première fois, j'étais plus jeune et j'avais énormément d'attentes sur ce film que j'avais au final trouvé assez longuet et finalement que très peu horrifique. Avec le recul, même si je ne peux pas dire qu'il fasse partie de mes films d'horreur préférés, je dois dire que j'y ai tout même saisi beaucoup plus d'éléments. Nous suivons les membres d'une station de recherche basée en Antarctique qui recueille un chien que d'autres personnes voulaient tuer. Et ils vont vite s'apercevoir que le chien n'est peut-être pas qu'un chien. Bon, c'est une manière assez naze de résumer le film, de toute façon, j'ai toujours été assez mauvais à cet exercice mais cet évènement va en tout cas donner lieu à un film complètement parano à l'ambiance très oppressante. Car oui, comme le film ne m'avait pas spécialement plu, il ne m'avait pas marqué non plus et ainsi, mis-à-part quelques plans iconiques, je ne me souvenais plus du déroulé de l'intrigue. Et on se prend complètement au jeu, c'est-à-dire que le fait que ce soit lent - ce que je n'avais pas aimé la première fois - aide justement l'ambiance à devenir de plus en plus lourde, de plus en plus oppressante, surtout dans cette atmosphère littéralement glaciale. On retrouve également les mimiques du réalisateur, déjà dans la lenteur du rythme encore une fois, mais également dans la mise en scène de son monstre. Car, encore une fois, il ne s'agit pas d'une personne mais d'un monstre, littéralement d'une chose, ce que le réalisateur a toujours mis en avant au début de sa filmographie (même Michael Myers n'est pas considéré comme un humain, ce que dit littéralement Loomis et qui est d'ailleurs surnommé "The Shape"). Bref, le réalisateur traite donc une nouvelle fois d'une menace que les humains ne comprennent pas et surtout une menace insidieuse qui peut se glisser partout (thème que reprendra le réalisateur dans "Invasion Los Angeles" notamment). Mais malgré ces thématiques intéressantes et cette ambiance travaillée, je me suis un peu lassé sur la fin, trouvant alors le temps un peu long. Je trouve en effet que le film aurait pu facilement être raccourci d'une quinzaine de minutes sans pour autant impacter l'intrigue, la rendant au contraire plus dynamique. Mais "The Thing" reste tout de même une référence du genre et plus précisément dans la mise en scène de la paranoïa, domaine dans lequel le film excelle !