Avis : Transamerica - Page 3

Transamerica est un beau film qui parle de la différence et surtout du regard des autres vis a vis de cette différence, en l'occurrence ici ce sera le transsexualisme. Un sujet qui est évidemment très dur puisqu'il y a toujours du rejet notamment de la part des parents mais aussi du fils. Et pourtant, certaines scènes sont vraiment très amusantes. On aurait pu s'attendre a un film bourré de clichés (il y en as finalement pas tant que ça et ils sont pardonnés), le film aurait pu être glauque. Rien de tout cela. C'est frais, c'est beau, c'est un excellent Road movie porté par une très bonne actrice.

Je sais ce que je veux. Être quelqu'une, pas quelqu'un. Et je vais bientôt y arriver. C'est tout ce que je souhaite, alors pourquoi m'encombrer la route avec cet ado purulent, en rut et si désespérant ? C'est mon fils ? Ah. Donc, je suis son père, bien que je sois pratiquement une femme. Ah bon. Mais comment je fais alors ? Je prend la route ? Ok. Let's go.

Anciennement Stanley, Bree s'apprête à franchir l'ultime étape de sa transformation lorsqu'elle découvre qu'elle a un fils qui a peut-être besoin d'aide. Ses pilules hormonales et ses maigres économies dans son sac, la voilà partie à la rencontre de Toby, un beau jeune homme de dix-sept ans vivant de la prostitution. Lorsqu'elle vient le sortir de prison, elle choisit de lui cacher qui elle est vraiment, lui proposant simplement son assistance. Le film de Duncan Tucker démarre sur un rythme reposant, trop peut-être car on voit le temps passer. "Transamerica" bénéficie néanmoins d'une seconde partie à mon sens nettement meilleure (certaines des scènes en famille sont d'une drôlerie irrésistible). La traversée du retour, d'est en ouest des Etats-Unis, sera pour eux l'occasion de se rapprocher, mais dans le mensonge.
Rarement une femme aura joué un homme devenant une femme, et la performance de Felicity Huffman, méconnaissable, est de premier ordre, même si assez inévitablement son personnage présente des clichés. Cependant le récit ne s'y limite pas, posant sérieusement un regard qui tient compte de la réalité (énumération des opérations chirurgicales préliminaires, évocation de la recherche complexe de sa voix féminine...). Kevin Zegers accompagne la comédienne avec bonheur dans ce duo pas forcément voué à fonctionner. J'ai également été bien content de revoir Burt Young (acteur associé depuis toujours pour moi aux "Rocky"). Par-delà bien des conventions, une belle humanité se dégage des notions abordées (acceptation et respect de l'autre ainsi que de soi-même). Le traitement général ne manque ni d'humour (parfois corrosif) ni d'intelligence. Ça aurait pu être plus émouvant, mais cela donne quand même un agréable moment de Cinéma dont on sort avec le sourire. Avec le sublime "Hedwig and the angry inch" de John Cameron Mitchell, il s'agit je pense du plus notable long-métrage de ces dernières années mettant en scène un transsexuel (je ne compare pas les deux, attention).

Voila un film touchant. Le premier de Duncan Tucker…Mais quel film !!! On est très vite transporté par l’histoire de Bree, transsexuel qui focalise sur la dernière étape qui ferait d’elle enfin une femme ! Petit ombre au tableau, un jeune homme l’appelle et lui annonce qu’il recherche son père. En fait, son père n’est autre que Bree. Celle-ci décide alors de le rencontrer. Elle voudra alors se montrer charitable envers lui et s’en débarrasser. Ce road movie nous plonge dans une aventure vraiment émouvante.
Felicity Huffman est époustouflante. On est très loin de Lynette Scavo, gentille mère de famille dépassée par ses enfants dans « Desperate Housewives ». On a vraiment l’impression de voir un transsexuel à l’écran, on n’imagine absolument pas qu’en fait, il s’agit d’une femme jouant un homme qui veut être une femme. Elle a même transformé sa voix…C’est vraiment épatant. Kevin Zegers, le fils de Bree, est très attachant. Le duo fonctionne à merveille…On n’a vraiment plus envie de les quitter. Vraiment tous les acteurs se dépassent dans ce film. On y retrouve également Fionnula Flanagan, qu’on avait déjà vu dans « les autres » et qui confirme une fois encore son talent !
Ce film est une bombe, tout comme « Garden State », « Mysterious skin »…Il frappe là où on ne s’attendait pas. Hautement recommandé !!! Vivement sa sortie en DVD !

