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Gwen R
39 abonnés
529 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film froid où il se passe peu mais où beaucoup est suggéré. Servi par un duo d'actrices formidables, le film dépeint une vengeance où se mélangent passion, frustration, admiration, sadisme. Le tout dans un environnement bourgeois à la française qui vacille et qui démontre que la passion d'une chose peut cacher le manque de passion pour un être. Au final la passion détruit de toute façon.
Un film quelque peu maladroit dans son traitement, mais avec des moments intenses et troublants. On n'en sort pas totalement inerte. La froideur de la jeune fille et la fragilité pourtant cachée de Frot sont poignantes. Dommage qu'il ne soit pas aussi fort du début à la fin. Mais le jeu des acteurs pouvait être mieux, surtout pour Greggory, parce que les personnages sont précis!
Très belle surprise de cet été. Sans être un pur chef d'oeuvre, c'est loin d'être la daube que le cinéma français nous gratifie régulièrement. Si ce n'est la prestation de Catherine Frot qui ne change en rien son jeu du'un film à un autre, il en est tout à fait différemment de Déborah François. Jolie et talentueuse, elle sait imprimer à son personnage ce mystère et cette force froide et déterminée, alors qu'elle avait offert une autre facette de son talent dans "l'enfant". De même Julie Richalet, à suivre de près...
Le monde des musiciens professionnels nest pas quharmonie, Denis Dercourt, qui enseigne lalto, doit le savoir mieux quaucun autre réalisateur. Il sait parfaitement ce quil fait lorsquil nous plonge dans cet univers apparemment feutré, courtois, mais où lamitié nest parfois quune façade. Ainsi le sentiment de malaise éprouvé dès les premières notes égrenées par le trio sexplique-t-il. La pianiste, qui devrait être en osmose avec les instruments à cordes, est terriblement seule : les deux autres musiciens lui tournent le dos. Mise en scène habile qui interdit le contact visuel, et souligne la fragilité dAriane livrée à elle-même. Dès lors tout est dit et le drame peut se jouer, on sait quAriane na aucune aide à attendre de ses collègues. Les fausses notes dont elle se rend coupable, elle qui pourtant est excellente technicienne, arrivent comme par un mécanisme inéluctable que va déclencher Mélanie. Chaque péripétie arrive à son heure pour tisser la toile où linsecte se prendra. Le violoncelliste lubrique sera malgré lui une pièce passive de léchiquier, pris à son propre piège. Dans cette scène dérangeante, en rupture avec le tranquille déroulement de laction, le réalisateur met toute son ironie et fait pressentir le tragique. Lhabileté de Mélanie est de faire en sorte quAriane ne puisse sen prendre quà elle-même à chaque nouvelle déconvenue. Sous le suspense psychologique mené par une Catherine Frot superbe et une Déborah François qui réussit parfaitement à nous inquiéter, perce lantagonisme de classe ou lon peut trouver une explication du choix de Mélanie de ne pas sobstiner : après un premier échec, le rattrapage est difficile quand on nest pas « de ce monde-là » et le manque de respect dun membre du jury nen est que plus terriblement ressenti. Ariane sera punie par où elle a péché. Si vous jouez dun instrument vous vivrez les affres du trac et la crainte du désastre avec ces personnages si vrais. Ce film est une merveille.
Une enfant rate un concours de piano, par la faute d'un membre du jury, une pianiste célèbre. Sa vie en est bouleversée. Des années plus tard, l'enfant devenue jeune femme se retrouve en présence de la pianiste. Va-t-elle se venger ? De quelle façon ? La pianiste va-t-elle apprendre qui est la jeune femme ? Celle-ci éprouve-t-elle de la fascination ou de la répulsion vis à vis de la musicienne ? On a le temps de se poser toutes ces questions, l'action est lente et laisse habilement s'installer une ambiance inquiétante. La fin décevra sans doute certains mais qu'importe, l'intérêt du film réside surtout dans la performance des deux actrices, Catherine Frot enfin dans un rôle purement dramatique montre qu'elle n'a pas besoin de faire rire pour imposer sa présence, énorme. Mais celle qui fascine, qui hypnotise, qui terrorise avec sa douce raideur, c'est Déborah François, dans un emploi aux antipodes de son personnage dans "l'enfant", des frères Dardenne. Dans la mise en scène de Denis Dercourt, il y a un petit quelque chose de Chabrol, avec un manque de mystère, une narration très linéaire. Un peu trop classique, le film reste donc en deçà de lambiguïté que le sujet aurait pu créer. Mais c'est à voir tout de même, pour les actrices.
