Derniers Avis sur April snow

Sur une idée de départ proche de celles de « In The Mood for Love » (2000) et « L'Ombre d'un soupçon » (Random Hearts, 1999), April Snow « casse la baraque » ! Que ce film est beau, émouvant, poétique par moments. Le couple d'acteurs principaux est parfait. Les non-dits et les silences dans les dialogues remplacent avantageusement les dialogues creux de certaines comédies romantiques. Certaines situations sont très intéressantes et vous font réfléchir : apprendre que votre conjoint vous trompe sans pouvoir ni lui en parler, ni en parler à d'autres personnes et s'occuper de lui comme si de rien n'était, « tout simplement » parce qu'il est ... dans le coma, ce n'est pas une idée si couramment exploitée dans le Cinéma. Cette frustration des personnages est tellement bien rendue. De nombreuses scènes sont extraordinaires, montrant tout le talent du réalisateur et du scénariste pour décrire des situations intenses. spoiler: Ainsi, la scène du partage des effets personnels des amants accidentés au commissariat est un modèle du genre. De même, la scène où le couple de personnages principaux vient présenter ses condoléances à la famille de l'enfant tué par leurs conjoints dans l'accident de voiture est une petite merveille de réalisation.
Que d'émotions transmises en une seule scène. Le dénouement est lui aussi splendide, mis en scène avec brio en intégrant le générique de fin. Beaucoup comparent ce film à « Locataire » de Kim Ki-Duk, sorti en 2005, mais, pour moi, « April Snow » est bien meilleur car son scénario est nettement plus riche. De même, toute comparaison avec « L'Ombre d'un Soupçon » de Sydney Pollack serait réductrice tant ce film américain, à partir d'une idée brillante de scénario, était lourd, lent et long, tout le contraire de « April Snow ». Cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant apaisé tout en m'interpellant : je crois, depuis « Printemps, Eté, Automne, Hiver ... et Printemps » (2003), un autre film coréen. N.B. : Ce film est sorti dans 8 salles à Paris et n'a été exploité qu'une semaine, c'est à mon goût bien peu pour un film d'une telle qualité.

In-Su est éclairagiste de concert. Un jour, il reçoit un appel : sa femme vient d'avoir un accident et elle est grièvement blessée. Quand il arrive à l'hôpital, il apprend qu'elle était dans la même voiture qu'un homme, lui aussi dans le coma. Avec l'épouse de ce dernier, ils récupèrent les effets de leurs conjoints et découvrent qu'ils étaient amants. Voisins de chambre dans l'hôtel en face de l'hôpital, ils s'évitent d'abord, chacun enfermé dans sa propre souffrance. Mais quand ils doivent se rendre aux obsèques d'un tiers victime de l'accident, confrontés à la violence du reproche, ils sont contraints de partager cette insupportable douleur.
Coincés dans une ville de province, partagés entre le devoir, la rancune et le chagrin, ils se rapprochent, redécouvrent la possibilité de sourire même furtivement, et finissent par s'aimer. Mais que deviendra leur amour quand les victimes se réveilleront ?
Ce thème a déjà été traité dans le cinéma récent : dans "L'ombre d'un soupçon", de Sidney Pollack, Kristin Scott-Thomas et Harrisson Ford suspectaient leurs compagnons décédés dans un accident d'avion d'avoir eu une aventure. Et Maggie Cheung et Tony Leung dans "In the Mood for Love" de Hong Kar Waï se rapprochaient après la découverte de la liaison de leurs conjoints.
Mais ici, la particularité de l'histoire réside dans le "risque" de voir sortir du coma les victimes de l'accident : elles ne sont pas mortes comme chez Pollack, mais elles ne sont pas non plus vraiment vivantes, comme chez Hong Kar Waï. In-Su et Seo-Young doivent s'occuper de leurs corps, en attendant de pouvoir déverser leurs reproches.
Et lors d'un premier repas au restaurant, un peu grisée, la timide Seo-Young lance comme une bonne plaisanterie "Et si nous couchions ensemble, rien que pour les embêter ?", et In-Su se contente de rire, un peu gêné... Pourtant moralement libérés du devoir de fidélité par l'adultère qui les a réunis, ils doivent quand même se cacher pour vivre leur amour dans une société corsetée par les codes sociaux et familiaux.
Il y a bien quelques longueurs, surtout aux deux-tiers du film. Mais cette langueur est peut-être nécessaire pour nous faire partager l'incertitude de la situation des deux héros, la répétition de ces journées dans une lumière bleutée, couleur universelle de l'hôpital. Les deux acteurs sont excellents : Bae Yong-jun, juvénile et lumineux, et Son Ye-jin, avec de faux airs de Zhang Ziyi, tour à tour soumise et mutine.
Et puis, quel plaisir renouvelé de voir ce cinéma asiatique, où l'on a compris que le plan fixe est la base de la narration, à partir du moment où on a quelque chose à raconter, au contraire de ces cinémas parkinsonniens où le tourbillon "virtuose" cherche à combler le vide !
http://www.critiquesclunysiennes.com/