Dominé par l'impressionnante interprétation de Felicity Huffman, Transamerica est un surprenant premier film abordant avec beaucoup de dignité et d'humour le thème de la transexualité. Mais le premier film de Duncan Tucker ne se résume pas qu'à cela. Il s'agit avant tout d'un film sur la famille, sur l'identité, le libre-arbitre, l'acceptation de soi, la recherche du bonheur. Jamais militant ou moralisateur, Transamerica adopte le road-movie pour traduire le cheminement mental d'une personne en quête d'elle-même. Felicity Huffman compose avec délicatesse et pudeur cet homme se préparant à devenir une femme à part entière. L'actrice ne tombe jamais dans la caricature. Transamerica est un parcours initiatique, dénonçant les préjugés et le puritanisme souvent exacerbé des américains. Tucker pose d'ailleurs un regard d'une grande justesse sur la famille américaine et on a beaucoup de plaisir à revoir Burt Young, parfait dans le rôle du père. Duncan Tucker doit beaucoup à son actrice principale (sa démarche, son intonation de voix et son regard qui en dit long sur la complexité et la psychologie du personnage), Kevin Zegers (qui a bien changé depuis Air Bud). Saluons Graham Greene que l'on voit décidément trop peu dans le cinéma américain. Duncan Tucker évite les clichés pour un sujet pourtant piège. Je pensais que le film serait proche de 20 centimetros de Ramon Salazar mais Transamerica est nettement plus respectueux, plein d'observation sur la nature humaine. Transamerica, titre idéal et bien vu met en relief la sexualité du personnage mais également et surtout le parcours des personnages à travers les Etats-Unis, le cheminement psychologique de Bree et de son fils Toby. Un récit tragi-comique récompensé à juste titre par le Prix du meilleur scénario au Festival du Cinéma américain de Deauville en 2005. Emouvant, divertissant, drôle et intelligent, jamais vulgaire, Transamerica bouscule pas mal de tabous de la société américaine à travers une épopée humaine.

Un road movie emporté par une Felicity Huffman remarquable ! Ce rôle de transsexuel est une performance d’acteur qui force le respect. Voir cette femme affrontée la paternité est dès plus touchante et cela en alliant à l’émotion des scènes souvent drôles. La tolérance et la différence font de TRANSAMERICA un film plein d'humanité sans jamais sombrer dans le mélo. Bravo !

Felicity Huffman est époustouflante dans son rôle, très touchante, très drôle, très crédible... Absolument superbe ! Dieu sait que j'aime Reese Witherspoon, mais Felicity méritait plus son oscar. Je préfère Reese (personnellement) mais en restant objectif, la prestation de Felicity est plus profonde et son rôle est certainement et incontestablement plus complexe à interpréter ! Techniquement c'est ni bon ni mauvais, le seul défaut du film, est son scénario un peu trop simplet et prévisible. Heureusement que le sujet est rare et que les personnages sont biens exploités et approfondis. Ce film indépendant du cinéma américain a le mérite de nous faire réfléchir sur la souffrance que ressentent et vivent les transgenres. Personnellement, j'ai eu beaucoup de peine pour Bree (face à ses peurs et ses angoisses mais surtout face à sa famille peu compréhensible envers son choix), je lui souhaitais que du bonheur... Pas un chef-d'oeuvre, mais un film convaincant et utile !

