La rencontre entre Jack Black et Jared Hess, réalisateur méconnu de l'atypique Napoleon Dynamite en 2004. Deux ans plus tard, il sort son deuxième long-métrage à nouveau déjanté : Super Nacho, l'histoire improbable d'un moine mexicain qui rêve d'être un luchador, un de ces riches et célèbres catcheurs nationaux. Nacho, c'est Jack Black qui campe un moine-cuisinier idéaliste tiraillé entre sa passion pour le catch, son Église, les orphelins dont il s'occupe et la belle Sœur Encarnación. Pour rallier ses dilemmes à son engouement principal, il va s'associer au plus improbable des acolytes, Steven, alias Eskeleto, un vagabond squelettique obsédé par sa coiffure et les épis de maïs sucrés. Ensemble, ce duo improbable va découvrir l'amitié, le don de soi et la gloire. Voici donc le pitch déjanté de Super Nacho, comédie unique à l'humour quelque peu spécial mené donc par un Jack Black en grande forme, l'acteur se régalant à forcer sur un accent mexicain stéréotypé. Ici, pas de gags lourdingues, juste des situations savoureuses basées sur le grotesque, le ridicule, le gênant. Car la marque de fabrique du metteur en scène repose sur les non-dits, les silences pesants, les lenteurs tordantes, les personnages ringards... Le film est donc certes lent mais nous assène de passages désormais totalement cultes comme une partie de lutte comme deux monstrueux nains ou encore l'"échappée" de Nacho à travers le désert mexicain. De scènes burlesques en dialogues savoureux, Super Nacho s'avère être hilarant de bout en bout. Vivement une suite !