Un film que j'aurais bien aimé aimer, un joli titre, des comédiens sobres, quelques rares moments de grâce...Mais on n'accroche à rien, ni aux personnages dont à aucun moment on n'arrive à se sentir proche, ni à l'histoire qui sent le déjà vu (un sujet si semblable à celui de In the mood for love, c'était méga casse gueule) Et puis surtout quelle froideur, quelle distance! Je ne vois absolument pas le parallèle qu'on peut faire avec le délicat et poétique "Locataires". L'émotion n'arrive pas jusqu'à nous, les scènes d'amour sont presque déprimantes... Dommage.

L'histoire d'un mec qui couche avec une nana alors que sa femme couche avec son mari, enfin celui de l'autre, enfin pas en ce moment puisque les autres sont dans le coma après un accident de voiture, vous suivez ?
Des fois un résumé, même complexe, est la meilleure manière de savoir qu'on va s'ennuyer lourdement.
C'est vrai, la petite coréenne est gentillette, la photo est inoubliable, le gars le fait grâve, mais bon sang comme tout est prévisible.
Comme ce n'est pas très impressionnant au niveau musique ou prises de vues et si le script essaye quelques effets bien trouvé, on est là devant un film de plus sur le sujet. Sans génie ni démesure coréenne, donc sans grand intérêt. Reste la fin qui rehausse un peu l'ensemble et le sujet qui est sympathique au demeurant.

Dans un premier temps conquis. Une histoire touchante, une belle musique, une révélation que le spectateur découvre après quelques indices. Et on attend. On attend que le film prenne son envol. Vaine espérance. C'est alors qu'on se rend compte malheureusement que ce film est une coquille vide. Il s'agit de la mise en image et en musique du pathos. On filme une homme et une femme, le regard dans le vague, avec une douce musique, et on espère créer ainsi de l'émotion. Les dialogues sont quasiment inexistants, on a l'impression que le gars qui a pondu le scénario a eu une absence, une non inspiration. Ce film donne à réfléchir ? Mon cul oui ! Il n'aborde rien, aucune piste n'est tracée. Exit la question de la relation entre les mariés et leurs beaux-parents, exit la question des causes de l'infidélité, exit la question des enfants, exit la question de l'euthanasie et des droits des malades, exit... tout. On aurait pu continuer à donner des indices afin que les deux cocus découvrent depuis combien de temps cette relation durait, comment elle avait commencé, qui était au courant. On aurait pu montrer les liens tissés entre nos deux glands et leurs belle-famille respective, voir si ces liens permettait de sauver l'amour qu'ils avaient pour leur conjoint. Etc, etc. Eh bien non, c'est le néant.

Au croisement de Wong KAr Wai (in the mood for love) et de Anne Le Ny (ceux qui restent), un film tout simple qui nous parle de la difficulté de l'absence, de la perte de l'être aimé, de tentatives de reconstruction, des douleurs de la trahison.C est juste simple et touchant, cela ne prend pas la pause et evite le melo et l' esthétisme. Rien à prouver, juste à éprouver. Un film beau et rempli d'espoir.

Déjà, quel synopsis!!!!! Ça m'a frappé, le casting aussi(Son Ye Jin et Bae Yong Jun) et le nom du réalisateur (Hur Jin Ho) également. Et quel beau film! Vous vous imaginez à la place de ces deux personnes qui découvrent que leurs époux ont fait un accident et qui découvrent qu'ils étaient amants! C'est dur! Ça fait mal et comme c'est bien illustré dans le film, le manque de compassion peut vite se faire sentir et là, une envie de vengeance se fait entendre!
La vengeance est sensuelle ... même très sensuelle!