Felicity Huffman est époustouflante, c'est la meilleure performance d'actrice de ces dernières années. Reese Witherspoon a reçu un Oscar pour pousser 3 chansonnettes dans "Walk the line" et bien c'était volé car elle ne lui arrive même pas à la cheville !!! Après un début un peu long, le film décolle vraiment à l'arrivée chez les parents où toutes les scènes sont à la fois très drôles et très cruelles. Dommage qu'aucune pub ne soit faite autour de ce film car comme d'habitude Tom Cruise emportera tout...Vive le cinéma indépendant américain !!!

Un parcours intéressant pour un film drôle et subversif. Une grande performance d'actrice, qui plus est, pour Felicity Huffman.

Transamerica ne manque que d'une certaine puissance, que d'un charisme pour être magnifique. Très bon script, qui coule progressivement dans ce road movie attachant et remarquablement bien interpreté, Huffman en tête. Une jolie peinture, simple et à la fois efficace.

Sympathique road-trip, orignal, prenant et surprenant, entre le dramatique et la comédie, avec des acteurs très doués !

On ne peut hélas monter plus haut que les 4 étoiles. Pourtant, ce genre de film mériterait toutes les éloges possibles et imaginables, tous les Césars, Oscars et autres récompenses qu'il aurait été donné (et mérité) de recevoir.
La grande force de "Transamérica" est la simplicité de l'histoire, et la manière dont elle est filmée. Car de cette simplicité ressort des instants bouleversants, incroyables... Qui nous skotchent, nous accrochent, et fait ce qu'on appelle un parfait cinéma. Un vrai film.
Felicity Huffman est bluffante, méconnaissable, bouleversante... La scène du restaurant ("une gamine d'à peine 8 ans m'a demasquée ! c'est trop dur !") restera l'une de celle qui m'a le plus déchirée dans ma petite vie de cinéphile. Elle aurait mérité l'Oscar, je m'en rends compte bien après coup. Son "fils" apporte une prestation très mature et en osmose avec elle.
Enfin, si c'est un film dur, la fin reste heureuse. Et ça, c'est aussi le roc du film : nous dire quand dans ce genre de situation horrible, l'espoir reste.
Merci.

Transamerica est le premier film de Duncan Tucker, dans lequel il dose habilement humour et émotion. Tourné avant que Desperate Housewives ne la révèle dans le rôle de Lynette, il offre un rôle unique à une actrice qui va se métamorphoser en "homme qui veut devenir femme". On aurait espéré peut-être davantage de profondeur sur le personnage principal, ce qui l'aurait rendu encore plus poignant, mais le réalisateur choisit un ton plus léger - et n'y gagne t'on pas au final ? De plus, le film n'est pas forcément axé sur la transsexualité, mais davantage sur les relations père-fils, que l'on sait difficiles, et qui le seront d'autant plus étant donné le contexte et le passif des protagonistes.

A la beauté des paysages du fin fond de l'Amérique s'ajoutent un scénario plutôt bien construit et l'interprétation excellente, à la fois très drôle et attachante, de Felicity Huffman. On ne comprend pas comment la nunuche Reese Witherspoon s'est vu attribuée l'Oscar l'an passé alors que l'actrice de Desperate Housewives l'aurait mérité haut la main. Kevin Zegers, jusqu'ici peu connu, n'est pas en reste. Ce road-movie est une bonne surprise en évitant à la fois de tomber dans le balourd ou le larmoyant.

Un film intéressant et qui se laisse bien regarder, avec ce qu'il faut de répliques drôles et de séquences plus difficiles sans tomber dans la sensiblerie.

Transamerica est un film très touchant qui traite d'un sujet rarement observé au cinéma, Felicity Huffman est extraordinaire et très convaincante dans le rôle d'un transexuel. Quant au ton du film qui aurait pu être beaucoup plus dramatisant il est souvent assez léger grâce à des dialogues et des seconds rôles souvent très drôles comme la mère de Bree... Monté sous forme de road movie, on se laisse conquérir par cette histoire originale... mais malgré tout il manque le "petit" truc qui aurait pu en faire un grand film...

Un film intéressant qui met en scène une grande âme mal dans sa peau. C'est à la fois émouvant drôle et vrai, avec une actrice formidable, détachée et pourtant si profonde. Cependant quelques longueurs. Mais ça reste un film remarquable.