Avis sur La Grande nouba

Ca se traine, les gags sont des plus poussifs; On a l'impression que ça joue en roue libre. Ca cabotine, ça gesticule et pour tout dire, il ne se passe pas grand chose. C'est du calibre d'un " Drôles de zèbres". Nanar que nenni mais navet point s'en dédit.

Un contre-amiral (Dufilho) qui marie sa fille et un pianiste célèbre dont le frère sosie est poissonnier (Sim, dans un rôle double sans intérêt scénaristique) tombent sous la coupe de gangsters. Je n'en dirai pas plus, non pas de peur d'éventer l'histoire mais parce que -les amateurs de nanars s'en doutent- le film de Christian Caza (pseudonyme de l'acteur et producteur Michel Ardan) est trop nul, trop bête.
Le générique du film crédite les duettistes Grosso et Modo de l'idée originale. Est-ce bien un service à leur rendre? Et d'ailleurs, y-a-t-il une idée originale dans ce qui ressemble à une commune course-poursuite, si ce n'est qu'elle est remplie par une consternante succession d'incidents crétins? Ça part dans tous les sens, ça s'enchaine à toute vitesse et ça devient toujours davantage du n'importe quoi.
Sim et Jacques Dufilho forment un duo pas complémentaire, sont en roue libre, et on le regrette surtout pour Dufilho qui, à 60 ans, mérite quand même mieux. Le contre- amiral se retrouve en marinière et en culotte courte une bonne partie du film...

Un beau nanar d'une époque révolue. Les gags s'enchaînent à un rythme effréné.
Il n'y a pas de scénario, ou si peu. Mais on arrive à rire de temps en temps. Et aussi le plaisir de voir Marion Game au faîte de sa fraîcheur.