C'est un beau film porté par de bons acteurs, assez lent je le reconnais mais encore, je le répète, c'est du Hur Jin Ho!

En plus de la beauté du film, c'est The road, le thème principal du film qu'i m'a soulevé le coeur et qui reste vraiment dans le tête, c'est une mélodie ma-gni-fi-que, du grand art!!!!!!

A voir ne serait-ce pour les scènes d'amour, d'une délicatesse et une sensualité rarement égalées au cinéma. Du même réalisateur, on peut voir deux beaux mélos inédits en salles en France mais disponibles en DVD: Christmas in August et One Fine Spring Day.

Une émotion transcendante. April Snow, sorti si discrètement, est un film sublime. On est littéralement lessivé de tant d'émotion en fin de séance. On ressent, avec les deux protagonistes principaux, le fardeau que ceux-ci ont hérité de leurs conjoints infidèles et assassins. On ressent l'impossibilité, pour ces deux premiers, de vivre pleinement leur amour, seule issue possible à leur indiscible double peine, tant la société qui les entoure les condamnerait. On est tout aussi révolté par l'injustice qui les touche (être sans arrêt jugés coupables, alors qu'ils sont victimes), que touché par leur continuel chagrin. April Snow est un film où l'on n'a pas honte de pleurer. April Snow est un film sur les fardeaux qu'on ne choisit pas, mais qu'on subit. April Snow est un film sur le bonheur qu'on touche du doigt, mais qu'on n'a pas le droit d'atteindre. April Snow est un film magnifique.

Sans lourdeur, sans pathos, avec légèreté et par le jeu tout en retenue des deux acteurs, le film offre un beau moment d’intimité au cinéma. Un film où les dialogues sont peu nombreux, mais ou tout est dans le non-dits, les gestes, les regards, les attitudes… un peu comme dans "In The Mood for Love". Bref, un chouette film !

Un film du très productif cinéma coréen!
Donc, après un accident de voitures, un couple illégitime se retrouve ds le coma ds le même hôpital, c'est là que leurs conjoints respectifs découvrent leur relation.
Bon, c'est un film que j'ai trouvé vraiment excellent, d'une lenteur mélancolique, d'une grâce et d'une poésie qui font le charme du cinéma asiatique des années 2000. L'histoire est assez simpliste mais tellement réelle et tellement bien servie par un couple d'acteurs vraiment très bon...l'histoire de la vie en quelque sorte

Voila un film injustement passé inaperçu, et qui pourtant illustre à merveille ce qu'à mon sens on peut attendre d'un "bon mélo" (genre trop souvent dénigré)!! Une histoire d'amour peut-être improbable, mais si joliment mise en scène et bien interprétée qu'il me semble difficile d'y résister... On suit avec bonheur les sentiments contradictoires de ces deux êtres blessés. Un bijou de délicatesse.

Tout me paraît brouillon dans ce film et loin de la délicatesse affichée par certaines critiques. Le jeu des acteurs sonne creux, on ne ressent pas vraiment la douleur qui devrait être la leur par rapport au choc psychologique que l'accident de leurs époux respectifs devrait induire. Certes, il ont été trompés, mais quand même...
Un film qui se veut fin et sentimental mais qui ne l'est pas, à mon avis.

Le cinéma coréen se dévoile de plus en plus, après l'excellent "Locataires", voici un film de bonne facture, une histoire peu banale, ponctuée de bons sentiments, alternant les hauts et les bas pour finalement réussir à se remettre de cette tragédie. Il est à noter que des petites longueurs apparaissent à quelques rares moments malheureusement, mais sans gravité majeure.

Oh le joli film que voilà. C'est une histoire pleine de pudeur et de délicatesse. Les 2 acteurs principaux sont excellents.Si vous n'aimez pas la cinéma asiatique (je pense que vous avez tort) courrez tout de même voir ce film qui a un traitement très occidental avec tout de même une petite pointe de délicatesse du cinéma asiatique.
Vous êtes encore en train de lire cette critique ? Partez plutôt voir April snow.