un assez bon film un peu longuet malheureusement, l'interet ici reside surtout dans le jeu de la magnifique deborah françois (qui a enfin pu confirmer cette année avec un cesar pour le premier jour du reste de ta vie) et aussi catherine frot que j'apprecie beaucoup. mais faut tout de meme s'accrocher si l'on est pas fan d'une des deux! ^^ c'est la seconde fois que je le vois et j'avoue que je l'avais presque oublié, je pense pas qu'il restera longtemps dans ma petite memoire -_-
Avec la tourneuse de pages, Denis Dercourtn signe u n bon petit film français à l’ambiance dérangeante. Il nous raconte la rencontre entre une jeune femme et une pianiste renommée. Sauf que cette dernière avait auditionné la jeune fille quelques années plutôt, et c’était permis de signer un autographe pendant qu’elle jouait. Suite à cet affront, cette jeune femme instable psychologiquement va chercher à se venger. On assiste à un véritable face à face entre Catherine Frot et Déborah François toutes deux saisissantes dans leur interprétation. Le scénario est bien ficelé jusqu’au dénouement final très bien trouvé. La mise en scène donne la part belle à de jolis morceaux de pianos qui contrastent avec la froideur qui se dégage de la réalisation. Un bon thriller !
Passée la 1ère demi heure de mise en place ratée, le film commence enfin . Se met alors en place une ambiance inquiétante distillée avec bonheur par des comédiennes hors pair et une mise en scène glaciale mais lumineuse. Malgrés une toute fin discutable scénaristiquement, ce film touche au but. Une réussite.
Le scénario a été écrit au Japon, d'où ce minimalisme zen, à ne pas prendre pour de l'indigence (comme le font les critiques mauvaises). Le décor, le jeu, l'atmosphère, tout est rempli d'une harmonie légèrement troublante. La perfection glacée de "Mélanie" est sans égale. L'histoire se referme comme du papier à musique... Un bon moment de ciné, en cette période de l'année plutôt creuse.
Ce nouveau film de Denis Dercourt n'a rien de très original, mais possède tout de même une ambiance destabilisante fort agréable. A partir d'un scénario malheureusement trop linéaire, le cinéaste se concentre sur une vengeance intéressante car elle ne tombe jamais dans le grand-guignol. Assez vraissemblable, le scénario est suffisamment malin pour prendre le spectateur qui se demande sans cesse où la jeune fille veut en venir. Celle-ci est interprétée par une excellente Déborah François, qui domine le film par son charisme indéniable. Elle est soutenue par une Catherine Frot toujours impériale en bourgeoise dont tout l'univers s'écroule en quelques semaines. On regrettera d'autant plus la médiocrité de la mise en scène, marquée par des cadrages désastreux et par une esthétique très "téléfilm". Finalement, ce film est un divertissement sympathique, mais qui n'atteint à aucun moment la profondeur d'un film de Chabrol, dont Dercourt semble s'inspirer ici.
Très bon film. Je ne comprends pas vraiment les notes de certains qui trouvent la fin décevante ? La fin est juste normale. En tout cas je mets 4.5 car ce film ne mérite pas 2.9 !!
En nous expliquant tout, ou presque, dès le début (le suspense ne portera que sur les modalités de la vengeance de la "tourneuse"), l'auteur a pris des risques. Le film repose essentiellement sur la relation trouble qui s'installe entre la pianiste et sa tourneuse de pages. Sur ce plan là, c'est plutôt réussi, le tandem C. Frot / D. François fonctionne bien. Mais cela reste un exercice de style dont on sort finalement déçu : la fin est incroyablement baclée et frustrante par rapport ce que pouvaient laisser imaginer quelques fausses pistes disposées ça et là par le réalisateur, et mis à part quelques moments de tension, ça reste quand même beaucoup trop mou dans l'ensemble.
L’argument original (l’élaboration machiavélique d’une vengeance dans le milieu ouaté des concertistes) et son écriture plutôt fine font de cette « Tourneuse de pages » une incursion intéressante dans le genre périlleux du thriller psychologique français. Un trouble certain naît du rapprochement de la jeune prédatrice et de sa proie, beaucoup grâce à l’interprétation (Déborah François est une vraie révélation et Frot surprend dans un registre plus dramatique). On peut cependant regretter le côté très scolaire de la mise en scène (platement illustrative) et le manque de mystère d’un scénario bien trop verrouillé et rigide. Mais ne boudons pas trop notre (petit) plaisir : le cinéma français est trop avare dans le genre pour qu’on ne salue pas la tentative de Dercourt.